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La ville balnéaire de Grand-Béréby, située à 378 km d’Abidjan au sud-ouest de la Côte d’Ivoire, est un havre d’épanouissement pour les tortues marines. Elles s’y reproduisent en toute sécurité, dans la première et unique aire protégée marine de la Côte d’Ivoire.

Tout se passe comme dans un pèlerinage. Chaque année, entre septembre et février, des tortues adultes femelles sortent de mer à la tombée de la nuit pour pondre des œufs sur la plage de Grand-Béréby, une cité balnéaire située au sud-ouest de la Côte d’Ivoire. Après la ponte, les femelles tortues regagnent la mer, laissant leurs œufs sous la protection des membres de l’Organisation non gouvernementale (ONG), dénommée Conservation des espèces marines (CEM).

« Nous protégeons les tortues adultes qui pondent sur les plages et après la ponte, nous récupérons les œufs que nous gardons en terre dans des écloseries jusqu’à leur éclosion avant de les laisser partir vers leur milieu naturel, la mer », explique Wilfried Klako, un éco-gardes travaillant pour CEM. La population de tortues qui se reproduit sur la plage de Grand-Béréby est constituée de trois espèces. Notamment la tortue verte, la tortue luth et la tortue olivâtre. En 2021, on comptait 700 tortues femelles protégées qui donnent naissance à plus de 60 000 petites tortues par an à Grand-Béréby. En 2020, la zone protégée a enregistré 36 nids de tortues marines contre 12 en 2010.

L’unique Aire marine protégée (AMP) de Côte d’Ivoire

Pour renforcer la protection des tortues marine à Grand-Béréby, CEM a recruté et formé 30 jeunes éco-gardes à travers les 13 communautés villageoises qui vivent dans la sous-préfecture de Grand Béréby. Selon CEM, le financement des activités de conservation et l’appui communautaire dans la zone protégée a déjà coûté près de 850 000 dollars, un montant mobilisé auprès de plusieurs partenaires, notamment le Rainforest trust, le Fish and Wildlife Society (fws), Darwin initiative, l’Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn), le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), Birdlife et la Fondation Sifca.

La plage de Grand-Béréby est la seule et unique aire marine protégée (AMP) de la Côte d’Ivoire, créée le 21 décembre 2020. Elle couvre une superficie d’environ 2 600 km² et prend en compte les villages Roc, Mani, Kablaké, Pitiké, Dahoua, Taki, Ménolé, Ouro et Pétit Digboé ; ainsi que les localités environnantes.

Pour renforcer la protection de la biodiversité marine, la Côte d’Ivoire qui dispose d’un littoral long de 566 km entend aménager quatre autres aires marines protégées. Le site transfrontalier de l’embouchure de la rivière Cavally (au sud-ouest), le site de la forêt classée de Dassioko (au sud), le site du parc national d’Azagny (au sud) et le site de la zone côtière transfrontalière Côte d’Ivoire-Ghana (à l’est).

Boris Ngounou

CÔTE D’IVOIRE : la préservation des tortues de mer à Grand-Béréby

La ville balnéaire de Grand-Béréby, située à 378 km d’Abidjan au sud-ouest de la Côte d’Ivoire, est un havre d’épanouissement pour les tortues marines. Elles s’y reproduisent en toute sécurité, dans la première et unique aire protégée marine de la Côte d’Ivoire.

Tout se passe comme dans un pèlerinage. Chaque année, entre septembre et février, des tortues adultes femelles sortent de mer à la tombée de la nuit pour pondre des œufs sur la plage de Grand-Béréby, une cité balnéaire située au sud-ouest de la Côte d’Ivoire. Après la ponte, les femelles tortues regagnent la mer, laissant leurs œufs sous la protection des membres de l’Organisation non gouvernementale (ONG), dénommée Conservation des espèces marines (CEM).

« Nous protégeons les tortues adultes qui pondent sur les plages et après la ponte, nous récupérons les œufs que nous gardons en terre dans des écloseries jusqu’à leur éclosion avant de les laisser partir vers leur milieu naturel, la mer », explique Wilfried Klako, un éco-gardes travaillant pour CEM. La population de tortues qui se reproduit sur la plage de Grand-Béréby est constituée de trois espèces. Notamment la tortue verte, la tortue luth et la tortue olivâtre. En 2021, on comptait 700 tortues femelles protégées qui donnent naissance à plus de 60 000 petites tortues par an à Grand-Béréby. En 2020, la zone protégée a enregistré 36 nids de tortues marines contre 12 en 2010.

L’unique Aire marine protégée (AMP) de Côte d’Ivoire

Pour renforcer la protection des tortues marine à Grand-Béréby, CEM a recruté et formé 30 jeunes éco-gardes à travers les 13 communautés villageoises qui vivent dans la sous-préfecture de Grand Béréby. Selon CEM, le financement des activités de conservation et l’appui communautaire dans la zone protégée a déjà coûté près de 850 000 dollars, un montant mobilisé auprès de plusieurs partenaires, notamment le Rainforest trust, le Fish and Wildlife Society (fws), Darwin initiative, l’Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn), le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), Birdlife et la Fondation Sifca.

La plage de Grand-Béréby est la seule et unique aire marine protégée (AMP) de la Côte d’Ivoire, créée le 21 décembre 2020. Elle couvre une superficie d’environ 2 600 km² et prend en compte les villages Roc, Mani, Kablaké, Pitiké, Dahoua, Taki, Ménolé, Ouro et Pétit Digboé ; ainsi que les localités environnantes.

Pour renforcer la protection de la biodiversité marine, la Côte d’Ivoire qui dispose d’un littoral long de 566 km entend aménager quatre autres aires marines protégées. Le site transfrontalier de l’embouchure de la rivière Cavally (au sud-ouest), le site de la forêt classée de Dassioko (au sud), le site du parc national d’Azagny (au sud) et le site de la zone côtière transfrontalière Côte d’Ivoire-Ghana (à l’est).

Boris Ngounou

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