Au Cameroun, de grosses pointures de la musique urbaine viennent rejoindre la cause défendue par le Fonds mondial pour la nature (WWF). Ces célébrités vont accompagner de leur aura, la campagne de l’ONG internationale sur la préservation de riche biodiversité du Cameroun, classée 5e en Afrique.
La musique urbaine camerounaise vire-t-elle au vert ? Quatre grands noms du domaine ont accepté d’accorder leurs popularités, leurs auras et leurs voix à la lutte pour la protection de la biodiversité. Daphné, Mr. Léo, Salatiel, Wax Dey et l’actrice de cinéma Laura Onyama, ont signé le 11 août 2020 à Yaoundé la capitale, un accord avec le Fonds mondial pour la nature/ World Wildlife Fund (WWF). « Nous attendons de ces artistes très talentueux qu’ils mobilisent les jeunes pour inciter les décideurs à prendre des ambitions et des actions concrètes pour garantir un monde de nature positive », a déclaré Gilles Etoga, directeur intérimaire de la conservation du WWF-Cameroun.
L’engagement de ces artistes intervient dans le cadre de la campagne de WWF, intitulée « New Deal pour la Nature et les Hommes : inverser la courbe de l’érosion de la biodiversité d’ici 2030 ». Avant de se lancer dans la campagne, ces artistes que WWF a baptisés « champions du New Deal pour la Nature et les Hommes » seront tout d’abord formés sur le rôle et l’étendue de la biodiversité camerounaise. Des descentes seront ainsi faites dans certaines aires protégées du pays à l’effet de toucher du doigt les réalités du terrain. « Le WWF m’a donné l’opportunité de faire entendre ma voix pour la faune. Un domaine pour lequel je suis très passionnée » s’est réjoui la chanteuse Daphné.
Le Cameroun est classé 5e en Afrique pour la diversité de sa faune
L’implication des célébrités du show-biz camerounais dans la protection de la biodiversité intervient au moment où la faune et la flore mondiale traversent un déclin sans précédent. Les activités humaines, notamment l’agriculture, l’exploitation forestière, le développement des infrastructures, déstabilisent le climat et détruisent la nature à un rythme beaucoup plus rapide qu’elles ne peuvent la reconstituer. Selon WWF, le monde a perdu 60 % de sa biodiversité en seulement 40 ans. Quelque 1 000 000 d’espèces sont menacées d’extinction au cours de la prochaine décennie, et l’empreinte de l’humanité est bien plus grande que ce que la planète peut supporter.
Un contexte naturel dans lequel la biodiversité du Cameroun apparait nécessaire à la conservation des espèces sauvages. Le pays d’Afrique centrale que l’on aime à appeler « Afrique en miniature », abrite plus de 90 % des systèmes écologiques existants sur le continent. Ce pays est classé 5e en Afrique en matière de diversité de la faune, et 4e pour ce qui est de la flore. Le Cameroun compte 409 espèces de mammifères, 183 espèces de reptiles, 849 espèces d’oiseaux, 190 espèces d’amphibiens, et plus de 9000 espèces de plantes.
Boris Ngounou