L’organisation de défense de la nature Greenpeace, mène une campagne de protestation contre Shell, en pleine mer du Nord. La compagnie pétrolière anglo-néerlandaise est sommée de payer les dommages et intérêts causés par la production continue de combustibles fossiles, qui exacerbe la crise climatique. Sur les raison et les enjeux africains de cette campagne, Victorine Che Thöner, la porte-parole de Greenpeace en Allemagne, répond aux questions d’Afrik 21.
Pour avoir ciblé Shell pour lancer la campagne ?
Shell est un acteur mondial incontournable dans le domaine des combustibles fossiles. Elle tire des profits énormes de la crise climatique, qui bouleverse et détruit la vie des gens dans le monde entier. Les catastrophes climatiques telles que les incendies, les inondations et les tempêtes déplacent et tuent des personnes à un rythme sans précédent, et ce à cause d’entreprises comme Shell. Depuis 1965, les émissions de carbone de Shell représentent 2,3% des émissions totales de la planète. Et au cours des 50 dernières années environ, Shell a produit dix fois plus de pollution au carbone que les Philippines n’en ont émis depuis le début des relevés ! Shell est connue pour ses violations des droits de l’homme et de l’environnement dans le delta du Niger. Et en ce moment, elle cherche à extraire jusqu’à la dernière goutte du gisement de Penguins et lance également de nouveaux projets dans le monde entier.
Mais nos demandes s’adressent également à l’ensemble de l’industrie des combustibles fossiles, qui s’est construite sur des décennies d’injustice climatique et de colonialisme. Ils doivent tous arrêter de forer et commencer à payer.
Nous voulons que Shell assume la responsabilité de son rôle historique dans le changement climatique paie pour les pertes et les dommages causés au climat arrête son expansion pétrolière et gazière dans le monde s’engage à effectuer une transition équitable vers les énergies renouvelables dans le monde entier. Cesse de présenter la compensation des émissions de carbone comme la solution – au vu des preuves croissantes, la compensation n’est rien d’autre qu’une escroquerie.
La campagne a été lancée à deux jours de la publication par Shell, de son résultat financier 2022 (estimé à 40 milliards de dollars). À combien estimez-vous la somme que Shell pourra débourser pour les dommages et intérêts liés à ses activités?
Shell profite de la destruction du climat et de l’immense souffrance humaine. Alors que Shell compte ses milliards records, les populations du monde entier, y compris en Afrique, comptent les dégâts causés par les sécheresses, les vagues de chaleur et les inondations record que ce géant pétrolier alimente. C’est la triste réalité de l’injustice climatique, et nous devons y mettre fin.
Les dernières négociations sur le climat (COP27) ont débouché sur la création d’un nouveau fonds pour les pertes et dommages auquel les pays historiquement pollueurs devront contribuer. Les modalités de fonctionnement de ce fonds seront décidées plus tard, en 2023. Nous pensons que l’industrie des combustibles fossiles, en particulier des entreprises comme Shell, devrait payer pour les dommages qu’elle a causés par son extraction historique et continue de pétrole et de gaz dans le monde. Une façon de générer des fonds pour le « pot » des pertes et dommages pourrait être d’imposer une taxe sur les dommages climatiques aux entreprises de combustibles fossiles, ce qui aiderait à payer l’énorme quantité de financement climatique qui est nécessaire de la part des pays et des entreprises du Nord global.
Entre temps, la question des pertes et dommages, adoptée lors de la COP27 en Egypte, na pas encore été réglementée. Votre campagne pourrait-elle également être perçue comme une sorte de pression sur la Convention cadre des Nations unies sur le climat?
La mise en place du fonds pour les pertes et dommages a certainement constitué une victoire historique pour la justice climatique. Il est maintenant temps d’obliger les méga-pollueurs historiques comme Shell à y contribuer. S’ils avaient réorienté leurs activités et abandonné les combustibles fossiles plus tôt, nous ne serions pas dans une crise aussi profonde. Il est temps pour eux d’arrêter de forer et de commencer à payer.
Les entreprises de combustibles fossiles et les gouvernements ont tous deux un rôle à jouer à cet égard – et nous demandons également aux gouvernements mondiaux de tenir les entreprises de combustibles fossiles pour responsables. Les gouvernements du monde entier ne parviennent pas à faire payer les pollueurs, sinon la poursuite des forages pétroliers n’aurait pas lieu et des millions de personnes ne subiraient pas la dévastation du climat et la crise énergétique.
Les entreprises comme Shell sont responsables d’une grande partie des dommages causés par les conditions climatiques extrêmes dans le monde, et nous pensons qu’elles devraient être obligées de contribuer au paiement des coûts énormes du changement climatique auxquels doivent faire face certaines des personnes les plus pauvres du monde qui ont le moins contribué au problème.
Sur la question des dommages et intérêts, quel est la vision de Greenpeace en ce qui concerne l’Afrique, le continent le plus vulnérable aux effets du changement climatique ?
La complaisance de certains dirigeants africains et la cupidité des gouvernements et des entreprises étrangères doivent être combattues si l’on veut s’attaquer à la crise du climat et de la nature. Nous devons trouver des moyens de remédier à l’héritage de l’exploitation et de l’extraction coloniale qui est toujours à l’origine de la plupart des investissements dans les combustibles fossiles en Afrique.
L’extractivisme s’inscrit dans le cadre d’un héritage colonial qui a laissé tomber les populations africaines et leur a infligé la pollution, la corruption, les conflits et les inégalités. Les nations africaines doivent établir des partenariats au sein du continent et au-delà. Nous mettons l’accent sur la création de partenariats, plutôt que sur les prêts, les subventions et autres formes d’aide néocoloniale. Les gouvernements étrangers sont encouragés à collaborer avec les gouvernements africains afin de réduire la pêche et l’exploitation forestière illégales, de soutenir directement les communautés locales et indigènes touchées et de favoriser la transition vers des sources d’énergie renouvelables.
Aucun nouveau projet d’exploitation de combustible fossile dans le monde pour atteindre le zéro net d’ici 2050 : Éliminer progressivement le charbon dans tous les pays africains ; résister à la nouvelle vague d’exploitation du pétrole et du gaz africains. Nous devons dépasser tous les combustibles fossiles en investissant dans les énergies renouvelables : évitez les investissements à court terme dans les combustibles fossiles et prenez plutôt de l’avance en investissant dans des solutions d’énergie renouvelable propres et à long terme. Nous devons dire non à de nouvelles exploitations forestières et agricoles industrielles dans les forêts tropicales, en fixant des objectifs de restauration des forêts déjà dégradées.
Enfin, l’Afrique est une partie prenante essentielle pour inverser la tendance de la crise climatique : Avec le dynamisme nécessaire, l’Afrique est idéalement placée pour apporter des contributions significatives en faveur des engagements climatiques mondiaux. Les gouvernements africains peuvent faire preuve de plus de leadership en refusant d’échanger des écosystèmes contre des fonds de donateurs et en préservant leurs forêts au profit des populations et du climat.
L’idée que l’Afrique est en première ligne de la crise climatique est parfois utilisée pour créer l’illusion que l’Afrique doit être sauvée. Le monde n’a pas besoin de sauver l’Afrique face à la crise climatique, le monde a besoin de se sauver lui-même. Il y a des inondations de l’Allemagne au Nigeria, des sécheresses et des ouragans des États-Unis à Madagascar. Nous devons agir sur le climat pour notre survie collective
L’organisation de défense de la nature Greenpeace, mène une campagne de protestation contre Shell, en pleine mer du Nord. La compagnie pétrolière anglo-néerlandaise est sommée de payer les dommages et intérêts causés par la production continue de combustibles fossiles, qui exacerbe la crise climatique. Sur les raison et les enjeux africains de cette campagne, Victorine Che Thöner, la porte-parole de Greenpeace en Allemagne, répond aux questions d’Afrik 21.
En pleine mer Atlantique, des militants de Greenpeace mènent une campagne de protestation contre Shell. La compagnie pétrolière anglo-néerlandaise est sommée de payer les dommages et intérêts causés par la production continue de combustibles fossiles, qui exaspèrent la crise climatique. En Afrique où Shell est également présente, plus de 100 millions de personnes seront menacées par le réchauffement climatique d’ici à 2030.
« Shell et l’industrie des combustibles fossiles au sens large, font entrer la crise climatique dans nos foyers, nos familles, nos paysages et nos océans », s’indigne Yeb Saño, le directeur exécutif de Greenpeace Asie du Sud-Est. Dans la matinée du mardi 31 janvier 2023, quatre de ses camarades sont montés à bord d’un navire affrété par la compagnie pétrolière Shell en route vers la mer du Nord britannique, pour protester contre la production continue de combustibles fossiles par la société énergétique. Dans le cadre de cette campagne intitulée « Arrêtez de forer. Commencez à payer », les manifestants transportent suffisamment de matériel pour occuper la plateforme pendant plusieurs jours.
« Nous allons donc les affronter en mer, lors des réunions d’actionnaires, dans les tribunaux, en ligne et à leur siège. Nous ne nous arrêterons pas tant que nous n’aurons pas obtenu la justice climatique. Nous ferons payer les pollueurs » poursuit Yeb Saño. Le White Marlin, le navire escaladé à l’aide de cordes par les activistes de Greenpeace, est une pièce essentielle de l’équipement de production qui permettra à Shell de débloquer huit nouveaux puits dans le champ pétrolier et gazier de Penguins, en mer du Nord.
Le paiement des dommages et intérêts
L’action de Greenpeace intervient au moment où la compagnie anglo-néerlandaise est sur le point de déclarer un bénéfice annuel record d’environ 40 milliards de dollars lors de la publication de ses résultats financiers 2022 le jeudi é février 2023. Comme ses rivaux, Shell a profité de la flambée des prix du pétrole et du gaz résultant de la crise énergétique déclenchée par la guerre russo-ukrainienne.
De cette rente pétrolière, Greenpeace souhaite voir le décaissement de fonds alloué aux efforts d’adaptation et de lutte contre le réchauffement climatique dans les pays en développement, notamment en Afrique, où Shell est surtout présente au Nigéria.
C’est en effet lors de la 27e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27). Les pays du monde s’accordent sur la mise en place d’un mécanisme financier pour compenser les « pertes et dommages », causés par le réchauffement climatique dans les pays les plus vulnérables. Les contours du fonds sur les « pertes et dommages » restent à définir. Mais selon la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (ONU Climat), un « comité de transition » sera mis en place afin de formuler des recommandations sur la manière de rendre opérationnels les nouveaux mécanismes de financement et le fonds lors de la COP28 prévue en 2023 à Dubaï aux Émirats arabes unis (EAU).
Cependant la crise climatique ne discontinue pas en Afrique. Selon l’Organisation des Nations unies (ONU), plus de 100 millions de personnes seront menacées par le réchauffement climatique d’ici à 2030.
En pleine mer Atlantique, des militants de Greenpeace mènent une campagne de protestation contre Shell. La compagnie pétrolière anglo-néerlandaise est sommée de payer les dommages et intérêts causés par la production continue de combustibles fossiles, qui exaspèrent la crise climatique. En Afrique où Shell est également présente, plus de 100 millions de personnes seront menacées par le réchauffement climatique d’ici à 2030.
Pendant la semaine du Forum économique mondial (WEF) 2022, les émissions de CO2 des jets privés desservant la ville de Davos ont été quatre fois plus importantes que d’ordinaires. C’est le constat d’une étude réalisée par le cabinet néerlandais de conseil en environnement CE Delft. Commandée par l’organisation de défense de la nature Greenpeace, l’étude est publiée à la veille de la 53e édition du Forum de Davos, qui se tient du 16 au 20 janvier 2023, sous le thème « Coopération dans un monde fragmenté ».
Les Africains sont accablés par les effets du changement climatique tandis que l’utilisation des jets privés lors des Fora de Davos, renforce le réchauffement climatique. Une nouvelle analyse commandée par Greenpeace International montre que 1 040 jets privés ont fait des allers-retours entre les aéroports desservant la station de montagne suisse de Davos pendant la semaine du Forum économique mondial (WEF) 2022, entraînant des émissions de CO2 liées aux jets privés, quatre fois plus importantes qu’une semaine en moyenne.
L’étude menée par le cabinet néerlandais de conseil en environnement CE Delft, révèle que le nombre de vols en jet privé à destination et en provenance des aéroports desservant Davos a doublé pendant la réunion du Forum économique mondial 2022, provoquant des émissions de CO2 équivalentes à 350 000 voitures moyennes sur la même période. Sur l’ensemble de ces vols, 53 % étaient des vols court-courriers de moins de 750 km qui auraient pu facilement être des voyages en train ou en voiture, et 38 % des vols ultra-courts de moins de 500 km. Le vol le plus court enregistré avait parcouru juste 21 km. Selon l’analyse, les pays qui ont enregistré le plus grand nombre d’arrivées et de départs depuis les aéroports de Davos sont l’Allemagne, la France et l’Italie.
Les jets privés polluent au détriment des régions comme l’Afrique
Selon une étude de Transport & Environment, les jets privés sont 5 à 14 fois plus polluants que les avions commerciaux (par passager), et 50 fois plus polluants que les trains. En 2018, 50% de toutes les émissions de l’aviation ont été causées par seulement 1% de la population mondiale.
En 2022, la question des jets privés a attiré l’attention de l’opinion publique mondiale, après que plusieurs personnalités aient été critiquées pour avoir effectué des voyages ultra-courts à bord de ce moyen de transport. « Étant donné que 80 % de la population mondiale n’a jamais pris l’avion, mais souffre des conséquences des émissions de l’aviation nuisibles au climat, et que le Forum Économique Mondial prétend s’engager à respecter l’objectif climatique de 1,5°C fixé à Paris, cette fête annuelle des jets privés est un cours magistral d’hypocrisie de mauvais goût. Les jets privés doivent être relégués aux oubliettes si nous voulons un avenir vert, juste et sûr pour tous. Les dirigeants mondiaux doivent montrer l’exemple et interdire les jets privés et les vols court-courriers inutiles », délare Melita Steele, la directrice des programmes de Greenpeace Afrique.
L’analyse publiée par Greenpeace International intervient à la veille de la 53e édition du Forum de Davos, qui se tient du 16 au 20 janvier 2023, sous le slogan « Coopération dans un monde fragmenté », avec la participation de plus de 2 700 personnalités provenant de 130 pays, dont des chefs d’État et de gouvernement.
Pendant la semaine du Forum économique mondial (WEF) 2022, les émissions de CO2 des jets privés desservant la ville de Davos ont été quatre fois plus importantes que d’ordinaires. C’est le constat d’une étude réalisée par le cabinet néerlandais de conseil en environnement CE Delft. Commandée par l’organisation de défense de la nature Greenpeace, l’étude est publiée à la veille de la 53e édition du Forum de Davos, qui se tient du 16 au 20 janvier 2023, sous le thème « Coopération dans un monde fragmenté ».
Environnementales 10
Environnementales, le plus grand magazine radiophonique de contribution à la protection de l’environnement, célèbre ses 10 ans.
Yaoundé, esplanade de la Radio Tiemeni Siantou, du 27 au 31 mars 2023.
Partenaires, mécènes, sponsors, prenez contact au 674 03 39 89
Environnementales, 10 ans de radio au service de la nature. Egalement disponible sur environnementales.com.
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« L’éducation est l’arme la plus puissante que vous puissiez utiliser pour changer le monde. » La transposition écologique de cette citation de Nelson Mandela, est la suivante : « L’éducation environnementale est l’arme la plus puissante que vous puissiez utiliser pour inverser la dégradation de l’environnement. » C’est en ce sens que l’Association pour l’égalité et le bien-être (ASEBE), a mené en décembre dernier, une vaste campagne de sensibilisation aux problèmes environnementaux dans la localité de Taro, nous sommes là dans l’arrondissement de Bafia, département du Mbam et Inoubou, région du centre.
Dans cette nouvelle production d’Environnementales, nous examinerons les problèmes environnementaux rencontrés par les populations de Taro, ainsi que les solutions y relatives, proposées par les membres d’Asebe.
« L’éducation est l’arme la plus puissante que vous puissiez utiliser pour changer le monde. » La transposition écologique de cette citation de Nelson Mandela, est la suivante : « L’éducation environnementale est l’arme la plus puissante que vous puissiez utiliser pour inverser la dégradation de l’environnement. » C’est en ce sens que l’Association pour l’égalité et le bien-être (ASEBE), a mené en décembre dernier, une vaste campagne de sensibilisation aux problèmes environnementaux dans la localité de Taro, nous sommes là dans l’arrondissement de Bafia, département du Mbam et Inoubou, région du centre.
In Cameroon, pollution from petroleum products fell from 1.28% in 2021 to 0.94% on 30 September 2022, a reduction of 0.34% in one year. According to the Cameroonian Ministry of Water and Energy, this reduction in oil pollution is one of the benefits of the Chemical Marking of Petroleum Products Programme.
Implemented in Cameroon since 2012, the Chemical Marking Programme for petroleum products continues to delight the Cameroonian authorities. In a recent release, the Cameroonian Ministry of Water and Energy (MINEE) states that « the Chemical Marking Programme for petroleum products has made it possible to reduce the pollution rate from 1.28% in 2021 to 0.94% on 30 September 2022 », a reduction of 0.34% in one year.
According to the Cameroonian company Hydrocarbures, analyses et contrôles (HYDRAC), a subsidiary of the Société nationale des hydrocarbures (SNH), the chemical marking of petroleum products consists of introducing minute quantities of markers or tracers into petroleum products, depending on their taxation and destination. Repeated spot checks are then carried out in the field using appropriate equipment, enabling all forms of fraud to be detected almost instantly. Mixing petroleum products with water or other incompatible substances.
The counterfeiting of petroleum products, in the field of fuels for example, increases the toxicity and the volumes of escaping gases in vehicles. These gases attack not only the ozone layer, but also the respiratory system of humans and other aerobic organisms (which can only thrive in the presence of air or oxygen).
61 million a year in benefits
In addition to the environmental benefits, chemical marking of petroleum products also contributes to the Cameroonian economy.
The Minee indicates that this programme has contributed to the fight against oil product fraud through the intensification of controls throughout the national territory and more specifically along the roads. More than 1.25 million litres of fraudulent products were seized in the first half of 2022.
« Fraud in petroleum products has fallen from 36% to less than 2% and the increase in fiscal gains for the state in this sector amounts to 40 billion CFA francs, or about 61 million euros per year. There is also the preservation of vehicle engines and other production tools, » says David Ekoume, the director general of Hydrac.
In Cameroon, pollution from petroleum products fell from 1.28% in 2021 to 0.94% on 30 September 2022, a reduction of 0.34% in one year. According to the Cameroonian Ministry of Water and Energy, this reduction in oil pollution is one of the benefits of the Chemical Marking of Petroleum Products Programme.
Des militants pour le climat d’Afrique subsaharienne se sont réunis le 16 novembre 2022 à Charm el-Sheikh, pour répondre à la ruée vers les combustibles fossiles des dirigeants africains à la 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27).
Les organisations de la société civile et les militants internationaux, panafricains et nationaux sont consternés par la menace d’étouffer les communautés et les économies dans une production accrue de pétrole et de gaz pour les décennies à venir. Avant la clôture officielle des négociations sur le climat à Charm el-Cheikh, des militants africains ont pris la parole lors d’une conférence de presse le 16 novembre 2022, pour affirmer leur consternation face à la poursuite de la production des combustibles fossiles sur le continent.
Pour les organisationsde protection de la nature Safe Lamu, Stop EACOP, Fridays for future, Powershift Africa, le Mouvement des jeunes pour la protection de l’environnement en République démocratique du Congo (RDC) et Greenpeace Afrique, certains dirigeants africains ont utilisé la 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27), surnommée « la COP africaine », pour saper les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat en poussant à la conclusion de nouveaux accords sur les combustibles fossiles au détriment des populations et du continent. Au-delà de l’expression de demandes collectives concernant un accord sur un mécanisme de financement dédié aux pertes et dommages et de la demande aux nations les plus riches de respecter leurs engagements climatiques en matière d’adaptation et d’atténuation, des délégations africaines ont profité de la conférence pour se rallier à la nouvelle ruée vers le pétrole et le gaz sur le continent.
Le projet Eacop en Afrique de l’Est
« Eacop, le projet franco-chinois d’oléoduc de pétrole brut en Afrique de l’Est est un exemple clair d’exploitation coloniale en Afrique et dans tous les pays du Sud. Avec 1444 km allant de l’Ouganda à la Tanzanie, il deviendrait le plus long oléoduc chauffé du monde, libérant 34 millions de tonnes métriques de CO2 par an, accélérant substantiellement la rupture climatique. », dénonce Patience Nabukalu, militante ougandaise de Stop EACOP et de Fridays for Future.
Le projet de construction d’une centrale à charbon à Lamu, sur la côte nord du Kenya, fait également partie des projets décriés par ces activistes africains présents à la COP27.
« L’industrie des combustibles fossiles a dégradé nos peuples, nos terres, nos océans et notre air. Trop c’est trop. Peu importe le nombre d’accords qu’ils signent, le nombre de pots-de-vin qu’ils versent, ou les costumes fantaisistes qu’ils portent : nous les attendons dans nos communautés, nous les attendons sur les lignes de front. Nous ne nous arrêterons pas tant que nous n’aurons pas assisté à une transition complète vers des énergies propres et renouvelables. », promet Mbong Akiy, responsable de la communication de Greenpeace Afrique.
Ces projets vont à l’encontre des recommandations du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), selon lequel les infrastructures de combustibles fossiles existantes sont déjà suffisantes pour dépasser la limite de 1,5°C, et de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), selon laquelle aucun nouveau gisement de pétrole et de gaz dont l’exploitation a été approuvée n’est compatible avec la trajectoire vers 1,5°C.
Pour parvenir à un résultat significatif en Égypte, « les délégués doivent écouter les populations africaines et non le secteur des combustibles fossiles, et s’engager collectivement à éliminer progressivement tous les combustibles fossiles, refléter cet engagement dans la décision relative à la couverture et accepter la création d’un mécanisme de financement des pertes et dommages », préconisent les défenseurs de la nature.
Des militants pour le climat d’Afrique subsaharienne se sont réunis le 16 novembre 2022 à Charm el-Sheikh, pour répondre à la ruée vers les combustibles fossiles des dirigeants africains à la 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27).
More than 330 companies published a « COP15 Business Statement » on 25 October 2022. The document calls for mandatory assessment and disclosure of risks and impacts on nature by large companies and financial institutions. The aim is to halt the erosion of biodiversity and move towards regeneration.
In the final push for a new global nature agreement at the 15th UN Conference on Biodiversity (COP15) in Montreal from 7-19 December 2022, more than 330 business and financial institutions are urging world leaders to go beyond voluntary action, transform the economic rules of the game, and demand that companies act now to halt and reverse biodiversity loss.
The companies, with combined revenues of more than US$1.5 trillion, are expressing their demands in a document called the COP15 Business Statement. The document calls for mandatory assessment and disclosure of risks and impacts on nature by large companies and financial institutions. The aim is to « halt the loss of biodiversity and move towards recovery », the statement says.
The document stresses that if the assessment and disclosure of nature risks and impacts were mandatory, it would help create fairer competition for companies, increase accountability, engage investors and consumers, help SMEs minimise their dependence on nature through supply chains and help secure the rights of indigenous peoples and local communities.
The signatories of the ‘COP15 Business Statement’ highlight how economically shortsighted it is for governments, companies and financial institutions to be unaware of their impacts and dependencies on nature. The shift to a nature-positive economy will create nearly 400 million jobs and $10 trillion in annual business value by 2030.
More than 330 companies published a « COP15 Business Statement » on 25 October 2022. The document calls for mandatory assessment and disclosure of risks and impacts on nature by large companies and financial institutions. The aim is to halt the erosion of biodiversity and move towards regeneration.
The Bloom association for the protection of the oceans and the South African non-governmental organization (NGO) The Green Connection launched a campaign in Paris on Monday 17 October 2022 against a major gas project by TotalEnergies. According to the two conservation organizations, this project would threaten biodiversity.
TotalEnergies, a French oil company, is preparing to drill at a depth of 1,700 meters to reach two major gas fields in the Brulpadda area, located 175 km off the South African coast. But for nature conservationists, this project will have an impact on marine life. The drilling will be carried out on the migration route of large cetaceans such as whales and orcas.
To obtain the cancellation of this project, the association Bloom for the protection of the oceans, and the South African non-governmental organization (NGO) The Green Connection, launched an international petition on October 17, 2022 in Paris, France. « They know that these are complicated waters with a risk of oil spills, » warns Swann Bommier, Bloom’s Advocacy and Campaigns Officer.
« It’s a spectacular place from a biodiversity point of view, which is on the migration route of whales and sperm whales. It is also a living environment for dolphins, leatherback turtles and seals », defends the president of Bloom, Claire Nouvian.
Reducing dependence on coal
TotalEnergies has already carried out exploration drilling, with a platform to determine the extent of the reserves. And on September 5, 2022, the group filed an application for a production license to exploit the two major gas deposits discovered, which may contain up to one billion barrels of oil equivalent.
Faced with challenges from environmental NGOs, the French company claims that this new project will benefit South Africa. According to the company, it will replace coal (which made up 73.2% of South Africa’s energy mix in 2018, according to official figures) with gas, which is less polluting. But this argument is dismissed out of hand by environmental advocates. « Gas is not a transitional energy, we must stop the greenwashing, » retorts the Green MEP Karima Delli.
According to the two protesting organizations, the South African authorities should decide on the exploitation license requested by TotalEnergies, at the end of a public inquiry scheduled until January 20, 2023.
The Bloom association for the protection of the oceans and the South African non-governmental organization (NGO) The Green Connection launched a campaign in Paris on Monday 17 October 2022 against a major gas project by TotalEnergies. According to the two conservation organizations, this project would threaten biodiversity.
Environmentalists do not understand why Egypt, the host country of the 27th United Nations Climate Change Conference (COP27), has chosen the beverage brand Coca-Cola as the event’s sponsor. The American company is said to be the world’s biggest plastic polluter, producing 120 billion disposable plastic bottles per year.
The 27th United Nations Climate Conference (COP27), which takes place from 6 to 18 November 2022 in Sharm El-Sheikh, Egypt. This major meeting for governments, businesses and environmental groups, which aims to stop global warming, is sponsored by the Coca-Cola brand. But for environmental activists, Coca-Cola’s sponsorship is « another example of corporate greenwashing ».
« Coca-Cola’s sponsorship of COP27 is pure greenwashing. Over four years, in our annual corporate surveys, we found that Coca-Cola was the world’s biggest plastic polluter. It is astonishing that a company with such strong ties to the fossil fuel industries is allowed to sponsor such a crucial climate meeting, » says Emma Priestland of Break Free From Plastic, an international organisation that fights plastic pollution.
Almost 99% of plastics are made from fossil fuels
For the environmental organisation Greenpeace, Coca-Cola’s sponsorship of COP27 is « incomprehensible ». « Coca-Cola produces 120 billion disposable plastic bottles a year, and 99% of plastics are made from fossil fuels, adding to the plastic and climate crisis. If Coca-Cola really wants to solve the plastic and climate crisis, it needs to turn off its plastic tap. End Coca-Cola’s reliance on single-use plastic, » says John Hocevar, Greenpeace USA’s Oceans Campaigner.
A petition to remove Coca-Cola from the list of COP27 sponsors has been launched by Georgia Elliott-Smith, a climate activist who attended COP26 in Glasgow. As of 8 October 2022, the petition had already been signed by 67,826 people, out of a target of 75,000.
This wave of anti-Coca-Cola protest began on 28 September 2022 when the Egyptian government announced the partnership with the brand, welcoming the « shared opportunities for communities and people around the world and in Egypt ». For its part, Coca-Cola says it wants to « do its part » to meet the challenge of « eliminating waste in the ocean ». And the American soft drink giant has been multiplying initiatives to fight plastic pollution in Africa in recent years. From Kisumu in Kenya to Lagos in Nigeria and the Ugandan capital Kampala, Coca-Cola supports initiatives to collect and recycle plastic waste through start-ups and local authorities.
Environmentalists do not understand why Egypt, the host country of the 27th United Nations Climate Change Conference (COP27), has chosen the beverage brand Coca-Cola as the event’s sponsor. The American company is said to be the world’s biggest plastic polluter, producing 120 billion disposable plastic bottles per year.