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Category: Santé et environnement

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Le gouvernement nigérian vient de publier un document de politique pour la sécurisation de l’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène. La nouvelle feuille de route s’intitule « Lignes directrices nationales pour l’eau, l’assainissement et l’hygiène dans les établissements de santé ».

Le Nigeria a besoin d’installations adéquates pour sécuriser l’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène. Le document de politique publié récemment par le gouvernement nigérian le rappelle à suffisance. La feuille de route s’intitule « Lignes directrices nationales pour l’eau, l’assainissement et l’hygiène dans les établissements de santé ».

Selon la Banque mondiale, environ 60 millions de Nigérians vivent sans accès aux services d’eau potable de base, 80 millions sans accès à des installations sanitaires améliorées, et 167 millions sans accès à une installation de base pour le lavage des mains. L’enjeu est donc de renforcer ces différents services dans les établissements de santé du pays d’Afrique de l’Ouest. « Et cela passera par la réalisation de nouvelles installations et des systèmes d’eau, d’assainissement et d’hygiène comme stratégie efficace de prévention et de contrôle des maladies à tendance infectieuses », déclare Osagie Ehanire, le ministre nigérian de la Santé.

Parmi ces maladies, on compte la Covid-19. Et les autorités nigérianes sont d’ailleurs inquiètes ; Car au moins 95 % des centres de soins du pays pourraient devenir prochainement, des épicentres de la maladie en raison du manque d’accès à des services combinés d’eau, d’assainissement et d’hygiène.

Outre la construction de nouvelles installations pour améliorer ces services , le Nigeria pourrait également expérimenter quelques mesures préconisées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il s’agit de la réalisation d’une analyse de la situation, d’une évaluation, de la fixation d’objectifs et de la définition d’une feuille de route nationale.

De plus, « chaque centre de santé du pays devrait disposer d’une équipe chargée de surveiller et d’assurer un bon assainissement et une bonne hygiène », indique Walter Kazardi Mulumbo, le représentant de l’OMS au Nigeria. Des efforts qui permettront à terme d’atteindre l’objectif de développement durable (ODD) n°6, axé sur l’accès universel à l’eau et à l’assainissement d’ici à 2030.

Batul Diara

NIGERIA : Un document officiel sécurise l’accès à l’eau et l’assainissement dans le secteur de la santé

Le gouvernement nigérian vient de publier un document de politique pour la sécurisation de l’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène. La nouvelle feuille de route s’intitule « Lignes directrices nationales pour l’eau, l’assainissement et l’hygiène dans les établissements de santé ».

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) déconseille les incursions de l’homme dans les domaines de la faune sauvage. Selon l’OMS, ces agissements sont à l’origine de l’augmentation exponentielle des maladies zoonotiques en Afrique. Dans un récent rapport, l’organisation révèle que les maladies transmises par les animaux à l’homme ont bondi de 63 % au cours de la dernière décennie en Afrique.

En Afrique, les dernières données sur la variole du singe révèlent une augmentation significative des cas depuis avril 2022, par rapport à la même période de 2021. Cette augmentation est principalement observée en République démocratique du Congo (RDC) et au Nigéria, où du 1er janvier au 8 juillet 2022, 2087 cas cumulés de variole du singe ont été recensés, selon l’Organisation mondiale de santé (OMS).

La variole du singe n’est pas la seule maladie transmise par de l’animal à l’homme (zoonose), dont la propagation connait une montée exponentielle en Afrique. Selon une analyse de l’OMS, le nombre des épidémies zoonotiques a augmenté de 63 % dans la région au cours de la décennie 2012-2022 par rapport à 2001-2011. L’analyse publiée le 14 juillet 2022 révèle qu’entre 2001 et 2022, 1843 événements de santé publique avérés ont été enregistrés en Afrique. La maladie à virus Ebola et d’autres fièvres hémorragiques virales constituent près de 70 % de ces épidémies, notamment la dengue, le charbon, la peste, la variole du singe, et une série d’autres maladies constituant les 30 % restants.

Il faut réglementer et réduire les incursions humaines dans le milieu sauvage

Pour l’OMS, la montée des zoonoses en Afrique est provoquée par la multiplication des contacts entre l’homme et la faune sauvage. L’Afrique a la population qui croît le plus rapidement au monde (2,7 % par an selon les Nations unies) et il y a une demande croissante d’aliments dérivés des animaux, notamment la viande, la volaille, les œufs et le lait. La croissance démographique entraîne également une urbanisation croissante et un empiètement sur les habitats de la faune sauvage.

« Les infections d’origine animale qui se transmettent à l’homme existent depuis des siècles, mais le risque d’infections et de décès massifs était relativement limité en Afrique. Les mauvaises infrastructures de transport constituaient une barrière naturelle. Cependant, avec l’amélioration des transports en Afrique, la menace de voir des agents pathogènes zoonotiques se déplacer vers les grands centres urbains s’est accrue.», explique la docteure Matshidiso Moeti, la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Pour contenir la propagation des zoonoses en Afrique, l’OMS recommande une collaboration entre divers secteurs, disciplines et communautés. Ceci implique un large éventail d’experts, notamment ceux qui travaillent dans le domaine de la santé humaine, animale et environnementale. Ainsi, les épidémiologistes et les autres experts de la santé publique devraient partager les informations relatives à la surveillance systématique des maladies et aux activités d’intervention, aussi bien pour la santé animale que pour la santé humaine.

Boris Ngounou

AFRIQUE : les zoonoses ont bondi de 63 % au cours de la dernière décennie

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) déconseille les incursions de l’homme dans les domaines de la faune sauvage. Selon l’OMS, ces agissements sont à l’origine de l’augmentation exponentielle des maladies zoonotiques en Afrique. Dans un récent rapport, l’organisation révèle que les maladies transmises par les animaux à l’homme ont bondi de 63 % au cours de la dernière décennie en Afrique.

Le Glyphosate est confronté à une vague de contestation en Afrique de l’Ouest. Le Togo l’interdit, tandis que le Mali en déconseille l’usage. Le puissant herbicide est décrié pour ses effets dévastateurs sur l’environnement et la santé humaine.  

L’usage abusif et non contrôlé du glyphosate ne sera bientôt plus qu’un lointain souvenir pour les agriculteurs ouest-africains, ou du moins, dans deux pays de cette sous-région : le Togo et dans une moindre mesure, le Mali.

Après plusieurs années de controverse au tour du glyphosate, le gouvernement togolais a décidé d’interdire l’importation, la commercialisation et l’utilisation de ce pesticide et tout produit le contenant. L’arrêté signé le 19 décembre 2019 par Noel Koutera Bataka, le ministre de l’Agriculture, de la production animale et halieutique, accorde cependant un moratoire de 12 mois, pour l’écoulement des produits déjà présents sur le sol togolais au moment de l’interdiction.

Au Mali, les autorités semblent vouloir emboiter le pas au gouvernement togolais. Dans un communiqué publié le 3 janvier 2020, la Direction nationale de la Santé et de l’Hygiène publique du Mali a manifesté son inquiétude concernant l’utilisation abusive des produits chimiques, notamment des pesticides, en milieu agricole. Elle affirme que « l’utilisation de ces produits chimiques a des conséquences énormes sur la santé humaine et environnementale ».

Les Togolais recherchent une alternative au glyphosate

Le Glyphosate est une molécule chimique aux puissantes propriétés herbicides. Il est reconnu comme étant l’herbicide total redoutablement efficace qui détruit toute forme de végétation. Mais, depuis que le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) a classé le glyphosate comme cancérogène probable pour l’homme en mars 2015, il a été interdit dans de nombreux pays, du fait de ses effets également néfastes sur l’environnement. Car lessivé dans les champs, ce produit se retrouve dans la nature, notamment dans l’eau, où il détruit la flore aquatique.

Si les paysans togolais ont compris la nécessité d’interdire les pesticides chimiques tels que le glyphosate, ils sont tout de même préoccupés, à l’idée de savoir comment ils pourront remplacer ces pesticides dans leurs exploitations. Le glyphosate en soi, constitue l’une des alternatives au problème de la main-d’œuvre manuelle qui se pose avec acuité en termes de disponibilité et de coût. « Si le paysan utilise le glyphosate, c’est non seulement parce que cela revient moins cher, mais aussi à cause de l’absence de la main-d’œuvre pour le travail », a déclaré dans un média local, Gnakou Essowè Deandema, le président de la fédération nationale des coopératives des producteurs de maïs du Togo.

Pour répondre à ce besoin d’alternative au glyphosate, des travaux de recherche sont déjà en cours. « Au niveau de la recherche, il y a des tests qu’on est en train de faire sur les autres molécules qui tendent vers le bio, mais on ne peut pas encore parler de résultat », a confié Kossi Essotina Kpemoua, le directeur scientifique de l’Institut togolais de recherche agronomique (Itra).

Boris Ngounou

La propagation du Covid-19 a atteint la barre inquiétante de 5000 cas d’infection au Cameroun. À Yaoundé la capitale, un protocole de sécurité sanitaire a été lancé par l’entreprise d’hygiène et de salubrité, Hysacam, pour barrer la route au Coronavirus dans le domaine de la gestion des déchets ménagers.

Un éboueur pulvérise du chlore mélangé à de l’eau de javel, sur un bac à ordure installé en face du centre des urgences de l’hôpital central de Yaoundé. En ce 27 mai 2020, nous sommes devant l’un des points de dépôt d’ordures de la ville, où le danger sanitaire est très élevé. « Le quartier Messa est très sensible, en raison de la présence de nombreux centres hospitaliers dans la zone. Mais bien que nous soyons chargés de ne collecter que les ordures ménagères, il peut arriver, par mégarde, que des déchets hospitaliers se retrouvent dans nos bacs » déclare un éboueur. Or, justement, le bac qui est en train d’être désinfecté est constitué en grande partie d’objets usagés tels des masques chirurgicaux, des gants, et des seringues. Une pilule amère, pour l’entreprise en charge de la collecte des ordures ménagères, Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam), qui voit en ces déchets souillés, un redoutable risque de propagation du Covid-19.

Ainsi, pour protéger non seulement ses éboueurs, mais aussi les ménages qui sont eux aussi au contact des déchets, Hysacam a procédé le 25 mai 2020, à l’activation d’un protocole spécifique de prévention du coronavirus dans le domaine de la collecte et du traitement des déchets dans la capitale. « Nous avons augmenté les nombres de bacs à ordures ainsi que de rotation de nos camions dans les quartiers, afin de réduire la durée d’immobilisation des ordures chez les ménages » a déclaré Frederick Nyobè, le responsable d’exploitation de l’agence Hysacam de Yaoundé. L’entreprise a par ailleurs suspendu le tri des déchets dans sa décharge, et ses près de 400 bacs à ordures sont systématiquement lavés et imprégnés de désinfectant lors de leur passage à la décharge.  

Zéro cas d’infection parmi les éboueurs de Yaoundé

La crise sanitaire du Covid-19 a atteint un seuil inquiétant au Cameroun. Le pays d’Afrique centrale a déjà franchi la barre des 5000 cas de contaminations. Mais jusqu’ici, aucun éboueur n’a été infecté à Yaoundé, l’épicentre camerounais de la pandémie. Dans la poursuite de la sécurisation de son personnel, Hysacam qui emploie près de 500 agents dans la ville de Yaoundé, en appelle à la collaboration des ménages et des centres de santés dépourvus d’incinérateurs. « Lorsque vous voulez vous débarrasser de vos masques de protection, ou de déchets hospitaliers, prenez le soin de les emballer dans du plastique avant de les jeter dans les bacs à ordures », a préconisé Olivier Kaptué, responsable qualité à Hysacam.

Le protocole antiCovid-19 d’hysacam, ne s’étend pas aux acteurs de la précollecte d’ordures ménagères. Il s’agit des unités dont le rôle consiste à ramasser les ordures ménagères à domicile, dans les quartiers non desservis par la société Hysacam, à cause de leur enclavement. Ces derniers sont d’autant plus exposés qu’ils assurent également le désherbage et le curage des caniveaux…

Boris Ngounou