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Month: février 2023

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Meeting in Mombasa, Kenya, from 3 to 6 January 2023, the member countries of the Indian Ocean Tuna Commission (IOTC) took a major step towards limiting industrial fishing for tuna and all marine life. The text adopted establishes an annually renewable three-month ban on drifting fish aggregating devices (FADs). This technique has caused an 80% decline in tuna stocks over the past fifty years, according to the World Wildlife Fund (WWF).

Indian Ocean states, including Comoros, Madagascar, Seychelles, Kenya and Indonesia, have agreed to temporarily suspend the use of drifting fish aggregating devices (FADs). This industrial fishing equipment is causing the world’s tuna stocks to plummet by 80% over the past 50 years, according to a recent study by the World Wildlife Fund (WWF).

The new measure was adopted by 16 votes out of 23 at the meeting of the Indian Ocean Tuna Commission (IOTC), held from 3 to 6 January 2023 in Mombasa, Kenya. The adopted text establishes an annually renewable three-month ban on drifting fish aggregating devices (FADs).

Fish aggregating devices (FADs)

As explained by the conservation organisation Greenpeae, a FAD is a raft made up of an assembly of floating objects extended underwater by nets or ropes. FADs naturally attract fish and have been used by artisanal fishermen for thousands of years.

Unfortunately, this technique has been taken over and « improved » by the fishing industry, particularly in tuna fishing. FADs are now accompanied by GPS and satellite beacons that allow the position of each FAD to be tracked in real time, along with depth sounders that allow fishermen to know the volume of fish around the device. Above all, it is the increase in the number of FADs deployed by vessels that makes the situation out of control.

This is not the same as the coastal communities that survive on their artisanal fisheries. While an artisanal fisherman brings in a few kilos of fish after each trip, a tuna boat can bring in over 100 tonnes of tuna with one net.

EU opposes new FAD resolution

The temporary suspension of the use of FADs in the Indian Ocean is not to the liking of the European Union (EU), which has already threatened to oppose the new Ctoi resolution. If the EU were to do so within the next 120 days, the resolution would not apply to its vessels.

For Anne-France Mattlet, head of the tuna group of the European shipowners’ union Europêche, « the adoption of India’s proposal on FADs would be catastrophic ». The European tuna lobby argues that the use of FADs has several advantages. They ensure food security and safety by alleviating the scarcity of reef and lagoon resources, they save fuel by making it easier to access the resource. They guarantee safety at sea by reducing the distances travelled on the high seas in search of schools of fish and by focusing on more restricted fishing areas. They also make it possible to preserve reef-lagoon resources by transferring fishing effort to the more abundant pelagic resources. 

Fanta Mabo

AFRICA: FAD fishing for tuna will be restricted in the Indian Ocean

Meeting in Mombasa, Kenya, from 3 to 6 January 2023, the member countries of the Indian Ocean Tuna Commission (IOTC) took a major step towards limiting industrial fishing for tuna and all marine life. The text adopted establishes an annually renewable three-month ban on drifting fish aggregating devices (FADs). This technique has caused an 80% decline in tuna stocks over the past fifty years, according to the World Wildlife Fund (WWF).

En pleine mer du Nord, des militants de Greenpeace mènent une campagne de protestation contre Shell. La compagnie pétrolière anglo-néerlandaise est sommée de payer les dommages et intérêts causés par la production continue de combustibles fossiles, qui exacerbe la crise climatique. En Afrique où Shell est également présente, plus de 100 millions de personnes seront menacées par le réchauffement climatique d’ici à 2030.  

« Shell et l’industrie des combustibles fossiles au sens large, font entrer la crise climatique dans nos foyers, nos familles, nos paysages et nos océans », s’indigne Yeb Saño, le directeur exécutif de Greenpeace Asie du Sud-Est. Dans la matinée du mardi 31 janvier 2023, quatre de ses camarades sont montés à bord d’un navire affrété par la compagnie pétrolière Shell en route vers la mer du Nord britannique, pour protester contre la production continue de combustibles fossiles par la société énergétique. Dans le cadre de cette campagne intitulée « Arrêtez de forer. Commencez à payer », les manifestants transportent suffisamment de matériel pour occuper la plateforme pendant plusieurs jours.

Greenpeace activists approach Shell oil platform in Atlantic Ocean north of the Canary Islands

« Nous allons donc les affronter en mer, lors des réunions d’actionnaires, dans les tribunaux, en ligne et à leur siège. Nous ne nous arrêterons pas tant que nous n’aurons pas obtenu la justice climatique. Nous ferons payer les pollueurs » poursuit Yeb Saño. Le White Marlin, le navire escaladé à l’aide de cordes par les activistes de Greenpeace, est une pièce essentielle de l’équipement de production qui permettra à Shell de débloquer huit nouveaux puits dans le champ pétrolier et gazier de Penguins, en mer du Nord.

Le paiement des dommages et intérêts

L’action de Greenpeace intervient au moment où la compagnie anglo-néerlandaise est sur le point de déclarer un bénéfice annuel record d’environ 40 milliards de dollars lors de la publication de ses résultats financiers 2022 le jeudi 2 février 2023. Comme ses rivaux, Shell a profité de la flambée des prix du pétrole et du gaz résultant de la crise énergétique déclenchée par la guerre russo-ukrainienne.

De cette rente pétrolière, Greenpeace souhaite voir le décaissement de fonds alloué aux efforts d’adaptation et de lutte contre le réchauffement climatique dans les pays en développement, notamment en Afrique, où Shell est surtout présente au Nigéria.

Greenpeace activists from climate-hit countries before heading out to board and occupy Shell platform en route to major oilfield with message: ‘STOP DRILLING. START PAYING.’

Lors de la 27e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27), les pays du monde se sont accordé sur la mise en place d’un mécanisme financier pour compenser les « pertes et dommages », causés par le réchauffement climatique dans les pays les plus vulnérables. Les contours du fonds sur les « pertes et dommages » restent à définir. Mais selon la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (ONU Climat), un « comité de transition »  sera mis en place afin de formuler des recommandations sur la manière de rendre opérationnels les nouveaux mécanismes de financement et le fonds lors de la COP28 prévue en 2023 à Dubaï aux Émirats arabes unis (EAU).

Cependant la crise climatique s’exacerbe en Afrique. Selon l’Organisation des Nations unies (ONU), plus de 100 millions de personnes seront menacées par le réchauffement climatique d’ici à 2030. 

Boris Ngounou

AFRIQUE : paiement des pertes et dommages, le pétrolier Shell, interpellé  

En pleine mer du Nord, des militants de Greenpeace mènent une campagne de protestation contre Shell. La compagnie pétrolière anglo-néerlandaise est sommée de payer les dommages et intérêts causés par la production continue de combustibles fossiles, qui exacerbe la crise climatique. En Afrique où Shell est également présente, plus de 100 millions de personnes seront menacées par le réchauffement climatique d’ici à 2030.

L’organisation de défense de la nature Greenpeace, mène une campagne de protestation contre Shell, en pleine mer du Nord. La compagnie pétrolière anglo-néerlandaise est sommée de payer les dommages et intérêts causés par la production continue de combustibles fossiles, qui exacerbe la crise climatique. Sur les raison et les enjeux africains de cette campagne, Victorine Che Thöner, la porte-parole de Greenpeace en Allemagne, répond aux questions d’Afrik 21.

Pour avoir ciblé Shell pour lancer la campagne ?

Shell est un acteur mondial incontournable dans le domaine des combustibles fossiles. Elle tire des profits énormes de la crise climatique, qui bouleverse et détruit la vie des gens dans le monde entier. Les catastrophes climatiques telles que les incendies, les inondations et les tempêtes déplacent et tuent des personnes à un rythme sans précédent, et ce à cause d’entreprises comme Shell. Depuis 1965, les émissions de carbone de Shell représentent 2,3% des émissions totales de la planète. Et au cours des 50 dernières années environ, Shell a produit dix fois plus de pollution au carbone que les Philippines n’en ont émis depuis le début des relevés ! Shell est connue pour ses violations des droits de l’homme et de l’environnement dans le delta du Niger. Et en ce moment, elle cherche à extraire jusqu’à la dernière goutte du gisement de Penguins et lance également de nouveaux projets dans le monde entier.

Mais nos demandes s’adressent également à l’ensemble de l’industrie des combustibles fossiles, qui s’est construite sur des décennies d’injustice climatique et de colonialisme. Ils doivent tous arrêter de forer et commencer à payer. 

Nous voulons que Shell assume la responsabilité de son rôle historique dans le changement climatique paie pour les pertes et les dommages causés au climat arrête son expansion pétrolière et gazière dans le monde s’engage à effectuer une transition équitable vers les énergies renouvelables dans le monde entier. Cesse de présenter la compensation des émissions de carbone comme la solution – au vu des preuves croissantes, la compensation n’est rien d’autre qu’une escroquerie.

La  campagne  a  été  lancée  à  deux  jours  de  la  publication  par  Shell,  de  son  résultat financier  2022 (estimé  à 40  milliards  de dollars). À combien  estimez-vous  la  somme que Shell pourra débourser pour les dommages et intérêts liés à ses activités?

Shell profite de la destruction du climat et de l’immense souffrance humaine. Alors que Shell compte ses milliards records, les populations du monde entier, y compris en Afrique, comptent les dégâts causés par les sécheresses, les vagues de chaleur et les inondations record que ce géant pétrolier alimente. C’est la triste réalité de l’injustice climatique, et nous devons y mettre fin.

Les dernières négociations sur le climat (COP27) ont débouché sur la création d’un nouveau fonds pour les pertes et dommages auquel les pays historiquement pollueurs devront contribuer. Les modalités de fonctionnement de ce fonds seront décidées plus tard, en 2023. Nous pensons que l’industrie des combustibles fossiles, en particulier des entreprises comme Shell, devrait payer pour les dommages qu’elle a causés par son extraction historique et continue de pétrole et de gaz dans le monde. Une façon de générer des fonds pour le « pot » des pertes et dommages pourrait être d’imposer une taxe sur les dommages climatiques aux entreprises de combustibles fossiles, ce qui aiderait à payer l’énorme quantité de financement climatique qui est nécessaire de la part des pays et des entreprises du Nord global.

Les entreprises de combustibles fossiles sont en voie d’afficher des bénéfices records de 200 milliards de dollars pour 2022, l’année même où les catastrophes climatiques ont causé des milliards de livres sterling de dégâts dans le monde. L’année 2022 a également été marquée par des dommages qu’aucune somme d’argent ne peut compenser : la perte de vies, de langues, de cultures, d’identités et de modes de vie. Nous ne pouvons pas continuer à permettre à ces entreprises d’engranger des bénéfices obscènes sans payer un centime pour les dommages qu’elles continuent de causer.

Victorine Che Thöner, la porte-parole de Greenpeace en Allemagne

Entre temps, la question des pertes et dommages, adoptée lors de la COP27 en Egypte, na  pas  encore  été  réglementée.  Votre  campagne  pourrait-elle  également  être perçue comme une sorte de pression sur la Convention cadre des Nations unies sur le climat?

Victorine Che Thöner, spokesperson from Germany and originally from Cameroon in Las Palmas, Gran Canaria.

La mise en place du fonds pour les pertes et dommages a certainement constitué une victoire historique pour la justice climatique. Il est maintenant temps d’obliger les méga-pollueurs historiques comme Shell à y contribuer. S’ils avaient réorienté leurs activités et abandonné les combustibles fossiles plus tôt, nous ne serions pas dans une crise aussi profonde. Il est temps pour eux d’arrêter de forer et de commencer à payer.

Les entreprises de combustibles fossiles et les gouvernements ont tous deux un rôle à jouer à cet égard – et nous demandons également aux gouvernements mondiaux de tenir les entreprises de combustibles fossiles pour responsables. Les gouvernements du monde entier ne parviennent pas à faire payer les pollueurs, sinon la poursuite des forages pétroliers n’aurait pas lieu et des millions de personnes ne subiraient pas la dévastation du climat et la crise énergétique.

Les entreprises comme Shell sont responsables d’une grande partie des dommages causés par les conditions climatiques extrêmes dans le monde, et nous pensons qu’elles devraient être obligées de contribuer au paiement des coûts énormes du changement climatique auxquels doivent faire face certaines des personnes les plus pauvres du monde qui ont le moins contribué au problème.

Sur  la  question  des  dommages  et  intérêts,  quel  est  la  vision  de  Greenpeace  en  ce  qui concerne l’Afrique, le continent le plus vulnérable aux effets du changement climatique ?

La complaisance de certains dirigeants africains et la cupidité des gouvernements et des entreprises étrangères doivent être combattues si l’on veut s’attaquer à la crise du climat et de la nature. Nous devons trouver des moyens de remédier à l’héritage de l’exploitation et de l’extraction coloniale qui est toujours à l’origine de la plupart des investissements dans les combustibles fossiles en Afrique.

L’extractivisme s’inscrit dans le cadre d’un héritage colonial qui a laissé tomber les populations africaines et leur a infligé la pollution, la corruption, les conflits et les inégalités.  Les nations africaines doivent établir des partenariats au sein du continent et au-delà. Nous mettons l’accent sur la création de partenariats, plutôt que sur les prêts, les subventions et autres formes d’aide néocoloniale. Les gouvernements étrangers sont encouragés à collaborer avec les gouvernements africains afin de réduire la pêche et l’exploitation forestière illégales, de soutenir directement les communautés locales et indigènes touchées et de favoriser la transition vers des sources d’énergie renouvelables.

Aucun nouveau projet d’exploitation de combustible fossile dans le monde pour atteindre le zéro net d’ici 2050 : Éliminer progressivement le charbon dans tous les pays africains ; résister à la nouvelle vague d’exploitation du pétrole et du gaz africains. Nous devons dépasser tous les combustibles fossiles en investissant dans les énergies renouvelables : évitez les investissements à court terme dans les combustibles fossiles et prenez plutôt de l’avance en investissant dans des solutions d’énergie renouvelable propres et à long terme. Nous devons dire non à de nouvelles exploitations forestières et agricoles industrielles dans les forêts tropicales, en fixant des objectifs de restauration des forêts déjà dégradées.

Enfin, l’Afrique est une partie prenante essentielle pour inverser la tendance de la crise climatique : Avec le dynamisme nécessaire, l’Afrique est idéalement placée pour apporter des contributions significatives en faveur des engagements climatiques mondiaux. Les gouvernements africains peuvent faire preuve de plus de leadership en refusant d’échanger des écosystèmes contre des fonds de donateurs et en préservant leurs forêts au profit des populations et du climat. 

L’idée que l’Afrique est en première ligne de la crise climatique est parfois utilisée pour créer l’illusion que l’Afrique doit être sauvée. Le monde n’a pas besoin de sauver l’Afrique face à la crise climatique, le monde a besoin de se sauver lui-même. Il y a des inondations de l’Allemagne au Nigeria, des sécheresses et des ouragans des États-Unis à Madagascar. Nous devons agir sur le climat pour notre survie collective

Propos recueillis par Boris Ngounou

AFRIQUE : « Shell doit payer pour les pertes et les dommages» Greenpeace

L’organisation de défense de la nature Greenpeace, mène une campagne de protestation contre Shell, en pleine mer du Nord. La compagnie pétrolière anglo-néerlandaise est sommée de payer les dommages et intérêts causés par la production continue de combustibles fossiles, qui exacerbe la crise climatique. Sur les raison et les enjeux africains de cette campagne, Victorine Che Thöner, la porte-parole de Greenpeace en Allemagne, répond aux questions d’Afrik 21.

Au Gabon, le trafic et la commercialisation d’espèces fauniques protégées affectent particulièrement les éléphants. Leurs ivoires restent convoités par les trafiquants locaux et internationaux qui s’approvisionnent auprès de leurs intermédiaires dans le pays avant de les exporter, généralement vers le Cameroun ou l’Afrique de l’Ouest avec comme destination finale l’Asie. La dernière arrestation d’un présumé trafiquant d’ivoire local a été organisée dans la ville de Kango, le 31 janvier 2023.

En effet, une équipe mixte constituée des agents de la Gendarmerie de la Brigade Centre de Kango et de ceux de l’administration des Eaux et Forêts appuyée par Conservation Justice ont procédé à l’interpellation de M.T.E. au moment où il s’apprêtait à conclure la vente de deux défenses d’ivoire.

Après avoir fouillé le sac qu’il contenait, les agents vont découvrir deux pointes d’ivoire découpées en quatre (4) morceaux et pesant 16 kg. Le présumé trafiquant serait le propriétaire de ces défenses d’ivoire qu’il dit avoir ramassées en forêt dans la zone d’Ekouk-Village, à 20 km de la ville de Kango. Mais il ne pourra pas échapper à l’application des dispositions de l’article 390 du code pénal nouveau puisqu’il sera poursuivi pour détention et tentative de commercialisation de défenses d’ivoire. Selon les dispositions du même article, il risque jusqu’à 10 ans d’emprisonnement.

Des pointes d’ivoire saisies

Cette nouvelle arrestation démontre que le réseau du trafic d’ivoire est toujours à pied d’œuvre pour tenter d’alimenter le marché noir qui contribue à la criminalité environnementale et porte atteinte à la sécurité des États. En effet, le trafic de faune est lucratif, augmente la corruption, est liée à d’autres formes de trafic et finance des groupes mafieux, voire terroristes et extrémistes dans de nombreux pays.

Conservation Justice collabore activement depuis 2010 avec le Ministère en charge des Eaux et Forêts ainsi qu’avec les Forces de l’Ordre dans la lutte contre le trafic de faune en identifiant les potentiels trafiquants afin qu’ils soient arrêtés, jugés et condamnés par les autorités conformément aux dispositions légales.

Ce travail a conduit à l’arrestation de plus de 500 trafiquants d’ivoire avec des peines de prison allant jusqu’à 5 ans de prison.

Conservation justice

GABON : un présumé trafiquant d’ivoire, interpellé à Kango

Au Gabon, le trafic et la commercialisation d’espèces fauniques protégées affectent particulièrement les éléphants. Leurs ivoires restent convoités par les trafiquants locaux et internationaux qui s’approvisionnent auprès de leurs intermédiaires dans le pays avant de les exporter, généralement vers le Cameroun ou l’Afrique de l’Ouest avec comme destination finale l’Asie. La dernière arrestation d’un présumé trafiquant d’ivoire local a été organisée dans la ville de Kango, le 31 janvier 2023.

En pleine mer Atlantique, des militants de Greenpeace mènent une campagne de protestation contre Shell. La compagnie pétrolière anglo-néerlandaise est sommée de payer les dommages et intérêts causés par la production continue de combustibles fossiles, qui exaspèrent la crise climatique. En Afrique où Shell est également présente, plus de 100 millions de personnes seront menacées par le réchauffement climatique d’ici à 2030.  

« Shell et l’industrie des combustibles fossiles au sens large, font entrer la crise climatique dans nos foyers, nos familles, nos paysages et nos océans », s’indigne Yeb Saño, le directeur exécutif de Greenpeace Asie du Sud-Est. Dans la matinée du mardi 31 janvier 2023, quatre de ses camarades sont montés à bord d’un navire affrété par la compagnie pétrolière Shell en route vers la mer du Nord britannique, pour protester contre la production continue de combustibles fossiles par la société énergétique. Dans le cadre de cette campagne intitulée « Arrêtez de forer. Commencez à payer », les manifestants transportent suffisamment de matériel pour occuper la plateforme pendant plusieurs jours.

Greenpeace activists from climate-hit countries before heading out to board and occupy Shell platform en route to major oilfield with message: ‘STOP DRILLING. START PAYING.’

« Nous allons donc les affronter en mer, lors des réunions d’actionnaires, dans les tribunaux, en ligne et à leur siège. Nous ne nous arrêterons pas tant que nous n’aurons pas obtenu la justice climatique. Nous ferons payer les pollueurs » poursuit Yeb Saño. Le White Marlin, le navire escaladé à l’aide de cordes par les activistes de Greenpeace, est une pièce essentielle de l’équipement de production qui permettra à Shell de débloquer huit nouveaux puits dans le champ pétrolier et gazier de Penguins, en mer du Nord.

Le paiement des dommages et intérêts

L’action de Greenpeace intervient au moment où la compagnie anglo-néerlandaise est sur le point de déclarer un bénéfice annuel record d’environ 40 milliards de dollars lors de la publication de ses résultats financiers 2022 le jeudi é février 2023. Comme ses rivaux, Shell a profité de la flambée des prix du pétrole et du gaz résultant de la crise énergétique déclenchée par la guerre russo-ukrainienne.

De cette rente pétrolière, Greenpeace souhaite voir le décaissement de fonds alloué aux efforts d’adaptation et de lutte contre le réchauffement climatique dans les pays en développement, notamment en Afrique, où Shell est surtout présente au Nigéria.

C’est en effet lors de la 27e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27). Les pays du monde s’accordent sur la mise en place d’un mécanisme financier pour compenser les « pertes et dommages », causés par le réchauffement climatique dans les pays les plus vulnérables. Les contours du fonds sur les « pertes et dommages » restent à définir. Mais selon la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (ONU Climat), un « comité de transition »  sera mis en place afin de formuler des recommandations sur la manière de rendre opérationnels les nouveaux mécanismes de financement et le fonds lors de la COP28 prévue en 2023 à Dubaï aux Émirats arabes unis (EAU).

Cependant la crise climatique ne discontinue pas en Afrique. Selon l’Organisation des Nations unies (ONU), plus de 100 millions de personnes seront menacées par le réchauffement climatique d’ici à 2030. 

Boris Ngounou

PAIEMENT DES PERTES ET DOMMAGES : Greenpeace interpelle le pétrolier Shell  

En pleine mer Atlantique, des militants de Greenpeace mènent une campagne de protestation contre Shell. La compagnie pétrolière anglo-néerlandaise est sommée de payer les dommages et intérêts causés par la production continue de combustibles fossiles, qui exaspèrent la crise climatique. En Afrique où Shell est également présente, plus de 100 millions de personnes seront menacées par le réchauffement climatique d’ici à 2030.