Dans la zone forestière guinéo-congolaise du Sud-Est du Cameroun, la réserve de Faune du Dja (RFD), étendue sur 526 004 hectares entre les régions administratives de l’Est (80%) et du Sud (20%), demeure l’un des joyaux naturels du pays depuis sa fondation en 1950. Au cœur de cette réserve, les pygmées Baka se distinguent non seulement par leur mode de vie traditionnel mais aussi par leur rôle crucial dans la préservation de cet écosystème, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1987.
« Il n’y a pas de forêt sans Baka, et le Baka n’est rien sans la forêt », déclare une habitante de Bifolone, l’une des 17 communautés situées au nord de la réserve. Cette harmonie entre les populations autochtones et la nature sauvage est palpable, comme le souligne Jean Pierre Sambé, chef du groupement Baka de Yéné : « Nous nous sentons chez nous dans la réserve, car nous, les Baka, préférons les environnements paisibles. La forêt nous fournit tout ce dont nous avons besoin. Quand nous avons envie de manger, nous pouvons chasser un lièvre pour le repas. De plus, nous utilisons des écorces comme le Mbalaka et le Toko-loko pour traiter le paludisme et d’autres maladies. ».
À côté de ce lien étroit avec la forêt, les communautés locales ont développé diverses activités génératrices de revenus pour réduire leur dépendance à la chasse et au braconnage. Mango Clautide du village Shouam illustre cette transition avec la production d’un breuvage très prisé par les habitants de la zone. « Comme nous n’avons pas les moyens de subsister par la chasse, nous avons opté pour la préparation du Haa. Pour cela, je collecte la sève de mes palmiers, ce qui donne le vin que nous appelons ici Matango. Le processus de fermentation du Matango nécessite l’ajout de 3 kilos de sucre pour chaque 20 litres. Nous utilisons également l’écorce d’un arbre local appelé Ndeng pour enrichir le mélange. Après avoir fermenté pendant 5 jours, je fais chauffer le mélange pour obtenir le produit final. », explique la brasseuse traditionnelle, qui vend le quart de litre à 500 FCFA, le demi-litre à 1000 FCFA et le litre à 2000 FCFA (soit 3,05 euros). Cet argent lui permet de couvrir ses dépenses quotidiennes.
L’harmonie entre l’homme et la biosphère
Une symbiose vie communautaire et conservation de la nature, qui s’inscrit en droite ligne programme de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) sur l’homme et la biosphère (MAB). Créé en 1971 par l’Unesco, ce programme prévoit les conséquences des actions d’aujourd’hui sur le monde de demain et accroît ainsi la capacité des gens à gérer efficacement les ressources naturelles pour le bien-être des populations humaines et de l’environnement. Hadja Boutou, travaillant pour le bureau de l’Unesco au Cameroun : « à l’occasion de journée mondiale de l’environnement 2024, notre visitedans la réserve du Dja nous a permis d’apprécier un lien très fort entre les communautés riveraines et la réserve de biosphères, car elles dépendent de cette réserve pour leur nourriture, leur eau, et même leurs médicaments à base de plantes. Étant donné que cette réserve représente leur patrimoine, les communautés locales la protègent avec détermination. La preuve en est que l’aire centrale de conservation est restée presque intacte, avec seulement environ 0,3% d’impact humain. ».
Si la réserve de faune du Dja, étendu sur une superficie de 526 004 hectares est demeurée vierge, c’est en effet parce que les activités anthropiques ne franchissent pas son périmètre. L’aire protégée, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1987, est gérée selon le concept de biosphère, avec une zone centrale préservée (la réserve en elle-même), le tout ceinturé par une zone tampon de 62 093 ha et une zone de transition de 740 000 ha, habitées par les Baka et d’autres communautés autochtones.
Située dans la zone forestière guinéo-congolaise du Sud-Est du Cameroun, la réserve de Faune du Dja (RFD), étendue sur 526 004 hectares entre les régions administratives de l’Est (80%) et du Sud (20%), demeure l’un des joyaux naturels du pays depuis sa fondation en 1950. Au cœur de cette réserve, les pygmées Baka se distinguent non seulement par leur mode de vie traditionnel mais aussi par leur rôle crucial dans la préservation de cet écosystème, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1987.
Greenpeace Afrique a annoncé le 5 juin 2024, le lancement officiel du Mouvement Camerounais pour la Justice Climatique (MCJC), une coalition regroupant près de 40 organisations de la société civile à travers les 10 régions du Cameroun. Ce mouvement vise à coordonner les efforts locaux pour lutter contre la déforestation et promouvoir des actions concrètes en faveur de la protection de l’environnement au Cameroun.
Le lancement du Mouvement camerounais pour la justice climatique (MCJC), a été marqué, le 5 juin 2024-Journée mondiale de l’environnement, par une marche pacifique à Yaoundé, réunissant environ 500 participants, qui ont remis une lettre au ministre camerounais de l’environnement de la protection de la nature et du développement durable (Minepded), exhortant le gouvernement à intensifier ses efforts de protection des forêts et à adopter des mesures concrètes contre la déforestation massive qui menace les écosystèmes locaux.
Cette mobilisation fait suite à un atelier national tenu à Kribi en avril 2024, où les préoccupations des communautés locales et autochtones ont été recueillies et intégrées dans les doléances présentées au gouvernement. Le Dr. Fabrice Lamfu, chargé de la campagne Forêt chez Greenpeace Afrique, a souligné l’urgence d’une réponse collective face à l’ampleur croissante des pressions environnementales au Cameroun : « la planète est confrontée à une multitude de défis, des industries polluantes à la déforestation rapide. Le MCJC représente une première étape cruciale pour amplifier nos voix et nos actions en faveur de la protection de notre patrimoine naturel commun. ».
Des Mouvements qui se généralisent en Afrique
Avant le Cameroun, le modèle du Mouvement pour la Justice Climatique a été lancé avec succès en République Démocratique du Congo et sera bientôt étendu au Ghana, marquant ainsi un engagement renforcé des pays d’Afrique de l’Ouest et centrale pour une action climatique coordonnée et efficace.
Dans une déclaration publiée le 4 juin 2024, le MCJC affirme clairement ses objectifs. À savoir, promouvoir l’adaptation au climat, défendre la justice climatique et renforcer la collaboration entre les divers acteurs impliqués dans la protection de l’environnement. Ce mouvement s’engage également à soutenir la recherche et l’innovation pour développer des solutions spécifiques aux défis climatiques locaux, tout en plaidant pour des politiques climatiques robustes aux niveaux local, national et international.
La mise en œuvre du MCJC sera supervisée par un comité de pilotage dédié, chargé de coordonner les activités, d’évaluer les progrès et de garantir la transparence et la responsabilité dans toutes les initiatives entreprises.
Le Cameroun a perdu 3,7% de sa couverture forestière totale durant les 18 dernières années
Le Cameroun, avec sa riche biodiversité et ses vastes forêts, est confronté à des défis majeurs liés aux changements climatiques, exacerbés par la déforestation accrue qui compromet l’avenir des générations futures. En avril 2024, Greenpeace Afrique, en collaboration avec des organisations nationales et internationales de la société civile, a adressé une lettre à plusieurs gouvernements étrangers pour alerter sur l’urgence de la situation et plaider pour des mesures internationales de soutien.
La déforestation au Cameroun présente des chiffres alarmants, comme le révèlent les rapports récents du ministère des forêts et de la faune, du Minepded et de la World Resources Institute (WRI). Entre 2002 et 2020, le pays a perdu 708 000 hectares de forêts primaires humides, représentant une diminution de 3,7% de sa couverture forestière totale. Cette perte équivaut à 48% de la superficie forestière totale du Cameroun. Les années 2014, 2017 et 2020 ont particulièrement marqué des pics de déforestation, mettant en danger un écosystème crucial pour la biodiversité régionale et la stabilité climatique.
De plus, la déforestation s’est concentrée principalement dans le domaine forestier non permanent, qui a subi des pertes massives représentant 80% en 2020 et 78,6% en 2021 de la perte totale. Ces pertes sont souvent liées à la satisfaction des besoins de base comme l’accès à la nourriture et à l’énergie, mettant en lumière les défis socio-économiques auxquels sont confrontées les populations locales dépendantes des ressources forestières.
Greenpeace Afrique a annoncé le 5 juin 2024, le lancement officiel du Mouvement Camerounais pour la Justice Climatique (MCJC), une coalition regroupant près de 40 organisations de la société civile à travers les 10 régions du Cameroun. Ce mouvement vise à coordonner les efforts locaux pour lutter contre la déforestation et promouvoir des actions concrètes en faveur de la protection de l’environnement au Cameroun.
La police judiciaire de Libreville frappe fort en mettant fin aux agissements de quatre trafiquants d’ivoire de nationalité gabonaise. Une opération conjointe avec l’ONG Conservation Justice qui révèle un réseau bien organisé de détention et de vente illégale d’ivoire. Les présumés coupables risquent de lourdes peines de prison et d’amendes conséquentes selon la loi en vigueur. Une victoire pour la lutte contre le braconnage des Eaux et Forêts au Gabon.
Quatre individus ont été appréhendés par les autorités gabonaises pour trafic d’ivoire à Libreville, la capitale, le jeudi 6 juin. Cette opération, menée par la Direction de Lutte contre le Braconnage des Eaux et Forêts en collaboration avec la Police Judiciaire de Libreville et l’ONG Conservation Justice, a permis de saisir quatre pointes d’ivoire entières.
L’arrestation a eu lieu après que les agents aient remarqué le comportement suspect d’un homme, nommé K.Y, qui détenait un sac en polyéthylène contenant les pointes d’ivoire. Interrogé, K.Y a désigné un complice, M.S, comme l’intermédiaire chargé de vendre les ivoires. M.S a ensuite mentionné K.N.F comme le véritable propriétaire des ivoires, qui a été également arrêté. Tous les quatre ont admis avoir possédé les ivoires à un moment donné et avoir tenté de les vendre depuis une chambre d’hôtel.
Les quatre individus, K.Y, M.S, K.N et K.N.F, font face à des accusations de détention illégale, tentative de vente, complicité de détention, complicité de tentative de vente des pointes d’ivoire, et violation des lois sur la protection des animaux. Selon la législation en vigueur, ils encourent jusqu’à 10 ans de prison et une amende équivalente à cinq fois la valeur marchande des pointes d’ivoire saisies.
La police judiciaire de Libreville frappe fort en mettant fin aux agissements de quatre trafiquants d’ivoire de nationalité gabonaise. Une opération conjointe avec l’ONG Conservation Justice qui révèle un réseau bien organisé de détention et de vente illégale d’ivoire. Les présumés coupables risquent de lourdes peines de prison et d’amendes conséquentes selon la loi en vigueur. Une victoire pour la lutte contre le braconnage des Eaux et Forêts au Gabon.
Face à une surexploitation croissante et aux pratiques destructrices, la pêche artisanale en Afrique, notamment au Cameroun, se heurte à des défis majeurs menaçant la durabilité des ressources halieutiques. Donatien Wembe, océanologue, nous éclaire sur les impacts de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) et propose des solutions pour une transition vers des pratiques plus durables. Entre renforcement des régulations, soutien économique et conservation des écosystèmes, découvrez comment des actions concertées peuvent assurer un avenir viable pour les communautés de pêcheurs africains.
Afrik21 : Quels sont les principaux défis auxquels est confrontée la pêche artisanale en Afrique, et comment ces défis impactent-ils la durabilité des ressources halieutiques ?
Donatien Wembe: La pêche artisanale en Afrique, et plus particulièrement au Cameroun, est confrontée à plusieurs défis majeurs qui ont un impact significatif sur la durabilité des ressources halieutiques. Les principaux défis incluent la surexploitation des ressources et les pratiques de pêche non durables, comme l’utilisation de techniques destructrices telles que la pêche à l’explosif ou l’utilisation de filets à petites mailles qui capturent les juvéniles et les espèces non ciblées. Ces techniques entraînent la dégradation des habitats marins tels que les récifs coralliens et les fonds marins, la réduction des populations de poissons juvéniles, et la diminution de la capacité de renouvellement des stocks. D’autres défis incluent le changement climatique, le manque d’infrastructures et de technologies, les problèmes socio-économiques, les politiques et régulations inadéquates, et la dégradation de l’environnement côtier.
Quelles sont les principales conséquences économiques de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) pour les communautés de pêcheurs en Afrique ?
La pêche INN a des conséquences économiques graves pour les communautés de pêcheurs en Afrique, notamment une perte de revenus due à la diminution des captures et à la baisse des prix du marché causée par l’afflux de poissons illégalement pêchés. Cette pratique entraîne aussi une surexploitation des ressources halieutiques et un déclin de la biodiversité, mettant en péril la durabilité des pêcheries locales. Les pêcheurs artisanaux subissent une concurrence déloyale, aggravant le chômage et la pauvreté, et provoquant des migrations forcées. La pêche INN décourage les investissements locaux, affaiblit les infrastructures de pêche, et exacerbe la corruption et la mauvaise gouvernance, compliquant la mise en place de politiques de gestion durable.
Pour contrer ces effets, il est crucial de renforcer les régulations et la surveillance de la pêche, et de promouvoir la coopération internationale pour mieux coordonner les efforts contre la pêche INN. L’éducation et la sensibilisation des communautés locales sur les impacts négatifs de la pêche INN et les avantages des pratiques durables sont essentielles. De plus, le développement de moyens de subsistance alternatifs est nécessaire pour réduire la dépendance à la pêche et diversifier les sources de revenus des communautés affectées.
Comment la pollution par les hydrocarbures affecte-t-elle les écosystèmes marins et les activités de pêche sur les côtes camerounaises, notamment dans les ports de Douala et Kribi ?
La pollution par les hydrocarbures sur les côtes camerounaises, notamment dans les ports de Douala et Kribi, a des effets dévastateurs sur les écosystèmes marins et les activités de pêche. Les hydrocarbures sont toxiques pour de nombreux organismes marins, causant leur mort ou des effets sub-létaux tels que des anomalies de développement et des maladies. Ils perturbent les chaînes alimentaires en affectant le plancton, entraînant une réduction des populations de poissons et de leurs prédateurs. Les hydrocarbures détruisent également les habitats essentiels tels que les mangroves, les herbiers marins et les récifs coralliens, menaçant la biodiversité locale et la durabilité des écosystèmes marins.
Les activités de pêche sont gravement impactées par la réduction des captures due à la mortalité des poissons et à la contamination des zones de pêche. La qualité des produits de la mer est dégradée, rendant les poissons impropres à la consommation et diminuant la confiance des consommateurs. Les pêcheurs doivent faire face à des coûts accrus en raison de la nécessité de se déplacer vers des zones non contaminées et de réparer ou remplacer les équipements endommagés. Pour atténuer ces impacts, il est crucial de renforcer les régulations, de mettre en place des plans de réponse d’urgence, de restaurer les écosystèmes endommagés et de surveiller en continu les niveaux de pollution et l’état des écosystèmes marins.
Quels sont les principaux leviers politiques et économiques qui pourraient être activés pour soutenir une transition vers une pêche plus durable en Afrique ?
Pour soutenir une transition vers une pêche plus durable en Afrique, il est essentiel d’activer des leviers politiques et économiques spécifiques. Le renforcement des politiques et de la gouvernance est crucial, notamment par l’élaboration de régulations strictes basées sur des évaluations scientifiques, l’interdiction des pratiques destructrices, et la mise en place de périodes de repos biologique pour les stocks de poissons. La surveillance et l’application des lois doivent être renforcées à l’aide de technologies modernes comme la surveillance par satellite et les drones. La participation des communautés locales dans la gestion des ressources halieutiques et la promotion des organisations de pêcheurs sont également importantes. Le soutien économique inclut des subventions pour des équipements durables, des incitations financières, et un meilleur accès aux financements, facilitant ainsi l’adoption de pratiques de pêche durables.
Le développement des capacités et l’éducation des pêcheurs sur les techniques durables, ainsi que l’investissement dans la recherche pour comprendre les écosystèmes marins, sont essentiels. L’amélioration des infrastructures, notamment des chaînes de froid et des infrastructures de transport, aide à réduire les pertes post-capture et à améliorer la qualité des produits. La création de zones marines protégées et la restauration des habitats côtiers sont nécessaires pour la conservation des écosystèmes. Promouvoir le commerce équitable et durable par la certification écologique et l’accès aux marchés internationaux peut également soutenir cette transition. Une approche intégrée et multi-niveaux, impliquant la coopération entre gouvernements, communautés locales, ONG et acteurs internationaux, est cruciale pour assurer la durabilité des ressources halieutiques pour les générations futures.
Face à une surexploitation croissante et aux pratiques destructrices, la pêche artisanale en Afrique, notamment au Cameroun, se heurte à des défis majeurs menaçant la durabilité des ressources halieutiques. Donatien Wembe, océanologue, nous éclaire sur les impacts de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) et propose des solutions pour une transition vers des pratiques plus durables. Entre renforcement des régulations, soutien économique et conservation des écosystèmes, découvrez comment des actions concertées peuvent assurer un avenir viable pour les communautés de pêcheurs africains.
Faced with the rapid loss of biodiversity in Africa, the protection of wetlands is emerging as a key priority. Musonda Mumba, Secretary General of the Convention on Wetlands, calls for international and local collaboration to preserve these vital ecosystems. From the Gambia to Mozambique, inspiring initiatives are showing the way towards sustainable and participatory management, which is vital for the ecological future of the continent.
Africa’s biodiversity, essential to the continent’s economy and climate resilience, is in serious decline. According to Musonda Mumba, Secretary General of the Convention on Wetlands, the loss of biodiversity in Africa could accelerate under the impact of climate change, with alarming projections indicating that more than half of African bird and mammal species could disappear by the end of the century. This loss also threatens the productivity of lakes and the diversity of plant species.
In an article published on 21 May 2024 on the United Nations (UN) website, the wetlands expert explains the role of these ecosystems in preserving biodiversity. They are home to a wide range of flora and fauna, provide fresh water and food, create jobs and protect local communities from floods and storms. However, these ecosystems are being destroyed at an alarming rate.
Conservation efforts at different levels
Many African countries have taken steps to counter this crisis by developing national biodiversity strategies and action plans. These efforts are aimed at achieving the goals of the Kunming-Montreal Global Biodiversity Framework. Although overall progress is difficult to measure, notable successes have been achieved in restoring threatened species and managing protected wetlands.
International initiatives such as the Ramsar Convention on Wetlands play a key role. For example, cross-border collaboration between Gambia and Senegal has led to the protection of the Niumi-Saloum Ramsar site, which is crucial for regional biodiversity. In Gabon, World Bank-funded projects have strengthened conservation in parks and forested wetlands, reducing illegal activities such as fishing and poaching.
In South Africa, a grant from the Global Environment Facility (GEF) has improved management of the iSimangaliso wetland, creating jobs and training local leaders in effective resource management. Mozambique, through the MozBio programme, has protected various habitats, including coral reefs and national parks, mobilising thousands of local participants in conservation.
The role of local communities
Local communities are key players in the preservation of wetlands. In Angola, the ecologist Fernanda Samuel, through her work with the non-governmental organisation (NGO) Otchiva, has inspired a generation of young people to get involved in conservation. In Uganda, the initiatives of two local women in the Achwa river basin demonstrate the importance of community-based resource management. In Madagascar, the community led by Justin Rakotomanahira has transformed 56 hectares of arid land into a haven of biodiversity, demonstrating the power of local action.
Protecting wetlands is essential to halting the loss of biodiversity in Africa. Efforts must be concerted, involving governments, NGOs, international institutions and above all local communities. Local initiatives, supported by international frameworks such as the Convention on Wetlands, show that collaboration at all levels can reverse destructive trends and preserve the continent’s natural heritage.
Musonda Mumba, with more than 25 years’ experience in environmental management, stresses the need for adaptive governance and the promotion of local knowledge. She believes that close collaboration between local experts, government authorities and international organisations is crucial to the sustainable management and protection of wetlands. Fanta Mabo
Faced with the rapid loss of biodiversity in Africa, the protection of wetlands is emerging as a key priority. Musonda Mumba, Secretary General of the Convention on Wetlands, calls for international and local collaboration to preserve these vital ecosystems. From the Gambia to Mozambique, inspiring initiatives are showing the way towards sustainable and participatory management, which is vital for the ecological future of the continent.