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Tag: FAO

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Environnementales 10

Environnementales, le plus grand magazine radiophonique de contribution à la protection de l’environnement, célèbre ses 10 ans.

Yaoundé, esplanade de la Radio Tiemeni Siantou, du 27 au 31 mars 2023.

Partenaires, mécènes, sponsors, prenez contact au 674 03 39 89

Environnementales, 10 ans de radio au service de la nature. Egalement disponible  sur environnementales.com.

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À travers la plateforme africaine de cacao, l’organisme de coopération allemande est engagé dans cette dynamique qui vise à obtenir des fèves de qualité, sans déforestation. 

Alors que les trois principaux pays africains producteurs de cacao (Cote d’Ivoire, Ghana et Cameroun) privilégient davantage la monoculture et l’extension des parcelles, la plateforme africaine du cacao soutenue par l’organisme de coopération allemande au développement (GIZ), promeut quant à elle, la culture des arbres dans et autour des vergers cacaoyers. Le recours aux systèmes agroforestiers s’inscrit dans une logique de durabilité, autrement dit de production de cacao dans déforestation. C’est d’ailleurs la voie engagée par la GIZ-Cameroun, à travers les Centres d’innovations vertes pour le secteur agro-alimentaire (ProCISA). L’enjeu est de développer des pratiques agricoles durables, notamment l’agroforesterie (technique qui consiste à jumeler l’agriculture et la forêt; Ndlr).

Priorité aux normes de développement durable

La mise en œuvre des activités liées aux pratiques agricoles durables et spécifiquement en rapport à la productivité et l’agroforesterie pourrait permettre de rentabiliser les parcelles existantes en ayant à la fois des produits agricoles et forestiers. En bout de chaîne, il est question d’avoir un cacao qui respecte les normes de développement durable. Les activités portent essentiellement sur la densification des cacaoyères avec un enjeu sur le paysage, à travers le repeuplement des arbres natifs et agroforestiers comme les arbres fruitiers. L’accent sera mis sur la restauration de la fertilité des sols avec les arbres agroforestiers et la production de l’ombrage nécessaire au développement du cacao.

Deux jeunes cacaoculteurs camerounais primés

L’approche vulgarisée par la GIZ a fait l’objet d’un concours lancé en juin 2022 pour primer les meilleurs systèmes agroforestiers à base de cacao. L’enjeu est de relever l’apport des arbres sur la restauration des forêts et des terres et les impacts en termes de changement climatique à travers le captage du carbone. A l’issue du processus de sélection de dix candidatures (dont deux femmes) effectué en août dernier, deux cacaoculteurs sont sortis du lot. Il s’agit de Thierry Abagno Daheu (premier prix de la compétition), âgé de 38 ans, membre de la Société coopérative des producteurs de cacao de Tonga (Socoprocato) et certifiée Rainforest Alliance depuis 2012 et de Philippe Belinga Edjina (deuxième prix), membre de la coopérative MbangaSud dans l’arrondissement de Mbangassina.

Thierry Abagno a été retenu dans le cadre de l’évaluation de sa cacaoyère de 1,5 hectare qui contient des arbres d’ombrage ou fruitiers (manguier, safoutier, mandarinier, goyavier, oranger, avocatier, fromager, kolatier…) et dont les objectifs sont précis. « Cela permet de diversifier les revenus et de protéger le champ du soleil. Avec les arbres d’ombrage, le champ est fertilisé, les plants sont protégés contre les rayons solaires et il y a moins d’attaques des capsides », relate le cacaoculteur. La mise en valeur de cette parcelle à ce modèle de cacaoculture agro-écologique, lui permet de récolter environ quatre tonnes par campagne.

L’agriculture biologique, la voie de l’avenir

L’approche de Philippe Belinga Edjina se caractérise davantage par la présence des arbres à valeur médicinale dans sa parcelle de 1,25 ha, en cours de certification agriculture biologique. C’est le cas de l’izop qui permet de fabriquer certains médicaments pour le massage du corps ainsi que du savon. Il sert aussi à purifier l’huile de palme. Il en est de même du fraké dont les feuilles et les écorces sont utilisées pour le traitement de la typhoïde. Autant de stratégies qui visent aussi bien à diversifier les revenus des producteurs, à leur assurer de meilleures conditions de vie tout en préservant l’environnement, pour le bien-être des générations présentes et futures.

Kenfack

Réactions

« On n’est pas obligé de raser tous les arbres »

Thierry Abagno Daheu, premier prix du concours

« Pour créer une plantation de cacao, on n’est pas obligé de raser tous les arbres. En défrichant, on peut marquer les arbres à valeur économique comme le djansang qui vont rester, avec une distance moyenne de 25 mètres. Grâce à la culture du cacao en association avec des arbres agroforestiers, je n’ai pas besoin d’attendre la prochaine campagne cacaoyère pour subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille. Ce qui me maintient à flot tout en respectant les écosystèmes environnants. Il est important de cultiver le cacao en tenant compte de la forêt et de la rivière situées aux environs de ma parcelle. Et je compte acquérir des insecticides, des fongicides, des engrais pour combattre la pourriture et améliorer mes rendements ».

« Cette récompense peut inspirer d’autres cacaoculteurs »

Philippe Belinga Edjina, deuxième prix du concours

« Dans ma cacaoyère, j’ai gardé beaucoup d’arbres qui peuvent m’aider. Etant donné que je suis naturopathe, j’ai laissé certains arbres dont les vertus médicinales sont avérées et à travers lesquels je diversifie mes sources de revenus. A travers le prix que je viens d’obtenir, je vais acquérir une défricheuse et du matériel pour la taille. Par ailleurs, étant donné que je fais dans l’agriculture biologique, je sollicite un biostimulant comme le Super Gros pour préserver mon sol. Cette récompense peut inspirer d’autres cacaoculteurs ».

« L’idéal est d’appliquer les bonnes pratiques agricoles »

Gervais Junior Nsibeuweula Kam, coordonnateur national du concours

« De plus en plus, les producteurs qui travaillent en système monoculture ont des rendements certes, mais également un impact grave sur l’environnement. Or, les expériences et études ont démontré que déforester n’est pas synonyme d’avoir un rendement. L’idéal est d’appliquer les bonnes pratiques agricoles et de bien connaître les itinéraires techniques de production. Il est possible, avec des espaces réduits, de jouer sur les questions de rendement et d’utiliser la terre de façon optimale. La GIZ, soucieuse de tout le travail qu’elle a eu à effectuer dans la chaîne de valeur cacao notamment avec le projet de centres d’innovations vertes pour le secteur agricole et agroalimentaire, met en avant, au niveau des producteurs, le bien-fondé d’une association cohérente entre le cacao et l’agroforesterie ».

« Il faut encourager les producteurs dans ce secteur »

Gilbert Fomukom, point focal Cameroun de la plateforme africaine du cacao-GIZ

« Cette compétition était nécessaire pour les producteurs concernés et va les encourager à opérer davantage dans ce secteur, surtout face à la problématique du changement climatique qu’il faut adresser. J’espère que d’autres compétitions vont être organisées dans ce sens, pour encourager les bonnes pratiques en matière d’agroforesterie. A côté des systèmes agroforestiers, la plateforme aborde d’autres pratiques agricoles durables comme les normes    et la qualité, les coopératives, les prix et les revenus ».

Propos recueillis par Kenfack

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) déconseille les incursions de l’homme dans les domaines de la faune sauvage. Selon l’OMS, ces agissements sont à l’origine de l’augmentation exponentielle des maladies zoonotiques en Afrique. Dans un récent rapport, l’organisation révèle que les maladies transmises par les animaux à l’homme ont bondi de 63 % au cours de la dernière décennie en Afrique.

En Afrique, les dernières données sur la variole du singe révèlent une augmentation significative des cas depuis avril 2022, par rapport à la même période de 2021. Cette augmentation est principalement observée en République démocratique du Congo (RDC) et au Nigéria, où du 1er janvier au 8 juillet 2022, 2087 cas cumulés de variole du singe ont été recensés, selon l’Organisation mondiale de santé (OMS).

La variole du singe n’est pas la seule maladie transmise par de l’animal à l’homme (zoonose), dont la propagation connait une montée exponentielle en Afrique. Selon une analyse de l’OMS, le nombre des épidémies zoonotiques a augmenté de 63 % dans la région au cours de la décennie 2012-2022 par rapport à 2001-2011. L’analyse publiée le 14 juillet 2022 révèle qu’entre 2001 et 2022, 1843 événements de santé publique avérés ont été enregistrés en Afrique. La maladie à virus Ebola et d’autres fièvres hémorragiques virales constituent près de 70 % de ces épidémies, notamment la dengue, le charbon, la peste, la variole du singe, et une série d’autres maladies constituant les 30 % restants.

Il faut réglementer et réduire les incursions humaines dans le milieu sauvage

Pour l’OMS, la montée des zoonoses en Afrique est provoquée par la multiplication des contacts entre l’homme et la faune sauvage. L’Afrique a la population qui croît le plus rapidement au monde (2,7 % par an selon les Nations unies) et il y a une demande croissante d’aliments dérivés des animaux, notamment la viande, la volaille, les œufs et le lait. La croissance démographique entraîne également une urbanisation croissante et un empiètement sur les habitats de la faune sauvage.

« Les infections d’origine animale qui se transmettent à l’homme existent depuis des siècles, mais le risque d’infections et de décès massifs était relativement limité en Afrique. Les mauvaises infrastructures de transport constituaient une barrière naturelle. Cependant, avec l’amélioration des transports en Afrique, la menace de voir des agents pathogènes zoonotiques se déplacer vers les grands centres urbains s’est accrue.», explique la docteure Matshidiso Moeti, la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Pour contenir la propagation des zoonoses en Afrique, l’OMS recommande une collaboration entre divers secteurs, disciplines et communautés. Ceci implique un large éventail d’experts, notamment ceux qui travaillent dans le domaine de la santé humaine, animale et environnementale. Ainsi, les épidémiologistes et les autres experts de la santé publique devraient partager les informations relatives à la surveillance systématique des maladies et aux activités d’intervention, aussi bien pour la santé animale que pour la santé humaine.

Boris Ngounou

AFRIQUE : les zoonoses ont bondi de 63 % au cours de la dernière décennie

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) déconseille les incursions de l’homme dans les domaines de la faune sauvage. Selon l’OMS, ces agissements sont à l’origine de l’augmentation exponentielle des maladies zoonotiques en Afrique. Dans un récent rapport, l’organisation révèle que les maladies transmises par les animaux à l’homme ont bondi de 63 % au cours de la dernière décennie en Afrique.

Le gouvernement gambien interdit toutes les exportations de bois. La mesure prise le 1er juillet 2022 avec effet immédiat vise à empêcher une fois de plus le trafic illicite des bois rares. En particulier le bois de rose, une espèce protégée et particulièrement menacée de disparition.

L’exportation ou la réexportation de bois est interdite en Gambie, jusqu’à nouvel ordre. Ainsi en a décidé le gouvernement gambien le 1er juillet 2022. « L’interdiction a pour but de légaliser, ou de mieux contrôler les ventes et exportations illégales de bois de rose qui sont en train d’être saisis en ce moment à l’international » explique la ministre gambienne de l’Environnement, Rohey John-Manjang.

Concernant le bois de rose, un rapport de l’organisation non gouvernementale (ONG) Agence d’investigation environnementale (EIA)  publiée en juin 2019 indique qu’au cours de la dernière décennie, 1,6 million d’arbres ont été exportés depuis la Gambie. La Gambie a ainsi perdu près de 100 000 hectares de forêts entre 1998 et 2008. Cette disparition rapide du couvert forestier est surtout préjudiciable aux populations rurales, qui voient leurs moyens de subsistance, menacés.

Une réponse à l’appel lancé par la Cites

L’interdiction de l’exportation du bois adoptée par la Gambie est une réponse à l’appel de la Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction (Cites) envers seize États africains, dont la Gambie, de suspendre le commerce de bois de rose, une espèce protégée et particulièrement menacée.

L’État gambien a également pris une série de mesures strictes pour la protection des forêts et la lutte contre le trafic de bois. Notamment l’interdiction de l’abattage et de l’importation d’espèces protégées. C’est le cas du Pterocarpuserinaceus connu localement sous le nom de Keno, et le Cordyla Africana, localement connu sous le nom de Wulakonoduto. Par ailleurs, tout bois autorisé à l’importation par le Département des forêts doit être accompagné de documents d’importation complets et dûment certifié, ainsi que des déclarations douanières pour chaque frontière traversée avant d’entrer en Gambie, afin d’éviter sa saisie par l’État à l’arrivée.

L’organisation de protection de la nature Greenpeace Afrique félicite les autorités gambiennes pour leur décision, qui permet de lutter contre l’exploitation illégale des forêts. « La protection des forêts demeure une priorité car elles constituent un trésor de biodiversité et participent à l’équilibre et à la santé de notre planète. Il faut aussi noter que sans les forêts, la terre serait sans doute un désert. », affirme Irène Wabiwa Betoko, cheffe de la campagne forêt chez Greenpeace Afrique.

Boris Ngounou

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) appuie la Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre d’un projet de restauration des terres et du cacao durable. Financé à hauteur de 5 millions de dollars américains par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), le Scolur-CI sera réalisé dans les régions cacaoyères du pays d’Afrique de l’Ouest.

Le projet sur la mise à l’échelle des innovations transformatrices dans les systèmes alimentaires, l’utilisation des terres et la restauration à base de cacao en Côte d’Ivoire (Scolur-CI) est sur les rails. D’un coût de plus de 5 millions de dollars américains, (soit 3,5 milliards de francs CFA), le projet vise à soutenir une filière cacao sans déforestation et à restaurer les forêts dans les paysages cacaoyers de Côte d’Ivoire. Notamment dans les localités de Guémon (à l’ouest), Mé (au sud) et Indénié-Djuablin (au sud-est), où près de 200 000 petit producteurs de cacao bénéficieront directement du projet.

Pour accompagner les agriculteurs dans la transition vers un mode de production plus durable et plus rémunérateur en termes de revenus, le projet Scolur-CI se déploiera en trois axes d’intervention.  La gestion durable des paysages cacaoyers avec une restauration forestière accrue pour soutenir l’agriculture et les services environnementaux, l’amélioration de l’efficacité et de la durabilité des chaînes de valeur du cacao en Côte d’Ivoire, et l’accroissement de la superficie du paysage forestier via la conservation et la restauration.

Une retombée de la COP15 sur la désertification

La convention de partenariat relative au lancement du projet Scolur-CI a été signée le 11 mai 2022 à Abidjan en Côte d’Ivoire, entre le ministre ivoirien l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani et Maria Helena Semedo, la directrice générale adjointe de la FAO. C’était en marge de la 15e Conférence des parties (COP) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (Cnulcd) qui se tient à Abidjan du 9 au 20 mai 2022.

« En deux ans, la FAO a su mobiliser l’expertise, travailler intelligemment avec les services des différents ministères techniques concernés et mobiliser les partenaires pour la finalisation de ce projet, ce qui est conforme à la vision de l’appel d’Abidjan lancé lors de la COP15. Les résultats de ce projet permettront de résoudre les problèmes de sécurité alimentaire, de déforestation et d’amélioration des revenus des petits agriculteurs », explique le ministre Adjoumani, tout en saluant l’excellente coopération entre son ministère et la FAO.

Le projet Scolur-CI s’inscrit dans la série des initiatives que la FAO met en œuvre pour soutenir la restauration progressive des forêts en Côte d’Ivoire. Le 9 mai 2022 lors de l’ouverture de la COP15 sur la désertification, l’organisation s’est engagée à soutenir l’Initiative d’Abidjan, à travers une contribution financière de 20 millions de dollars américains, soit plus de 12 milliards de francs CFA.

Encore appelé Abidjan Legacy Program, l’Initiative d’Abidjan de la COP15 sur la désertification est « un programme de développement durable et de transformation de système agroalimentaire au niveau de la Côte d’Ivoire, pour qu’il soit plus durable, pour qu’il apporte plus de création d’emplois, afin d’aider les gens à sortir de la pauvreté et donner plus de valeur à certaines filières de production, notamment la filière cacao, la filière anacarde etc. », explique Maria Helena Semedo, la Directrice générale adjointe de la FAO.

Boris Ngounou

CÔTE D’IVOIRE : un projet de restauration des terres et de cacao durable est lancé

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) appuie la Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre d’un projet de restauration des terres et du cacao durable. Financé à hauteur de 5 millions de dollars américains par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), le Scolur-CI sera réalisé dans les régions cacaoyères du pays d’Afrique de l’Ouest.