The conversion of forests to farmland has become the main driver of deforestation. According to the United Nations Food and Agriculture Organisation (FAO), it is responsible for at least 50% of global deforestation, mainly for the production of palm oil and soybeans. In Africa, and more particularly in Cameroon and Benin, the industrial cultivation of oil palm, soybeans and cotton are the main factors of forest clearance. These crops occupy far more land than subsistence farming. All of which inevitably leads to land disputes between village communities and agro-industries.
Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’Unesco vient de publier une liste de six propositions, pour réduire la vulnérabilité des espaces côtières en Afrique centrale. Cet apport moral intervient en prélude à la décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030).
Le caractère transfrontalier des menaces auxquelles font face les zones côtières en Afrique centrale et dans le reste monde, pousse les experts à la convocation d’une gestion intégrée de ces espaces naturels. C’est l’appel lancé par la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’Unesco. Dans son Rapport technique sur l’état de vulnérabilité côtière des pays d’Afrique centrale, publié le 22 juin 2020,les membres de cette commission ont fait six propositions reposant sur une approche régionale centrafricaine en matière de gestion des ressources côtières.
Ainsi, pour atteindre la résilience côtière dans les sept pays de l’Afrique centrale il faut : consolider le pouvoir, renforcer les réseaux d’experts, développer les capacités, donner davantage la parole aux communautés et promouvoir le partage d’informations ; mettre en place une stratégie globale capable de concrétiser les déclarations en faveur de la résilience climatique ; adapter l’économie à la nouvelle réalité climatique ; faire avancer la mise en œuvre des programmes juridiques et politiques relatifs à la résilience climatique ; renforcer le régionalisme et l’identité biorégionale ; et enfin, aligner et développer les infrastructures scientifiques et techniques en soutien aux processus décisionnels.
La fragilisation des zones côtières est surtout d’origine anthropique
Les espaces côtiers d’Afrique centrale sont au centre de multiples enjeux, notamment d’origine humaine, qui les soumettent à d’importantes modifications. C’est le cas à Kribi, une cité balnéaire située au sud du Cameroun, où l’on note depuis 1960 l’installation des projets agroalimentaire (Société de Palmeraie de la Ferme Suisse [SPFS] en 1968, devenue Société camerounaise de Palmeraie [Socapalm], Hévéa du Cameroun [Hevecam] en 1975). La présence de ces entreprises, ajoutée aux grands projets industriels d’envergure entrepris récemment dans cette région (Port en eau profonde de Kribi, la centrale à gaz, Pipeline Tchad-Cameroun…), a engendré une croissance démographique galopante, laquelle n’est pas sans conséquence sur le littoral kribien. C’est donc pour surmonter ces défis dits émergents, dans le domaine de la gestion des espaces côtières, qu’intervient le rapport technique du COI.
Avant la publication de ce rapport, le COI avait organisé du 05 au 07 novembre 2019, un atelier technique sur la vulnérabilité côtière en Afrique Centrale. Cette initiative avait réuni l’ensemble des différents experts de la sous-région, pour identifier les défis de chaque pays et trouver une initiative conjointe afin de préserver les espaces côtières.
Ces différentes actions du COI interviennent dans le cadre de la feuille de route conjointe sur les processus de planification de l’espace marin dans le monde, et dans le contexte des préparatifs de la Décennie des Nations Unies des Sciences océaniques pour le développement durable (2021-2030).
Boris Ngounou
Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’Unesco vient de publier une liste de six propositions, pour réduire la vulnérabilité des espaces côtières en Afrique centrale. Cet apport moral intervient en prélude à la décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030).