In 2024, the Tabaski festival in Niger saw a significant campaign aimed at reducing the excessive use of firewood. As the Muslim holiday approaches, the streets of Niamey are typically filled with firewood for the festivities, a practice that is increasingly harmful to the environment. In response to the deforestation and desertification resulting from this trend, the NGO Young Volunteers for the Environment (JVE) has intensified its efforts to raise awareness and encourage more sustainable practices to safeguard Niger’s vulnerable ecosystems.
Every Tabaski holiday, also known as Aïd al-Adha, the streets of Niamey, the capital of Niger, are transformed into veritable firewood markets. This material is essential for grilling the sheep, a central feature of the celebrations. Unfortunately, this festive tradition leads to massive consumption of wood, estimated at over 50,000 tonnes in just 24 hours. The practice, which has increased over the years, is beginning to pose major environmental problems, notably massive deforestation and desertification.
The Niger authorities and non-governmental organisations (NGOs) are sounding the alarm. Excessive logging is contributing to the gradual degradation of the land in Niger, a country already hard hit by the effects of climate change (prolonged droughts). Faced with this situation, initiatives are being launched to raise awareness among the population and encourage more environmentally-friendly behaviour.
Only 20% of land is arable
Since 2017, the NGO Jeunes volontaires pour l’environnement (JVE) has been running an awareness campaign called Tabaski Ecolo. This initiative aims to inform Nigeriens about the consequences of the intensive use of wood and to promote sustainable practices. The organisation is also distributing mango plants to the people of Niamey, encouraging them to plant trees to compensate for the excessive cutting.
The awareness-raising and reforestation efforts carried out by organisations such as JVE demonstrate the determination of civil society in Niger to combat desertification and climate change. By encouraging more sustainable practices, these initiatives hope to reduce the environmental impact of traditional celebrations and protect Niger’s natural resources for future generations.
Niger is one of the poorest countries in the world, with 85% of its population living on less than two dollars a day, placing them in a situation of extreme poverty. Around 70% of Nigeriens depend on agriculture for their livelihood, but the soil is so impoverished that 94% of the population live and farm on just 20% of the available land, according to figures from ….. Drought and erosion have turned the soil into a hard crust, making cultivation almost impossible.
In 2024, the Tabaski festival in Niger saw a significant campaign aimed at reducing the excessive use of firewood. As the Muslim holiday approaches, the streets of Niamey are typically filled with firewood for the festivities, a practice that is increasingly harmful to the environment. In response to the deforestation and desertification resulting from this trend, the NGO Young Volunteers for the Environment (JVE) has intensified its efforts to raise awareness and encourage more sustainable practices to safeguard Niger’s vulnerable ecosystems.
Située dans la luxuriante forêt du bassin du Congo, la réserve de faune du Dja (RFD) au sud-est du Cameroun est une enclave écologique vitale partagée entre les régions administratives de l’Est (80%) et du Sud (20%). Depuis son instauration en 1950, cette réserve joue un rôle primordial dans la conservation de la biodiversité locale, tout en confrontant les jeunes à un exode rural croissant. Toutefois, des défis infrastructurels et les projets de conservation promettent de transformer l’avenir de cette région emblématique.
Malgré ses richesses écologiques, la réserve de biosphère du Dja fait face à un exode rural marqué parmi les jeunes. En effet, ces populations ne trouvent pas d’’opportunités en zone rurale « malgré nos études. Pour inverser cette tendance, les organisations non gouvernementales (ONG) pourraient nous former dans des domaines comme l’écotourisme, l’inventaire des espèces ou l’agriculture de rente. », explique Fabrice Holéa, résidant du village Shouam.
Les communautés de Shouam et du campement Baka de Yene, situées de l’autre côté du fleuve Dja, sont doublement impactées par l’isolement géographique. Cette région, connue sous le nom de boucle du Dja, souffre d’un manque crucial d’infrastructures telles que des centres de santé et des réseaux de télécommunication, rendant l’écoulement des produits locaux difficile.
« Le développement des infrastructures dans les zones tampons et de transition de la réserve de biosphère est essentiel pour attirer plus de visiteurs, bénéficiant ainsi aux populations locales et aux efforts de conservation. »,reconnait Mohamadou, sous-directeur des aires protégées au ministère camerounais des Forêts et de la Faune.
Le conservateur de la réserve, Gilbert Oum Ndjock, déplore le manque de financement qui limite les patrouilles de surveillance à seulement huit par mois pour les quatre antennes de contrôle. « Actuellement, chaque mission de patrouille coûte entre 600 000 et 650 000 francs CFA (soit 991 euros), ce qui est insuffisant pour assurer une surveillance efficace. »ajoute-t-il.
Vers un financement de 2 millions d’euros de l’UE
Pour combler ce manque de ressources, des projets de conservation ambitieux sont prévus dans la réserve. Notamment, un projet financé par l’Union européenne (UE) à hauteur de 2 millions d’euros sur quatre ans (2024-2028) visant à renforcer le rôle des communautés locales et des peuples autochtones dans la gestion des sites du patrimoine mondial au Cameroun. Ce projet inclut la préservation des savoirs autochtones par l’approche School of Indigenous and Local Knowledge (SILK) du Congo Basin Institute et le soutien du festival Baka Dream, promouvant les traditions ancestrales des pygmées Baka.
L’approche SILK consiste à préserver les savoirs autochtones et locaux de la forêt tropicale du bassin du Congo. Celle-ci passe par la collecte et l’archivage des expressions culturelles traditionnelles des Baka, la mise en place d’un centre de documentation villageois, et en la promotion des échanges culturels avec d’autres villages Baka.
Le peuple Baka, chasseurs-cueilleurs d’Afrique centrale, vit depuis des millénaires dans les forêts tropicales. Ils ont une connaissance profonde de la forêt, qui leur procure nourriture, abri et médicaments traditionnels. Leur culture riche reflète la biodiversité de leur environnement. Les Baka transmettent leurs connaissances écologiques par le biais du chant, des histoires et de la médecine traditionnelle. Cependant, leur mode de vie traditionnel est menacé, beaucoup ayant été contraints de s’installer dans des colonies le long des routes.
Située dans la luxuriante forêt du bassin du Congo, la réserve de faune du Dja (RFD) au Sud-Est du Cmeroun est une enclave écologique vitale partagée entre les régions administratives de l’Est (80%) et du Sud (20%). Depuis son instauration en 1950, cette réserve joue un rôle primordial dans la conservation de la biodiversité locale, tout en confrontant les jeunes à un exode rural croissant. Toutefois, des défis d’infrastructure et les projets de conservation promettent de transformer l’avenir de cette région emblématique.
Greenpeace Afrique a annoncé le 5 juin 2024, le lancement officiel du Mouvement Camerounais pour la Justice Climatique (MCJC), une coalition regroupant près de 40 organisations de la société civile à travers les 10 régions du Cameroun. Ce mouvement vise à coordonner les efforts locaux pour lutter contre la déforestation et promouvoir des actions concrètes en faveur de la protection de l’environnement au Cameroun.
Le lancement du Mouvement camerounais pour la justice climatique (MCJC), a été marqué, le 5 juin 2024-Journée mondiale de l’environnement, par une marche pacifique à Yaoundé, réunissant environ 500 participants, qui ont remis une lettre au ministre camerounais de l’environnement de la protection de la nature et du développement durable (Minepded), exhortant le gouvernement à intensifier ses efforts de protection des forêts et à adopter des mesures concrètes contre la déforestation massive qui menace les écosystèmes locaux.
Cette mobilisation fait suite à un atelier national tenu à Kribi en avril 2024, où les préoccupations des communautés locales et autochtones ont été recueillies et intégrées dans les doléances présentées au gouvernement. Le Dr. Fabrice Lamfu, chargé de la campagne Forêt chez Greenpeace Afrique, a souligné l’urgence d’une réponse collective face à l’ampleur croissante des pressions environnementales au Cameroun : « la planète est confrontée à une multitude de défis, des industries polluantes à la déforestation rapide. Le MCJC représente une première étape cruciale pour amplifier nos voix et nos actions en faveur de la protection de notre patrimoine naturel commun. ».
Des Mouvements qui se généralisent en Afrique
Avant le Cameroun, le modèle du Mouvement pour la Justice Climatique a été lancé avec succès en République Démocratique du Congo et sera bientôt étendu au Ghana, marquant ainsi un engagement renforcé des pays d’Afrique de l’Ouest et centrale pour une action climatique coordonnée et efficace.
Dans une déclaration publiée le 4 juin 2024, le MCJC affirme clairement ses objectifs. À savoir, promouvoir l’adaptation au climat, défendre la justice climatique et renforcer la collaboration entre les divers acteurs impliqués dans la protection de l’environnement. Ce mouvement s’engage également à soutenir la recherche et l’innovation pour développer des solutions spécifiques aux défis climatiques locaux, tout en plaidant pour des politiques climatiques robustes aux niveaux local, national et international.
La mise en œuvre du MCJC sera supervisée par un comité de pilotage dédié, chargé de coordonner les activités, d’évaluer les progrès et de garantir la transparence et la responsabilité dans toutes les initiatives entreprises.
Le Cameroun a perdu 3,7% de sa couverture forestière totale durant les 18 dernières années
Le Cameroun, avec sa riche biodiversité et ses vastes forêts, est confronté à des défis majeurs liés aux changements climatiques, exacerbés par la déforestation accrue qui compromet l’avenir des générations futures. En avril 2024, Greenpeace Afrique, en collaboration avec des organisations nationales et internationales de la société civile, a adressé une lettre à plusieurs gouvernements étrangers pour alerter sur l’urgence de la situation et plaider pour des mesures internationales de soutien.
La déforestation au Cameroun présente des chiffres alarmants, comme le révèlent les rapports récents du ministère des forêts et de la faune, du Minepded et de la World Resources Institute (WRI). Entre 2002 et 2020, le pays a perdu 708 000 hectares de forêts primaires humides, représentant une diminution de 3,7% de sa couverture forestière totale. Cette perte équivaut à 48% de la superficie forestière totale du Cameroun. Les années 2014, 2017 et 2020 ont particulièrement marqué des pics de déforestation, mettant en danger un écosystème crucial pour la biodiversité régionale et la stabilité climatique.
De plus, la déforestation s’est concentrée principalement dans le domaine forestier non permanent, qui a subi des pertes massives représentant 80% en 2020 et 78,6% en 2021 de la perte totale. Ces pertes sont souvent liées à la satisfaction des besoins de base comme l’accès à la nourriture et à l’énergie, mettant en lumière les défis socio-économiques auxquels sont confrontées les populations locales dépendantes des ressources forestières.
Greenpeace Afrique a annoncé le 5 juin 2024, le lancement officiel du Mouvement Camerounais pour la Justice Climatique (MCJC), une coalition regroupant près de 40 organisations de la société civile à travers les 10 régions du Cameroun. Ce mouvement vise à coordonner les efforts locaux pour lutter contre la déforestation et promouvoir des actions concrètes en faveur de la protection de l’environnement au Cameroun.
In Niger, the decision to temporarily close several gold mining sites in the northern part of the country was made on May 3, 2024, after more than fifty ruminant animals died suddenly. Suspected poisoning linked to gold mining activities is believed to be the cause, with local farmers attributing the contamination to water discharged by the Chinese gold mining company Sahara SARL. The deaths occurred in the Agadez region, over 1,000 kilometers from the capital Niamey, on April 30. Livestock farmers in the area suggest that chemical residues from extraction wells have contaminated water sources, leading to the unprecedented animal fatalities. In villages such as Tamannit and Fasso, the loss of dozens of animals has had devastating effects on the livelihoods of local residents. In response to this crisis, the Nigerien government has ordered the temporary closure of several mining sites, including those operated by Sahara SARL. The aim is to investigate the poisoning causes and prevent further incidents. Teams of investigators from the gendarmerie and the police have been deployed to assess the damage and take necessary measures. These events underscore the environmental challenges associated with mining activities in African countries. Besides impacting local flora and fauna, they raise concerns about the social and environmental responsibility of mining companies. An official report confirms that chemicals used in the mines pose a serious threat to wildlife and the water table. In the Arlit region, NGOs often accuse the French company Orano (formerly Areva) of polluting the environment and causing radioactivity. The extractive sector accounted for 7.6% of Niger’s GDP and 6.52% of government revenue in 2020. Therefore, stricter control and regulatory measures are imperative to prevent such tragedies in the future and safeguard vulnerable communities dependent on agriculture and livestock farming. Fanta Mabo
In Niger, the decision to temporarily close several gold mining sites in the northern part of the country was made on May 3, 2024, after more than fifty ruminant animals died suddenly. Suspected poisoning linked to gold mining activities is believed to be the cause, with local farmers attributing the contamination to water discharged by the Chinese gold mining company Sahara SARL.
La récente décision de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) condamnant la Suisse pour son manque d’action face au changement climatique a suscité l’espoir parmi les communautés africaines confrontées à des défis environnementaux. Cette décision historique, qui marque la première fois qu’un État est tenu responsable de son inaction climatique, crée un précédent pour la justice climatique à l’échelle mondiale.
L’affaire a été portée devant la CEDH par une association de femmes, mettant en lumière les efforts de base en faveur de l’action climatique. Fred Njehu, stratège politique panafricain chez Greenpeace Afrique, a décrit le verdict comme sans précédent et une source d’inspiration pour les communautés du monde entier. Il a souligné le rôle des mécanismes juridiques dans la responsabilisation des gouvernements vis-à-vis de leurs responsabilités environnementales. « Cette décision envoie un message puissant aux communautés africaines affectées par le changement climatique selon lequel la justice est accessible. Elles peuvent également rechercher des recours par le biais de canaux juridiques nationaux et internationaux », a déclaré Njehu. Il a cité les procédures judiciaires en cours au Sénégal engagées par Taxawu Cayar contre une usine de farine de poisson comme exemples des efforts de base pour lutter contre l’injustice environnementale. Au Cameroun, les batailles judiciaires précédentes contre des entités corporatives comme la holding Socfin illustrent l’importance du recours juridique dans la protection de l’environnement. De tels cas soulignent la nécessité de cadres juridiques solides pour aborder les injustices liées au climat. La condamnation de la Suisse par la CEDH a des implications au-delà de ses frontières. Greta Thunberg, s’exprimant à Strasbourg, a salué la décision comme le début d’une nouvelle ère dans le contentieux climatique. Elle a noté la tendance croissante des citoyens à demander des comptes aux gouvernements pour leurs actions en matière de changement climatique. Alors que la décision de la CEDH était attendue avec impatience alors que les températures mondiales augmentent, sa signification réside dans son potentiel à stimuler des actions juridiques similaires dans le monde entier. La reconnaissance par la cour du lien entre l’action climatique et les droits de l’homme souligne l’urgence de s’attaquer à la crise climatique. Alors que les pays s’efforcent de répondre aux objectifs fixés par l’Accord de Paris, la nécessité d’une action décisive pour limiter le réchauffement mondial devient de plus en plus évidente. La décision de la CEDH rappelle la responsabilité collective de protéger la planète pour les générations futures. Boris Ngounou
La récente décision de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) condamnant la Suisse pour son manque d’action face au changement climatique a suscité l’espoir parmi les communautés africaines confrontées à des défis environnementaux. Cette décision historique, qui marque la première fois qu’un État est tenu responsable de son inaction climatique, crée un précédent pour la justice climatique à l’échelle mondiale.