Au Gabon, le trafic et la commercialisation d’espèces fauniques protégées affectent particulièrement les éléphants. Leurs ivoires restent convoités par les trafiquants locaux et internationaux qui s’approvisionnent auprès de leurs intermédiaires dans le pays avant de les exporter, généralement vers le Cameroun ou l’Afrique de l’Ouest avec comme destination finale l’Asie. La dernière arrestation d’un présumé trafiquant d’ivoire local a été organisée dans la ville de Kango, le 31 janvier 2023.
En effet, une équipe mixte constituée des agents de la Gendarmerie de la Brigade Centre de Kango et de ceux de l’administration des Eaux et Forêts appuyée par Conservation Justice ont procédé à l’interpellation de M.T.E. au moment où il s’apprêtait à conclure la vente de deux défenses d’ivoire.
Après avoir fouillé le sac qu’il contenait, les agents vont découvrir deux pointes d’ivoire découpées en quatre (4) morceaux et pesant 16 kg. Le présumé trafiquant serait le propriétaire de ces défenses d’ivoire qu’il dit avoir ramassées en forêt dans la zone d’Ekouk-Village, à 20 km de la ville de Kango. Mais il ne pourra pas échapper à l’application des dispositions de l’article 390 du code pénal nouveau puisqu’il sera poursuivi pour détention et tentative de commercialisation de défenses d’ivoire. Selon les dispositions du même article, il risque jusqu’à 10 ans d’emprisonnement.
Cette nouvelle arrestation démontre que le réseau du trafic d’ivoire est toujours à pied d’œuvre pour tenter d’alimenter le marché noir qui contribue à la criminalité environnementale et porte atteinte à la sécurité des États. En effet, le trafic de faune est lucratif, augmente la corruption, est liée à d’autres formes de trafic et finance des groupes mafieux, voire terroristes et extrémistes dans de nombreux pays.
Conservation Justice collabore activement depuis 2010 avec le Ministère en charge des Eaux et Forêts ainsi qu’avec les Forces de l’Ordre dans la lutte contre le trafic de faune en identifiant les potentiels trafiquants afin qu’ils soient arrêtés, jugés et condamnés par les autorités conformément aux dispositions légales.
Ce travail a conduit à l’arrestation de plus de 500 trafiquants d’ivoire avec des peines de prison allant jusqu’à 5 ans de prison.
Au Gabon, le trafic et la commercialisation d’espèces fauniques protégées affectent particulièrement les éléphants. Leurs ivoires restent convoités par les trafiquants locaux et internationaux qui s’approvisionnent auprès de leurs intermédiaires dans le pays avant de les exporter, généralement vers le Cameroun ou l’Afrique de l’Ouest avec comme destination finale l’Asie. La dernière arrestation d’un présumé trafiquant d’ivoire local a été organisée dans la ville de Kango, le 31 janvier 2023.
Au Gabon, les investigations en matière de lutte anti-braconnage et de commerce illicite de faune sauvage, viennent d’aboutir à de nouveaux cas de trafic d’ivoire. Dix pointes d’ivoires ont été saisies entre les mains de quatre présumés trafiquants, dans plusieurs localités situées au sud du Gabon. Les intéressés risquent jusqu’à dix ans de prison conformément aux dispositions de l’article 388 du code pénal gabonais.
Dans la journée du 29 septembre 2022 à Ngounié, une province située au sud du Gabon, une équipe mixte composée des agents de la police judiciaire et ceux de la direction provinciale des Eaux et Forêts, appuyés par l’organisation de protection de la nature Conservation Justice, a déstabilisé un groupe de délinquants fauniques opérants dans la ville de Mouila. Les deux interventions déployées par l’équipe permettront l’interpellation successive d’un entrepreneur à Mouila et deux de ses complices dans la ville voisine de Lébamba.
À Mouila, l’entrepreneur qui serait le courtier du groupe a été interpellé en premier, au moment où il s’apprêtait à conclure une transaction de vente de huit pointes d’ivoire. La suite des investigations va conduire les agents de l’équipe mixte sur la piste de celui qui serait le propriétaire des pointes d’ivoire. Il sera interpellé à Lébamba avec un autre membre du groupe quelques heures plus tard. Ces derniers détenaient également un équipement de grande chasse, comprenant deux armes de type calibre 12 et plusieurs munitions de grande chasse, qui ont également été saisies.
Les trois membres du groupe ont été placés en garde à vue dans les locaux de la police Judiciaire de Mouila en attendant leur transfert sur Libreville la capitale gabonaise, où ils seront présentés au parquet spécial.
Un autre trafiquant d’ivoire à Lastourville
L’opération de lutte anti-braconnage et de commerce illicite de faune sauvage menée le 29 septembre 2022 dans les villes de Mouila et de Lébamba, intervenait deux jours après une autre opération du genre, menée à Lastourville, une autre ville du sud du Gabon.
Selon les informations recueillies auprès de l’équipe mixte, le présumé trafiquant serait un employé d’une entreprise forestière de la place, la commercialisation de l’ivoire serait donc une activité parallèle qu’il exerce dans la localité avec plusieurs complices.
Au moment de son interpellation les agents de la police judiciaire et des Eaux et Forêts feront la découverte de deux pointes d’ivoire qu’il s’apprêtait à vendre. D’après ses déclarations, le véritable propriétaire des ivoires serait un récidiviste connu des services de police. Ce dernier serait en fuite et recherché activement par les unités de la police judiciaire.
Tous ces présumés trafiquants devront répondre des faits de détention et tentative de commercialisation de l’ivoire. Ils risquent jusqu’à dix ans de prison conformément aux dispositions de l’article 388 du code pénal en vigueur au Gabon.
Au Gabon, les investigations en matière de lutte anti-braconnage et de commerce illicite de faune sauvage, viennent d’aboutir à de nouveaux cas de trafic d’ivoire. Dix pointes d’ivoires ont été saisies entre les mains de quatre présumés trafiquants, dans plusieurs localités situées au sud du Gabon. Les intéressés risquent jusqu’à dix ans de prison conformément aux dispositions de l’article 388 du code pénal gabonais.
Dans la ville de Lambaréné à l’ouest du Gabon, trois présumés trafiquants de faune sauvage viennent de tombé dans les mailles de police judiciaire. Ils ont été interpellés en possession d’environ 81 kg d’ivoire. Ce butin avait été volé dans le magasin de stockage des pièces d’ivoire saisies du tribunal de première instance de Lambaréné.
La dernière opération de lutte contre le trafic de la faune sauvage dans la ville de Lambaréné à l’ouest du Gabon, a été un succès. Dans la journée du 23 Juin 2022, un trio de présumés trafiquants de faune a été interpellé. Tous de nationalité gabonaise, les suspects s’apprêtaient à vendre 6 défenses entières d’éléphants ainsi que 17 morceaux de pointes d’ivoire et une peau de panthère minutieusement stockés dans des valises et sacs de voyage, lorsqu’ils ont été appréhendés. Le poids total de la prise avoisine 81 kg d’ivoire.
Chose curieuse, les pièces d’ivoire étaient marquées et proviendraient, selon les affirmations des mis en cause, des scellés du tribunal de première instance de Lambaréné. C’est avec l’aide de deux complices travaillant pour le tribunal de Lambaréné que les présumés trafiquants, auraient dévalisé le magasin de stockage des pièces d’ivoire saisies.
Cette opération tient son succès de l’intervention conjointe des agents de la police judiciaire, de la Direction générale de la faune et des aires protégées (DGFAP) et de la Direction provinciale des eaux et forêts, appuyée par Conservation Justice, une organisation non gouvernementale (ONG) œuvrant pour l’application de la loi faunique.
La vulnérabilité des sites de stockage d’ivoire
Les présumés trafiquants devront répondre des faits de détention et de tentative de vente des trophées d’espèces intégralement protégées. Ils ont été placés en garde à vue dans les locaux de la Police Judiciaire de Lambaréné en attendant leur transfert sur Libreville et leur présentation devant le Parquet spécial. Ce dernier traite en effet ce type de cas depuis déjà 3 ans avec comme résultat la condamnation de 80-90% des trafiquants d’ivoire arrêtés à des peines de prison ferme, dont la durée peut atteindre 10 ans en ce qui concerne le trafic d’ivoire.
Des cas de trafic de faune impliquant des agents de la justice deviennent préoccupants au Gabon. «Ces réseaux organisés dans les différents types de trafic lucratif doivent être combattus fermement car ils peuvent éroder dramatiquement l’état de droit en détournant certains serviteurs de la loi de leurs prérogatives et de leurs devoirs. » explique Conservation Justice dans une note.
La vulnérabilité des sites de stockage des pièces d’ivoire saisies et des armes de chasse favorise est aussi un facteur pour le trafic d’ivoire au Gabon. Le rapport d’audit des stocks gouvernementaux d’ivoire au Gabon en 2012, précise que des défenses d’ivoires enregistrées au tribunal de Lambaréné avaient disparu. Un an plutôt en 2011, un autre rapport réalisé par l’Agence nationale des parcs nationaux va révéler la disparition de 17 pointes d’ivoires du stock du tribunal de Makokou au nord-est du pays. En 2015 près de 300 kg d’ivoire auraient disparus du tribunal d’Oyem au nord du pays. Et en 2020, des pointes étaient également manquantes au Tribunal de Lambaréné et des pointes issues du Tribunal de Libreville avaient même été saisies au Cameroun voisin.
Dans la ville de Lambaréné à l’ouest du Gabon, trois présumés trafiquants de faune sauvage viennent de tombé dans les mailles de police judiciaire. Ils ont été interpellés en possession d’environ 81 kg d’ivoire. Ce butin avait été volé dans le magasin de stockage des pièces d’ivoire saisies du tribunal de première instance de Lambaréné.