Global warming is being blamed as the main cause of storm Daniel, which devastated eastern Libya on 10 September 2023. Coming from Greece via Turkey and Bulgaria, the extreme weather phenomenon caused massive flooding, killing thousands of people. In its 6th report, the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) predicted disastrous scenarios for Africa. Floods will displace 2.7 million people by 2050.
L’Afrique centrale est la région du monde où le réchauffement climatique est le plus élevé, 1,1°C contre une moyenne mondiale de 1,09°C selon le 6e rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Selon les chercheurs, cette situation s’explique par la nature du relief de la région. Il absorbe plus de chaleur que les autres reliefs de la planète.
Le Centre de recherche pour le développement international (CRDI) à travers sa représentation pour l’Afrique de l’Ouest et du centre, a organisé un webinaire le 28 juin 2022, sur le thème « Urgence climatique en Afrique centrale : Impacts et perspectives ». Les scientifiques invités à cet échange ont épilogué sur les réalités climatiques de l’Afrique centrale, à la lumière des données publiées par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).
Le sixième rapport du Giec indique en effet que l’Afrique centrale est la région du monde où le réchauffement du climat est le plus élevé, avec une estimation de 1,1°C, contre une moyenne mondiale de 1,09°C. Comme explication, les panélistes du séminaire en ligne ont indexé la nature du sol. « Quand il y a une source d’émission, chaque région du monde répond en fonction de ses événements climatiques ou de son relief. Donc, si vous avez une zone qui a une sensibilité importante et qui peut facilement absorber la source de chaleur, il va de soi qu’à ce moment-là vous pouvez avoir un réchauffement plus important.», explique Denis Sonwa, chercheur principal au Centre pour la recherche forestière internationale (CIFOR).
Gervais Ludovic Itsoua, le point focal du GIEC au Congo a insisté sur les facteurs géophysiques du réchauffement climatique en Afrique centrale, en expliquant que « l’étendue et l’amas du continent africain font que la traversée des airs ne se fait pas d’un trait comme si on était sur une petite superficie.». Pour l’expert en gestion des ressources naturelles et changements climatiques, « le fait que l’Afrique soit très étendue joue en sa défaveur quand il s’agit des gaz à effet de serre ».
Gaz à effet de serre
La forte sensibilité de l’Afrique centrale au réchauffement climatique ne s’expliquée pas uniquement sur la base des paramètres géophysiques. Les panélistes du webinaire du CRDI ont également évoqué des facteurs tels que l’urbanisation, le mode d’occupation des terres et la croissance démographique.
Par gaz à effet de serre, on entend un gaz présent dans l’atmosphère qui retient une partie de la chaleur reçue par le solaire dans l’atmosphère. L’augmentation de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère se traduit par une hausse de sa température. Certains gaz sont d’origine naturelle (vapeur d’eau par exemple) et/ou issues des activités humaines, en particulier les gaz fluorés.
Boris Ngounou
L’Afrique centrale est la région du monde où le réchauffement climatique est le plus élevé, 1,1°C contre une moyenne mondiale de 1,09°C selon le 6e rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Selon les chercheurs, cette situation s’explique par la nature du relief de la région. Il absorbe plus de chaleur que les autres reliefs de la planète.
Dans le 3e volet de son 6e rapport sur le changement climatique, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) propose des solutions pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 0c d’ici à 2100, conformément à l’Accord de Paris. En Afrique, il faudra entre autres, multiplier par quatre à huit d’ici à 2030, les flux de financement climatique.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) adhère lui aussi à l’idée selon laquelle la finance climatique est insuffisante en Afrique. Dans le 3e volet de son 6e rapport climat, consacré à l’atténuation du réchauffement climatique, publié le 4 avril 2022, le Giec constate que les pays en développement peinent à recevoir l’aide multilatérale promise, mais aussi à attirer les investissements verts privés, qui manquent des garanties publiques adéquates. Pour l’heure, ni les montants, ni les mécanismes financiers ne sont au rendez-vous pour soutenir l’Afrique dans sa transition vers une économie à faible émission de carbone.
« Pour faire face à l’ampleur de la crise climatique, il faudrait que les flux de financement climatique destinés aux pays en développement soient multipliés par quatre à huit d’ici à 2030 », souligné Madeleine Diouf Sarr, co-auteur du rapport et chef de la division climat et protection côtière au ministère sénégalais de l’Environnement et du Développement gurable. Ainsi, selon les experts de l’ONU (Organisation des Nations unies) sur le Climat, l’Afrique serait négligée dans la répartition des flux de financement climatique. Car comme l’indique le rapport, il y aurait assez de capitaux et de liquidités au niveau mondial pour financer la transition écologique partout dans le monde.
Mobiliser 200 milliards de dollars de financement climatique par an d’ici 2070
Les fonds alloués par la Banque africaine de développement (BAD) pour lutter contre le changement climatique en Afrique sont passés de 9 % des investissements globaux en 2016 à 35 % en 2019 et un nouveau Business Plan pour le climat en Afrique a été dévoilé en 2020 par la Banque mondiale. Mais ces budgets demeurent insuffisants au regard des besoins du continent pour mettre en place des systèmes d’alerte précoces et des infrastructures résilientes.
Dans un rapport publié en septembre 2020, le Centre mondial pour l’adaptation (GCA) estime que la lutte contre le changement climatique requiert actuellement entre 7 et 15 milliards de dollars chaque année en Afrique. Ce montant connaîtra une croissance annuelle de 7 % au moins. Si les paramètres climatiques actuels se maintiennent, les fonds nécessaires atteindront 35 milliards de dollars par an d’ici à 2050 et 200 milliards de dollars dans 50 ans.
Le Giec fixe un délai de trois ans pour agir
Selon le rapport, le non-respect des engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris, est en train de conduire la planète vers un réchauffement de +3,2 °C d’ici la fin du siècle. Une lueur d’espoir reste toutefois permise. Monde peut encore limiter le réchauffement à +1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, s’il transforme radicalement l’économie et fait plafonner les émissions d’ici à 2025, souligne le rapport du Giec.
Pour agir dans ce délai court, les experts recommandent d’éliminer progressivement et de manière plus ambitieuse les combustibles fossiles, responsables des deux tiers des émissions de CO2 qui réchauffent la planète depuis 1850. Entre autres solutions proposées dans le rapport de plus de 3000 pages, l’arrêt de la déforestation, la protection de la biodiversité, l’efficacité énergétique des bâtiments et l’électrification des transports.
Si la 3e partie du 6e rapport du Giec présente les chemins possibles pour freiner le réchauffement climatique, la 2e partie, publiée en fin février 2022 indique les impacts passés, présents et futurs du réchauffement climatique sur la population et les écosystèmes, tandis que la 1ere partie du rapport, publié en août 2021, pointait du doigt l’accélération du réchauffement, prédisant que le seuil de 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle pourrait déjà être atteint autour de 2030.
Boris Ngounou
Dans le 3e volet de son 6e rapport sur le changement climatique, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) propose des solutions pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 0c d’ici à 2100, conformément à l’Accord de Paris. En Afrique, il faudra entre autres, multiplier par quatre à huit d’ici à 2030, les flux de financement climatique.