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Tag: Pêche durable

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Protection de la biodiversité marine : La cité balnéaire de Kribi abrite dès ce mercredi 4 décembre 2024, la 4ᵉ édition du Street Whalle (la baleine des rues). Il s’agit d’un événement mettant en lumière un mariage audacieux entre culture urbaine et préservation des écosystèmes marins. Un festival où créativité et sensibilisation environnementale se rencontrent pour un avenir durable.

Le Street Whalle revient à Kribi avec un concept innovant qui allie les cultures de rue à la préservation des écosystèmes marins. Cette 4ᵉ édition, placée sous le thème « L’art au service des océans », entend montrer comment la créativité urbaine peut contribuer à la protection du patrimoine naturel, en particulier les écosystèmes marins, essentiels à l’équilibre environnemental des villes estuaires, à l’instar de Kribi.

Jusqu’au 8 décembre, artistes, militants écologistes et experts se réuniront pour sensibiliser le public aux menaces qui pèsent sur l’océan Atlantique, notamment la pollution plastique, l’érosion côtière et la surpêche ou encore, la pêche illégale dite pêche INN, un phénomène qui affecte gravement la durabilité des stocks halieutiques et la subsistance des près de 212 000 pêcheurs camerounais.

Ainsi pour éveiller les consciences, des fresques murales inspirées des thèmes marins seront réalisées par des artistes plasticiens, transformant les murs de Kribi en véritables messages d’alerte écologique. Parmi eux, le célèbre artiste Mike Steve, qui utilise des peintures biodégradables pour promouvoir un art respectueux de la nature.

Outre les performances artistiques, des conférences-débats réuniront des scientifiques et des artistes pour explorer des sujets tels que l’impact de l’art sur la sensibilisation environnementale et les solutions locales pour préserver les écosystèmes marins.

Ces activités incluent des séances sur la réduction des déchets plastiques et des campagnes de nettoyage des plages, avec l’objectif de ramasser au moins 500 kg de déchets pendant le festival.

Avec près de 10 000 visiteurs attendus cette année, le street whale reflète l’ambition des organisateurs, à savoir l’organisation African Marine Mammal Conservation Organisation (AMMCO), qui pour cette édition mobilise un budget de 30 millions de FCFA.

Boris Ngounou

Kribi : quand l’art urbain sauve les océans

Protection de la biodiversité marine : La cité balnéaire de Kribi abrite dès ce mercredi 4 décembre 2024, la 4ᵉ édition du Street Whalle (la baleine des rues). Il s’agit d’un événement mettant en lumière un mariage audacieux entre culture urbaine et préservation des écosystèmes marins. Un festival où créativité et sensibilisation environnementale se rencontrent pour un avenir durable.

La pêche illégale dans le Golfe de Guinée représente une perte de plus d’1,2 milliard d’euros pour les États côtiers chaque année, selon le Global Fishing Watch. Face à cette menace, le Cameroun intensifie ses efforts pour renforcer la surveillance maritime, notamment avec le projet « Promouvoir les capacités locales pour lutter contre les effets déstabilisants des navires de pêche étrangers dans le golfe de Guinée et en Mauritanie  (DWFV) ». Grâce à des partenariats avec des organisations internationales, le pays s’équipe pour contrer cette crise et protéger sa biodiversité marine.

Le Cameroun, avec ses 400 kilomètres de côtes, est particulièrement vulnérable aux activités des navires de pêche étrangers, souvent accusés d’exploiter les ressources marines locales de manière abusive. Pour remédier à cette situation, le pays s’appuie désormais sur le projet intitulé « Promouvoir les capacités locales pour lutter contre les effets déstabilisants des navires de pêche étrangers dans le golfe de Guinée et en Mauritanie (DWFV) ». Financé par le Département d’État américain à travers l’Ambassade des Etats Unis à Accra, ce projet est piloté par le Centre pour le droit et la sécurité maritimes (CEMLAWS) et le Centre pour la gestion côtière (CCM) de l’Université de Cape Coast et soutenu localement par l’African Marine Mammal Conservation Organization (AMMCO).

L’une des récentes matérialisations de ce projet, c’est l’atelier de formation organisé par CEMLAWS-CCM et AMMCO le 8 octobre 2024 à Yaoundé, en destination des autorités camerounaises en charge de la pêche, des transports et de la sécurité. Entre autres résolutions, les participants ont convenu de la nécessité d’encourager l’adoption de technologies innovantes pour améliorer la collecte de données, la surveillance et la transparence dans les pratiques de pêche, et de promouvoir des campagnes de sensibilisation pour informer les communautés sur l’importance de la conservation marine et des pratiques de pêche durables.

Des résultats prometteurs malgré des défis

Le projet DWFV, à travers l’atelier de Yaoundé et les initiatives régionales passées, ont déjà permis des avancées significatives. « Nous avons constaté une réduction des activités illicites grâce à un meilleur partage des informations et à une réactivité accrue des forces de l’ordre », déclare Elie BADAI, chef de la Brigade de contrôle et de surveillance des activités de pêche au ministère camerounais des Pêches et des Industries Animales (Minepia). En 2023, le pays d’Afrique centrale a radié sept navires inscrits sous son pavillon, pour leur implication dans des activités de pêche INN. Au cours de la même année, les autorités camerounaises ont également interpellé 15 navires suspects et appliqué des sanctions effectives sur quatre d’entre eux. Ces mesures se sont accompagnées de patrouilles conjointes avec le ministère de la Défense et de contrôles réguliers au sein de la zone économique exclusive du Cameroun.

Toutefois, ces efforts ne sont pas sans défis. La vaste étendue du Golfe de Guinée, combinée à des infrastructures parfois obsolètes, rend la surveillance continue difficile. Les coûts élevés liés à la maintenance des technologies de suivi et au déploiement de personnel formé représentent également un obstacle important. En dépit de ces difficultés, le projet mise sur la formation des acteurs locaux et la sensibilisation des communautés côtières pour assurer une gestion durable des ressources maritimes.

Boris Ngounou

Bien que le contenu de cet article/vidéo/matériel ait été rendu possible dans le cadre du projet Promouvoir la transparence, la responsabilité et les capacités locales pour faire face aux impacts déstabilisants des navires de pêche en eaux lointaines appartenant à des étrangers (DWFV) dans le Golfe de Guinée et les eaux de Mauritanie, les opinions et les connotations sont entièrement celles de l’auteur et ne reflètent pas la position ou l’alignement de l’agence de financement – U. S. Department of State – ou des partenaires de mise en œuvre du projet, le Centre pour le droit et la sécurité maritimes (CEMLAWS) Afrique, et le Centre de gestion côtière (CCM) de l’Université de Cape Coast au Ghana. Les opinions et les connotations sont entièrement celles de l’auteur et ne reflètent pas la position ou l’alignement de l’agence de financement – le Département d’Etat américain – ou des partenaires de mise en œuvre du projet, le Centre pour le droit maritime et la sécurité (CEMLAWS) Afrique, et le Centre pour la gestion côtière (CCM) de l’Université de Cape Coast au Ghana.

CAMEROUN : une synergie d’actions pour rassurer les consommateurs de poissons 

La pêche illégale dans le Golfe de Guinée représente une perte de plus d’1,2 milliard d’euros pour les États côtiers chaque année, selon le Global Fishing Watch. Face à cette menace, le Cameroun intensifie ses efforts pour renforcer la surveillance maritime, notamment avec le projet « Promouvoir les capacités locales pour lutter contre les effets déstabilisants des navires de pêche étrangers dans le golfe de Guinée et en Mauritanie  (DWFV) ». Grâce à des partenariats avec des organisations internationales, le pays s’équipe pour contrer cette crise et protéger sa biodiversité marine.

A scientific prospecting campaign was launched on January 26, 2024 at the fishing port of Monrovia, the capital of Liberia. The initiative, coordinated by the Ministerial Conference on Fisheries Cooperation among African States bordering the Atlantic Ocean (COMHAFAT), involves assessing fish stocks in Liberia’s Exclusive Economic Zone (EEZ), with a view to sustainable fishing.
On January 26, 2024, the fishing port of Monrovia played host to the launch ceremony of the campaign to assess fish stocks in Liberia’s Exclusive Economic Zone. The mission will run until February 9, 2024, aboard the 48-meter-long, 1,238-ton Moroccan scientific research vessel Hassan Al Marrakchi. The vessel is equipped with multifunctional laboratories in acoustics, oceanography, hydrography and marine biology, enabling it to carry out an ecosystemic campaign integrating all the components of the marine ecosystem.
The 31-strong expedition team includes 11 scientists and 20 crew members. Its mission is to assess the abundance of small pelagic and benthic stocks, as well as the oceanographic and environmental study of the Liberian Exclusive Economic Zone (EEZ), with a view to the sustainable management of fishery resources by Liberia.
A project coordinated by Comhafat
The project supported by the Kingdom of Morocco is coordinated by the Ministerial Conference on Fisheries Cooperation between African States bordering the Atlantic Ocean (COMHAFAT). This mission « aims at effective and active cooperation between member states for the preservation of fishery resources and the sustainable development of fisheries in our regions. Under these conditions, our policies can only be built through effective and dynamic fisheries research », explains Sidi Touré, the Ivorian Minister of Animal and Fisheries Resources, and current President of COMHAFAT.
The organization brings together 22 countries from Morocco to Namibia. Created in 1989, its objectives are to promote cooperation in fisheries management and development, and to develop, coordinate and harmonize the efforts and capacities of member states with a view to preserving, exploiting, developing and marketing fishery resources.

Fanta Mabo

LIBERIA: a campaign to assess fish stocks, for sustainable fishing

A scientific prospecting campaign was launched on January 26, 2024 at the fishing port of Monrovia, the capital of Liberia. The initiative, coordinated by the Ministerial Conference on Fisheries Cooperation among African States bordering the Atlantic Ocean (COMHAFAT), involves assessing fish stocks in Liberia’s Exclusive Economic Zone (EEZ), with a view to sustainable fishing.

L’Agence française de développement (AFD) et Conservation International (CI) lancent la composante pêche durable du projet Pro-Nature Enterprises for the People of Southern Africa. Celle-ci aidera les communautés, les institutions gouvernementales et les opérateurs touristiques de la Zambie à adopter des modèles de cogestion durable de la pêche.

C’est la phase finale du projet Pro-Nature de l’Agence française de développement (AFD) en Afrique Australe. La composante pêche durable. Lancée le 20 avril 2022 à Lusaka en Zambie, cette composante fournira des leçons essentielles sur la manière dont les communautés, les institutions gouvernementales et les opérateurs touristiques peuvent collaborer pour assurer une gestion appropriée et inclusive des ressources halieutiques partagées dans un contexte transfrontalier.

De plus, le projet aidera les communautés à lancer des entreprises rurales respectueuses de la nature et à base communautaire qui peuvent produire des résultats environnementaux et sociaux, l’objectif étant de préserver les océans ainsi que leurs ressources.

Suivant l’accord signé entre l’AFD et son partenaire de mise en œuvre, Conservation International (CI), cette composante pêche durable sera implémentée dans la zone de conservation transfrontalière (ZCT) des bassins inférieurs du Zambèze-Mana, que la Zambie partage avec la Namibie, le Botswana et le Zimbabwe.

Cette composante vient parachever un projet régional de 11,6 millions d’euros, qui a débuté en 2019, visant la restauration et la conservation d’un million d’hectares d’habitats riches en biodiversité et l’amélioration des conditions de vie de 30 000 personnes dans trois ZCT critiques d’Afrique australe (au Botswana, en Zambie et au Zimbabwe).

Cette initiative s’inscrit aussi en droit ligne des nouveaux engagements de l’AFD en faveur de la préservation de la biodiversité. Lors du One Planet Summit qui s’est tenu en ligne le 11 janvier 2021, l’AFD s’est engagé à investir un milliard d’euros en faveur de la préservation de la biodiversité d’ici à 2025. Une part importante de ce financement sera destinée au continent africain.

Boris Ngounou