Le parlement européen vient de voter une loi interdisant l’importation dans la zone de l’Union européenne (UE) des produits issus de la déforestation. Le projet de loi qui comprenait au départ l’huile de palme, le soja, le café, le bois etc. a vu la liste se rallonger avec l’intégration du Caoutchouc. Une bouffé d’oxygène pour certains peuples autochtones, dont l’habitat est défriché au profit de la culture de cette matière première agricole.
Le Parlement européen a entendu et répondu favorablement aux cris d’alarme des communautés locales du bassin du Congo, dont la vie est étroitement liée à la forêt.Le 13 septembre 2022 une loi interdisant l’importation dans la zone de l’Union européenne (UE) des produits issus de la déforestation a été adoptée. Le texte a été soutenu par une large majorité de députés européens, soit 453 voix pour, contre 57 voix et 123 abstentions.
En clair, ce qui va changer avec l’adoption de cette nouvelle loi est que désormais, l’on ne pourra plus importer des produits dans la zone union européenne si jamais ils sont issus de la déforestation. Le projet de loi qui comprenait au départ l’huile de palme, le soja, le café, le bois etc. a vu la liste se rallonger avec l’intégration du Caoutchouc.
Pour l’organisation de protection de la nature Greenpeace Afrique, l’adoption de cette loi représente une victoire pour la société civile qui avait milité en faveur de l’adoption de cette loi, mais surtout pour les communautés locales et les peuples autochtones dans le bassin du Congo, qui souffrent de la déforestation massive par l’industrie du caoutchouc. « Greenpeace Afrique espère que l’Union Européenne va plus tard voter également une loi qui s’oppose aux facilités financières qui sont accordées à ces agro-industries par des banques européennes », affirme Ranece Jovial Ndjeudja, Responsable de la Campagne Forêt chez Greenpeace Afrique.
Le respect des droits des peuples autochtones
Il faut aussi noter que les députés européens ont voté en faveur de l’inclusion de mesures visant à garantir que les entreprises respectent les normes et standards internationaux en matière de droits de l’homme.
Cette loi tombe à pic parce qu’elle est adoptée au moment où, dans le Sud du Cameroun, Sudcam a détruit un peu plus de 11 000 hectares (ha) a de forêt pour planter de l’hévéa et Camvert continue de raser 40 000 ha de forêt pour y planter du palmier à huile, au mépris total des impacts désastreux sur les vies des communautés autochtones riveraines et de la biodiversité.
Boris Ngounou