La planète toute entière est en alerte climatique à compter de ce jour. Réunis à Baku, en Azerbaïdjan, les dirigeants du monde tableront jusqu’au 22 novembre prochain, sur moyens nécessaires à la lutte contre le changement climatique. Alors que l’Afrique est particulièrement frappée par ce phénomène, le Cameroun n’échappe pas à la règle. 20 morts dans les inondations du Nord, au moins 10 morts dans les éboulements de la semaine dernière à Dschang dans la région de l’Ouest… Les chiffres sont alarmants. Que faut-il attendre de la COP29 ?
La 29ème conférence des Nations Unies sur le climat, la (COP29), s’ouvre à Bakou, en Azerbaïdjan, dans un contexte mondial où l’urgence des mesures de lutte et d’adaptation aux effets catastrophiques du changement climatique, n’échappent à personne.
Les enjeux climatiques sont cruciaux pour l’Afrique, qui est le continent le plus vulnérable aux changements climatiques. Bien que l’Afrique représente seulement 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, elle en paie injustement le lourd tribut, avec près 80% des conséquences du changement climatique, selon l’ONU.
La situation au Cameroun est véritablement critique. Les inondations dévastatrices dans la partie septentrionale du pays ont fait une vingtaine de morts ces dernières semaines. Les éboulements de terrain, comme celui de la falaise de Dschang la semaine dernière, ont également causé près d’une dizaine de morts, selon un bilan provisoire.
Et jusqu’ici, le pays demeure loin du compte, car selon le GIEC, qui est le groupe d’experts de l’ONU sur le climat, le Cameroun est l’un des 10 pays africains les plus exposés aux risques climatiques. Les populations camerounaises sont particulièrement vulnérables, avec 70% de la population dépendant de l’agriculture, un secteur très sensible aux variations climatiques, qui se traduisent notamment par une perturbation des saisons, préjudiciable aux rendements agricoles.
Alors, en pareille situation, ce qu’attend le Cameroun à l’issue de cet autre rendez-vous mondial des discutions sur les moyens de lutte climatique, c’est un financement conséquent. Il s’agit d’obtenir des engagements concrets en matière de financement pour la lutte contre le changement climatique. D’après des estimations du ministère de l’environnement, le pays d’Afrique centrale a besoin de 1,5 milliard de dollars pour mettre en œuvre son Plan national d’adaptation au changement climatique.
Il faut cependant regretter le fait que l’obtention des moyens du lutte climatique demeure hypothétique tant pour le Cameroun, que pour les autres pays en développement. En effet, le principal instrument dédié à ce financement, à savoir le Fonds vert pour le climat, créé en 2010, à échoué sur l’objectif de mobiliser 100 milliards de dollars par an pour soutenir les pays en développement. Les pays riches et industrialisés qui ont la charge de renflouer ce fonds, suivant le principe du pollueur – payeur, rechignent toujours à respecter leur engagements, conformément à l’accord de paris, adopté en 2015. Et le respect des clauses de cet accord n’est pas pour demain, car avec le retour de Donald Trump à la maison blanche, les Etats unis d’Amérique, plus grand pollueur au monde, sont à nouveau sur le point de quitter l’accord de Paris.
La planète toute entière est en alerte climatique à compter de ce jour. Réunis à Bakou, en Azerbaïdjan, les dirigeants du monde tableront jusqu’au 22 novembre prochain, sur moyens nécessaires à la lutte contre le changement climatique. Alors que l’Afrique est particulièrement frappée par ce phénomène, le Cameroun n’échappe pas à la règle. 20 morts dans les inondations du Nord, au moins 10 morts dans les éboulements de la semaine dernière à Dschang dans la région de l’Ouest… Les chiffres sont alarmants. Que faut-il attendre de la COP29 ?
À Lambaréné, deux présumés trafiquants d’ivoire ont été pris en flagrant délit lors d’une opération conjointe. En leur possession, sept pointes d’ivoire, preuve d’une recrudescence du trafic de faune sauvage qui menace la biodiversité gabonaise. Face à cette crise, des sanctions sévères sont prévues par le Code pénal.
Le 30 octobre 2024, une opération conjointe a permis d’interpeller deux suspects en flagrant délit de trafic d’ivoire à Lambaréné. Cette opération, menée par la Direction de la Lutte Contre le Braconnage des Eaux et Forêts, la Direction provinciale des Eaux et Forêts du Moyen-Ogooué, et la Police Judiciaire de la ville, avec le soutien de l’ONG Conservation Justice, a mis la main sur R.M, qui tentait de vendre sept pointes d’ivoire entières.
Le principal suspect, R.M, a rapidement cité W.W.M comme complice, entraînant également son interpellation. Les deux hommes sont actuellement en garde à vue à la Police Judiciaire de Lambaréné en attendant leur transfert au parquet spécial de Libreville.
Selon les articles 390 et 398 du Code pénal gabonais, la détention et le commerce illégal d’ivoire sont sévèrement punis, avec des peines pouvant atteindre dix ans de prison et une amende équivalente à cinq fois la valeur de l’ivoire saisi. Cette arrestation intervient peu après celle de cinq autres présumés trafiquants à Kango, illustrant l’intensification de la lutte contre le trafic d’espèces protégées.
Le ramassage de l’ivoire sans notification aux autorités forestières reste illégal, malgré les explications souvent avancées par les trafiquants, qui se justifient en prétendant avoir simplement trouvé ces trophées en forêt. Cette tentative de détourner la responsabilité du braconnage souligne la nécessité d’une vigilance accrue de la part des autorités et des citoyens.
Avec l’augmentation des cas de trafic d’ivoire, le Gabon intensifie ses efforts pour protéger sa faune sauvage, un engagement soutenu par des ONG comme Conservation Justice. Le public est également encouragé à signaler toute découverte d’ivoire aux autorités pour éviter toute complicité présumée dans le braconnage, un crime qui continue de décimer les populations d’éléphants en Afrique.
À Lambaréné, deux présumés trafiquants d’ivoire ont été pris en flagrant délit lors d’une opération conjointe. En leur possession, sept pointes d’ivoire, preuve d’une recrudescence du trafic de faune sauvage qui menace la biodiversité gabonaise. Face à cette crise, des sanctions sévères sont prévues par le Code pénal.
L’entreprise française Yves Saint Laurent (YSL Beauté) a lancé le 22 avril 2022, à l’occasion de la Journée mondiale de la terre, le programme « Rewild Our Earth ». Mis en œuvre en collaboration avec l’organisation non gouvernementale (ONG) de protection de la nature Re:Wild, le programme prévoit la restauration de 1000 hectares de terres au Maroc et la plantation de 400 000 arbres à Madagascar.
À l’occasion de la 52e édition de la Journée mondiale de la terre, qui se célébrait le 22 avril 2022, l’entreprise française de cosmétique, Yves Saint Laurent Beauté (YSL Beauty) a annoncé des activités de restauration des terres, au Maroc et à Madagascar.
Au Maroc il sera question de restaurer 1000 hectares de terres, dans la vallée de l’Ourika située à 30 km de Marrakech, à l’ouest du royaume. C’est dans cette région que YSL Beauty tire une partie de sa matière première, en cultivant une large variété d’ingrédients comme la grenade, la guimauve, l’iris, le jasmin, la noix ou le safran. La zone qui abrite plus de 200 espèces botaniques, est cependant menacée par de nombreux risques écologiques, notamment l’augmentation des températures, la déforestation, et les catastrophes naturelles.
À Madagascar, la politique de durabilité de YSL Beauty sera mise en œuvre dans la zone protégée d’Anjozorobe Angavo, située à 90 km au nord-est d’Antananarivo, la capitale du pays d’Afrique de l’Est. Il s’agit d’un corridor de forêt primaire, l’un des derniers vestiges de forêts naturelles des Hautes Terres centrales malgaches, où cohabitent 558 espèces de plantes, 9 espèces de lémuriens, 34 espèces d’amphibiens, 36 espèces de reptiles et 75 espèces d’oiseaux. Pour contribuer à la restauration de ce corridor forestier, la marque de cosmétique entend y planter 400 000 arbres d’ici à 2023.
Restaurer 100 000 hectares de terres d’ici 2030
Les activités de restauration des terres que la marque de luxe YSL Beauty prévoit au Maroc et à Madagascar, sont contenues dans un programme mondial, appelé « Rewild Our Earth ». L’objectif de ce programme est de restaurer 100 000 hectares de terres d’ici 2030, soit près de dix fois la taille la capitale tchadienne N’Djamena (104 km²), et de préserver la biodiversité des zones de ravitaillement de l’entreprise, menacées par le déréglementent climatique. «À l’heure où plus d’un million d’espèces sont sur le point de s’éteindre et 75 % du milieu terrestre est altéré, ce projet au long cours a été pensé pour avoir des effets concrets sur la nature et la biodiversité. Pour traduire cette philosophie en actes, nous avons pris le pari de nous engager dans une révolution de restauration des écosystèmes » explique Stephan Bezy, le directeur général international de YSL Beauté.
« Rewild Our Earth » est réalisé en collaboration avec Re:Wild. L’ L’organisation non gouvernementale (ONG) qui intervient dans plus de 188 aires de conservation dans 89 pays.
L’entreprise française Yves Saint Laurent (YSL Beauté) a lancé le 22 avril 2022, à l’occasion de la Journée mondiale de la terre, le programme « Rewild Our Earth ». Mis en œuvre en collaboration avec l’organisation non gouvernementale (ONG) de protection de la nature Re:Wild, le programme prévoit la restauration de 1000 hectares de terres au Maroc et la plantation de 400 000 arbres à Madagascar.
Le gouvernement RD congolais et la Wildlife Conservation Society (WCS) viennent de signer un accord de gestion pour le parc national de Kahuzi-Biega(PNKB), situé à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Ce partenariat public-privé (PPP) offre de meilleures perspectives de conservation pour la riche biodiversité du PNKB, menacée par le braconnage et l’exploitation minière illégale.
Un vent d’espoir souffle sur les 6 000 km2 du parc national de Kahuzi-Biega (PNKB), à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Après trois années de négociation, la Wildlife Conservation Society (WCS), une organisation non gouvernementale (ONG) américaine dont l’objectif est la préservation de la nature dans le monde et particulièrement en Afrique, obtient la gestion du PNKB. L’ONG basée au parc zoologique du Bronx à New York aux États Unis, a signé avec l’Agence nationale des aires protégées (ICCN) de la RDC, un partenariat public-privé pour la gestion du PNKB.
À travers ce partenariat, la WCS propose une gestion intégrée. Celle-ci protégera la faune et les habitats uniques du PNKB. Elle reconnaîtra également les droits des peuples autochtones Batwa et des communautés locales en leur permettant d’être des partenaires et des constituants actifs et influents dans la gouvernance et la gestion du parc. « Notre engagement dans ce nouvel accord de gestion est enraciné dans notre expérience à travers le monde. Nous sommes associés à plus de 200 groupes de peuples autochtones et 1500 communautés locales dans la conviction que la nature et les gens sont intrinsèquement liés, tout comme la biodiversité et la diversité culturelle. Nous reconnaissons qu’ils se renforcent mutuellement, sont interdépendants et souvent co-évolués » explique la WCS.
Les défis qui attendent la WCS à Kahuzi-Biega
Le PNKB est un foyer de la biodiversité, perdu dans l’une des régions les plus troublées et peu sûres au monde, l’Est de la RDC. L’insécurité dans et autour du parc est principalement alimentée par l’extraction et le commerce illégal de ses ressources naturelles abondantes et de plus en plus recherchées (faune, bois, charbon de bois, or, coltan, étain et tungstène).
Dans une déclaration datant du lundi 18 avril 2022, les peuples autochtones accusent un responsable du PNKB d’avoir installé un représentant du gouverneur dans la carrière de Bileta situé à l’intérieur du parc. Ce qui, selon eux, favorise l’exploitation minière illicite dans ce site protégé.
Le PNKB a été créé en 1970. Inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) depuis 1980, le site est couvert d’une vaste étendue de forêt tropicale primaire et est dominé par deux volcans éteints, le Kahuzi et le Biega, qui culminent entre 2 100 et 2 400 mètres d’altitude. C’est un site où vit l’une des dernières populations de gorilles de montagne.
Le gouvernement RD congolais et la Wildlife Conservation Society (WCS) viennent de signer un accord de gestion pour le parc national de Kahuzi-Biega (PNKB), situé à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Ce partenariat public-privé (PPP) offre de meilleures perspectives de conservation pour la riche biodiversité du PNKB, menacée par le braconnage et l’exploitation minière illégale.
C’est la première déclaration de ce type publiée par l’épiscopat africain. Le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (Sceam) exhorte les gouvernements à prendre des mesures urgentes et ambitieuses pour protéger la biodiversité. Dans sa déclaration du 21 juin 2022, le Sceam dénonce également le projet de pipeline de pétrole brut d’Afrique de l’Est (Eacop).
L’église catholique romaine d’Afrique prend position face à la dégradation de la biodiversité. Dans un texte daté du 21 juin 2022, le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (Sceam) exhorte les gouvernements africains à prendre des mesures urgentes et ambitieuses pour protéger la biodiversité. Selon le Sceam « le climat et la biodiversité sont les deux faces d’une même médaille et, pour cette raison, doivent être abordés ensemble. De même, le problème écologique est indissociable de son aspect social. »
S’alignant sur l’encyclique Laudato si’ publiée en 2015 par le pape François, les évêques considèrent que le respect de la nature et des peuples qui y vivent vont de pair. C’est pourquoi les prélats se sont solidarisés aux organisations de protection del’environnement qui demandent que 50% de la terre soit protégée d’ici à 2030.
Le projet pétrolierEacop
Pour justifier la raison de leur appel, les évêques ont remis en question l’impact environnemental du projet de pipeline de pétrole brut d’Afrique de l’Est (Eacop). Il s’agit du projet du plus long pipeline chauffé au monde, devant transporter environ 216 000 barils de pétrole brut par jour, du lac Albert (à l’ouest de l’Ouganda) jusqu’au port de Tanga en Tanzanie, pour l’exportation vers les marchés internationaux.
Le projet est contesté notamment par la Civil Society Coalition on Oil and Gas (CSCO), une coalition de 61 organisations de la société civile travaillant sur les questions pétrolières et gazières en Ouganda. Pour cette coalition, la construction de l’Eacop engendrerait de graves dégâts environnementaux et sociaux. L’extraction du pétrole brut dans le lac Albert pourrait paralyser les activités des pêcheries. Par ailleurs, le risque de déversement de pétrole dans le lac Victoria aurait des conséquences désastreuses sur des millions de personnes (dans environ huit pays) qui dépendent des deux lacs et de leurs bassins versants pour l’eau potable et l’agriculture.
La déclaration du Sceam a été faite à Nairobi au Kenya où 190 délégués du monde entier se sont retrouvés du 21 au 26 juin 2022 pour négocier un accord, attendu depuis 2020, afin de protéger la nature mise à mal par les activités humaines. Un sommet préparatoire de la Convention des Nations Unies sur la biodiversité (COP15), qui se tiendra au Canada en décembre après deux ans de report.
C’est la première déclaration de ce type publiée par l’épiscopat africain. Le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (Sceam) exhorte les gouvernements à prendre des mesures urgentes et ambitieuses pour protéger la biodiversité. Dans sa déclaration du 21 juin 2022, le Sceam dénonce également le projet de pipeline de pétrole brut d’Afrique de l’Est (Eacop).
The 27th United Nations Climate Change Conference (COP27), which takes place from 7 to 11 November 2022 in Egypt, will be decisive for climate finance in Africa. A recent report by the African Development Bank (AfDB) indicates that Africa needs at least USD 1.3 trillion by 2030 to adequately respond to climate change.
The issue of climate finance is becoming increasingly acute in Africa. While African governments and civil society deplore the unfulfilled promises of developed countries to provide climate finance to developing countries, the African Development Bank’s (AfDB) financial forecasts provide some hard numbers.
In its African Economic Outlook 2022 report, the AfDB says Africa needs between $1.3 trillion and $1.6 trillion in financing between 2022 and 2030 to effectively address climate change. Of this amount, US$715 billion is needed for mitigation, US$1.3 billion for technical and technological needs, US$289-440 billion for loss and damage, while US$259-407 billion will be needed to finance climate adaptation. On this last point, East Africa has the highest estimated cost of adaptation, at $143 billion.
Addressing the climate finance gap in Africa
The AfDB report comes on the eve of the 27th United Nations Climate Change Conference (COP27) which takes place from 7 to 18 November 2022 in Egypt. Dubbed « the African COP », the Sharm El-Sheikh meeting is seen on the continent as an opportunity to effectively address the climate finance deficit in Africa.
In an attempt to solve this problem, world leaders at COP15 in Copenhagen in 2009 pledged to collectively mobilise $100 billion per year from 2020 to help developing countries adapt to climate change. But this promise has never been fulfilled.
« In recent years, many developing countries and activists have called for a fund to compensate poor countries for the devastation caused by climate change, for which rich countries are disproportionately responsible because of their past emissions. This call was rejected at last year’s summit (COP26 in Glasgow, Scotland), » explains Sameh Shoukry, the Egyptian Foreign Minister, who is also the President-designate of COP27.
At COP26, the issue of rich countries financing the consequences of global warming, a demand often referred to as « loss and damage », was raised. But a dialogue on the issue was postponed until 2024.
The 27th United Nations Climate Change Conference (COP27), which takes place from 7 to 11 November 2022 in Egypt, will be decisive for climate finance in Africa. A recent report by the African Development Bank (AfDB) indicates that Africa needs at least USD 1.3 trillion by 2030 to adequately respond to climate change.
The emergency plan for the resilience of the coral reefs of the UNESCO World Heritage (United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization) was presented on April 14, 2022 in Palau, an island state located in Oceania. The plan, which is limited to UNESCO World Heritage coral reefs, includes two sites in Africa.
The warming of ocean temperatures, due to global CO2 emissions, is the primary threat to coral reefs. It reduces the life expectancy of corals, through early bleaching. « This year, for the first time, massive coral bleaching has even occurred during a traditionally cooler period, known as La Niña. According to the current scenario of emissions, all the world heritage reefs may disappear by the end of the century, » explains Audrey Azoulay, the Director General of UNESCO (United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization).
A study presented on the side-lines of the 26th United Nations Conference on Climate Change explains that coral reefs live and thrive at temperatures between 25 ° C and 40 ° C, and if the temperature exceeds this limit, the reefs bleach and eventually die.
In response to the negative impact of global warming on reef ecosystems, UNESCO’s Director General took the opportunity of the seventh edition of the international summit « Our Ocean », held from 13 to 14 April 2022 in Palau (an island state located in Oceania) to launch the emergency plan for the resilience of the coral reefs of the UNESCO World Heritage. The plan, implemented in partnership with the Global Fund for Coral Reefs (GFCR), a public-private fund led by the United Nations, will invest in climate resilience strategies. Actions will focus on reducing local drivers of degradation, sustainable management of marine protected areas and support for local communities.
There are 29 World Heritage sites with coral reefs, including 19 sites in developing countries and two sites in Africa (iSimangaliso Wetland Park in eastern South Africa, and Mukkawar Island in Sudan).
The impact of human activities
The degradation of reef ecosystems is not only caused by global warming. Human activities also have a negative impact on the development of coral reefs. On the African side of the Red Sea, for example, illegal and destructive fishing methods, unsustainable coastal and land-based developments that cause encroachment and pollution in coral reef areas, as well as tourism overcapacity, contribute to coral reef degradation.
Faced with this situation, that projects similar to the emergency plan for the resilience of coral reefs of the Unesco World Heritage are also launched in other African countries. During the 7th edition of the Tokyo International Conference on African Development held from 28 to 30 August 2019, Japan has committed to funding projects to protect reef ecosystems in countries benefiting from the new agreement on the Blue Growth Initiative: Kenya, Comoros, Mauritius and Seychelles.
The emergency plan for the resilience of the coral reefs of the UNESCO World Heritage (United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization) was presented on April 14, 2022 in Palau, an island state located in Oceania. The plan, which is limited to UNESCO World Heritage coral reefs, includes two sites in Africa.
The catastrophic floods that occurred from April 9 to 11, 2022 in eastern South Africa will also have legal repercussions. The Climate Justice Charter Movement (CJCM), a group of ten climate change organizations, is filing a lawsuit against the South African president. Cyril Ramaphosa and several of his ministers are accused of inaction in the face of the climate crisis. This behavior would have left nearly 50,000 people at the mercy of floods, the worst the country has seen in 60 years.
The South African president is accused of inaction in the face of the climate emergency. This is the subject of a complaint filed on 14 April 2022 by the Climate Justice Charter Movement (CJCM). This collective of organizations fighting against climate change wants Cyril Ramaphosa and several of his ministers to be found guilty of homicide, following the floods that occurred from 9 to 11 April 2022 in the province of Kwazulu-Natal in the east of South Africa, whose provisional death toll amounts to 443 and 4,000 houses destroyed.
Members of the conservation group believe that if the South African government had taken the necessary protective measures, the consequences of the torrential rains would not have been so severe, even though they are the worst rainfall South Africa has seen in 60 years. « In accusing the government of homicide, we believe that the severity of this disaster is mostly due to poor governance and criminal negligence, » says Anet Solomon, an Oceans Not Oil activist and member of the CJCM collective. It is indeed since 2018 that the CJCM collective has been drawing the attention of the South African government to the urgency of protecting estuary cities from the effects of climate change.
Ramaphosa recognizes the urgency to act
According to official figures, these floods have affected nearly 50,000 people, particularly in the city of Durban. During his reassurance visit on April 13, 2022, the South African president blamed the disaster on the climate crisis. « We can no longer postpone what we need to do and the measures we need to take to deal with climate change, » said Cyril Ramaphosa.
For now, the only response to the laxity that the CJCM collective is denouncing is that of the Kwazulu-Natal premier, who is one of the co-accused. « The government was working hard to significantly reduce South Africa’s vulnerability to the effects of climate change. The timing and severity of the disaster clearly demonstrates that we are living in a time of ecological imbalance related to climate change and environmental degradation, » says Sihle Zikalala.
Deadly weather disasters are rife on South Africa’s east coast. In 2019, the Eastern Cape and Kwazulu-Natal provinces experienced severe droughts that destroyed farms. In the same year, floods killed more than 80 people in both regions. And last January, a devastating storm hit Kwazulu-Natal, killing 25 people.
The catastrophic floods that occurred from April 9 to 11, 2022 in eastern South Africa will also have legal repercussions. The Climate Justice Charter Movement (CJCM), a group of ten climate change organizations, is filing a lawsuit against the South African president. Cyril Ramaphosa and several of his ministers are accused of inaction in the face of the climate crisis. This behavior would have left nearly 50,000 people at the mercy of floods, the worst the country has seen in 60 years.
Cargill va contribuer aux efforts de conservation et de restauration de la forêt classée de Dassioko, au sud-est de la Côte d’Ivoire. C’est l’objet d’un protocole d’accord, signé le 8 avril 2022 entre l’entreprise agro-industrielle américaine et le ministère ivoirien des Eaux et forêts.
Le ministère ivoirien des Eaux et forêts et Cargill, une entreprise américaine spécialisée dans la fourniture d’ingrédients alimentaires et dans le négoce de matières premières, s’engagent pour la conservation et la restauration de la forêt classée de Dassioko, au sud-est de la Côte d’Ivoire. Selon le protocole d’accord signé à cet effet le 8 avril 2022, les deux parties assureront également la promotion du développement durable dans la culture du cacao, dans les zones riveraines de cette forêt.
S’étendant sur 12 540 hectares, la forêt classée de Dassioko, est un site Ramsar (zone humide d’importance internationale), menacé par l’activité anthropique. Les textes législatifs protégeant cette forêt en y interdisant la chasse et le défrichement, ne sont pas respectés par les populations riveraines. Des campements y sont installés, favorisant l’exploitation forestière, l’exploitation agricole et le braconnage.
Le programme de durabilité de Cargill
Le protocole d’accord signé entre le gouvernement ivoirien de Cargill, s’inscrit dans le cadre d’un programme de durabilité visant la production durable des matières premières agricoles. En raison des récentes législations commerciales, prises notamment en Europe,il n’est plus possible pour les entreprises qui vendent des produits dans l’Union européenne (UE) de s’approvisionner en denrées cultivées dans des forêts protégées ou classée, comme celle de Dassioko.
Dans le déploiement de son programme de durabilité en Côte d’Ivoire, Cargill a également lancé en mars 2022, aux côtés de deux organisations humanitaires (CARE et la fondation Starbucks), une initiative visant à soutenir l’autonomisation économique des femmes dans les communautés productrices de cacao. Le projet aura un impact direct sur la vie de 2 500 participants (2 000 femmes) et atteindra indirectement 15 000 producteurs de cacao dans la chaîne d’approvisionnement de Cargill d’ici à septembre 2023.
Présente dans 70 pays à travers le monde, Cargill emploie près de 155 000 personnes. En 2014, l’entreprise basée dans le Minnesota aux États-Unis d’Amérique, a réalisé un chiffre d’affaires de 134,9 milliards de dollars.
Cargill va contribuer aux efforts de conservation et de restauration de la forêt classée de Dassioko, au sud-est de la Côte d’Ivoire. C’est l’objet d’un protocole d’accord, signé le 8 avril 2022 entre l’entreprise agro-industrielle américaine et le ministère ivoirien des Eaux et forêts.
Le ministre béninois du Cadre de vie et du Développement durable publie des prévisions météocéaniques inquiétantes pour les riverains de la côte béninoise. Elles doivent éviter toute installation sur les zones côtières sensibles. Les prochaines marées hautes s’annoncent extrêmes.
Le recul du trait de côte va certainement s’accentuer au cours des semaines à venir dans la capitale béninoise, Cotonou. L’érosion touchera surtout le côté Est de la ville, déjà identifié par l’Institut de recherches halieutiques et océanologiques du Bénin (Irhob), comme étant le secteur le plus affecté par le recul du trait de côte, soit 0,03 mètre par an. Cette zone de Cotonou fait justement des endroits que le gouvernement béninois déconseille aux populations, pour les semaines à venir.
Dans un communiqué le 7 avril 2022, le ministre béninois du cadre de vie et du développement durable a alerté, disant que les prochaines marées hautes seront plus élevées sur la côte béninoise, que ce qui s’observe depuis quelques mois. « À l’instar des côtes des pays du golfe de Guinée, la façade béninoise connaît depuis quelques mois de violents déferlements de vagues de l’océan Atlantique », indique le ministre José Didier Donato. Il s’agit pour le ministre de mettre en garde les riverains des côtes contre ce phénomène météorologique extrême, qui occasionne à certains endroits des dégâts humains et matériels importants. Outre la partie Est de Cotonou, le ministre a également fait mention du segment de côte d’Alhoboé, à l’Ouest de la ville, comme étant une zone critique, sur laquelle toute installation est déconseillée.
L’érosion côtière a coûté 3,8 milliards de dollars en 2017
Selon l’Institut de recherches halieutiques et océanologiques du Bénin (Irhob), le risque de submersion ou d’impact des vagues sur le littoral est envisagé quand la côte est en conjonction avec la marée haute et une houle importante. Cela peut entraîner sur la côte, plusieurs impacts dont l’érosion côtière, les inondations, les pertes de propriétés et d’habitats et des pertes en vies humaines sur le littoral.
Le Bénin, comme de reste de l’Afrique de l’Ouest est très affecté par l’érosion côtière, l’une des conséquences les plus visibles du réchauffement climatique, qui provoque l’élévation du niveau de la mer. Selon une étude de la Banque mondiale, la dégradation de l’environnement dans les zones côtières du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Togo, a coûté 3,8 milliards de dollars, soit 5,3% du PIB (produit intérieur brut) des quatre pays, en 2017.
Le ministre béninois du Cadre de vie et du Développement durable publie des prévisions météocéaniques inquiétantes pour les riverains de la côte béninoise. Elles doivent éviter toute installation sur les zones côtières sensibles. Les prochaines marées hautes s’annoncent extrêmes.
L’édition 2020 du rapport de la FAO sur la situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture présente de nouvelles estimations sur l’étendue du phénomène de la rareté de l’eau dans l’agriculture irriguée, sur les pénuries d’eau dans l’agriculture pluviale, et sur le nombre de personnes touchées. Il en ressort que les ressources en eau douce ont diminué de 30 % au cours de ces 20 dernières années en Afrique du Nord.
Le stress hydrique n’a jamais été aussi préoccupant en Afrique, et plus particulièrement en Afrique du Nord. Dans cette région au territoire majoritairement aride, les disponibilités en eau douce par habitant ont baissé de plus de 30 % pendant les 20 dernières années. Le volume moyen d’eau par personne et par an atteint à peine 1 000 m³, un seuil en dessous duquel la rareté de l’eau est généralement considérée comme étant grave. Ces nouvelles données sont contenues dans le dernier rapport du fonds des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur « la situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture en 2020 ».
Cette chute des ressources en eau douce est liée en partie aux effets du changement climatique, notamment concernant la rareté des précipitations. Le rapport pointe également du doigt la hausse des revenus et l’urbanisation, qui ont entraîné une augmentation de la demande en eau dans l’industrie, le secteur énergétique et les services. Les changements opérés ces dernières années dans les modes d’alimentation ne sont pas en reste. Ceux-ci se traduisent par une plus grande consommation de denrées dont la production exige plus d’eau (la viande et les produits laitiers).
Un centre de soins sur deux est privé d’eau courante
Le rapport de la FAO ne manque pas de signaler que les ressources en eau, du fait de leur rareté, font aujourd’hui l’objet d’une concurrence croissante entre les États et même entre les communautés. Une situation qui exacerbe les inégalités concernant l’accès à l’eau, en particulier pour les populations vulnérables à savoir les femmes rurales et les populations autochtones. L’Afrique subsaharienne, plus au sud du continent, en est la parfaite illustration. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un centre de soins sur deux est privé d’eau courante dans 33 pays de cette région.
Pour résoudre le problème, la FAO préconise l’adoption d’une alimentation saine prenant en compte des considérations de durabilité au niveau de l’ensemble du système alimentaire, afin de réduire la consommation d’eau liée à l’alimentation. À cela, il faudra ajouter à une gestion globale des réserves en eau douce. Car l’Afrique regorge d’énormes gisements en eau, bien que ces derniers soient irrégulièrement implantés sur le continent. Il s’agit de 17 grands fleuves et 160 lacs, ainsi que des ressources en eau renouvelables (les précipitations) estimées à plus de 5 400 milliards de m3 par an.
L’édition 2020 du rapport de la FAO sur la situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture présente de nouvelles estimations sur l’étendue du phénomène de la rareté de l’eau dans l’agriculture irriguée, sur les pénuries d’eau dans l’agriculture pluviale, et sur le nombre de personnes touchées. Il en ressort que les ressources en eau douce ont diminué de 30 % au cours de ces 20 dernières années en Afrique du Nord.
Egypt will host the 27th United Nations Climate Change Conference (COP27) from 7 to 18 November 2022. Several developing countries, like the host country, intend to seize the opportunity to advance a common demand. Compensation for developing countries for the consequences of global warming.
The 27th United Nations Climate Change Conference (COP27) will be held from 7 to 18 November 2022 in ² El-Sheikh, an Egyptian resort town nestled between the Sinai Peninsula and the Red Sea. Many participants will try to grasp the symbolic significance of this conference, which is being held on African soil to demand redress for the climate injustice suffered by the continent.
In a report published in October 2021, the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) says that more than 100 million Africans will be threatened by global warming by 2030. For the IPCC, Africa is the continent most vulnerable to the effects of climate change. Yet the continent emits only 1.2 gigatons of CO2, or just 4% of the global total. Of the 25 countries responsible for 83% of emissions, only one is African. This is South Africa, which relies on coal for more than 80% of its electricity generation. The differences between countries are even more striking when considering per capita emissions.
In an attempt to redress this injustice, world leaders at COP15 in Copenhagen in 2009 pledged to collectively mobilise $100 billion a year from 2020 to help developing countries adapt to climate change. But this promise has never been fulfilled.
« In recent years, many developing countries and activists have called for a fund to compensate poor countries for the devastation caused by climate change, for which rich countries are disproportionately responsible because of their past emissions. This call was rejected at last year’s summit (COP26 in Glasgow, Scotland), » explains Sameh Shoukry, Egypt’s foreign minister, who is also the president-designate of COP27.
At the last COP in November 2021 in Glasgow, Scotland, the issue of rich countries financing the consequences of global warming, a claim often referred to as « loss and damage », was raised. But a dialogue on the issue has been postponed until 2024.
Egypt will host the 27th United Nations Climate Change Conference (COP27) from 7 to 18 November 2022. Several developing countries, like the host country, intend to seize the opportunity to advance a common demand. Compensation for developing countries for the consequences of global warming.
Les organisations non gouvernementales environnementales (ONG) et sociales réunies au sein de la Coalition des organisations de la société civile pour la responsabilité sociétale des entreprises (Cosc-RSE) accusent l’entreprise Olam Palm Gabon, dont l’usine est implantée à Ndendé au sud du pays, de polluer la rivière Iroungou. Ressources en eau et biodiversité locale sont affectées.
Olam Palm Gabon, une joint-venture entre la République du Gabon (40 %) et la multinationale singapourienne Olam International (60 %), est à nouveau éclaboussée dans une affaire de pollution environnementale. Les organisations non gouvernementales environnementales (ONG) et sociales réunies au sein de la Coalition des organisations de la société civile pour la responsabilité sociétale des entreprises (Cosc-RSE) accusent l’entreprise dont l’usine est implantée à Ndendé au sud du Gabon, d’avoir pollué la rivière Iroungou.
Dans une récente sortie, la Cosc-RSE révèle un changement de la couleur des eaux de la rivière Iroungou, une dégradation de la végétation terrestre, des odeurs nauséabondes émanant de la rivière où affluent des poissons morts. «Au regard des risques environnementaux et sociaux qui peuvent découler de cette pollution, nous estimons que ce désastre environnemental ne pourrait être qualifié d’accident, il s’agit pour nous, d’une mauvaise gestion des aspects environnementaux pour laquelle la responsabilité de Olam Palm Gabon doit être engagée», affirme Edwige Eyang Effa, la coordinatrice de la Cosc-RSE.
Une rencontre avec le responsable développement durable d’Olam
Comme mesure conservatoires, la Cosc-RSE exige une analyse des eaux souterraines, des lacs et autres cours d’eau situés près de l’usine, utilisés pour les besoins domestiques des communautés de Mbadi, Iroungou et Nanga. La coalition souhaite avoir une séance de travail avec le responsable développement durable d’Olam et une autorisation de visite de l’usine et de la zone incriminée lors de la descente de terrain prévue sous peu.
Installée au Gabon depuis 1999, Olam Palm Gabon est aujourd’hui le premier employeur privé du pays, avec près de 4000 salariés. Avec une production de 100 000 tonnes, dont 22 000 tonnes d’huile de palme raffinée en 2021, l’agro-industriel n’est pas à sa première accusation de pollution environnementale. En septembre 2018, les participants de l’atelier communautaire sur l’organisation et le soutien des communautés impactées par les plantations de palmier à huile ont saisi le Président directeur général d’Olam Palm Gabon sur les dégâts environnementaux et sociaux des activités de son entreprise dans les villages Mbadi, Sanga et Mounigou, au sud du Gabon.
Les organisations non gouvernementales environnementales (ONG) et sociales réunies au sein de la Coalition des organisations de la société civile pour la responsabilité sociétale des entreprises (Cosc-RSE) accusent l’entreprise Olam
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) vient de confirmer la suspension du commerce du bois de rose dans seize pays d’Afrique. Le pillage du bois de rose met en danger la survie de l’espèce, face à l’explosion de la demande chinoise en mobilier de luxe.
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) répond aux doléances des pays d’Afrique contre le pillage des ressources forestières. Conscients de l’impuissance des permis face au commerce illégale du bois de rose, plusieurs États d’Afrique de l’Ouest ont saisi la Cites pour qu’elle prenne une mesure « exceptionnelle ». L’organisation a répondu favorablement. Dans une décision publiée le 8 juin 2022, le secrétariat de la Cites interdit jusqu’à nouvel ordre les exportations du bois de rose dans seize pays d’Afrique de l’Ouest.
Avant de prendre cette décision, le gendarme du commerce mondial de la flore et de la faune sauvage avait fixé un délai d’un mois, le 28 mars dernier, à l’ensemble des pays de l’aire de répartition du bois de rose, pour démontrer que leur commerce est non préjudiciable à la survie de l’espèce, ou pour y mettre fin. Mais les gages donnés en retour par ces pays n’ont pas été jugés convaincants.
Certains pays bourdent la décision de la Cites
La décision de la Cites a été validée par le Nigeria, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Niger, le Sénégal et la Sierra Leone). De leur côté, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Mali et même le Cameroun (pays d’Afrique centrale qui fait aussi partie de l’aire de répartition du bois de rose), veulent continuer d’exploiter leurs stocks, bien que n’ayant pas fourni les justifications requises par la Cites. La Centrafrique, le Tchad et le Togo ignorent quant à eux la mise en demeure du gendarme mondial.
Le bois de rose provenait principalement de l’Asie du Sud-Est, mais ces forêts étant saturées, les négociants chinois se sont tournés vers l’Afrique de l’Ouest, notamment le Mali menacé par l’insécurité marquée par deux coups d’État depuis 2020. Selon un rapport publié le 8 juin 2022 par l’Agence d’investigation environnementale (EIA), la Chine a importé du Mali 220 000 arbres, soit 148 000 tonnes d’un type de bois de rose connu sous le nom de « kosso » entre mai 2020 et mars 2022. Une importation faite en violation de l’interdiction par le gouvernement de la récolte et de la commercialisation du bois de rose.
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) vient de confirmer la suspension du commerce du bois de rose dans seize
Au Gabon, une centaine d’officiers de police judiciaire (OPJ) et d’agents de police judiciaire (APJ), vient de bénéficier d’une formation de deux jours sur la législation et le trafic en matière de faune sauvage. L’initiative du ministère gabonais des Eaux et forêts et de l’organisation non gouvernementale (ONG) Conservation Justice, vise à lutter contre la criminalité faunique au Gabon. Le pays d’Afrique centrale a perdu 20 000 éléphants en 10 ans, à cause du trafic d’ivoire.
La justice gabonaise est plus que jamais outillée sur la législation et le trafic en matière de faune sauvage. Le sujet était au cœur d’un atelier de formation tenu du 8 au 9 juin 2022, dans la salle de conférence de la Direction générale de la Faune et des Aires protégées (DGFAP) du ministère gabonais en charge des Eaux et forêts. La trentaine d’officiers de police judiciaire (OPJ) et d’agents de police judiciaire (APJ) présente a été formée sur six thématiques à savoir.
Il s’agit du trafic de la faune sauvage : cas de saisies des produits de la faune sauvage, la législation relative à la protection de la faune sauvage au Gabon, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites), les procédures pénales en matière d’Eaux et forêts, le procès-verbal de constatation d’infraction en matière d’Eaux et forêts et les règles d’éthique et de déontologie.
Cette initiative du ministère gabonais des Eaux et forêts et de l’organisation non gouvernementale (ONG) Conservation Justice, était rendue ainsi à sa 56e session, pour un total de 3000 OPJ et APJ formés.
Elle intervient dans le cadre du programme d’Appui à l’application de la loi sur la faune (AALF) au Gabon. « Les capacités de la police judiciaire sont renforcées pour favoriser le respect des procédures pénales qu’ils gèrent. Cette formation spécifique est octroyée régulièrement aux agents des Eaux et forêts comme aux forces de l’ordre, qui jouent également un rôle capital dans la protection de la faune sauvage. C’est un exemple de bonne collaboration entre services de différents corps » explique Luc Mathot, le directeur exécutif de Conservation Justice.
Présenté comme un havre pour la faune sauvage, le Gabon est devenu une nouvelle cible pour les réseaux de braconniers. Selon un rapport de Conservation justice publié en 2015, pas moins de 20 000 éléphants y ont été tués entre 2004 et 2014. Dont 12 000 dans le parc de Minkébé, aire naturelle protégée de 8 000 km2, située dans la province du Woleu-Ntem, dans le nord-est du Gabon. Tandis que 10 000 autres ont disparu dans le reste du pays.
Au Gabon, une centaine d’officiers de police judiciaire (OPJ) et d’agents de police judiciaire (APJ), vient de bénéficier d’une formation de deux jours sur la législation et le trafic en
La 15e conférence des parties des Nations unies sur la biodiversité (COP15) aura lieu à Kunming en Chine, du 25 avril au 8 mai 2022. En prélude à ces assises, les représentants de 150 pays se sont réunis du 14 au 29 mars 2022 à Genève en Suisse, pour négocier le projet de cadre mondial qui devrait être adopté lors de la COP15. Pour les négociateurs africains, le continent aura besoin d’un financement de 100 à 700 milliards de dollars par an, pour protéger sa riche biodiversité.
L’Afrique demande un financement conséquent pour la protection de sa biodiversité. « Nous appelons les pays développés à prendre l’engagement de mobiliser et de fournir conjointement au moins 100 milliards de dollars par an au début et atteindre 700 milliards de dollars d’ici à 2030 et au-delà » affirme le Gabonais Stanislas Stephen Mouba. Il s’exprimait au nom du groupe Afrique, présent aux négociations du projet de cadre mondial sur la biodiversité pour l’après 2020, tenues du 14 au 29 mars 2022 à Genève en Suisse.
Le secteur africain de la conservation de la biodiversité souffre en effet d’un déficit de financement. Celui-ci s’élève de 598 à 824 milliards de dollars par an, soit entre 80 et 85 % des besoins, selon Crédit suisse, un groupe bancaire dont le siège est à Zurich.
Les financements demandés par les négociateurs africains devraient permettre aux États d’agir efficacement contre le braconnage, la déforestation ainsi que l’impact du changement climatique sur la biodiversité. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), le changement climatique exacerbera les effets des menaces antérieures sur la biodiversité. Considérée comme le continent le plus affecté par les effets du changement climatique, l’Afrique verra sa population d’amphibiens chuter de manière drastique à cause de la réduction du volume d’eau, suite à des conditions de sécheresse persistante. Le Giec indique que 40 % d’espèces d’amphibiens et 33 % de récifs coralliens sont en danger de disparition.
Des négociations achevées en queue de poisson
L’enveloppe financière demandée par les négociateurs africains, en vue de la protection de la biodiversité, devra davantage connaitre des observations afin d’être adoptée, ou rejetée. Elle a été proposée dans le cadre de l’élaboration finale du projet de cadre mondial de la biodiversité, qui sera soumis pour adoption lors la 15e Conférence des parties sur la biodiversité (COP15) à Kunming, en Chine.
Sauf que les assises de Genève, n’ont pas abouti à un projet d’accord consensuel. « On pensait pouvoir dire que les États seraient au moins tous d’accord de se donner un objectif de transformer 30% de la surface de la planète, en aire protégée, mais cet objectif a été remis en cause. Il y a d’autres points extrêmement controversés sur les montants qui vont être mis à disposition des pays, notamment des pays du Sud pour pouvoir protéger la biodiversité, et donc à la fois les montants et les mécanismes de financement sont des points de désaccord particulièrement importants » s’inquiète Sébastien Treyer, directeur de l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI).
Prévu du 25 avril au 8 mai 2022 à Kunming en Chine, la COP15 doit permettre d’adopter une nouvelle feuille de route visant à mettre un terme à l’érosion de la biodiversité d’ici à 2030.
La 15e conférence des parties des Nations unies sur la biodiversité (COP15) aura lieu à Kunming en Chine, du 25 avril au 8 mai 2022. En prélude à ces assises,
En prélude à la quinzième Conférence des parties (COP 15) sur la désertification, prévue du 9 au 20 mai 2022 à Abidjan en Côte d’Ivoire, l’ONU publie un nouveau rapport sur la situation de la terre. Plus de 70% des terres émergées ont déjà été transformées par les activités humaines, et jusqu’à 40% sont dégradées à travers le monde. Le rapport évoque doublement l’Afrique, avec un milliard d’hectares de terres arides.
L’Organisation des Nations unies (ONU) a publié le 27 avril 2022, un rapport sur les terres, le deuxième du genre depuis 2017. Il est intitulé « Perspectives mondiales des terres ». Le document présenté comme le plus complet à ce jour sur la désertification fait des prévisions inquiétantes.
Des phénomènes tels que l’urbanisation, la déforestation, ainsi que les pratiques agricoles et alimentaires actuelles, entraîneront d’ici à 2050 la dégradation de 16 millions de km2 de terres, soit près de la moitié du continent africain. Et pour l’heure, le rapport indique que plus de 70% des terres émergées ont déjà été transformées par les activités humaines, et jusqu’à 40% sont dégradées. Cette perte potentielle de biodiversité sera essentiellement ressentie en Afrique, notamment au Sahel et au Maghreb, mais aussi en Amérique latine, et au Moyen-Orient, où la fertilité des sols devrait le plus reculer en raison, notamment, du manque d’eau et des risques de sécheresse.
Dans une étude antérieure publiée le 29 septembre 2021 sur la lenteur de la restauration des terres dégradées en Afrique, l’ONU indiquait déjà que le continent compte un milliard d’hectares de terres arides.
Restaurer 50 millions de km2 d’ici à 2050
Pour inverser la courbe de la désertification en Afrique et dans le reste du monde, le rapport de l’ONU propose trois solutions. La première porte sur la restauration. Il s’agit notamment de restaurer 50 millions de km2 (35 % de la superficie terrestre mondiale, Ndlr) d’ici à 2050, en développant l’agroforesterie, en adaptant la gestion des pâturages et en accompagnant la régénération naturelle des sols.
La deuxième proposition consiste à respecter le 17e objectif de développement durable (ODD) défini par l’ONU, à partir duquel en 2021, plus de 155 pays se sont déjà engagés à restaurer 10 millions de km2 d’ici à 2030. Selon ses experts de l’ONU, honorer cet engagement permettrait d’accroître les rendements agricoles entre 5% et 10% dans la plupart des pays en développement d’ici à 2050 et de maintenir dans les sols 17 gigatonnes de carbone.
L’ONU préconise également la mise en œuvre de mesures de protection des sols sur la moitié de la surface terrestre. Ses promoteurs tablent également sur le déploiement d’aires naturelles protégées sur 4 millions de km2.
En prélude à la quinzième Conférence des parties (COP 15) sur la désertification, prévue du 9 au 20 mai 2022 à Abidjan en Côte d’Ivoire, l’ONU publie un nouveau rapport
Au Cameroun, de grosses pointures de la musique urbaine viennent rejoindre la cause défendue par le Fonds mondial pour la nature (WWF). Ces célébrités vont accompagner de leur aura, la campagne de l’ONG internationale sur la préservation de riche biodiversité du Cameroun, classée 5e en Afrique.
La musique urbaine camerounaise vire-t-elle au vert ? Quatre grands noms du domaine ont accepté d’accorder leurs popularités, leurs auras et leurs voix à la lutte pour la protection de la biodiversité. Daphné, Mr. Léo, Salatiel, Wax Dey et l’actrice de cinéma Laura Onyama, ont signé le 11 août 2020 à Yaoundé la capitale, un accord avec le Fonds mondial pour la nature/ World Wildlife Fund (WWF). « Nous attendons de ces artistes très talentueux qu’ils mobilisent les jeunes pour inciter les décideurs à prendre des ambitions et des actions concrètes pour garantir un monde de nature positive », a déclaré Gilles Etoga, directeur intérimaire de la conservation du WWF-Cameroun.
L’engagement de ces artistes intervient dans le cadre de la campagne de WWF, intitulée « New Deal pour la Nature et les Hommes : inverser la courbe de l’érosion de la biodiversité d’ici 2030 ». Avant de se lancer dans la campagne, ces artistes que WWF a baptisés « champions du New Deal pour la Nature et les Hommes » seront tout d’abord formés sur le rôle et l’étendue de la biodiversité camerounaise. Des descentes seront ainsi faites dans certaines aires protégées du pays à l’effet de toucher du doigt les réalités du terrain. « Le WWF m’a donné l’opportunité de faire entendre ma voix pour la faune. Un domaine pour lequel je suis très passionnée » s’est réjoui la chanteuse Daphné.
Le Cameroun est classé 5e en Afrique pour la diversité de sa faune
L’implication des célébrités du show-biz camerounais dans la protection de la biodiversité intervient au moment où la faune et la flore mondiale traversent un déclin sans précédent. Les activités humaines, notamment l’agriculture, l’exploitation forestière, le développement des infrastructures, déstabilisent le climat et détruisent la nature à un rythme beaucoup plus rapide qu’elles ne peuvent la reconstituer. Selon WWF, le monde a perdu 60 % de sa biodiversité en seulement 40 ans. Quelque 1 000 000 d’espèces sont menacées d’extinction au cours de la prochaine décennie, et l’empreinte de l’humanité est bien plus grande que ce que la planète peut supporter.
Un contexte naturel dans lequella biodiversité du Cameroun apparait nécessaire à la conservation des espèces sauvages. Le pays d’Afrique centrale que l’on aime à appeler « Afrique en miniature », abrite plus de 90 % des systèmes écologiques existants sur le continent. Ce pays est classé 5e en Afrique en matière de diversité de la faune, et 4e pour ce qui est de la flore. Le Cameroun compte 409 espèces de mammifères, 183 espèces de reptiles, 849 espèces d’oiseaux, 190 espèces d’amphibiens, et plus de 9000 espèces de plantes.
Au Cameroun, de grosses pointures de la musique urbaine viennent rejoindre la cause défendue par le Fonds mondial pour la nature (WWF). Ces célébrités vont accompagner de leur aura, la
Depuis son installation en 2019 à Campo, au sud du Cameroun, Camvert SA, géant de l’agro-industrie, fait face à de vives critiques des communautés locales. Ces dernières dénoncent des violations de leurs droits, l’absence de dialogue, et des promesses non tenues. Dans une pétition récente, elles réclament la mise en place urgente d’une plateforme de concertation, pointant du doigt la destruction de la biodiversité et des conditions de vie aggravées pour les populations riveraines.
Lors de son implantation en 2019, Camvert SA portait les espoirs de nombreuses communautés à Campo, avec la promesse de développement local, d’emplois et d’infrastructures. Cependant, ces promesses semblent aujourd’hui oubliées. Dans une pétition datée du 20 novembre 2024, les communautés Mvae-Mabi accusent Camvert et d’autres sociétés forestières comme Boiscam et Sofoni de mépris, de non-respect des cahiers de charges et de destruction massive de l’écosystème.
« Nous avons été abusés et victimes de promesses non tenues », dénoncent les signataires de la pétition adressée au sous-préfet de Campo. Parmi les griefs soulevés : l’absence d’un Plan de Travail Annuel (PTA) pour 2024, des accidents de travail non pris en charge et un trafic d’influence supposé sur les autorités locales.
Une crise environnementale et sociale
La concession provisoire de plus de 40 000 hectares accordés à Camvert en 2022 dans des conditions floues a provoqué une destruction accélérée de la biodiversité. Ce projet va à l’encontre des engagements du Cameroun en matière de préservation de l’environnement. Selon un rapport de Greenpeace Afrique, « les communautés dépendent de cette forêt pour leur survie. Sa destruction affecte directement leur sécurité alimentaire et leurs moyens de subsistance. »
Les populations signalent également des incursions fréquentes d’animaux sauvages dans leurs villages, conséquence de la destruction de leur habitat naturel. Cette situation aggrave les tensions entre les communautés locales et l’entreprise, qui reste sourde à leurs revendications.
Une des principales revendications concerne l’absence de redistribution des revenus générés par l’attribution de la concession. Selon l’article 17 du Décret n° 76-166 du 27 avril 1976, 20 % des revenus devraient revenir aux communautés villageoises concernées. Ce financement pourrait être utilisé pour des projets locaux tels que des écoles, des centres de santé ou des infrastructures. Mais jusqu’à présent, les communautés de Campo n’ont rien perçu.
Majesté Abel Mvondo Medjo, chef de 3ᵉ degré du village Doum Essamebenga, souligne l’absence de communication entre Camvert et les riverains : « Depuis deux ans, il n’y a pratiquement pas de dialogue. Nous exigeons un cadre de concertation régulier pour garantir le respect des engagements pris. »
Sylvie Michele Ongbassomben, de Greenpeace Afrique, ajoute : « Tant qu’un dialogue transparent ne sera pas ouvert, les communautés continueront à exprimer leur mécontentement publiquement. Les autorités doivent agir pour protéger les droits des populations. ».
Les communautés réclament des mesures concrètes :
La révision des cahiers de charges.
L’élaboration et l’exécution d’un Plan de Travail Annuel (PTA) pour 2024.
La mise en place d’une plateforme de concertation réunissant toutes les parties prenantes au moins une fois par trimestre.
Le paiement immédiat des redevances foncières dues.
Depuis son installation en 2019 à Campo, au sud du Cameroun, Camvert SA, géant de l’agro-industrie, fait face à de vives critiques des communautés locales. Ces dernières dénoncent des violations de leurs droits, l’absence de dialogue, et des promesses non tenues. Dans une pétition récente, elles réclament la mise en place urgente d’une plateforme de concertation, pointant du doigt la destruction de la biodiversité et des conditions de vie aggravées pour les populations riveraines.
Protection de la biodiversité marine : La cité balnéaire de Kribi abrite dès ce mercredi 4 décembre 2024, la 4ᵉ édition du Street Whalle (la baleine des rues). Il s’agit d’un événement mettant en lumière un mariage audacieux entre culture urbaine et préservation des écosystèmes marins. Un festival où créativité et sensibilisation environnementale se rencontrent pour un avenir durable.
Le Street Whalle revient à Kribi avec un concept innovant qui allie les cultures de rue à la préservation des écosystèmes marins. Cette 4ᵉ édition, placée sous le thème « L’art au service des océans », entend montrer comment la créativité urbaine peut contribuer à la protection du patrimoine naturel, en particulier les écosystèmes marins, essentiels à l’équilibre environnemental des villes estuaires, à l’instar de Kribi.
Jusqu’au 8 décembre, artistes, militants écologistes et experts se réuniront pour sensibiliser le public aux menaces qui pèsent sur l’océan Atlantique, notamment la pollution plastique, l’érosion côtière et la surpêche ou encore, la pêche illégale dite pêche INN, un phénomène qui affecte gravement la durabilité des stocks halieutiques et la subsistance des près de 212 000 pêcheurs camerounais.
Ainsi pour éveiller les consciences, des fresques murales inspirées des thèmes marins seront réalisées par des artistes plasticiens, transformant les murs de Kribi en véritables messages d’alerte écologique. Parmi eux, le célèbre artiste Mike Steve, qui utilise des peintures biodégradables pour promouvoir un art respectueux de la nature.
Outre les performances artistiques, des conférences-débats réuniront des scientifiques et des artistes pour explorer des sujets tels que l’impact de l’art sur la sensibilisation environnementale et les solutions locales pour préserver les écosystèmes marins.
Ces activités incluent des séances sur la réduction des déchets plastiques et des campagnes de nettoyage des plages, avec l’objectif de ramasser au moins 500 kg de déchets pendant le festival.
Avec près de 10 000 visiteurs attendus cette année, le street whale reflète l’ambition des organisateurs, à savoir l’organisation African Marine Mammal Conservation Organisation (AMMCO), qui pour cette édition mobilise un budget de 30 millions de FCFA.
Protection de la biodiversité marine : La cité balnéaire de Kribi abrite dès ce mercredi 4 décembre 2024, la 4ᵉ édition du Street Whalle (la baleine des rues). Il s’agit d’un événement mettant en lumière un mariage audacieux entre culture urbaine et préservation des écosystèmes marins. Un festival où créativité et sensibilisation environnementale se rencontrent pour un avenir durable.
À Busan, la cinquième session des négociations pour un traité global sur les plastiques s’est achevée le 2 décembre 2024 sans consensus, révélant les divisions profondes entre États membres. Malgré l’absence d’un accord, plus de 100 nations se mobilisent pour un traité ambitieux, visant à réduire une pollution plastique qui impacte lourdement santé et environnement. Un espoir persiste, mais les défis restent immenses.
La ville coréenne de Busan a accueilli, du 27 novembre au 2 décembre 2024, la cinquième session du Comité intergouvernemental de négociation (INC-5) pour un traité global sur les plastiques. Pourtant, aucun traité n’a vu le jour. Les discussions achoppent sur des points clés, notamment la réduction de la production de plastique et le financement de sa mise en œuvre.
Selon Greenpeace Afrique, les communautés riveraines continuent de subir des conséquences disproportionnées de la pollution plastique, entre exposition et ingestion constantes. L’absence de mesures contraignantes laisse place à une inertie qui, selon Graham Forbes de Greenpeace USA, « sacrifie impitoyablement les plus vulnérables ».
Des propositions ambitieuses ignorées
La délégation africaine, soutenue par 126 États, a plaidé pour un mécanisme de financement autonome, jugé essentiel pour les pays en développement. Une demande rejetée dans le texte final, suscitant des appels à plus de transparence et de volonté politique.
Malgré les vents contraires, plus de 100 nations, représentant des milliards de personnes, ont rejeté des accords jugés trop faibles et se sont engagées à poursuivre la lutte pour un traité robuste. Les objectifs incluent l’interdiction des plastiques à usage unique, la réduction des substances chimiques nocives, et des financements équitables pour garantir une transition juste.
Les négociations finales, prévues en 2025, doivent surmonter les résistances portées par l’industrie pétrochimique et les combustibles fossiles. « Un accord robuste est la seule option viable », conclut Forbes.
À Busan, la cinquième session des négociations pour un traité global sur les plastiques s’est achevée le 2 décembre 2024 sans consensus, révélant les divisions profondes entre États membres. Malgré l’absence d’un accord, plus de 100 nations se mobilisent pour un traité ambitieux, visant à réduire une pollution plastique qui impacte lourdement santé et environnement. Un espoir persiste, mais les défis restent immenses.
Près de trois millions de citoyens, issus de 182 pays, dont le Cameroun et d’autres nations africaines, ont signé une pétition historique pour exiger un traité mondial juridiquement contraignant sur les plastiques. Cette pétition, remise en Corée du Sud à la veille du cinquième cycle de négociations (INC-5), appelle les gouvernements à réduire radicalement la production et l’utilisation des plastiques pour protéger la planète. Les attentes sont énormes pour cette rencontre cruciale qui se déroule du 25 novembre au 1er décembre 2024.
Portée par Greenpeace, WWF et Break Free From Plastic, la pétition a recueilli exactement 2 987 435 signatures, témoignant d’un consensus mondial sur la nécessité d’agir contre la pollution plastique. Symboliquement remise par le poète Nikita Gill et les activistes sud-coréens Hannah Kim et Jeah Han, elle a été réceptionnée par Juliet Kabera, directrice de l’Autorité rwandaise de gestion de l’environnement, et Jeff Merkley, sénateur américain. Cette mobilisation interpelle particulièrement l’Afrique, où les communautés vulnérables subissent de plein fouet les effets dévastateurs de la pollution plastique sur leur santé et leurs écosystèmes.
Des appels poignants à l’action
Les voix des jeunes militants ont marqué les esprits à Busan. « Imaginez un océan débarrassé d’îlots de plastique et des communautés respirant un air pur », a plaidé Hannah Kim. Pour Jeah Han, il est impératif que les dirigeants mondiaux traduisent en actes concrets les revendications portées par des millions de citoyens. Ces discours trouvent un écho particulier en Afrique, où des milliers de tonnes de déchets plastiques importés envahissent les territoires, mettant en péril les moyens de subsistance des populations locales.
Une opportunité pour l’Afrique
Gerance Mutwol, de Greenpeace Afrique, a rappelé que le continent est fortement touché par la pollution plastique, qui menace ses écosystèmes marins et terrestres. Selon le WWF, un traité juridiquement contraignant devrait inclure des mesures pour réduire non seulement la production de plastique, mais aussi les substances chimiques toxiques qui y sont associées. Pour les pays africains, ce traité représente une opportunité de réclamer une transition équitable et des mécanismes de compensation pour les travailleurs des secteurs impactés.
Du 25 novembre au 1er décembre, les négociations de l’INC-5 à Busan seront déterminantes. L’objectif est de parvenir à un accord historique sur le plastique, touchant toutes les étapes de son cycle de vie. Pour Von Hernandez de Break Free From Plastic, il s’agit de l’une des dernières chances pour les leaders mondiaux d’agir face à une crise environnementale et sanitaire grandissante. En Afrique comme ailleurs, la réussite de ces négociations pourrait marquer un tournant décisif dans la lutte contre la pollution plastique. Toute inaction serait perçue comme un échec coûteux pour les générations actuelles et futures.
Près de trois millions de citoyens, issus de 182 pays, dont le Cameroun et d’autres nations africaines, ont signé une pétition historique pour exiger un traité mondial juridiquement contraignant sur les plastiques. Cette pétition, remise en Corée du Sud à la veille du cinquième cycle de négociations (INC-5), appelle les gouvernements à réduire radicalement la production et l’utilisation des plastiques pour protéger la planète. Les attentes sont énormes pour cette rencontre cruciale qui se déroule du 25 novembre au 1er décembre 2024.
La COP 29, tenue à Bakou en Azerbaïdjan, marque une étape relativement considérable avec l’engagement de tripler le financement climatique aux pays en développement, atteignant 300 milliards de dollars par an d’ici 2035. Malgré des défis persistants, cet objectif ouvre la voie à des solutions durables face aux catastrophes climatiques, en renforçant les énergies propres et les infrastructures résilientes.
Réunie à Bakou en Azerbaïdjan, la 29e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29), tenue du 11 au 24 novembre 2024, a approuvé un objectif inédit : tripler le financement annuel pour les pays en développement, passant de 100 milliards de dollars à 300 milliards d’ici 2035. Ce nouvel objectif collectif pour le financement climatique inclut également une ambition globale de mobiliser 1 300 milliards de dollars par an à partir de sources publiques et privées. Cette décision répond à l’urgence climatique qui touche durement les pays du Sud, souvent les plus exposés aux catastrophes naturelles. En 2024, plus de 2 000 personnes ont péri et des millions d’autres ont été déplacées par les inondations au Soudan, au Cameroun, au Nigeria, et dans d’autres régions du Sahel.
Cet accord s’appuie sur les avancées des COP précédentes, notamment la création du Fonds pour les pertes et préjudices lors de la COP 27 et l’engagement mondial de sortir des énergies fossiles adopté à la COP 28. Les investissements dans les énergies propres dépassent aujourd’hui les 2 000 milliards de dollars par an, mais restent insuffisants pour limiter le réchauffement à 1,5°C. Pour les pays comme le Cameroun, où la transition énergétique est ralentie par un déficit de financement et des infrastructures inadéquates, cet objectif pourrait être une bouée de sauvetage. Encore faudra-t-il que les fonds promis soient effectivement décaissés, ce qui n’a pas toujours été le cas par le passé.
En parallèle, un accord sur les marchés du carbone a été finalisé après des années de négociations. Ce mécanisme permettra aux pays en développement de bénéficier de nouveaux flux financiers tout en garantissant l’intégrité environnementale et les droits humains, notamment pour les peuples autochtones. Pour le Cameroun et d’autres nations forestières, ces marchés représentent une opportunité de valoriser leurs écosystèmes tout en contribuant à réduire les émissions globales.
Cependant, les enjeux restent nombreux. La transparence dans l’utilisation des fonds, l’inclusion des populations vulnérables et l’alignement des politiques nationales sur ces nouveaux objectifs seront déterminants pour maximiser les bénéfices. En 2025, chaque pays devra soumettre des contributions climatiques nationales plus ambitieuses. Simon Stiell, Secrétaire exécutif d’ONU Climat, a prévenu : « Ce nouvel objectif est un pas important, mais la route reste longue. Nous devons redoubler d’efforts pour que chaque dollar engagé se traduise en actions concrètes. » Pour les pays du Sud, ce n’est plus seulement une question d’ambition, mais de survie.
La COP 29, tenue à Bakou en Azerbaïdjan, marque une étape relativement considérable avec l’engagement de tripler le financement climatique aux pays en développement, atteignant 300 milliards de dollars par an d’ici 2035. Malgré des défis persistants, cet objectif ouvre la voie à des solutions durables face aux catastrophes climatiques, en renforçant les énergies propres et les infrastructures résilientes.
En 2024, comme en 2022, des précipitations extrêmes ont frappé plusieurs pays d’Afrique, notamment le Soudan, le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad, causant des inondations catastrophiques. Ces épisodes ont tué plus de 2 000 personnes et déplacé des millions d’autres. Selon la World Weather Attribution, une organisation internationale qui analyse les phénomènes météorologiques extrêmes, ces inondations, de plus en plus fréquentes, sont directement liées au changement climatique causé par l’homme. Au Cameroun, ces inondations mettent en lumière des failles dans la planification urbaine et la gestion de l’eau, aggravant la vulnérabilité des populations. Pour en parler, le Dr Lionel Djibie Kaptchouang, géographe et expert en mobilité durable et climat, analyse les causes et solutions face à ces catastrophes croissantes.
Les inondations s’aggravent-elles au Cameroun ?
Dr Lionel Djibie Kaptchouang : Oui, elles s’aggravent indéniablement. Les précipitations extrêmes deviennent de plus en plus fréquentes en raison des changements climatiques. En 2024, comme en 2022, des pluies historiques ont été enregistrées dans la région sahélienne, y compris au Cameroun. Elles ont provoqué des inondations sans précédent, notamment dans l’Extrême-Nord. Ce phénomène s’explique par l’augmentation continue des températures, favorisée par les activités humaines, qui entraîne des précipitations intenses sur de courtes périodes.
Un rapport de la Banque mondiale de 2017 prévoit une hausse des températures au Cameroun, allant de 1,4 °C à 1,8 °C d’ici 2050. Ces changements augmentent les risques d’inondations dévastatrices.
Quels sont les facteurs qui exacerbent les effets des inondations sur les communautés ?
Il y a deux catégories de facteurs : environnementaux et humains.
Sur le plan environnemental :
Les changements climatiques augmentent la fréquence des pluies intenses.
Le relief joue un rôle aggravant : les villes situées dans des plaines et vallées, comme Maroua, sont particulièrement vulnérables. Les plaines à faible pente ralentissent l’écoulement des eaux, favorisant leur accumulation, tandis que les vallées, zones de convergence des eaux, subissent des débordements des cours d’eau.
La nature des sols, notamment argileux et imperméables, aggrave la situation en empêchant l’infiltration de l’eau, ce qui favorise des accumulations rapides.
Sur le plan humain :
Une planification urbaine inadéquate. Les plans directeurs de nombreuses villes camerounaises, y compris Yaoundé et Maroua, ne sont pas alignés sur les objectifs de développement durable (ODD) ou le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophes.
L’absence de systèmes d’assainissement performants. Les villes ne disposent pas de réseaux d’égouts adaptés. Les caniveaux existants sont souvent obstrués ou en mauvais état, limitant leur capacité à drainer efficacement les eaux pluviales.
Que peuvent faire les populations face à ces inondations répétées ?
Les populations doivent adopter un esprit de solidarité et de fraternité pour surmonter ces épreuves ensemble. Mais il est aussi crucial d’investir dans la sensibilisation. Les habitants des zones à risque doivent être formés aux bonnes pratiques, comme le nettoyage des caniveaux et l’évacuation rapide des zones inondables.
Que doit faire le gouvernement ?
Le gouvernement doit impérativement élaborer une politique nationale de lutte contre les inondations, avec un plan de riposte détaillé et adapté aux spécificités régionales.
Il faut également :
Mettre à jour les plans directeurs urbains pour les aligner sur les standards internationaux.
Concevoir des systèmes d’alerte précoce pour informer les populations à risque avec précision.
Investir dans des infrastructures d’assainissement modernes, comme des égouts adaptés aux pluies torrentielles.
En intégrant ces mesures dans une stratégie holistique, le Cameroun pourrait réduire significativement les impacts des inondations sur les communautés.
Les inondations deviennent de plus en plus fréquentes et dévastatrices au Cameroun, notamment dans les régions de l’Extrême-Nord. Dr Lionel Djibie Kaptchouang, géographe et expert en mobilité durable et climat, analyse les causes de ce phénomène, ses impacts sur les communautés et les solutions envisageables.
La pêche illégale dans le Golfe de Guinée représente une perte de plus d’1,2 milliard d’euros pour les États côtiers chaque année, selon le Global Fishing Watch. Face à cette menace, le Cameroun intensifie ses efforts pour renforcer la surveillance maritime, notamment avec le projet « Promouvoir les capacités locales pour lutter contre les effets déstabilisants des navires de pêche étrangers dans le golfe de Guinée et en Mauritanie (DWFV) ». Grâce à des partenariats avec des organisations internationales, le pays s’équipe pour contrer cette crise et protéger sa biodiversité marine.
Le Cameroun, avec ses 400 kilomètres de côtes, est particulièrement vulnérable aux activités des navires de pêche étrangers, souvent accusés d’exploiter les ressources marines locales de manière abusive. Pour remédier à cette situation, le pays s’appuie désormais sur le projet intitulé « Promouvoir les capacités locales pour lutter contre les effets déstabilisants des navires de pêche étrangers dans le golfe de Guinée et en Mauritanie (DWFV) ». Financé par le Département d’État américain à travers l’Ambassade des Etats Unis à Accra, ce projet est piloté par le Centre pour le droit et la sécurité maritimes (CEMLAWS) et le Centre pour la gestion côtière (CCM) de l’Université de Cape Coast et soutenu localement par l’African Marine Mammal Conservation Organization (AMMCO).
L’une des récentes matérialisations de ce projet, c’est l’atelier de formation organisé par CEMLAWS-CCM et AMMCO le 8 octobre 2024 à Yaoundé, en destination des autorités camerounaises en charge de la pêche, des transports et de la sécurité. Entre autres résolutions, les participants ont convenu de la nécessité d’encourager l’adoption de technologies innovantes pour améliorer la collecte de données, la surveillance et la transparence dans les pratiques de pêche, et de promouvoir des campagnes de sensibilisation pour informer les communautés sur l’importance de la conservation marine et des pratiques de pêche durables.
Des résultats prometteurs malgré des défis
Le projet DWFV, à travers l’atelier de Yaoundé et les initiatives régionales passées, ont déjà permis des avancées significatives. « Nous avons constaté une réduction des activités illicites grâce à un meilleur partage des informations et à une réactivité accrue des forces de l’ordre », déclare Elie BADAI, chef de la Brigade de contrôle et de surveillance des activités de pêche au ministère camerounais des Pêches et des Industries Animales (Minepia). En 2023, le pays d’Afrique centrale a radié sept navires inscrits sous son pavillon, pour leur implication dans des activités de pêche INN. Au cours de la même année, les autorités camerounaises ont également interpellé 15 navires suspects et appliqué des sanctions effectives sur quatre d’entre eux. Ces mesures se sont accompagnées de patrouilles conjointes avec le ministère de la Défense et de contrôles réguliers au sein de la zone économique exclusive du Cameroun.
Toutefois, ces efforts ne sont pas sans défis. La vaste étendue du Golfe de Guinée, combinée à des infrastructures parfois obsolètes, rend la surveillance continue difficile. Les coûts élevés liés à la maintenance des technologies de suivi et au déploiement de personnel formé représentent également un obstacle important. En dépit de ces difficultés, le projet mise sur la formation des acteurs locaux et la sensibilisation des communautés côtières pour assurer une gestion durable des ressources maritimes.
Boris Ngounou
Bien que le contenu de cet article/vidéo/matériel ait été rendu possible dans le cadre du projet Promouvoir la transparence, la responsabilité et les capacités locales pour faire face aux impacts déstabilisants des navires de pêche en eaux lointaines appartenant à des étrangers (DWFV) dans le Golfe de Guinée et les eaux de Mauritanie, les opinions et les connotations sont entièrement celles de l’auteur et ne reflètent pas la position ou l’alignement de l’agence de financement – U. S. Department of State – ou des partenaires de mise en œuvre du projet, le Centre pour le droit et la sécurité maritimes (CEMLAWS) Afrique, et le Centre de gestion côtière (CCM) de l’Université de Cape Coast au Ghana. Les opinions et les connotations sont entièrement celles de l’auteur et ne reflètent pas la position ou l’alignement de l’agence de financement – le Département d’Etat américain – ou des partenaires de mise en œuvre du projet, le Centre pour le droit maritime et la sécurité (CEMLAWS) Afrique, et le Centre pour la gestion côtière (CCM) de l’Université de Cape Coast au Ghana.
La pêche illégale dans le Golfe de Guinée représente une perte de plus d’1,2 milliard d’euros pour les États côtiers chaque année, selon le Global Fishing Watch. Face à cette menace, le Cameroun intensifie ses efforts pour renforcer la surveillance maritime, notamment avec le projet « Promouvoir les capacités locales pour lutter contre les effets déstabilisants des navires de pêche étrangers dans le golfe de Guinée et en Mauritanie (DWFV) ». Grâce à des partenariats avec des organisations internationales, le pays s’équipe pour contrer cette crise et protéger sa biodiversité marine.
Face aux défis de la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN) au Cameroun, l’Environmental Justice Foundation (EJF) travaille aux côtés du gouvernement pour améliorer la transparence dans le secteur. Ces actions visent à protéger les ressources marines et à soutenir les communautés locales dont la subsistance dépend de la pêche.
Le Cameroun dispose d’une zone économique exclusive (ZEE) riche, avec près de 15 000 km² abritant une biodiversité marine exceptionnelle. Cependant, cette richesse attire des activités de pêche illicites, menaçant les écosystèmes marins et la sécurité alimentaire des Camerounais. Pour contrer ces menaces, l’EJF s’implique depuis 2022 pour renforcer la transparence dans le secteur de la pêche en partenariat avec des organisations locales et internationales.
L’un des premiers pas significatifs a été la publication, pour la première fois en 2023, de la liste des navires autorisés à pêcher dans les eaux camerounaises. En 2024, une mise à jour de cette liste incluant les licences de pêche côtière a marqué une avancée notable en matière de transparence. Cette démarche vise à limiter la pêche INN, qui affecte gravement la durabilité des stocks halieutiques et la subsistance des 212 000 pêcheurs camerounais.
Néanmoins, des défis majeurs subsistent. Premièrement, le Cameroun ne dispose toujours pas d’un registre public et accessible des navires de pêche, limitant la capacité de surveillance. Seuls 6 % des navires possèdent un numéro IMO (Organisation Maritime Internationale), rendant leur traçabilité difficile. Deuxièmement, bien que les licences de pêche soient officiellement délivrées, le processus manque de transparence, avec des renouvellements souvent automatiques et sans contrôles rigoureux.
Les avantages d’une transparence accrue sont multiples. Elle permettrait de réduire les pratiques illégales, comme la pêche sans licence, l’utilisation de filets non sélectifs, et les incursions dans des zones réservées aux pêcheurs artisanaux. En effet, selon des données satellitaires, depuis 2020, les chalutiers industriels ont illégalement pêché pendant plus de 78 400 heures dans ces zones protégées. Une meilleure transparence pourrait ainsi freiner ces abus, tout en améliorant la durabilité des ressources marines et la sécurité alimentaire.
Outre la protection des ressources, la transparence favorise la confiance institutionnelle et l’intégrité dans le secteur. En s’assurant que les données de pêche sont accessibles et fiables, le Cameroun pourrait également attirer des investissements responsables et renforcer sa position en tant que modèle de gestion durable des ressources marines en Afrique centrale.
Face aux défis de la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN) au Cameroun, l’Environmental Justice Foundation (EJF) travaille aux côtés du gouvernement pour améliorer la transparence dans le secteur. Ces actions visent à protéger les ressources marines et à soutenir les communautés locales dont la subsistance dépend de la pêche.