Le Monde peut-il tourner le dos aux énergies fossiles ? Avec la COP28 qui commence le 30 novembre 2023, la question de l’abandon du pétrole et du gaz se posera avec encore plus d’insistance, même si les Nations les plus puissantes et les plus pollueuses ne sont pas pressées de franchir le pas.
Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et la Banque européenne d’investissement (BEI) lancent l’initiative d’assistance technique des points chauds de pollution méditerranéenne (MeHSIP), du Fonds pour l’environnement mondial (FEM). Financé à hauteur de 4 millions de dollars, ce projet vise à réduire la pollution dans l’environnement marin et côtier méditerranéen. L’Égypte et la Tunisie font partie des trois pays bénéficiaires du projet.
C’est l’une des retombées de la Conférence des Nations unies sur les océans, qui se tient du 27 juin au 1er juillet 2022 à Lisbonne la capitale du Portugal. Ricardo Mourinho Félix, le vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI), et Susan Gardner, la directrice de la division Écosystèmes du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), ont saisi cette occasion pour lancer l’Initiative d’assistance technique des points chauds de pollution méditerranéenne (MeHSIP). Les deux parties ont convenu de soutenir la préparation de projets d’investissement prioritaires pour réduire la pollution dans les environnements marins et côtiers des trois pays du sud de la Méditerranée, à savoir l’Égypte, la Tunisie et le Liban.
Environ 229 000 tonnes de déchets plastiques par an dans Méditerranée
Le bassin méditerranéen est l’une des mers les plus appréciées au monde. La région comprend un vaste ensemble d’écosystèmes côtiers et marins qui offrent des avantages précieux à l’ensemble de ses 250 millions d’habitants côtiers. Cependant, la mer Méditerranée est confrontée à de multiples pressions causées par les activités humaines, notamment la contamination chimique, l’eutrophisation, la pollution par les déchets marins et la surexploitation.
Dans un rapport publié le 27 octobre 2020, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) révèle qu’environ 229 000 tonnes de déchets plastiques sont déversées chaque année dans la mer Méditerranée. C’est l’équivalent de plus 500 de conteneurs d’expédition par jour. Cette pollution est engendrée par une mauvaise gestion des déchets.
Le lancement de MeHSIP marque un progrès vers la réalisation des engagements pris lors de la 22e réunion des parties contractantes (COP 22) à la convention de Barcelone et à ses protocoles sur les mesures régionales de prévention et de réduction de la pollution provenant des stations d’épuration des eaux usées.
L’initiative MeHSIP fait partie des sept projets du «MedProgramme (2020-2024) », d’un coût global de 42 millions de dollars, financés par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), et mis en œuvre par le Plan d’action pour la Méditerranée du PNUE. Ce programme vise à promouvoir une gestion adéquate et rationnelle de l’eau, des eaux usées, des déchets solides et des émissions industrielles dans la région sud de la Méditerranée.
Boris Ngounou
Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et la Banque européenne d’investissement (BEI) lancent l’initiative d’assistance technique des points chauds de pollution méditerranéenne (MeHSIP), du Fonds pour l’environnement mondial (FEM). Financé à hauteur de 4 millions de dollars, ce projet vise à réduire la pollution dans l’environnement marin et côtier méditerranéen. L’Égypte et la Tunisie font partie des trois pays bénéficiaires du projet.