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Tag: biodiversité

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A recent gathering on May 7, 2024, in Douala delved into the harrowing impact of deep-sea fishing on Cameroon. Spearheaded by the African Marine Mammal Conservation Organization (AMMCO) in partnership with CEMLAWS Africa and Cameroon’s Ministry of Fisheries and Animal Industries, this event marked a significant stride in comprehending the hurdles encumbering the nation’s fishing sector.

Funded by the US Embassy in Ghana, the initiative seeks to foster transparency, accountability, and local empowerment to combat the destabilizing repercussions of Foreign Distant Water Fishing Vessels (DWFVs) in the Gulf of Guinea and Mauritanian waters.
Revelations during the workshop uncovered startling statistics regarding the fallout of unregulated deep-sea fishing. West Africa, on average, hemorrhages roughly 790,000 tonnes of fish annually to illegal, unreported, and unregulated (IUU) fishing, culminating in staggering economic losses exceeding 2 billion dollars yearly.
Cameroon finds itself dealt a « red card » from the European Union (EU) for its ineffectual management of deep-sea fishing, failing to meet international standards. Preceded by a warning « yellow card, » these sanctions spotlight the persistent governance dilemmas plaguing the nation’s marine resources.
A focal point of discourse was the notion of ‘flags of convenience,’ where foreign vessels secure registration in a nation sans rigorous scrutiny of their fishing track record. This loophole empowers unethical vessels to sidestep regulations, exacerbating the challenge of marine conservation.
Elevating local investment in the fisheries sector emerged as a pressing imperative. « Our aim wasn’t to sideline foreign investors but rather to embolden domestic stakeholders to engage in the fisheries sector. The untapped potential beckons, and I firmly believe Cameroon’s economy stands to reap substantial rewards from heightened participation of homegrown investors in industrial fishing, » elucidated Aristide Takoukam Kamla, President of AMMCO.
The workshop served as a pivotal platform to illuminate the toll exacted by distant water fishing and to chart a course towards bolstered governance within the sector. It underscored the significance of synergistic collaboration among governmental bodies, civil society entities, and private stakeholders to safeguard the longevity and prosperity of Cameroon’s coastal communities.
Fanta Mabo

CAMEROON: Strangled by Foreign Trawlers, Deep-Sea Fishing Devastates Biodiversity

A recent gathering on May 7, 2024, in Douala delved into the harrowing impact of deep-sea fishing on Cameroon. Spearheaded by the African Marine Mammal Conservation Organization (AMMCO) in partnership with CEMLAWS Africa and Cameroon’s Ministry of Fisheries and Animal Industries, this event marked a significant stride in comprehending the hurdles encumbering the nation’s fishing sector.

Parmi les instruments développés et en cours de développement par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) pour une gestion durable du couvert forestier du bassin du Congo (deuxième massif forestier du monde derrière l’Amazonie), figure en bonne place le projet de Consortium sur le Capital naturel du Bassin du Congo. Le sujet était à l’ordre du jour des échanges qui se sont tenus le 29 mars 2024 à Brazzaville (République du Congo) entre le Président de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) Dieudonné Evou Mekou et le Chef de la section des initiatives sous-régionales au bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la CEA, Dr. Adama Ekberg Coulibaly.
L’audience visait à poursuivre les négociations en vue d’accélérer la mise en place de ce que l’institution Onusienne qualifie de Consortium de classe mondiale, de mutualiser leurs moyens et d’engager des activités en commun, notamment investir dans la science pour que les pays soient capables de mesurer ce que vaut le Capital naturel dont les pays de l’Afrique centrale ont l’avantage collectif de disposer.
A l’occasion, la BDEAC a manifesté son accord pour être membre du Consortium. De façon concrète, elle va recevoir les fonds qui seront émis pour financer les projets comme les centrales solaires ou l’agrandissement du patrimoine forestier pour contribuer à mieux séquestrer le carbone. « Il s’agit d’un pas important. Un mémorandum d’entente (MoU) va être signé entre les deux institutions pour matérialiser ledit projet d’envergure et permettre que la BDEAC reçoive les fonds », faut observer le Dr. Adama Ekberg Coulibaly.
Le consortium ne concerne pas uniquement le Bassin du Congo. « Nous voulons encourager tous les pays de la région à faire alliance pour une coalition globale avec les pays de l’Amérique latine qui disposent de près de 40% du capital des forêts tropicaux du monde. Après, on va étendre le consortium aux pays de l’Asie du Sud-Est et à ceux des bassins du Bornéo et du Mekong. Le tout représentant au moins 80% du couvert forestier mondial. C’est à partir de cette base qu’on peut négocier un bon prix pour les services écosystémiques rendus », ajoute l’économiste senior à la CEA.
Alors que la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) s’active auprès des pays pour l’implémentation des plans directeurs d’industrialisation et de diversification économique, elle souhaite par ailleurs que la BDEAC puisse financer les projets d’industrialisation. « Si on veut mettre en place une Zone économique spéciale par exemple, la BDEAC peut prendre 5% dans le projet et d’autres membres peuvent venir ensuite. Cela permet d’avoir une institution qui, étant dans le portefeuille, motive les autres banques à venir aussi dans le pool pour financer les projets d’industrialisation », explique Dr. Adama Ekberg Coulibaly.
La BDEAC est favorable à cette initiative et prête à s’engager comme partie prenante en tant que banque pivot. Toutes les autres banques sont les bienvenues, indique-t-on à la CEA. Le projet de mise en place du Consortium a été lancé le 5 mai 2022 à Libreville au Gabon. Le mécanisme a été pensé pour lever les fonds dédiés au financement de cinq domaines prioritaires : pétrole, métaux, agro-industrie, or… sans contracter de nouvelles dettes.
KENFACK

Protection du Bassin du Congo: la CEA et la BDEAC en synergie pour la mise en place du Consortium du capital naturel

Parmi les instruments développés et en cours de développement par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) pour une gestion durable du couvert forestier du bassin du Congo (deuxième massif forestier du monde derrière l’Amazonie), figure en bonne place le projet de Consortium sur le Capital naturel du Bassin du Congo. Le sujet était à l’ordre du jour des échanges qui se sont tenus le 29 mars 2024 à Brazzaville (République du Congo) entre le Président de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) Dieudonné Evou Mekou et le Chef de la section des initiatives sous-régionales au bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la CEA, Dr. Adama Ekberg Coulibaly.

Pour mieux adresser l’impact des industries extractives sur les communautés forestières du Cameroun, l’organisation de défense de l’environnement Greenpeace Afrique et ses partenaires ont organisé un atelier national de partage d’expérience avec les représentants desdites communautés triées sur le volet sur l’étendue du pays. Votre journal donne la parole à Stella Tchoukep. La chargée campagne forêt de Greenpeace Afrique dresse le bilan des échanges et partage d’expérience menés par les communautés forestières du 27 au 29 avril dernier à Kribi, cité balnéaire située au sud du Cameroun.

Environnementales : Quels étaient les objectifs de cet atelier ?
Stella Tchoukep, Chargée de campagne forêt chez Greenpeace Afrique : Eh bien, il y avait plusieurs objectifs pour cette réunion, mais je vais me concentrer sur deux qui sont fondamentaux. Le premier objectif était d’abord de permettre aux communautés d’échanger des idées et de partager leurs expériences. De voir ce qui se passe dans différents contextes et dans le cadre de différents types d’exploitation. Parce que nous avons observé qu’il y a des opérations forestières, des opérations minières et des opérations agro-industrielles. Et tout cela impacte parfois de manière similaire et parfois différemment les communautés. Donc, l’idée était d’abord de comprendre comment ces différents projets impactent les communautés.
Maintenant, le deuxième objectif était de considérer, une fois que nous avons identifié les différents impacts, ce qui doit être fait. Nous devions proposer des solutions, chacune adaptée à son contexte, mais aussi de manière générale et globale. Parce que même s’il existe différents impacts, nous avons remarqué qu’il y a des impacts similaires qui nécessitent de traiter le problème au niveau national, de changer les politiques et de changer la législation.
Donc, ce sont les deux objectifs. Premièrement, pour que les communautés apprennent à se connaître, à réaliser que ce que vous vivez chez vous est aussi ce que je vis chez moi, et à réfléchir à comment nous pouvons agir pour inverser la situation. Comment pouvons-nous agir pour aider le gouvernement à développer et à mettre en œuvre des  politiques de développement socialement durables et environnementalement viables? »
En termes généraux, quelle est la menace globale à laquelle sont confrontées ces communautés ?
Eh bien, toutes ces communautés se plaignent essentiellement d’une chose, et de cette chose découle de nombreux autres problèmes. Il s’agit de l’accaparement des terres, de leurs terres traditionnelles. Nous sommes donc dans un système où l’État veut développer le pays, et pour cela, il a besoin d’espace, il a besoin d’exploiter des ressources. Du moins, c’est ce que disent nos politiques.
Ainsi, l’État s’est retrouvé dans un système quelque peu colonial de privatisation des terres et des ressources pour mener ces projets dits de développement. Et donc, les communautés espéraient que, et c’est pourquoi certaines sont souvent très favorables à ces projets, elles espéraient qu’avec ces projets dits de développement, le développement suivrait. Malheureusement, elles nous diront que non seulement elles sont privées de leurs terres, mais il n’y a pas de développement. Non seulement il n’y a pas de développement, mais il y a aussi la dégradation de leur environnement et de leurs conditions de vie.
C’est pourquoi la première chose qu’elles demandent est la sécurisation de leur terre traditionnelle, de leur terre ancestrale, afin que même si l’État veut développer ses projets, leur terre ne soit pas affectée. Donc, cette approche, sur un plan beaucoup plus large, présente un avantage. Elle permet aux communautés d’être les auteurs de leur propre développement, mais aussi de contribuer à la lutte contre le changement climatique car l’empreinte des communautés sur les espaces n’est pas la même que celle des agro-industries. Et donc, il a été reconnu, même par le GIEC, que si les communautés ont un accès sécurisé à la terre et aux ressources, elles contribueront davantage à réduire le changement climatique.« 
Pensez-vous que le plaidoyer issu de cet atelier peut résoudre le problème, qui est essentiellement politique, selon ce que nous constatons ?

Eh bien, disons qu’il existe des voies d’action qui peuvent conduire à des résultats lorsque nous examinons la scène politique au Cameroun et aussi les scénarios qui se déroulent ailleurs. Le Cameroun est aujourd’hui à une phase critique. Nous attendons les élections en 2025. Aujourd’hui, le plaidoyer consiste à dire, par exemple, à sensibiliser les communautés pour dire, en choisissant votre prochain leader, votre prochain président de la République, veillez à ce qu’il intègre dans sa politique de développement la sécurité ou la sécurisation de vos droits fonciers et coutumiers. C’est un exemple. Si nous voulons avoir, les communautés doivent être en mesure de saisir des moments critiques pour pouvoir transmettre leurs doléances.
Et nous avons des élections, c’est un moment parfait pour cela. Le dernier exemple que nous avons est au Sénégal. Le nouveau président, dans sa politique, a annoncé, et nous espérons qu’il le fera, qu’il renégociera les différents contrats miniers, forestiers, etc. C’est un élément très important. Et ce sera l’occasion pour les communautés de dire, chers présidents, nos doléances n’ont pas été prises en compte dans les anciens contrats. Au moment de les renouveler, veuillez prendre en compte nos droits et nos intérêts.
Ainsi, au Cameroun, chaque candidat aura inévitablement un plan. Et il s’agira de dire à chaque candidat qui se présente, qu’avez-vous pour les communautés de manière concrète? Donc, les communautés doivent saisir ce moment pour adresser, non pas de faibles doléances, mais vraiment des doléances qui peuvent changer drastiquement et positivement leurs conditions de vie.
                                                                                                                                               Propos recueillis par Boris Ngounou

Présidentielle Cameroun 2025 : « les communautés voteront pour la prise en compte de leurs droits fonciers et coutumiers »

Pour mieux adresser l’impact des industries extractives sur les communautés forestières du Cameroun, l’organisation de défense de l’environnement Greenpeace Afrique et ses partenaires ont organisé un atelier national de partage d’expérience avec les représentants desdites communautés triées sur le volet sur l’étendue du pays. Votre journal donne la parole à Stella Tchoukep. La chargée campagne forêt de Greenpeace Afrique dresse le bilan des échanges et partage d’expérience menés par les communautés forestières du 27 au 29 avril dernier à Kribi, cité balnéaire située au sud du Cameroun.

A recent study published in the journal Nature on 10 April 2024 provides encouraging news for biodiversity conservation in the Congo Basin. Led by Utrecht University in the Netherlands, with the support of the World Wildlife Fund (WWF) and the Wildlife Conservation Society (WCS), the research highlights the positive impact of Forest Stewardship Council (FSC) certified forests on the region’s wildlife.

The results of the study, which lasted five years and involved hundreds of local employees, are unequivocal. Forest Stewardship Council (FSC) certified forest concessions are home to a larger population of threatened large mammals than non-certified forests. In fact, certified concessions have seen a significant increase in the number of large mammals such as gorillas and forest elephants, compared with non-certified areas. This increase is particularly notable for mammals weighing more than 220 kilograms, such as gorillas and forest elephants, with a 2.7-fold increase compared to non-certified areas.
These findings underline the crucial importance of FSC-certified forest concessions in protecting the wildlife of the Congo Basin. As well as providing a haven for critically endangered species, these certified forests play an essential role in seed dispersal, nutrient cycling and forest carbon storage in the region.
The challenges of FSC certification
H
owever, the study highlights the persistent challenges facing biodiversity conservation in the region. In particular, the impact of illegal hunting on wildlife remains a major concern. Despite proactive measures taken by FSC-certified forestry companies, such as blocking old logging roads and supporting alternative sources of protein for local communities, illegal hunting continues to threaten biodiversity in the Congo Basin.
These results underline the crucial importance of responsible forest management in conserving biodiversity. FSC-certified forest concessions offer a concrete example of how wildlife conservation can be reconciled with sustainable economic development. Sustainable forestry practices support not only biodiversity, but also local communities and help combat climate change by preserving tropical forests.
Despite the obvious benefits of FSC certification, it is still largely concentrated in northern countries, with little involvement of tropical forests in southern countries. What’s more, small-scale forestry operations, particularly family or community forestry, are often excluded from the certification process, which limits their access to international markets.
Fanta Mabo

Congo Basin: certified forests, a refuge for wildlife

A recent study published in the journal Nature on 10 April 2024 provides encouraging news for biodiversity conservation in the Congo Basin. Led by Utrecht University in the Netherlands, with the support of the World Wildlife Fund (WWF) and the Wildlife Conservation Society (WCS), the research highlights the positive impact of Forest Stewardship Council (FSC) certified forests on the region’s wildlife.

The 2023 annual count in the Chinko biodiversity reserve in the Central African Republic (CAR) reveals an increase in wild animal populations, marking a positive trend for biodiversity conservation in the region.

Since 2012, the Chinko team has been conducting annual wildlife track counts, a method of estimating species populations and trends in the reserve. Recent results show that populations of large carnivores and herbivores have stabilised or even increased. For example, the number of leopard tracks rose from 2.8 per 100 km in 2020 to 6.2 in 2023, while buffalo tracks increased from 10.3 to 22.9 per 100 km over the same period.
The partnership between the Central African government and African Parks to manage the Chinko Biodiversity Reserve has been crucial to this progress. Joint efforts to protect the reserve, work with local communities and combat poaching have created one of the most stable environments in the region. In 2020, this agreement was renewed for a further 25 years, bringing the area under management to over 64,300 km².
Today, the Chinko Reserve is home to a wide variety of species, including elephants, lions, mongooses, primates and over 100 species of birds. Despite persistent challenges such as poaching and mining, the area retains potential for the recovery of wildlife populations.
However, a recent assessment in the north of the Central African Republic (CAR) reveals a bleaker picture. Wildlife populations in this region have been severely affected by armed conflict and poaching, with dramatic declines observed since 2005. The plundering of natural resources, including mining and wildlife trafficking, remains a major concern.
Concerted efforts are needed to protect wildlife and local communities in the region. Robust conservation measures and cross-border cooperation are essential to ensure a sustainable future for the Central African Republic’s biodiversity.
Fanta Mabo