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Les 09 et 10 novembre 2022, une trentaine de leaders des communautés affectées par le projet Camvert s’est réunie à Kribi dans le cadre d’un atelier organisé conjointement par Greenpeace Afrique et Green Development Advocates. Au sortir des travaux, ces leaders ont élaboré un plan d’action pour la réclamation d’une réelle et meilleure protection de leurs droits sur les terres et les ressources forestières  dans le cadre du projet Camvert. 

Pendant 48 heures de discussion, les chefs traditionnels et leaders communautaires se sont concertés pour voir quelles actions peuvent être menées pour sauvegarder leurs droits et intérêts dans le cadre de la mise en œuvre du projet Camvert. L’une des principales résolutions qui en est issue est la demande de l’élaboration d’un nouveau cahier de charges non seulement sur la base de la superficie réelle du projet qui est de 39923 hectares tel que mentionné dans le décret de concession provisoire signé par le président de la république mais en prenant effectivement en compte les droits et intérêts de toutes les communautés affectées par le projet. 

La séance de travail a donné lieu au recensement des impacts du projet sur les communautés et la biodiversité. Entre autres, on note l’aggravation des conflits homme-faune, la perte sans compensation des services écosystémiques qui entraînera à la longue la perte des savoirs associés aux ressources et l’avancée du niveau de la mer accompagnés de vents violents et destructeurs. 

Greenpeace Afrique et GDA se sont engagés dans la campagne autour du projet Camvert depuis 2019 avec quelques résultats encourageants. Une concession provisoire de 5 ans a été signée octroyant  près de 40 000 ha à la société, au lieu de 60 000 ha tel qu’initialement prévu. Il était donc question de présenter ces résultats aux communautés et d’explorer  ensemble les nouvelles pistes et opportunités pour mener le combat afin qu’au bout des 5 ans la convention définitive ne soit pas signée.” déclare Carelle Mawamba, Chargée de projet à Green Development Advocates. 

Par ailleurs, les leaders communautaires présents ont été informés et sensibilisés sur le contenu, les enjeux et les implications du décret de concession provisoire signé le Président Paul Biya. Sur le terrain, les communautés continuent de subir les effets de la déforestation massive accélérée par l’agro- industrie. 

Chantaline Bopanga, Notable et représentante des femmes de la communauté Malaba “  J’ ai 10 ha de cacao. Mais parfois l’éléphant passe par là et bouscule tout sur son passage. J’avais également planté le Djansang et à moins de six mois de la récolte, un Éléphant m’a devancé et a tout dévasté. Je ne voudrais pas que Camvert s’installe. Ils abattent tous les arbres et nous avons de la peine à soigner les gens, or c’est delà que nous trouvons de quoi subvenir à nos besoins.”  

Au sortir de ces travaux, les communautés ont également demandé l’annulation des ventes de coupes récemment attribuées par le MINFOF à l’entreprise. “Ces différentes doléances ont été rassemblées dans un plan d’action qui sera mis en oeuvre dans les jours à venir. », Rassure Stella Tchoukep, Chargée de la Campagne Forêt chez Greenpeace Afrique. À noter que quelques semaines plutôt, GDA en partenariat avec Greenpeace Afrique a rendu publique un rapport qui mettait en lumière justement les écarts juridiques dont s’est rendu coupable le Minfof dans le cadre de l’attribution des ventes de coupe à  Camvert.

Greenpeace Afrique

CAMVERT: Les communautés riveraines demandent l’élaboration d’un nouveau cahier des charges


Les 09 et 10 novembre 2022, une trentaine de leaders des communautés affectées par le projet Camvert s’est réunie à Kribi dans le cadre d’un atelier organisé conjointement par Greenpeace Afrique et Green Development Advocates. Au sortir des travaux, ces leaders ont élaboré un plan d’action pour la réclamation d’une réelle et meilleure protection de leurs droits sur les terres et les ressources forestières  dans le cadre du projet Camvert. 

Pendant 48 heures de discussion, les chefs traditionnels et leaders communautaires se sont concertés pour voir quelles actions peuvent être menées pour sauvegarder leurs droits et intérêts dans le cadre de la mise en œuvre du projet Camvert. L’une des principales résolutions qui en est issue est la demande de l’élaboration d’un nouveau cahier de charges non seulement sur la base de la superficie réelle du projet qui est de 39923 hectares tel que mentionné dans le décret de concession provisoire signé par le président de la république mais en prenant effectivement en compte les droits et intérêts de toutes les communautés affectées par le projet. 

La séance de travail a donné lieu au recensement des impacts du projet sur les communautés et la biodiversité. Entre autres, on note l’aggravation des conflits homme-faune, la perte sans compensation des services écosystémiques qui entraînera à la longue la perte des savoirs associés aux ressources et l’avancée du niveau de la mer accompagnés de vents violents et destructeurs. 

Greenpeace Afrique et GDA se sont engagés dans la campagne autour du projet Camvert depuis 2019 avec quelques résultats encourageants. Une concession provisoire de 5 ans a été signée octroyant  près de 40 000 ha à la société, au lieu de 60 000 ha tel qu’initialement prévu. Il était donc question de présenter ces résultats aux communautés et d’explorer  ensemble les nouvelles pistes et opportunités pour mener le combat afin qu’au bout des 5 ans la convention définitive ne soit pas signée.” déclare Carelle Mawamba, Chargée de projet à Green Development Advocates. 

Par ailleurs, les leaders communautaires présents ont été informés et sensibilisés sur le contenu, les enjeux et les implications du décret de concession provisoire signé le Président Paul Biya. Sur le terrain, les communautés continuent de subir les effets de la déforestation massive accélérée par l’agro- industrie. 

Chantaline Bopanga, Notable et représentante des femmes de la communauté Malaba “  J’ ai 10 ha de cacao. Mais parfois l’éléphant passe par là et bouscule tout sur son passage. J’avais également planté le Djansang et à moins de six mois de la récolte, un Éléphant m’a devancé et a tout dévasté. Je ne voudrais pas que Camvert s’installe. Ils abattent tous les arbres et nous avons de la peine à soigner les gens, or c’est delà que nous trouvons de quoi subvenir à nos besoins.”  

Au sortir de ces travaux, les communautés ont également demandé l’annulation des ventes de coupes récemment attribuées par le MINFOF à l’entreprise. “Ces différentes doléances ont été rassemblées dans un plan d’action qui sera mis en oeuvre dans les jours à venir. », Rassure Stella Tchoukep, Chargée de la Campagne Forêt chez Greenpeace Afrique. À noter que quelques semaines plutôt, GDA en partenariat avec Greenpeace Afrique a rendu publique un rapport qui mettait en lumière justement les écarts juridiques dont s’est rendu coupable le Minfof dans le cadre de l’attribution des ventes de coupe à  Camvert.

Greenpeace Afrique

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