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Tag: Changement climatique en Afrique

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Dans un communiqué signé le 22 décembre 2023, le ministre camerounais des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique par intérim, interdit toute activité minière artisanale et artisanale semi-mécanisée, pratiquée au-delà de 30 mètres de profondeur. La mesure vise à protéger non seulement l’environnement, mais aussi les vies humaines. Entre 2015 et 2022, 205 décès ont été enregistrés dans les sites miniers des régions de l’Est et de l’Adamaoua.
Au Cameroun, les activités minières laissent des trous béants qui se transforment en lacs artificiels, dégradant l’environnement et mettant les populations riveraines en danger de mort. Selon un recensement effectué par l’organisation non gouvernementale Foder (Forêts et développement rural) entre 2015 et 2022, 205 décès ont été enregistrés dans les sites miniers des régions de l’Est et de l’Adamaoua, dont 12 cas de noyades dans des lacs artificiels. Les 193 autres décès étaient dus aux éboulements et glissements de terrain causés par des trous béants abandonnés.
La législation camerounaise oblige pourtant les artisans et les sociétés minières à refermer les trous miniers après exploitation. Mais cette mesure est foulée au pied par bon nombre d’opérateurs, en raison de manquements liés à l’applicabilité de la loi. C’est sans doute pour combler cette faille qu’intervient la décision prise le 22 décembre 2023 par le ministre camerounais des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique par intérim. Fuh Calistus Gentry a publié un communiqué « interdisant désormais toute activité minière artisanale et artisanale semi-mécanisée au-delà de 30 m de profondeur ».
Le ministre invite tous les opérateurs dont les profondeurs des sites d’exploitation vont au-delà de la profondeur susmentionnée à « suspendre immédiatement leurs activités, à évacuer leurs machines et équipements de production, à restaurer et à fermer lesdits sites ». Pour les semi-mécanisées, seuls feront exception les exploitants miniers qui auront « préalablement présenter un plan d’exploitation et une étude géotechnique sur la stabilité des talus, avec pour objectif de migrer vers la petite mine », précise Fuh Calistus Gentry.
Le gouvernement camerounais n’est pas à sa première action contre l’exploitation non-conforme des sites miniers. Dans une correspondance datant du 18 août 2023, Fuh Calistus Gentry, a saisi les responsables régionaux et départementaux de son département ministériel pour leur rappeler de formaliser les activités d’exploitation minière artisanale semi-mécanisée. En d’autres termes, le ministre demandait à ces collaborateurs de procéder sans délai à la fermeture de tous les sites des exploitants qui ne se sont pas conformés au code minier en vigueur.
Boris Ngounou

CAMEROUN : les artisans miniers ne creuseront plus au-delà de 30 m de profondeur

Dans un communiqué signé le 22 décembre 2023, le ministre camerounais des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique par intérim, interdit toute activité minière artisanale et artisanale semi-mécanisée, pratiquée au-delà de 30 mètres de profondeur. La mesure vise à protéger non seulement l’environnement, mais aussi les vies humaines. Entre 2015 et 2022, 205 décès ont été enregistrés dans les sites miniers des régions de l’Est et de l’Adamaoua.

Protégée du braconnage, la plus grande population d’éléphants au monde est menacée par la sécheresse. Selon le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), au moins 100 éléphants sont morts dans le parc national de Hwange, la plus grande réserve naturelle du Zimbabwe.
Au Zimbabwe, les pluies d’été ont accusé un retard d’environ cinq semaines, en raison du phénomène El Niño (qui se traduit pas une hausse de la température à la surface de l’eau). Dans le parc national de Hwange, qui couvre environ 15 000 kilomètres carrés au nord-ouest du pays, de nombreux points d’eau autrefois abondants, se sont transformés en flaques boueuses. Les près de 45 000 éléphants que compte l’aire protégée ont fait face à un stress hydrique sévère. Épuisés par le manque d’eau, des dizaines d’entre eux ont succombé.
« À la fin de la saison sèche, les éléphants sont toujours affaiblis. Pendant la saison sèche, les éléphants restent toujours autour des points d’eau, ils se nourrissent de la végétation avoisinante et donc plus la saison sèche dure, plus ils doivent s’éloigner des points d’eau pour manger et revenir pour boire. Donc si la saison sèche se prolonge, les distances à parcourir deviennent trop importantes et les éléphants s’affaiblissent et certains finissent par mourir », explique David Germain-Robin, du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW).
L’organisation indique que les 104 forages d’eau alimentés par énergie solaire du parc de Hwange n’étaient pas suffisants pour faire face aux températures extrêmes qui assèchent les points d’eau existants, obligeant les animaux à parcourir de longues distances à la recherche de nourriture et d’eau. « Au moins 100 éléphants seraient déjà morts à cause du manque d’eau », déplore l’IFAW.
La nouvelle sur le péril des éléphants au Zimbabwe est survenue au moment où s’achevait à Dubaï aux Émirats arabes unis (EAU), la 28e Conférence des Nations unies sur le climat (COP28). Des négociations au cours desquelles, l’IFAW a mis en avant l’impact dévastateur du changement climatique sur la faune et les êtres humains. « Les animaux sauvages empêchent le carbone, déjà stocké dans la nature, d’être libéré dans l’atmosphère et aident la nature à absorber et à stocker encore plus de carbone », a expliqué Phillip Kuvawoga, directeur du programme Conservation des habitats à l’IFAW. L’organisation appelle à une approche intégrée et holistique pour soutenir les habitats et les communautés résilientes au changement climatique.
Boris Ngounou

Plutôt que delà sortie des énergies fossiles (pétrole en tête), il faut se contenter d’une  »transition hors des énergies fossiles  » aux sortir de la COP28 de Dubaï. Mais pourquoi donc?
La COP28 émiratie qui s’est tenue à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023 a livré son verdict. Annoncée comme étant le point de rupture avec les énergies fossiles, elle a plutôt consacré une nouvelle prouesse langagière. Les pays du Monde entier sont désormais appelés à  »transitionner » hors des énergies fossiles  »’. Une prudence dans le verbe qui ne peut que satisfaire les thuriféraires de l’industrie petro-gazière mondiale.

À commencer par le Président de la COP28 qui après avoir frappé son marteau pour valider le texte final de cette COP28 affichait béatement un sourire de satisfaction. SULTAN AL JABER, patron d’ADNOC, la principale compagnie petro-gazière des Emirats Arabes Unis avait de quoi se réjouir. Car de la transition à la sortie réelle des énergies fossiles, il n'y a qu'un délai qui n'engage réellement que ceux qui veulent y croire. Ce qui a fait dire au Secrétaire Général de l'Organisation des Nations Unies Antonio Gutterez que: '' À ceux qui se sont opposés à une référence claire à l'élimination progressive des combustibles fossiles dans le texte de la COP28, je tiens à dire qu'une élimination progressive des combustibles fossiles est inévitable, qu'ils le veuillent ou non. Espérons que cela n'arrive pas trop tard''.

La COP28 devait se clôturer mardi, mais d'intenses négociations ont eu lieu pendant la nuit et ont forcé la conférence à continuer plus longtemps. Les discussions portaient sur la question de savoir si le résultat final inclurait un appel à la ''réduction progressive '' où à ''l'élimination progressive '' des combustibles fossiles comme le pétrole, le gaz et le charbon qui réchauffent la planète. Élimination progressive indispensable pour limiter le réchauffement climatique à 1.5 °C tel que fixé par l'Accord de Paris de 2015.

Les négociateurs de la COP28 se sont également mis d'accord sur des engagements visant à tripler la capacité des énergies renouvelables et à doubler l'efficacité énergétique d'ici 2030 et ont réalisé des progrès en matière d'adaptation et de financement. Un fonds ''Perte et dommages '' destinés à soutenir les pays du Sud dans leurs efforts contre les effets néfastes du réchauffement climatique a été annoncés. Il sera doté par les pays du Nord à hauteur de 700 milliards USD : les pays en développement devront montrer patte blanche pour bénéficier de ces financements en défendant des projets écologiquement viables. La Banque Mondiale s'est quant à elle dite prête à mettre chaque année 9 milliards de dollars pour financer des projets liés au climat entre 2024 et 2025.

Mais alors, y a-t-il de quoi donner aux pays africains des moyens pour construire leur industrie verte en opérant aussi leur révolution techno-industrielle vers les énergies renouvelables ? En tout cas, l'énergie solaire se propose comme alternative. Si la Nature a gâté nos pays d'Afrique équatoriale en termes de soleil, il faudra des moyens technologiques colossaux pour pouvoir exploiter cette énergie de manière efficace et efficiente et alimenter à la fois les entreprises et les ménages d'Afrique en énergie électrique.

Moyens qu'il revient aux Africains et à eux seuls de se doter sans attendre l'aumône des pays industrialisés et des bailleurs de fonds qui n'ont aucun intérêt à voir l'Afrique jouir d'une autonomie énergétique et encore moins d'une autonomie industrielle et d'une prospérité économique pourtant indispensables pour créer de la richesse pour nos enfants et des emplois pour nos femmes et nos hommes. Dans ce cas, il faudra encore envisager exploiter nos réserves de pétrole et de gaz au Cameroun pour pouvoir non seulement générer des revenus conséquents pour le développement industriel voulu par la SND30 ( Stratégie Nationale de Développement 2030) , mais aussi opérer une transition écologique hors des énergies fossiles à travers des projets écoresponsables , sans perturber les équilibres économiques et sociaux.

LEONEL AKOSSO

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BILAN DE LA COP28

Plutôt que delà sortie des énergies fossiles (pétrole en tête), il faut se contenter d’une  »transition hors des énergies fossiles  » aux sortir de la COP28 de Dubaï. Mais pourquoi donc?
La COP28 émiratie qui s’est tenue à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023 a livré son verdict. Annoncée comme étant le point de rupture avec les énergies fossiles, elle a plutôt consacré une nouvelle prouesse langagière. Les pays du Monde entier sont désormais appelés à  »transitionner » hors des énergies fossiles  »’. Une prudence dans le verbe qui ne peut que satisfaire les thuriféraires de l’industrie petro-gazière mondiale.

Fondation EBOKO : »Nous sommes ravis de vous annoncer la publication de notre Appel à l’action de la société civile !
Avant le récent Sommet des 3 Bassins qui s’est tenu à Brazzaville en octobre dernier, nous avions organisé un appel à l’action percutant pour attirer l’attention des autorités et faire entendre nos préoccupations.
Nous sommes heureux de vous informer que le document de l’Appel à l’action est désormais disponible en français et en anglais sur notre site internet. Il offre un aperçu complet des problématiques essentielles tout en mettant en évidence les mesures urgentes à prendre pour y faire face.
Nous vous invitons tous à visiter notre site web et à télécharger le document pour approfondir votre compréhension et sensibiliser les autres aux défis auxquels nous sommes confrontés. Ensemble, nous pouvons susciter le changement et créer un avenir durable pour nos communautés et notre planète. ».

La Fondation Eboko est une organisation engagée envers l’Agenda 2030 pour le développement durable. Notre mission est de mener des actions concrètes pour contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable d’ici à 2030, en mettant l’accent sur plusieurs axes d’action essentiels.

fondationeboko@gmail.com / foundationeboko@gmail.com
+33 7 81 25 14 40

La société civile dit « NON » au pillage des trois plus grands bassins forestiers de la planète

Nous sommes ravis de vous annoncer la publication de notre Appel à l’action de la société civile !
Avant le récent Sommet des 3 Bassins qui s’est tenu à Brazzaville en octobre dernier, nous avions organisé un appel à l’action percutant pour attirer l’attention des autorités et faire entendre nos préoccupations.
Nous sommes heureux de vous informer que le document de l’Appel à l’action est désormais disponible en français et en anglais sur notre site internet. Il offre un aperçu complet des problématiques essentielles tout en mettant en évidence les mesures urgentes à prendre pour y faire face.
Nous vous invitons tous à visiter notre site web et à télécharger le document pour approfondir votre compréhension et sensibiliser les autres aux défis auxquels nous sommes confrontés. Ensemble, nous pouvons susciter le changement et créer un avenir durable pour nos communautés et notre planète.

The conversion of forests to farmland has become the main driver of deforestation. According to the United Nations Food and Agriculture Organisation (FAO), it is responsible for at least 50% of global deforestation, mainly for the production of palm oil and soybeans. In Africa, and more particularly in Cameroon and Benin, the industrial cultivation of oil palm, soybeans and cotton are the main factors of forest clearance. These crops occupy far more land than subsistence farming. All of which inevitably leads to land disputes between village communities and agro-industries.

Natives of Apouh in Ngog, a village located in the Edea 1st district, Sanaga-Maritime department, Littoral region of Cameroon, are still on a war footing with the Société camerounaise de palmeraies (Socapalm). The company has cleared almost 90% of the village to grow oil palm. Industrial farming deprives the local population of land needed for subsistence farming. “Socapalm has taken over all our land. Our houses are surrounded by oil palms. There's nowhere left for us to grow the food we're going to eat. On the few rare spaces we have left, the plantains and Cassava have been dried out by aerial pesticide spraying. We live in the village, but it's in town that we go to buy food", says Félicité Ngon Bissou, president of the Association of women living near Socapalm in Edea (AFRISE).

Félicité Ngon Bissou, president of the Association of women living near Socapalm in Edea (AFRISE)
Félicité Ngon Bissou, president of the Association of women living near Socapalm in Edea (AFRISE)

For the past ten years or so, industrial agriculture and rural farming have been at loggerheads in Apouh à Ngog. In April 2023, His Majesty Mercure Ditope Lindoume, the traditional ruler of this community of made of around 300 people, was taken to administrative custody on the instructions of Cyrille Yvan Abondo, Divisional Officer of the Sanaga Maritime department. The chief and his followers had fiercely opposed the replanting of palm trees behind their homes. "Our aim is not to block Socapalm's activities. We think that after more than 60 years of expropriation of our land, the company should free up at least the area around our houses, that is around 250 hectares, so that we can produce enough to eat”, maintains the 2nd degree chief.

His Majesty Mercure Ditope Lindoume, of Apouh à Ngog

For the past ten years or so, industrial agriculture and rural farming have been at loggerheads in Apouh à Ngog. In April 2023, His Majesty Mercure Ditope Lindoume, the traditional ruler of this community of made of around 300 people, was taken to administrative custody on the instructions of Cyrille Yvan Abondo, Divisional Officer of the Sanaga Maritime department. The chief and his followers had fiercely opposed the replanting of palm trees behind their homes. "Our aim is not to block Socapalm's activities. We think that after more than 60 years of expropriation of our land, the company should free up at least the area around our houses, that is around 250 hectares, so that we can produce enough to eat”, maintains the 2nd degree chief.

Spread over 58,063 hectares at its Edea site, Socapalm is 67.46% owned by Socfinaf, the Cameroonian subsidiary of the Socfin group (Société financière des Caoutchoucs), 22.36% is owned by the State of Cameroon, and the remaining capital has been listed on the Central African Stock Exchange (Bvmac) since 2009. In a reaction made available to us, the company denies any land grabbing, and says it operates sustainably and in the interests of the people living near its plantations. “We would like to point out that, as the legitimate owner of the land is the State of Cameroon, it alone has the power to decide on the updating of concession boundaries, and Socapalm cannot monopolise the land of neighbouring populations. In addition, contrary to allegations, there has been no rejection of any of the concessions. There are even fewer environmental hazards associated with aerial spraying. The company is audited several times a year by the certification body, by our consultant who has been working with us for several years, and of course by the authorities: the Ministry of the Environment, the Ministry of Industry and the Ministry of Agriculture", Socapalm defends itself.

For the time being, the residents of Apouh in Ngog are not giving up. They have to travel 7 kilometres from their homes through huge palm plantations to practise subsistence farming on 150 hectares of land. For them, this is an insult compared to the 58,063 hectares of land occupied by the agro-industry.

In the South, a palm grove is eating up 60,000 hectares of forest

We are in the southern region, and more specifically in the Ocean department, just a short flight from Edea. Here, the deforestation relationship between industrial agriculture and subsistence farming is more than topical. And it is once again the oil palm that is at the centre of the quarrels. National investors plan to produce 180,000 tonnes of palm oil a year thanks to the "Camvert" project, a monoculture oil palm plantation planned for 60,000 hectares (three times the size of the city of Douala) in the districts of Campo and Niete.


Camvert’s farm in Campo, South of Cameroon

At Camvert's head office in Yaounde, the capital of Cameroon, Mamoudou Bobbo, the company's Project Manager Officer, tells us that the project, launched in 2020, has already cleared nearly 2,000 hectares on the Campo site, for the planting of 250,000 palm oil seedlings.

The communities living in the vicinity of the project have had a difficult time due to it, despite the fact that they live mainly from fishing, hunting and gathering. "In the area destroyed by Camvert, we used to camp to hunt. We also went there to collect honey. Today, there's nothing left", says Henry Nlema, a member of the Campo pygmy community. For the few family farms that exist in Campo, daily life is no longer secured. The establishment of the palm plantation is causing wild animals, particularly elephants, to roam freely. "They wait until nightfall to come and eat the banana, Cassava and other plants that we grow behind our houses. We're really discouraged", says a woman in her fifties, sitting on a stool in her kitchen, which doubles up as her living room. 

The conversion of forests to industrial oil palm cultivation is on a massive scale in the Ocean department, in the southern region of Cameroon. Since 2018, Bagyeli pygmies in the Bipindi district have been opposing a presidential decree granting 18,000 hectares of their forest to Biopalm, another agro-industrial oil palm company.

In the Centre region, 18,700 ha of sugar cane are grown as a single crop.

His Majesty Benoît Bessala Bessala, 2nd degree chief of Nkoteng (a municipality in the Centre region of Cameroon), has a bitter tone when he talks about the agro-industry that has been operating in his locality since 1964. "Nothing is going right. I can't mince my words about that. The atmosphere is not serene between us, the indigenous populations, and the Société Sucrière du Cameroun (Sosucam). There are so many problems I can't list them all here. If you're coming from Yaounde, when you pass through Nanga-Eboko, you will have to block your nostrils, even though you're in the car. Our river is totally polluted. We can no longer fetch fish and no measures have been taken. You know, Sosucam are tough guys. This means that wherever we go to complain, nothing will be done", says the traditional authority indignantly, before casting his gaze towards the horizon in despair.

Located 136 km north-east of the city of Yaounde, the commune of Nkoteng's main commercial activity is agriculture, which employs more than 90% of the working population. Mechanised farming is practised by Sosucam, an agro-industrial sugar company specialised in the growing and processing sugar cane. The sugar cane plantation covers an area of nearly 18,700 ha (on two sugar sites, MBandjock and NKoteng) and has an annual production of nearly 105,000 tonnes of sugar. The company, which is 74% owned by the French group Somdiaa and 26% by the State of Cameroon, employs 6,000 workers, mainly locals.

Socapalm heath quarter in Bandjock

Despite the environmental impact denounced by local residents, the company is not the only one to have razed the local forest cover in order to set up operations, even though it has an environmental compliance certificate issued by the authorities. Through rural agriculture, practised with rudimentary technological means, the villagers are developing perennial crops. This is the case of Papa Lucas, a man in his sixties who owns 15 hectares of cocoa. "With this cocoa plantation, I've overtaken all those civil servants in Yaounde who do nothing in the office", he says, walking towards his pick-up and swinging his bunch of keys. Like him, many other locals are clearing the forest to grow not only cocoa, but also coffee and oil palm, which is now being introduced in the district, with over 40 hectares already planted. According to figures from the delegation of the Ministry of Agriculture in the Upper Sanaga department, current cocoa production is between 25 and 30 tonnes, while coffee production is around 7 tonnes.

Benin

In Benin, village communities are at the forefront of the conversion of forests to agricultural use. Here, 54.8% of the population practises agriculture, particularly cotton, which is grown on 90% of farms and accounts for almost 40% of foreign currency earnings. Benin is the leading cotton producer in West Africa, producing over 730,000 tonnes each year.

cotton farmers in Benin

On the question of whether subsistence farming or cash crop farming destroys more forest, the players are unanimous. Cash crops are responsible for deforestation in Benin. According to figures from the Beninese ministry responsible for the environment, nearly 100,000 hectares of forest are destroyed every year to expand cotton plantations, and to a lesser extent soybeans, rice, maize and palm oil. The communes of Banikora and Kandi, in the Northwest and North of Benin respectively, are the main cotton-producing areas.

Banikaora, is Benin's leading cotton-growing commune.

Banikaora, is Benin's leading cotton-growing commune. For the 2021-2022 season, this commune produced around 167,296 tonnes of cotton, or ¼ of national production, from an area of around 140,000 ha. That's a lot of space, and for the 1st Deputy Mayor of Banikaora, Sabi Goré Bio Ali, it's still not enough. "We're limited in terms of space, because there's the park and the Upper Alibori classified forest, which means we can't expand our plantations," explains the local councillor.

Banikora’s council

Banikora borders the Parc w and the Classified Forest of Upper Alibori But because of the protected status of these natural areas, and the government's firm stance, cotton growers are extending their plantations beyond the borders of the protected areas. "In the past, a farmer used to cultivate two hectares at most. But now, with the use of herbicides, everyone is growing up to 10 ha or even 20 ha. This is leading us to destroy the forest", admits Tamou Chabi, a cotton farmer in Banikaora.

 

Kandi

Kandi covers an area of 3,421 km2, with an estimated population of 177,683. Every year, the commune ranks second after Banikoara in terms of cotton production. At the end of the 2021-2022 season, the commune produced 68,000 tonnes of cotton from 71,000 hectares. Like Banikoara, it is part of the Alibori department, the agro-ecological zone of the cotton basin.

Kora Gounou, cotton producer in Kandi

There are 20,000 cotton growers in Banikoara, divided into 194 village cotton growers' cooperatives (CVPCs) Like Banikoara, Kandi also produces soybeans, rice and maize. According to the 1st Deputy Mayor of Kandi, we need to take a break from cotton production and come up with other alternatives for Benin's development. "In the past, we were able to tell you that the rains would come on such and such a date. But today, because the plant cover is not there, the weather forecasts are contradicted by the reality on the ground. I think that where we are now, we have to stop and think of another spare part", says Seidou Abdou Wahah, 1st Deputy Mayor of Kandi.

Civil society denounces industrial agriculture,

Djibril Azonsi, Managing Director of LE RURAL
Djibril Azonsi, Managing Director of LE RURAL

LE RURAL is an agricultural press group based in Benin. For some years now, it has been reporting on issues relating to agriculture, agribusiness, gender and development, research and innovation, health and nutrition and the environment. For its Director General, there is no doubt that cash crop farming is destroying the most forests in Benin. "Cash crops are essentially for commercial purposes. They are grown over large areas, unlike subsistence farming, which is intended to feed the family, and whose surpluses can be sold to cover other day-to-day expenses. It's true that to date there are no up-to-date figures on the spatial occupancy of each crop, but I think that cotton tops the list of crops that destroy the forest the most. Because it's one of the crops that requires a lot of land to be cleared", explains Djibril Azonsi, Managing Director of LE RURAL.

Aristide Chacgom, coordinator of Green Development Advocates (GDA)

In Cameroon, Aristide is one of the civil society players involved in the fight against deforestation. "I'd say quite bluntly that it's industrial agriculture that's destroying most of the forest. If you take, for example, the cocoa farming that some of our parents still practise in a rudimentary way, you will see that it does not totally destroy the forest, because cocoa is grown under shade. And even when forest communities practise agriculture, you will see that they still reserve forest areas for the collection of non-timber forest products or for traditional pharmacopoeia. Industrial agriculture, on the other hand, involves completely razing the forest, replacing it with non-natural vegetation, which in the case of Cameroon could be oil palm or rubber trees, the main crops grown by agro-industries. Or sugar cane", explains Aristide Chacgom, coordinator of Green Development Advocates (GDA). 

Public authorities advocate agroforestry

Gaston Dossouhoui, Benin's Minister of Agriculture

In Benin, where we were able to meet the Minister of Agriculture, there is a growing awareness of the damage caused to forests by both cash crops and subsistence crops. "It's very common to see that the conversion of forests to farmland is gradually pushing us towards desertification, which will eventually starve us out. But you have to produce. I agree with you that family farming, practised on small areas, causes less damage to forests, it seems, but it does cause damage all the same. Because the way we farm, the way we clear land, the burning we do, the trees we incinerate so that our yams get the sun they need for proper tuberisation, is already deforestation. The problem is not just the scale used for certain industrial crops, but the method. For nearly 30 years we've had ample proof that if you have 40 well-distributed shea plants on a cotton field, you won't affect the yield. So what can we do to get this logic into the heads of our farmers? That's the whole debate," says Gaston Dossouhoui, Benin's Minister of Agriculture.

For the member of the government, the urgent task is to reduce the impact of agriculture on forests, without however trying to find out which type of agriculture destroys nature the most. To reconcile food production and forest preservation, in addition to agroforestry, the Beninese Ministry of Agriculture is advising farmers to use sowing techniques that do not require soil disturbance. Alternating certain crops on the same soil also helps to preserve its fertility. This is the case with yams and local crops such as Moukono and kajanus.

Fanta Mabo, Didier Madafime and Bernadette Nambu, with the support of the Rainforest Journalism Fund and the Pulitzer Center.

CAMEROON-BENIN: conversion of forests, industrial agriculture takes precedence over subsistence farming.

The conversion of forests to farmland has become the main driver of deforestation. According to the United Nations Food and Agriculture Organisation (FAO), it is responsible for at least 50% of global deforestation, mainly for the production of palm oil and soybeans. In Africa, and more particularly in Cameroon and Benin, the industrial cultivation of oil palm, soybeans and cotton are the main factors of forest clearance. These crops occupy far more land than subsistence farming. All of which inevitably leads to land disputes between village communities and agro-industries.