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Month: août 2022

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The first International Union for Conservation of Nature (IUCN) Congress on Protected Areas in Africa (APAC) ended on 23 July 2022 with the adoption of the « Kigali Call to Action ». In this declaration, more than 2,000 delegates present called on governments to give indigenous peoples a prominent place in nature conservation projects and policies.

More than 2,000 delegates from across the African continent and beyond gathered in Kigali, Rwanda from 18-23 July 2022 for the first African congress dedicated to the role of protected areas in the future of the planet. The meeting, held under the theme « For People and Nature », resulted in the adoption of the « Kigali Call to Action ».

In the five-page declaration, participants call for special support for Africa’s indigenous peoples to preserve the wisdom, traditions, scientific and traditional knowledge, and customary approaches that will enable effective conservation of nature, culture, livelihoods and human well-being.

« Protected and conserved areas in Africa have a complex legacy, with conservation success too often at the expense of local communities. One of the main objectives of the first ever IUCN Congress on African Protected Areas is to give a voice to these marginalised communities, highlighting their stewardship of nature and the need for inclusive and just conservation models under African leadership and with global support, » says Dr Bruno Oberle, Director General of the World Conservation Union (IUCN). 

To maintain this goal, participants at the first African Protected Areas Congress (APAC) have built a diverse coalition, including governments and civil society actors such as youth, indigenous peoples and local communities, as well as protected area managers and rangers to strengthen nature protection and conservation.

Increasing funding for conservation

In addition to recognising local communities as key players in environmental policies, the APAC participants called for nature protection to be combined with social justice, and above all for more funding.

« To properly manage a protected area, you need about 1,000 dollars per square kilometre. Currently, in Africa, we have an average of 50 dollars per square kilometre. So today, the continent is mobilising to ensure that its protected areas are financed, » explains Kaddu Sebunya, president of the Africa Wildlife Fundation. To make this recommendation a reality, a pan-African fund for nature conservation was launched at the APAC meeting. Open to all governments and donors, this mechanism aims to finance nature parks with resources other than tourism revenues.

The APAC was held a few months before the 15th United Nations Conference on Biodiversity (COP15) in December 2022 in Montreal, which is to adopt a global framework to better protect nature ravaged by human activities by 2050, with a stage in 2030. The COP15 Biodiversity meeting will have to decide on the UN’s call to protect at least 30% of the world’s land and oceans by 2030.

Fanta Mabo

The government of the Democratic Republic of Congo (DRC) decided on Monday 18 July 2022 to auction off twenty-seven oil blocks and three gas blocks despite warnings from nature conservationists. These organisations claim that as many as nine of the oil blocks up for auction straddle protected areas.

The government of the Democratic Republic of Congo (DRC) will auction off twenty-seven oil blocks and three gas blocks from 28 to 29 July 2022. These deposits are spread over several parts of the country. Three in the coastal basin in the south of the country, nine in the Central Cuvette in the north-east of the DRC, eleven in the Tanganyika Graben in the east of the country and four in the Albertine Graben. The three gas blocks are located in Lake Kivu in the west of the country.

During the announcement of the tender for these oil blocks on 18 July 2022 in the DRC capital Kinshasa, the Congolese Minister of Hydrocarbons recalled the economic interest of the project for the country. « The sale of all these oil blocks will bring in nearly 2,000 billion US dollars. And in a context of international economic crisis marked by the Russian-Ukrainian conflict, the DRC can really develop thanks to this oil project, » explains Didier Budimbu.

Consequences for the environment and local populations

For the environmental organisation Greenpeace, this government project would have catastrophic consequences for the communities living near these oil blocks, biodiversity and the global climate. « It is not just a question of looking at financial or economic interests, but the lives of millions of Congolese communities and millions of people around the world are at stake, and there is no figure in terms of dollars that could compensate for this, » says Irene Wabiwa Betoko, Greenpeace’s forestry campaigner for the Congo basin.

Greenpeace does not want to see the allocation of oil blocks in the Central Cuvette, a complex rich in peat bogs and biodiversity that absorbs about 30 gigatonnes of carbon dioxide (CO2), the equivalent of three years of global emissions.

Responding to these concerns, Congolese Environment Minister Ève Bazaïba told Congolese public television that appropriate studies were being carried out to allow the allocation of exploration rights in the Central Cuvette.

Fanta Mabo

Minta, une commune située dans la région du Centre au Cameroun, bénéficie d’un projet de restauration forestière. Financé par le Japon et réalisé par Forêts et développement rural (Foder), le projet s’étend sur trois hectares d’une forêt communale, dégradée par l’agriculture mécanisée. La cérémonie de planting d’arbres a eu lieu le 29 juillet 2022 en présence du sous-préfet de Minta, Gervais Brice Meyé.

Minta, va servir de site d’expérimentation de la technique du biochar dans la restauration des sols et  des forêts dégradées du Cameroun. Selon le délégué départemental du ministère camerounais en charge de l’environnement Armand Djomo Ambassa, si l’expérience de Minta est concluante, elle sera répliquée dans l’ensemble des forêts communales  du domaine national au Cameroun.

Le projet mené par l’Association forêts et Développement Rural (FODER) s’inscrit dans le cadre de la gestion durable des écosystèmes forestiers à travers l’expérimentation des techniques innovantes de séquestration de carbone  et de réduction de gaz à effet de serre.

Forêt communale dégradée de Minta

Selon, les explications de Clovis Nzuta,  assistant projet à FODER et responsable du processus de reboisement  de la forêt communale de Minta, le biochar est un fertilisant qui est issu de la pyrolyse de la matière organique que l’on brûle à une certaine température pour obtenir une sorte de cendre appelée biochar qui va permettre de fertiliser le sol.

Le site objet de ce reboisement a servi  pendant des années à la culture mécanisée du maïs. à en croire Clovis Nzuta le passage des tracteurs pour labourer le sol pendant de longues années  casse le sol et laisse sur place une couche appelée ‘Semelle de labour » qui empêche à l’eau de s’infiltrer et le sol devient aride, d’où l’idée d’expérimenter le biochar pour fertiliser le sol.   

Huit essences de bois ont été sélectionnées pour cette opération il s’agit principalement : du Moabi ( Baillonella Toxisperma), le Fraké (Terminalia Superbo), le Djansang ( Ricinodendron Heudoloti), la Mangue sauvage (Irvingia Gabonensis) entre autres.  Ces espèces sont celles qui poussent déjà dans la localité en milieu naturel, leur choix a été privilégié à cause de leur double avantage à savoir celui de la collecte des matières génétiques  pour la préparation de la pépinière et l’adaptation aux conditions climatiques de la localité. Ajouter à cela  la croissance rapide de  ces essences   va à terme fournir d’autres bénéfices environnementaux.

Cette action participe de l’engagement du Cameroun dans la réalisation de l’initiative AFR 100, visant la restauration de 12 millions d’hectares de forêt.

Ebénizer Diki

CAMEROUN : Foder restaure la forêt communale de Minta dans la région du Centre

Minta, une commune située dans la région du Centre au Cameroun, bénéficie d’un projet de restauration forestière. Financé par le Japon et réalisé par Forêts et développement rural (Foder), le projet s’étend sur trois hectares d’une forêt communale, dégradée par l’agriculture mécanisée. La cérémonie de planting d’arbres a eu lieu le 29 juillet 2022 en présence du sous-préfet de Minta, Gervais Brice Meyé.

Dans les provinces de l’Ogooué-Ivindo et de la Ngounié, situées respectivement au nord-est et au sud du Gabon, les communautés locales sont initiées dans la pratique de l’Apiculture. Financé par l’Union européenne (UE) et réalisé par Conservation Justice, le programme de Renforcement de l’application de la loi sur la faune et la flore (Ralff), vise à réduire l’empreinte des communautés locales sur la forêt et la faune.

Les communautés rurales de l’Ogooué-Ivindo et de la Ngounié (deux provinces situées respectivement au nord-est et au sud du Gabon), ont désormais une alternative efficace face au braconnage et à la coupe illégale du bois. Après avoir été inventoriées, ces communautés ont été formées à la culture du miel (apiculture). L’équipe d’experts composée des membres de Conservation Justice, Muyissi Environnement, Blessing Of The Forest et Apiculture Service Gabon a ensuite supervisé l’installation de ruches d’abeilles au bénéfice de ces communautés.

Il s’agit là des activités du programme de Renforcement de l’Application de la Loi sur la Faune et la Flore (Ralff). Un projet financé par l’Union européenne (UE) et mise en œuvre depuis 2014 par l’organisation de protection de la nature, Conservation Justice. Le programme Ralff vise à soutenir le gouvernement en mettant en œuvre des alternatives face au trafic de la faune sauvage et l’exploitation illégale des forêts.

L’apport écologique de l’apiculture

En voltigeant de fleur en fleur à la recherche du nectar, les abeilles catalysent la pollinisation des essences, contribuant ainsi à la régénération et à l’essor des forêts. Elles constituent aussi un  attrait économique à travers la  production de miel et le développement de l’apitourisme comme activité touristique secondaire. Par ailleurs, des essais sont en cours, pour utiliser les abeilles comme barrière vis-à-vis des intrusions d’éléphants dans les plantations villageoises.

Selon des données fournies par Conservation justice, la production mondiale du miel en 2019 s’est chiffrée à 1,8 millions de tonnes de miel, et la demande demeure croissante. L’installation de ruches dans les provinces de l’Ogooué-Ivindo et de la Ngounié devrait permettre la production d’un miel de qualité supérieure fortement demandé sur le marché local et international. Les revenus générés par la vente du miel et autres produits de la ruche (brut ou transformé : cire (bougies, cosmétiques et propolis) permettra aux communautés de subvenir à certains de leurs besoins et de développer des activités connexes essentielles au développement communautaire.

Boris Ngounou

GABON : l’ONG Conservation Justice promeut l’apiculture, pour réduire la pression des communautés sur la forêt et la faune

Dans les provinces de l’Ogooué-Ivindo et de la Ngounié, situées respectivement au nord-est et au sud du Gabon, les communautés locales sont initiées dans la pratique de l’Apiculture. Financé par l’Union européenne (UE) et réalisé par Conservation Justice, le programme de Renforcement de l’application de la loi sur la faune et la flore (Ralff), vise à réduire l’empreinte des communautés locales sur la forêt et la faune.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) déconseille les incursions de l’homme dans les domaines de la faune sauvage. Selon l’OMS, ces agissements sont à l’origine de l’augmentation exponentielle des maladies zoonotiques en Afrique. Dans un récent rapport, l’organisation révèle que les maladies transmises par les animaux à l’homme ont bondi de 63 % au cours de la dernière décennie en Afrique.

En Afrique, les dernières données sur la variole du singe révèlent une augmentation significative des cas depuis avril 2022, par rapport à la même période de 2021. Cette augmentation est principalement observée en République démocratique du Congo (RDC) et au Nigéria, où du 1er janvier au 8 juillet 2022, 2087 cas cumulés de variole du singe ont été recensés, selon l’Organisation mondiale de santé (OMS).

La variole du singe n’est pas la seule maladie transmise par de l’animal à l’homme (zoonose), dont la propagation connait une montée exponentielle en Afrique. Selon une analyse de l’OMS, le nombre des épidémies zoonotiques a augmenté de 63 % dans la région au cours de la décennie 2012-2022 par rapport à 2001-2011. L’analyse publiée le 14 juillet 2022 révèle qu’entre 2001 et 2022, 1843 événements de santé publique avérés ont été enregistrés en Afrique. La maladie à virus Ebola et d’autres fièvres hémorragiques virales constituent près de 70 % de ces épidémies, notamment la dengue, le charbon, la peste, la variole du singe, et une série d’autres maladies constituant les 30 % restants.

Il faut réglementer et réduire les incursions humaines dans le milieu sauvage

Pour l’OMS, la montée des zoonoses en Afrique est provoquée par la multiplication des contacts entre l’homme et la faune sauvage. L’Afrique a la population qui croît le plus rapidement au monde (2,7 % par an selon les Nations unies) et il y a une demande croissante d’aliments dérivés des animaux, notamment la viande, la volaille, les œufs et le lait. La croissance démographique entraîne également une urbanisation croissante et un empiètement sur les habitats de la faune sauvage.

« Les infections d’origine animale qui se transmettent à l’homme existent depuis des siècles, mais le risque d’infections et de décès massifs était relativement limité en Afrique. Les mauvaises infrastructures de transport constituaient une barrière naturelle. Cependant, avec l’amélioration des transports en Afrique, la menace de voir des agents pathogènes zoonotiques se déplacer vers les grands centres urbains s’est accrue.», explique la docteure Matshidiso Moeti, la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Pour contenir la propagation des zoonoses en Afrique, l’OMS recommande une collaboration entre divers secteurs, disciplines et communautés. Ceci implique un large éventail d’experts, notamment ceux qui travaillent dans le domaine de la santé humaine, animale et environnementale. Ainsi, les épidémiologistes et les autres experts de la santé publique devraient partager les informations relatives à la surveillance systématique des maladies et aux activités d’intervention, aussi bien pour la santé animale que pour la santé humaine.

Boris Ngounou

AFRIQUE : les zoonoses ont bondi de 63 % au cours de la dernière décennie

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) déconseille les incursions de l’homme dans les domaines de la faune sauvage. Selon l’OMS, ces agissements sont à l’origine de l’augmentation exponentielle des maladies zoonotiques en Afrique. Dans un récent rapport, l’organisation révèle que les maladies transmises par les animaux à l’homme ont bondi de 63 % au cours de la dernière décennie en Afrique.