Toute l'actu sur la protection de l'environnement

Category: Développement durable

Total 143 Posts

En cette Journée Internationale dédiée aux abeilles, le 20 mai 2024, l’ONG Conservation Justice se distingue par son engagement sans faille dans la préservation de ces précieux pollinisateurs au Gabon. Au cœur de ses actions, un projet novateur vise à protéger les abeilles tout en soutenant les populations locales et en préservant les écosystèmes forestiers.
Les abeilles jouent un rôle essentiel dans la survie des écosystèmes, contribuant à la reproduction des plantes sauvages à fleurs, des cultures vivrières et des terres agricoles. Face à leur déclin alarmant, Conservation Justice s’emploie à sensibiliser et à agir pour leur préservation.
Malgré un développement encore limité de l’apiculture au Gabon, Conservation Justice et ses partenaires, notamment Blessings Of The Forest (BOTF), Apiculture Service Gabon et Muyissi Environnement, ont lancé depuis deux ans des initiatives pour promouvoir cette pratique dans les provinces de la Ngounié et de l’Ogooué-Ivindo. Grâce à un soutien matériel et à des formations adaptées, les communautés locales sont impliquées dans l’élevage des abeilles, favorisant ainsi la préservation de la biodiversité tout en réduisant la pression sur les forêts.
L’implication des jeunes dans la lutte pour la préservation des abeilles est cruciale. De nombreux jeunes des communautés locales ont déjà bénéficié de formations en apiculture, démontrant un intérêt croissant pour cette pratique. Ces initiatives sont rendues possibles grâce au programme de Renforcement de l’Application de la Loi sur la Faune et la Flore (RALFF), financé par l’Union européenne et mis en œuvre par Conservation Justice depuis 2018.
Des projets apicoles au service des communautés
Les projets apicoles initiés par Conservation Justice offrent une opportunité de développement économique pour les populations locales tout en contribuant à la préservation des abeilles. Dans un contexte où les activités humaines menacent les équilibres environnementaux, ces initiatives représentent une lueur d’espoir pour la conservation de la biodiversité et le bien-être des communautés.
En conjuguant préservation environnementale et développement communautaire, l’ONG Conservation Justice démontre l’importance cruciale de protéger les abeilles pour garantir un avenir durable pour les écosystèmes forestiers et les populations locales au Gabon. Ces actions témoignent de la nécessité urgente d’agir ensemble pour sauvegarder la biodiversité et assurer la pérennité des ressources naturelles pour les générations futures.
Boris Ngounou

L’ONG Conservation Justice au Gabon : Préserver les Abeilles pour Sauver les Forêts et les Communautés Locales

En cette Journée Internationale dédiée aux abeilles, le 20 mai 2024, l’ONG Conservation Justice se distingue par son engagement sans faille dans la préservation de ces précieux pollinisateurs au Gabon. Au cœur de ses actions, un projet novateur vise à protéger les abeilles tout en soutenant les populations locales et en préservant les écosystèmes forestiers.

Le Réseau des journalistes africains spécialisés sur le développement durable et le changement climatique a publié aujourd’hui les résultats d’un sondage révélateur lors de la 3e Convention annuelle des médias africains (CMA) qui se tient du 15 au 17 mai 2024 à Accra au Ghana. Cette enquête, menée du 10 au 13 mai 2024, met en lumière les défis financiers auxquels sont confrontés les journalistes couvrant les questions environnementales à travers le continent.

Parmi les 150 journalistes interrogés, une tendance préoccupante émerge : plus de 74,7% indiquent avoir abandonné ou réduit la couverture des sujets environnementaux en raison du manque de moyens financiers. Ces chiffres révèlent une crise pressante dans le secteur journalistique africain, mettant en évidence les défis persistants auxquels sont confrontés ceux qui cherchent à rapporter sur des questions cruciales telles que le changement climatique, la pollution et la durabilité.
L’étude montre que 85,3% des journalistes estiment ne pas disposer de moyens suffisants pour exercer leur métier correctement. Parmi les principales raisons invoquées, la pandémie de COVID-19, le déclin économique et l’absence de publicité figurent en tête de liste. De plus, 82,7% des répondants ont fait état de difficultés financières au cours des trois dernières années, citant des raisons telles que l’inflation, les loyers élevés et la rareté des publicités.
En outre, près de la moitié des journalistes (44%) reconnaissent un manque de préparation intellectuelle pour aborder les questions environnementales, soulignant le besoin crucial de formations spécialisées dans ce domaine. De plus, près des deux tiers des répondants ont été témoins d’une violation de la liberté de la presse au cours des trois dernières années, illustrant les risques inhérents à la couverture de sujets sensibles.
La voix des journalistes environnementaux
Malgré ces défis, une lueur d’espoir émerge : plus d’un quart des journalistes (26,7%) constatent un intérêt croissant du public pour les questions environnementales. Dans le même temps, près d’un tiers (32,7%) identifient une demande croissante de sujets tels que le changement climatique, le développement durable et la biodiversité.
Les résultats de ce sondage réalisé par le Réseau des journalistes africains spécialisés sur le développement durable et le changement climatique soulignent l’urgence d’une action concertée pour soutenir les journalistes environnementaux en Afrique. Alors que la crise climatique s’intensifie, il est impératif de garantir que ces voix continuent à informer et à sensibiliser le public sur les enjeux environnementaux critiques auxquels le continent est confronté.
La présentation de ce sondage intervient dans le cadre de la 3e Convention annuelle des médias africains (CMA) qui se tient du 15 au 17 mai 2024 à Accra au Ghana. Disponible dans sa version pré-rapport, l’étude sera entièrement publiée le 25 mai 2024 sur le site du think tank Africa21.
La CMA a été lancée en 2021 par l’East African Editors Forum, le bureau de liaison de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) auprès de l’Union africaine (UA) et de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (UNECA) et le bureau national de l’Unesco à Dar es Salaam en Tanzanie. Le CMA est devenu un forum essentiel pour faire progresser la liberté des médias, l’innovation et la durabilité sur le continent africain. Cet événement s’inspire de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée chaque année le 3 mai. Une journée mondiale qui a donné le ton cette année aux journalistes environnementalistes, via le thème «Une presse pour la planète : le journalisme face à la crise environnementale».
Boris Ngounou

AFRIQUE : plus de 74% des journalistes lâchent l’environnement, faute de financement

Le Réseau des journalistes africains spécialisés sur le développement durable et le changement climatique a publié aujourd’hui les résultats d’un sondage révélateur lors de la 3e Convention annuelle des médias africains (CMA) qui se tient du 15 au 17 mai 2024 à Accra au Ghana. Cette enquête, menée du 10 au 13 mai 2024, met en lumière les défis financiers auxquels sont confrontés les journalistes couvrant les questions environnementales à travers le continent.

A recent gathering on May 7, 2024, in Douala delved into the harrowing impact of deep-sea fishing on Cameroon. Spearheaded by the African Marine Mammal Conservation Organization (AMMCO) in partnership with CEMLAWS Africa and Cameroon’s Ministry of Fisheries and Animal Industries, this event marked a significant stride in comprehending the hurdles encumbering the nation’s fishing sector.

Funded by the US Embassy in Ghana, the initiative seeks to foster transparency, accountability, and local empowerment to combat the destabilizing repercussions of Foreign Distant Water Fishing Vessels (DWFVs) in the Gulf of Guinea and Mauritanian waters.
Revelations during the workshop uncovered startling statistics regarding the fallout of unregulated deep-sea fishing. West Africa, on average, hemorrhages roughly 790,000 tonnes of fish annually to illegal, unreported, and unregulated (IUU) fishing, culminating in staggering economic losses exceeding 2 billion dollars yearly.
Cameroon finds itself dealt a « red card » from the European Union (EU) for its ineffectual management of deep-sea fishing, failing to meet international standards. Preceded by a warning « yellow card, » these sanctions spotlight the persistent governance dilemmas plaguing the nation’s marine resources.
A focal point of discourse was the notion of ‘flags of convenience,’ where foreign vessels secure registration in a nation sans rigorous scrutiny of their fishing track record. This loophole empowers unethical vessels to sidestep regulations, exacerbating the challenge of marine conservation.
Elevating local investment in the fisheries sector emerged as a pressing imperative. « Our aim wasn’t to sideline foreign investors but rather to embolden domestic stakeholders to engage in the fisheries sector. The untapped potential beckons, and I firmly believe Cameroon’s economy stands to reap substantial rewards from heightened participation of homegrown investors in industrial fishing, » elucidated Aristide Takoukam Kamla, President of AMMCO.
The workshop served as a pivotal platform to illuminate the toll exacted by distant water fishing and to chart a course towards bolstered governance within the sector. It underscored the significance of synergistic collaboration among governmental bodies, civil society entities, and private stakeholders to safeguard the longevity and prosperity of Cameroon’s coastal communities.
Fanta Mabo

CAMEROON: Strangled by Foreign Trawlers, Deep-Sea Fishing Devastates Biodiversity

A recent gathering on May 7, 2024, in Douala delved into the harrowing impact of deep-sea fishing on Cameroon. Spearheaded by the African Marine Mammal Conservation Organization (AMMCO) in partnership with CEMLAWS Africa and Cameroon’s Ministry of Fisheries and Animal Industries, this event marked a significant stride in comprehending the hurdles encumbering the nation’s fishing sector.

Pour mieux adresser l’impact des industries extractives sur les communautés forestières du Cameroun, l’organisation de défense de l’environnement Greenpeace Afrique et ses partenaires ont organisé un atelier national de partage d’expérience avec les représentants desdites communautés triées sur le volet sur l’étendue du pays. Votre journal donne la parole à Stella Tchoukep. La chargée campagne forêt de Greenpeace Afrique dresse le bilan des échanges et partage d’expérience menés par les communautés forestières du 27 au 29 avril dernier à Kribi, cité balnéaire située au sud du Cameroun.

Environnementales : Quels étaient les objectifs de cet atelier ?
Stella Tchoukep, Chargée de campagne forêt chez Greenpeace Afrique : Eh bien, il y avait plusieurs objectifs pour cette réunion, mais je vais me concentrer sur deux qui sont fondamentaux. Le premier objectif était d’abord de permettre aux communautés d’échanger des idées et de partager leurs expériences. De voir ce qui se passe dans différents contextes et dans le cadre de différents types d’exploitation. Parce que nous avons observé qu’il y a des opérations forestières, des opérations minières et des opérations agro-industrielles. Et tout cela impacte parfois de manière similaire et parfois différemment les communautés. Donc, l’idée était d’abord de comprendre comment ces différents projets impactent les communautés.
Maintenant, le deuxième objectif était de considérer, une fois que nous avons identifié les différents impacts, ce qui doit être fait. Nous devions proposer des solutions, chacune adaptée à son contexte, mais aussi de manière générale et globale. Parce que même s’il existe différents impacts, nous avons remarqué qu’il y a des impacts similaires qui nécessitent de traiter le problème au niveau national, de changer les politiques et de changer la législation.
Donc, ce sont les deux objectifs. Premièrement, pour que les communautés apprennent à se connaître, à réaliser que ce que vous vivez chez vous est aussi ce que je vis chez moi, et à réfléchir à comment nous pouvons agir pour inverser la situation. Comment pouvons-nous agir pour aider le gouvernement à développer et à mettre en œuvre des  politiques de développement socialement durables et environnementalement viables? »
En termes généraux, quelle est la menace globale à laquelle sont confrontées ces communautés ?
Eh bien, toutes ces communautés se plaignent essentiellement d’une chose, et de cette chose découle de nombreux autres problèmes. Il s’agit de l’accaparement des terres, de leurs terres traditionnelles. Nous sommes donc dans un système où l’État veut développer le pays, et pour cela, il a besoin d’espace, il a besoin d’exploiter des ressources. Du moins, c’est ce que disent nos politiques.
Ainsi, l’État s’est retrouvé dans un système quelque peu colonial de privatisation des terres et des ressources pour mener ces projets dits de développement. Et donc, les communautés espéraient que, et c’est pourquoi certaines sont souvent très favorables à ces projets, elles espéraient qu’avec ces projets dits de développement, le développement suivrait. Malheureusement, elles nous diront que non seulement elles sont privées de leurs terres, mais il n’y a pas de développement. Non seulement il n’y a pas de développement, mais il y a aussi la dégradation de leur environnement et de leurs conditions de vie.
C’est pourquoi la première chose qu’elles demandent est la sécurisation de leur terre traditionnelle, de leur terre ancestrale, afin que même si l’État veut développer ses projets, leur terre ne soit pas affectée. Donc, cette approche, sur un plan beaucoup plus large, présente un avantage. Elle permet aux communautés d’être les auteurs de leur propre développement, mais aussi de contribuer à la lutte contre le changement climatique car l’empreinte des communautés sur les espaces n’est pas la même que celle des agro-industries. Et donc, il a été reconnu, même par le GIEC, que si les communautés ont un accès sécurisé à la terre et aux ressources, elles contribueront davantage à réduire le changement climatique.« 
Pensez-vous que le plaidoyer issu de cet atelier peut résoudre le problème, qui est essentiellement politique, selon ce que nous constatons ?

Eh bien, disons qu’il existe des voies d’action qui peuvent conduire à des résultats lorsque nous examinons la scène politique au Cameroun et aussi les scénarios qui se déroulent ailleurs. Le Cameroun est aujourd’hui à une phase critique. Nous attendons les élections en 2025. Aujourd’hui, le plaidoyer consiste à dire, par exemple, à sensibiliser les communautés pour dire, en choisissant votre prochain leader, votre prochain président de la République, veillez à ce qu’il intègre dans sa politique de développement la sécurité ou la sécurisation de vos droits fonciers et coutumiers. C’est un exemple. Si nous voulons avoir, les communautés doivent être en mesure de saisir des moments critiques pour pouvoir transmettre leurs doléances.
Et nous avons des élections, c’est un moment parfait pour cela. Le dernier exemple que nous avons est au Sénégal. Le nouveau président, dans sa politique, a annoncé, et nous espérons qu’il le fera, qu’il renégociera les différents contrats miniers, forestiers, etc. C’est un élément très important. Et ce sera l’occasion pour les communautés de dire, chers présidents, nos doléances n’ont pas été prises en compte dans les anciens contrats. Au moment de les renouveler, veuillez prendre en compte nos droits et nos intérêts.
Ainsi, au Cameroun, chaque candidat aura inévitablement un plan. Et il s’agira de dire à chaque candidat qui se présente, qu’avez-vous pour les communautés de manière concrète? Donc, les communautés doivent saisir ce moment pour adresser, non pas de faibles doléances, mais vraiment des doléances qui peuvent changer drastiquement et positivement leurs conditions de vie.
                                                                                                                                               Propos recueillis par Boris Ngounou

Présidentielle Cameroun 2025 : « les communautés voteront pour la prise en compte de leurs droits fonciers et coutumiers »

Pour mieux adresser l’impact des industries extractives sur les communautés forestières du Cameroun, l’organisation de défense de l’environnement Greenpeace Afrique et ses partenaires ont organisé un atelier national de partage d’expérience avec les représentants desdites communautés triées sur le volet sur l’étendue du pays. Votre journal donne la parole à Stella Tchoukep. La chargée campagne forêt de Greenpeace Afrique dresse le bilan des échanges et partage d’expérience menés par les communautés forestières du 27 au 29 avril dernier à Kribi, cité balnéaire située au sud du Cameroun.

The World Bank has announced the suspension of $150 million in funding for the project to extend Ruaha National Park in south-west Tanzania. The decision, which took effect on 18 April 2024, follows repeated warnings from the Oackland Institute. The American human rights organisation documented abuses committed by forest rangers against local communities.
In an unprecedented move, the World Bank announced the suspension of $150 million in funding for a tourism project in Tanzania, following damning revelations about abuses of indigenous rights in the project area.
The Resilient Management of Natural Resources for Tourism and Growth (REGROW) project aims to improve the management of natural resources and tourism assets in a remote region of southern Tanzania. The project involves extending Ruaha National Park, the country’s second largest park with a surface area of 20,000 km2. However, reports produced over several months by the Oakland Institute have documented at least 12 disappearances or extrajudicial executions, as well as sexual assaults against women, perpetrated by forest rangers as part of the REGROW project.
The US-based rights group also says that thousands of head of cattle have been illegally seized and auctioned off, causing a serious deterioration in the livelihoods of local pastoralists. The group accused the World Bank of failing to take immediate action to stop abuses against local communities, resulting in serious and widespread harm.
Expelling nearly 20,000 indigenous people to develop tourism
According to reports from the Oakland Institute, at least $100 million has already been disbursed on the REGROW project since its launch in 2017. For Anuradha Mittal, Executive Director of the Oakland Institute, the suspension of World Bank funding, which came into effect on 18 April 2024, is a powerful reminder to take social and environmental responsibility into account when carrying out development projects. « This is a victory for Tanzania’s marginalised communities. This suspension sends a clear message to the Tanzanian government that human rights abuses committed in the name of tourism development will no longer be tolerated.
Tanzania relies heavily on tourism to fund its budget, especially as arrivals from abroad rose by 24% in 2023. This seems to have comforted the Tanzanian government in its frenzy to develop the tourism sector.
According to the Oakland Institute, the Tanzanian authorities also want to evict nearly 20,000 people living in the vicinity of Ruaha National Park, with the aim of developing tourism in the region.
Based in Oakland, California, the Oakland Institute is a progressive think tank founded in 2004 by Anuradha Mittal. Its work involves defending the rights of marginalised communities.
Fanta Mabo

TANZANIA: The World Bank suspends funding for the extension of Ruaha Park

The World Bank has announced the suspension of $150 million in funding for the project to extend Ruaha National Park in south-west Tanzania. The decision, which took effect on 18 April 2024, follows repeated warnings from the Oackland Institute. The American human rights organisation documented abuses committed by forest rangers against local communities.