Les inondations qui sévissent au Niger depuis plusieurs semaines ont causé la mort de 94 personnes et laissé plus de 135 000 personnes sans abri, selon les autorités. Avec des précipitations attendues en augmentation ce mois d’août, le pays craint une crise humanitaire d’une ampleur encore plus grave.
Depuis le début de la saison des pluies au Niger en juin 2024, le pays fait face à une série d’inondations dévastatrices. Selon le dernier bilan officiel, 94 personnes ont perdu la vie, dont 44 par noyade et 50 en raison de l’effondrement de bâtiments. Ces chiffres ont été communiqués par la ministre de l’Action humanitaire et de la Gestion des catastrophes, Aissa Laouan Wandarama.
Les inondations ont touché l’ensemble du pays, mais les régions de Maradi, Zinder et Diffa sont particulièrement affectées. En plus des pertes humaines, les dégâts matériels sont considérables avec plus de 15 000 habitations détruites, la perte de 15 472 têtes de bétail, et la destruction de près de 3 000 hectares de terres agricoles. Cette situation exacerbe une crise alimentaire et sanitaire, avec une pénurie d’eau potable et une recrudescence des maladies telles que le paludisme et le choléra.
Les autorités nigériennes ont distribué des denrées alimentaires aux sinistrés, mais avec les prévisions annonçant des pluies plus intenses, la situation pourrait empirer. Le gouvernement a donc lancé un appel urgent à la solidarité et à la responsabilité collective pour faire face à cette crise.
En 2022, des inondations similaires avaient fait 195 morts et touché 400 000 personnes. Cette année encore, les précipitations, aggravées par le changement climatique, posent un défi majeur pour ce pays sahélien.
Les inondations qui sévissent au Niger depuis plusieurs semaines ont causé la mort de 94 personnes et laissé plus de 135 000 personnes sans abri, selon les autorités. Avec des précipitations attendues en augmentation ce mois d’août, le pays craint une crise humanitaire d’une ampleur encore plus grave.
Le 26 juillet 2024, le Centre pour l’environnement et le développement (CED), en collaboration avec le Réseau des chefs traditionnels d’Afrique (ReCTrad) et World Resources Institute (WRI), a organisé un atelier à Messamena, région de l’Est-Cameroun. Cette initiative vise à renforcer les capacités des chefs traditionnels pour lutter contre l’exploitation forestière illégale. Dans une zone riche en biodiversité mais menacée par des pratiques destructrices, les discussions ont porté sur la nécessité de rendre la chaîne d’approvisionnement des produits forestiers plus transparente et de sensibiliser les communautés locales sur l’importance de la gestion durable des ressources naturelles.
Le Centre pour l’environnement et le développement (CED), en partenariat avec le Réseau des chefs traditionnels d’Afrique pour la gestion durable de la biodiversité et des écosystèmes de forêts (ReCTrad) et World Resources Institute (WRI) ont organisé un atelier d’échanges et de réflexions avec les acteurs du secteur forestier de l’arrondissement de Messamena dans le département du Haut-Nyongn région de l’Est-Cameroun, le 26 juillet 2024. L’activité s’inscrivait dans la volonté d’améliorer la chaîne de légalité des produits forestiers ligneux et non-ligneux, afin de rendre la chaîne d’approvisionnement plus transparente. Les échanges se tenaient dans un contexte où Messamena qui est une zone abritant une riche biodiversité et une grande variété d’écosystèmes forestiers, est cependant confrontée à des problèmes d’exploitation forestière illégale, dont les conséquences sont dévastatrices sur les ressources forestières, les produits forestiers non ligneux (PFNL) et la pharmacopée traditionnelle. « L’arrondissement de Messamena est un creuset d’une exploitation forestière abusive et les chefs sont parfois impuissants pour défendre les forêts qui sont les nôtres. En ce moment, nous avons à Messamena plusieurs sociétés forestières qui sont en train de piller nos forêts sans qu’on s’assure de la légalité de leurs activités », a confié Sa Majesté Emmanuel Mvom Abolo, chef traditionnel de deuxième degré du canton Bikélé-Sud.
Les impacts de l’exploitation forestière illégale sont nombreux. Il faut tout d’abord relever une déforestation massive et une dégradation des écosystèmes forestiers, qui conduit à une perte de biodiversité et à la fragmentation de l’habitat des espèces animales et végétales. « Il y a beaucoup d’indices et éléments qui montrent une décroissance du couvert de la végétation. Vous allez apercevoir beaucoup de souches qui jalonnent les routes. Il y a des zones dévastées et où on aperçoit des billes de bois », a relevé Achille Wankeu, chargé de projets au CED. Notre source révèle en outre l’existence de zones qui sont potentiellement des sites de blanchiment de bois, c’est-à-dire où le bois est coupé pour être ensuite acheminé dans des scieries, notamment des scieries vietnamiennes.
Un autre constat et non des moindres : « les Vietnamiens ont une forte implication dans cette exploitation illégale, parce qu’ils arrivent à la financer. En plus, c’est une exploitation aux engins lourds, où on se rend compte que le bois est coupé à l’aide de moyens qui nécessitent de gros capitaux que souvent les locaux n’ont pas. Ces exploitants asiatiques investissent dans l’exploitation qui leur permet d’avoir du bois à moindre coût », martèle M. Wankeu, représentant du CED, partenaire technique du projet. L’autre pendant de l’activité illégale menée sur le terrain est le prélèvement sélectif des essences dont les plus sollicitées sont le tali, l’ayous, l’iroko, le pachy, le kotibé, etc. Conséquence : ces essences surexploitées deviennent rares dans la zone d’exploitation.
L’exploitation forestière illégale : facteur de conflits fonciers et de déracinement culturel
La présentation des différentes facettes de l’exploitation forestière illégale a aussi permis de se rendre compte que le phénomène prive les communautés locales de la pharmacopée traditionnelle et des revenus issus de la vente légale des PFNL. L’impact économique est dès lors perceptible sur les populations déjà défavorisées. L’exploitation forestière illégale engendre également des remous sociaux, notamment des conflits fonciers et des tensions entre populations locales et exploitants illégaux. Le CED va plus loin en indiquant que la pratique pourrait entraîner une intensification de la pauvreté, car les revenus générés par l’exploitation illégale ne bénéficient généralement pas aux communautés locales, mais à des acteurs extérieurs. Mieux, l’on assiste à une inflation généralisée au niveau local, car les plantations qui fournissent la base de l’alimentation sont délaissées au profit d’activités illicites mais plus lucratives liées à l’exploitation du bois. Au fur et à mesure, il y a une acceptation sociale de l’exploitation forestière illicite. Par ailleurs, l’exploitation forestière illégale, de l’avis du ReCTrad, contribue au changement climatique, car la déforestation entraîne les émissions de grandes quantités de carbone stocké dans les arbres, ce qui contribue au réchauffement global de la planète.
Sur le plan culturel, Sa Majesté Bruno Mvondo, président du ReCTrad, dénonce mordicus la perte des traditions et des savants locaux, la perte de la pratique et de la transmission des connaissances traditionnelles, des cultures, entre autres. Sans oublier l’altération de la qualité de la vie (spirituelle, physique, sociale, économique, anthropologique, culturelle…). Ainsi que la déstabilisation de l’accès des communautés locales à des constituants naturels de vie traditionnelle, confie l’autorité traditionnelle. Les conséquences sur la santé globale, la vulnérabilité/insécurité alimentaire et les risques de malnutrition, la perte de revenus et d’opportunités économiques s’ajoutent au tableau noir des contraintes que fait peser l’exploitation forestière illégale sur les communautés.
Les caisses de l’Etat paient le lourd tribut car il n’y a pas une traçabilité des activités menées sur le terrain. « Généralement, on parle beaucoup plus de préjudice financier, mais le plus gros préjudice s’estime en termes de dégradation de la biodiversité. Et cela n’a pas de prix. Maintenant, sur le plan financier, il y a une grosse perte, parce que c’est le bois qui est coupé et qui ne passe pas forcément dans les caisses de l’Etat », précise Achille Wankeu du CED. Et de poursuivre : « A défaut de chiffres exacts, en termes de billes, on imagine à peu près cinq à dix camions qui chargent par jour et qui sont acheminées dans des zones comme Yaoundé et Douala en direction des scieries bien identifiées ». Il faut aussi relever que le poste forestier de Messamena n’a pas de matériel roulant et dispose juste d’un effectif de quatre personnes y compris le chef de poste, pour couvrir un territoire d’une superficie de 6700 km². Il va donc de soi que, sur 24 forêts communautaires présentes dans la zone, seules deux soient en activité en 2024.
Les chefs traditionnels sont-ils complices des exploitants forestiers illégaux ?
Le fait de cibler plus d’une vingtaine chefs traditionnels pour l’atelier de Messamena est stratégique. « Lorsqu’on a fait des recherches, on s’est rendu compte que l’autorité traditionnelle est l’un des maillons faibles de la protection des forêts, parce que c’est le moyen par lequel les exploitants passent parfois pour accéder à la forêt. L’autorité traditionnelle a une emprise sur la communauté. Une fois que les négociations sont faites avec les chefs, ça donne accès à la forêt. Parfois, les retombées de cette exploitation ne profitent pas à la communauté », relate M. Wankeu. Une autre justification de la sensibilisation des chefs réside au niveau du fait que très souvent, ils ne sont pas outillés pour la préservation des forêts et n’ont pas de connaissance en termes de valeurs de la forêt. L’enjeu est donc de les encourager à aider le gouvernement à protéger les forêts.
Seulement, la réalité sur le terrain jusqu’à présent révèlerait une complicité de certaines autorités traditionnelles dans l’exploitation illégale. « Certains chefs traditionnels sont complices et l’administration forestière est appelée comme sapeur-pompier lorsqu’on ne s’est pas accordé sur les termes du partage des bénéfices », explique le chef de poste forestier, Elvis Tadida. Quand bien même Sa Majesté Emmanuel Mvom Abolo reconnaît qu’il y a des chefs qui sont complices, il estime que « c’est une minorité ». C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a fondé beaucoup d’espoir en l’atelier de Messamena. « Nous sommes fiers de l’atelier organisé par le réseau des chefs, qui nous donne les moyens de défendre ces forêts qui sont la richesse qui nous reste. Quand elle est pillée, c’est le chef traditionnel qui est accusé en premier lieu. Nous disposons des capacités nécessaires pour mieux défendre nos forêts », défend l’autorité traditionnelle. A sa suite, Sa Majesté Mvondo est péremptoire. « Lorsque les produits forestiers sont en train de disparaître et font l’objet d’une exploitation abusive, illégale, le chef traditionnel n’aura plus la ressource nécessaire pour implémenter les rites et les rituels. Aujourd’hui, les chefs traditionnels sont heureux de recevoir une telle formation qui leur donnera les moyens, les outils pour mieux contrôler l’exploitation forestière et mieux assurer la conservation de la forêt et la gestion durable de la ressource, afin que la tradition soit davantage implémentée et qu’on avoir de quoi transmettre aux générations futures », soutient le président du ReCTrad. D’après l’adjoint d’arrondissement de Messamena, Agathe Ndinga, l’atelier est un projet salutaire, tant pour les populations que pour le chef traditionnel qui est en même temps auxiliaire de l’administration, et qui devrait répercuter au niveau local les recommandations, pour une meilleure gestion des ressources naturelles.
L’urgence de bâtir une économie forestière durable au niveau local
Les travaux de Messamena ont surtout mis l’accent sur la nécessité d’une meilleure prise en compte du rôle du chef traditionnel dans la lutte contre l’exploitation forestière illégale. Le chef de poste forestier, M. Tadida, s’est voulu regardant sur la nouvelle loi N°2024/008 du 24 juillet 2024 portant régime des forêts et de la faune promulguée par le président de la République, Paul Biya, le 24 juillet 2024, qui change de paradigme dans la gestion des ressources naturelles. Le nouveau texte met un point d’honneur sur la collaboration et la gestion participative. « La communauté est désormais associée dans la gestion des forêts. Avant, gérer la forêt sans les efforts des communautés locales a montré ses limites. Aujourd’hui, ce qu’on vise c’est gérer la forêt avec l’aide des communautés qui vivent dans la forêt, la connaissent mieux que quiconque et l’utilisent », indique le représentant de l’administration forestière. Et d’ajouter que le nouveau texte protège davantage les droits des communautés riveraines.
Les parties prenantes étaient davantage regardantes sur la manière de faire de l’exploitation forestière un instrument durable de développement local. Pour le directeur de l’initiative Open Timber Portal pour le Bassin du Congo à World Resources Institute Africa, Dr. Achille Djeagou Tchoffo, il est question d’arriver à avoir des emplois durables grâce à la forêt. La loi forestière c’est pour la durabilité non seulement de la forêt mais aussi des hommes qui y vivent et développement des activités pour assurer l’avenir de leurs enfants, estime celui qui représente le partenaire financier (les fonds alloués proviennent de l’Union européenne, ndlr). « Beaucoup de forêts sacrées sont en train d’être érigées en patrimoines mondiaux de l’Unesco lorsque vous avez réussi à démontrer que l’attachement à votre espace est unique. L’on pourrait les aménager de façon à attirer les touristes et générer des revenus. Il faut penser à toutes ces alternatives. Ce n’est pas seulement l’exploitation forestière qui va aider à aller de l’avant, mais aussi d’autres activités comme l’écotourisme si on arrive à documenter ces savoirs et à les valoriser », fait-il observer.
Duclair Mbouna, coordonnateur national de WRI-Cameroun, abonde dans le même sens quand il explique qu’« un pays ne peut pas baser son économie sur la matière première. Dans des zones forestières comme Messamena, on doit penser à former des menuisiers expérimentés, pour engager des plaidoyers auprès du conseil régional par exemple et voir dans quelle mesure les marchés publics peuvent être réalisés avec des meubles issus des ressources du Cameroun. Pour ce faire, il faut d’abord former les jeunes et disposer des menuiseries ». Autrement dit, il est possible d’être en phase avec la boussole de développement (SND-30) tout en générant des emplois durables au niveau local, à travers la création des clusters de menuiserie dédiés à une formation de qualité.
Le 26 juillet 2024, le Centre pour l’environnement et le développement (CED), en collaboration avec le Réseau des chefs traditionnels d’Afrique (ReCTrad) et World Resources Institute (WRI), a organisé un atelier à Messamena, région de l’Est-Cameroun. Cette initiative vise à renforcer les capacités des chefs traditionnels pour lutter contre l’exploitation forestière illégale. Dans une zone riche en biodiversité mais menacée par des pratiques destructrices, les discussions ont porté sur la nécessité de rendre la chaîne d’approvisionnement des produits forestiers plus transparente et de sensibiliser les communautés locales sur l’importance de la gestion durable des ressources naturelles.
Through the efforts of the NGO Conservation Justice, 9200 students from three provinces in Gabon have been trained in best practices for wildlife preservation during the 2023-2024 school year. This initiative aims to raise environmental awareness among younger generations to ensure a sustainable future.
As part of its « Wildlife Brigades » program, the NGO Conservation Justice conducted environmental education campaigns in 56 schools across the Ogooué-Ivindo, Ogooué-Lolo, and Haut-Ogooué provinces. In total, 9200 students aged 6 to 17 were sensitized to wildlife preservation issues during the 2023-2024 school year.
The goal of this initiative is to educate young people from an early age on the importance of biodiversity conservation. The sensitization sessions, tailored to the children’s age, emphasized concrete actions everyone can take to protect local ecosystems and endangered species. By encouraging students to become environmental ambassadors, the NGO hopes to see this knowledge spread within families and local communities.
The Wildlife Brigades, created in partnership with the Ministry of Water and Forests and supported by several partners such as Rougier Gabon, Somivab, the GAW company, CEB, and the Lékédi Biodiversity Foundation, have multiple roles: informing, sensitizing, educating, and monitoring illegal natural resource trafficking. Since February 2024, the Lékédi brigade has joined this network, further strengthening conservation efforts in the region.
In addition to students, local communities are also targeted by these campaigns. Meetings and workshops help raise awareness among residents about the harmful consequences of poaching and promote environmentally friendly practices. Conservation Justice also provides legal support to local populations, informing them about the legal aspects of human-wildlife conflicts and possible recourses.
Supporting these actions, a new poster listing the fully protected species in Gabon was recently published with funding from the European Union. Printed in 10,000 copies, this poster is widely distributed to local communities, providing them with a valuable reference for biodiversity protection.
The Water and Forests administration, supported by Conservation Justice and several other local NGOs, continues to promote initiatives aimed at preserving the environment and ensuring a sustainable future for future generations.
Through the efforts of the NGO Conservation Justice, 9200 students from three provinces in Gabon have been trained in best practices for wildlife preservation during the 2023-2024 school year. This initiative aims to raise environmental awareness among younger generations to ensure a sustainable future.
Grâce à l’initiative de FODER, 131 agriculteurs des arrondissements de Batouri, Kette, Ouli, et Kentzou adoptent l’utilisation des ânes pour le labour et le sarclobuttage. Ce projet, soutenu par la coopération allemande, vise à réduire la pénibilité du travail agricole tout en augmentant la productivité, offrant ainsi une solution durable et économique aux défis locaux.
À la faveur d’une initiative portée par l’organisation Forêts et Développement (FODER), les agriculteurs des arrondissements de Batouri, Kette, Ouli, et Kentzou, dans la région de l’Est-Cameroun, ont suivi une formation sur l’utilisation des ânes pour le labour et le sarclobuttage. L’objectif de cette nouvelle approche agricole est de réduire la pénibilité du travail, tout en augmentant la productivité. Déjà répandue dans la région du Nord-Cameroun, cette méthode est en cours de vulgarisation dans la région de l’Est. D’après FODER, l’introduction des ânes pour le labour présente plusieurs avantages significatifs. Le premier est l’accessibilité économique : les ânes sont disponibles localement et leur entretien est peu coûteux, ce qui rend la méthode accessible même pour les producteurs aux revenus modestes. De même, leur alimentation se limite à des herbes et de l’eau.
Le deuxième porte sur l’amélioration de la productivité. A ce niveau, l’utilisation des ânes permet de labourer des surfaces plus grandes en moins de temps, augmentant ainsi les rendements agricoles. La troisième est la réduction de la pénibilité, car les ânes attelés facilitent les tâches agricoles, ce qui réduit la charge de travail physique des agriculteurs, notamment celle des femmes et des jeunes. Le quatrième avantage enfin, est relatif à la durabilité : en valorisant les ressources locales, l’approche agricole minimise l’impact environnemental comparé aux équipements motorisés.
131 agriculteurs capacités grâce au soutien de la coopération allemande
La technique agricole est vulgarisée dans le cadre de la mise en œuvre du Projet pilote d’appui à l’amélioration des revenus des réfugiés et des communautés d’accueil dans quatre communes de la région de l’Est du Cameroun (ProARC), mis en œuvre avec l’appui technique de l’agence de coopération internationale allemande (GIZ) et le financement du ministère fédéral de la coopération économique et du développement (BMZ). Elle a permis de mettre à la disposition des bénéficiaires des ânes, des charrues, des charrettes et des billonneuses. Une formation à l’utilisation a suivi.
Au total, ce sont 131 agriculteurs qui ont été formés et utilisent désormais les ânes pour le labour et le sarclobuttage. Avec deux ânes (mâle et femelle), les différents groupes d’agriculteurs bénéficiaires parviennent à cultiver jusqu’à deux hectares par jour. « Utiliser des ânes pour le labour change complètement notre manière de travailler. Cela va nous permettre de travailler plus efficacement et d’améliorer nos revenus sans alourdir notre charge de travail », a confié un membre de l’association Femmes Dynamiques de Bombe Bakary. Pour s’adapter à la forte pluviométrie qui prévaut dans la région de l’Est, des enclos avec des feux allumés ont été construits pour réchauffer les ânes.
Les bénéficiaires sont constitués de : GIC Emergence, Association les Débrouillards et Femmes Dynamiques de Bombe Bakary pour l’arrondissement de Kentzou, GIC Kpona Bo pour l’arrondissement de Batouri, GIC Persévérance, GIC Dam et Association Dyangol Robbe dans l’arrondissement de Kette) et GIC PM et Association Jeunes Filles Mères dans l’arrondissement d’Ouli.
Un projet orienté vers le développement durable
L’introduction de la culture attelée avec des ânes à l’Est-Cameroun s’inscrit dans une vision de développement durable et d’amélioration des conditions de vie pour les réfugiés et les communautés d’accueil. FODER apporte ainsi une solution concrète et adaptée aux défis agricoles locaux, en conciliant tradition et innovation. « Les ânes, disponibles localement et peu coûteux à entretenir, rendent cette méthode accessible même aux producteurs modestes. En plus de leur faible coût, les ânes sont robustes et bien adaptés au terrain. En introduisant cette technique dans l’Est du Cameroun, nous visons à reproduire le succès du Nord, améliorant ainsi la productivité agricole et réduisant la dépendance aux machines coûteuses », confie Justin Chekoua, Chargé des Programmes mines, biodiversité et environnement au sein de FODER. « Pour notre organisation, faciliter cette approche agricole permet de promouvoir le développement durable, renforcer la sécurité alimentaire et soutenir les communautés locales, particulièrement les réfugiés », poursuit-il. La démarche impulsée par FODER dans la région de l’Est représente une avancée vers un avenir agricole plus durable et prospère pour les agriculteurs locaux et les communautés d’accueil.
Grâce à l’initiative de FODER, 131 agriculteurs des arrondissements de Batouri, Kette, Ouli, et Kentzou adoptent l’utilisation des ânes pour le labour et le sarclobuttage. Ce projet, soutenu par la coopération allemande, vise à réduire la pénibilité du travail agricole tout en augmentant la productivité, offrant ainsi une solution durable et économique aux défis locaux.
Greenpeace Africa organised a conference on climate finance to coincide with the celebration of the 20th anniversary of the Economic and Social Council of the African Union, which took place during the week of 18 July 2024 in Accra, Ghana. Entitled « Ending the Crisis: The Role of Financial Reforms in Addressing the Climate and Environmental Crisis in Africa, » this conference facilitated discussions on the financial reforms needed to tackle current climate and environmental challenges.
The discussions highlighted the connection between the climate crisis and the necessary financial reforms in Africa. Experts emphasized the role of the African Union in resolving climate finance issues and discussed the United Nations Tax Convention and its impact on the socio-economic well-being of African populations.
Fred Njehu, Pan-African Policy Strategist at Greenpeace Africa, stated: « We are all witnessing the harmful effects of the climate crisis in Africa. To address this, African countries must be an integral part of the solution. Adequate climate funds must be mobilized to address the losses and damages suffered by our communities. We also want African countries to position themselves to decolonize the global financial system and ensure it is fair, equitable, and adequately meets climate needs. Our governments must ensure that funds are directed to the real beneficiaries within our communities. »
Dorine Nininahazwe, Policy Advisor at Greenpeace Africa, added: « Africa must speak as one at major international meetings. One of the things that works against us in Africa is that we come separately, and so our voices and demands are weak. The more united we are, the stronger and more effective we will be. There is a lot of injustice in the financial system. Our countries pay high taxes on loss and damage funds, while large polluting companies pay the least. We must ensure that there is tax justice. This is our common fight. »
Grace Appolos, Program Director at We the People (Nigeria), stated: « We cannot talk about a just transition while fossil fuels continue to burn; it’s lying to ourselves and putting more lives at risk. As Tihah Bolton said, we cannot keep mopping the floor while the tap is open. The tap must be turned off if we want our efforts to mitigate the climate crisis to have any impact. »
The event, organized in partnership with the Youth Strategic Network for Development and the African Tax Justice Network, underscored the importance of climate and financial justice to ensure a just and equitable transition for African populations.
Greenpeace Africa organised a conference on climate finance to coincide with the celebration of the 20th anniversary of the Economic and Social Council of the African Union, which took place during the week of 18 July 2024 in Accra, Ghana. Entitled « Ending the Crisis: The Role of Financial Reforms in Addressing the Climate and Environmental Crisis in Africa, » this conference facilitated discussions on the financial reforms needed to tackle current climate and environmental challenges.
Les Comités de gestion du paysage des monts Bamboutos et Bana-Bangangté-Bangou, réunis en juillet 2024, ont décidé de restructurer leurs secrétariats techniques pour une gestion plus efficace. Cette initiative, soutenue par le projet COBALAM de Rainforest Alliance et financée par le GEF, vise à renforcer les capacités administratives et opérationnelles en recrutant des technocrates qualifiés.
Lors de la deuxième réunion statutaire annuelle des Comités de gestion du paysage (CGP) des monts Bamboutos et Bana-Bangangté-Bangou à l’Ouest-Cameroun tenue du 2 au 3 et du 4 au 5 juillet 2024 à Batcham et Bangou respectivement, les membres de ces structures de gouvernance ont mis un point d’honneur sur la réorganisation de leurs secrétariats techniques. Tout est parti d’un constat. « Les CGP ont été mis en place en novembre 2022. Après presqu’un an et demi de fonctionnement, nous avons analysé le fonctionnement du CGP qui a montré qu’au niveau du secrétariat technique, il y avait un gap. Au départ, on pensait à une seule personne pour porter ces tâches. Mais, on s’est rendu compte avec le temps que c’était déjà un full time job (travail à temps plein, ndlr). Ensuite, on a constaté qu’il fallait des gens pour assister le secrétariat technique et malheureusement, cela ne ressortait pas au niveau de la convention signée par les municipalités », explique le Coordonnateur de l’Ong américaine Rainforest Alliance dans les hautes terres de l’Ouest, Jacques Waouo.
Le maire de Bangou, Paul Sikapin, va plus loin en précisant qu’au moment de la mise en place du secrétariat technique, les différentes parties prenantes n’avaient mesuré l’ampleur du travail. « Comme c’était le démarrage, nous avons pris tout d’abord des volontaires. Quand on parle de volontariat, il n’a pas de contrainte. Ensuite, le CGP a fait son bout de chemin positif. Les horizons se sont élargis, les sollicitations aussi. Il devient impératif de mettre sur pied une structure qui sera la plaque tournante du CGP. Pour ce faire, il faudra un secrétariat permanent », précise le maire de Bangou. C’est ce qui a d’autant plus justifié la présentation et la validation de l’avenant portant restructuration du sécréterait technique, au cours des travaux.
L’urgence de disposer d’un secrétariat technique plus dynamique cadre avec la mise en œuvre du projet « Eliminer les obstacles à la conservation de la biodiversité, à la restauration des terres et à la gestion durable des forêts par la gestion communautaire des paysages » (COBALAM). Ce projet financé par Le Fonds pour l’Environnement mondial (Global Environment Facility, GEF en anglais) est mis en œuvre par l’Ong internationale Rainforest Alliance, en partenariat avec ONU-Environnement et le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (MINEPDED).
La nécessité d’avoir un personnel entièrement dédié au projet et rémunéré
Les acteurs sont donc unanimes sur la nécessité de disposer d’un cadre entièrement dédié au projet et qui soit rémunéré en conséquence. « Le secrétariat technique devrait nous aider d’abord à collecter la documentation, à passer des procédures administratives et autres. C’est pour cela que la structure actuelle qui est composée d’une personne qui n’est même pas résidente ne peut pas nous permettre d’atteindre notre objectif. Surtout qu’on a atteint une phase où les ouvertures frappent à la porte. Il faut des contrats, des partenariats et des plaidoyers. La nécessité de transformation est donc devenue impérative », martèle le maire Sikapin.
A travers ce changement de paradigme, les membres des Comités de gestion du paysage souhaitent que ces instances soient plus efficaces, prennent une autre dimension et permettent au secrétaire technique dédié de jouer pleinement son rôle, que ce soit les contacts avec les ministères, les bailleurs, les Ong et la société civile. Par ailleurs, au moment où les CGP ont eu à postuler pour l’implémentation de l’outil Landscale pour évaluer durablement leurs paysages, il était question de prendre en compte quatre piliers majeurs : l’écosystème, le bien-être, la production et la gouvernance. « Pour faire cette évaluation, on s’est rendu compte que cela nécessite des ressources humaines qui maîtrisent cette question et les problématiques des différents piliers », a indiqué Jacques Waouo.
Raison pour laquelle la restructuration du secrétariat technique vise beaucoup plus à trouver des personnes techniques qui viennent apporter une assistance au niveau du secrétaire technique qui est plus administratif. « In fine, nous voulons laisser une institution forte et pérenne », conclut l’expert de Rainforest Alliance. Quant aux facteurs de succès d’une telle activité, il est essentiellement question de la compétence, de la disponibilité et de l’efficacité du consultant. Ce sont les trois critères qui seront pris en compte dans les termes de référence à élaborer pour le recrutement de ce consultant ou de ce cadre qui sera mis à la disposition du CGP pour assurer le secrétariat technique de façon permanente, souhaite le maire de Bangou.
Les Comités de gestion du paysage des monts Bamboutos et Bana-Bangangté-Bangou, réunis en juillet 2024, ont décidé de restructurer leurs secrétariats techniques pour une gestion plus efficace. Cette initiative, soutenue par le projet COBALAM de Rainforest Alliance et financée par le GEF, vise à renforcer les capacités administratives et opérationnelles en recrutant des technocrates qualifiés.
Greenpeace Afrique marque un tournant majeur dans sa mission environnementale en participant au 20ème anniversaire du Conseil économique, social et culturel de l’Union africaine (UA-ECOSOCC) à Accra au Ghana. En parallèle des activités de commémoration, l’organisation procède du 11 au 12 juillet 2024, au lancement du Mouvement pour la justice climatique en Afrique de l’Ouest. L’initiative vise à rassembler diverses forces pour lutter contre les défis environnementaux croissants de la région.
Le Mouvement pour la justice climatique, lancé les 11 et 12 juillet 2024, vise à unir des organisations de la société civile, des dirigeants communautaires et des experts environnementaux pour faire face aux problèmes urgents tels que la surpêche, la déforestation, les systèmes alimentaires non durables et les impacts néfastes du changement climatique. Ce mouvement est une réponse directe aux défis environnementaux de plus en plus pressants qui menacent la stabilité socio-économique de l’Afrique de l’Ouest.
En marge de l’UA-ECOSOCC, Greenpeace Afrique organisera également un événement pour discuter du rôle des réformes financières dans la lutte contre la crise climatique. Les discussions porteront sur l’importance de restructurer les politiques économiques pour soutenir des initiatives écologiques durables et promouvoir le bien-être socio-économique dans la région.
L’Afrique de l’Ouest a perdu près de 80% des forêts vierges
Les enjeux sont de taille. Selon un rapport de la Banque mondiale, l’Afrique pourrait perdre jusqu’à 12% de son PIB annuel à cause des impacts du changement climatique d’ici 2050. La déforestation en Afrique de l’Ouest, notamment en Côte d’Ivoire et au Ghana, a déjà entraîné la perte de 80% des forêts d’origine, mettant en danger la biodiversité et exacerbant les conditions climatiques extrêmes. De plus, la surpêche représente une menace sérieuse, avec des stocks de poissons qui diminuent de manière alarmante, mettant en péril la sécurité alimentaire des communautés côtières.
Greenpeace Afrique, en partenariat avec plusieurs organisations locales et internationales, vise à instaurer des pratiques de pêche durable, à restaurer les forêts, et à promouvoir des systèmes alimentaires écologiques. L’événement parallèle de l’UA-ECOSOCC, prévu pour le 17 juillet 2024, servira de plateforme pour discuter de ces initiatives et mobiliser des soutiens financiers et politiques nécessaires pour leur réalisation.
L’initiative d’Accra intervient après celle de Yaoundé au Cameroun. La capitale camerounaise a abrité le 5 juin 2024, le lancement officiel du Mouvement Camerounais pour la Justice Climatique (MCJC), une coalition regroupant près de 40 organisations de la société civile à travers les 10 régions du pays d’Afrique centrale. Ce mouvement vise à coordonner les efforts locaux pour lutter contre la déforestation et promouvoir des actions concrètes en faveur de la protection de l’environnement au Cameroun.
Greenpeace Afrique marque un tournant majeur dans sa mission environnementale en participant au 25ème anniversaire du Conseil économique, social et culturel de l’Union africaine (UA-ECOSOCC) à Accra au Ghana. En parallèle des activités de commémoration, l’organisation procède du 11 au 12 juillet 2024, au lancement du Mouvement pour la justice climatique en Afrique de l’Ouest. L’initiative vise à rassembler diverses forces pour lutter contre les défis environnementaux croissants de la région.
C’est la beauté, vue autrement. La beauté de la jeune fille camerounaise, évaluée sous un prisme écologique. Il faut dire que c’est carrément une innovation au Cameroun, un concours de beauté basé sur des critères d’hygiène et d’assainissement. Il s’agit du concours Miss Venta. La compétition rendue à sa deuxième édition cette année, vise à promouvoir l’hygiène et l’assainissement auprès des populations à travers la beauté de la jeune fille. Les candidates à ce concours sont appelées à faire rayonner leurs capacités entrepreneuriales et leur attachement aux questions de santé et d’environnement.
Pour en parler, nous recevons Ekath Loïs. La jeune étudiante en médecine basée à Yaoundé, est candidate au Concours Miss Venta, dont la finale a lieu le 25 août 2024 à Douala.
Environnementales, c’est le principal magazine de contribution à la protection de l’environnement en Afrique au sud du Sahara.
C’est la beauté, vue autrement. La beauté de la jeune fille camerounaise, évaluée sous un prisme écologique. Il faut dire que c’est carrément une innovation au Cameroun, un concours de beauté basé sur des critères d’hygiène et d’assainissement. Il s’agit du concours Miss Venta. La compétition rendue à sa deuxième édition cette année, vise à promouvoir l’hygiène et l’assainissement auprès des populations à travers la beauté de la jeune fille. Les candidates à ce concours sont appelées à faire rayonner leurs capacités entrepreneuriales et leur attachement aux questions de santé et d’environnement.
Freya, une jeune lionne âgée de six mois, a été sauvée du trafic d’animaux sauvages au Liban. En sortant de sa cage de transport dans la matinée du 2 juillet 2024, elle a curieusement reniflé l’air avant de faire ses premiers pas prudents dans le sanctuaire à lion de Drakenstein en Afrique du Sud. Le choix porté sur le pays d’Afrique australe comme terre d’accueil des lions sauvés du trafic d’espèce sauvage, est toutefois contesté par des défenseurs de la nature.
C’est dans un parc établi sur 50 hectares près de la magnifique région vinicole du Cap en Afrique du Sud, que vivra désormais la jeune Freya. La lionne de 6 mois venue du Liban ne pourra malheureusement jamais vivre comme une lionne sauvage. Elle passera sa vie dans le refuge de Drakenstein, qui accueille d’autres lions sauvés de zoos et de cirques en provenance de France, du Chili, de Roumanie et d’ailleurs. Certains de ces lions ont été victimes de maltraitance, comme le montre les pancartes du sanctuaire : Arès, par exemple, était aveugle et négligé, tandis que Brutus avait la mâchoire brisée suite à des violences.
Les sauveteurs de Freya espèrent qu’elle nouera des liens avec Pi, un jeune lion mâle qu’ils pensent être son frère. Pi a été sauvé du Liban en avril dernier après avoir été utilisé illégalement pour promouvoir un compte TikTok. Son propriétaire, qui utilisait souvent du ruban adhésif pour lui fermer la bouche lors de vidéos et de selfies, le gardait dans une cage étroite. Jason Mier, directeur d’Animals Lebanon, a souligné que Pi était détenu comme symbole de statut, reflétant la puissance et la richesse de son propriétaire.
L’Afrique du Sud, dénoncée pour maltraitance des animaux sauvages
Freya s’installe donc à Drakenstein, mais les groupes de défense des animaux mettent en lumière la position contradictoire de l’Afrique du Sud envers les lions. Bien que le pays soit réputé pour ses efforts de conservation et ses sanctuaires éthiques comme Drakenstein, il possède également un commerce florissant de lions en captivité. Ces lions sont élevés pour être caressés, chassés lors de « chasses en boîte » ou pour le commerce de leurs os.
L’Afrique du Sud bénéficie d’une autorisation spéciale de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) pour exporter des os et des squelettes de lions vers l’Asie du Sud-Est, où ils sont utilisés dans la médecine traditionnelle. La chasse en enclos, où les lions sont abattus sans possibilité de fuite, est également légale. Les défenseurs des animaux demandent l’interdiction de l’élevage de lions en captivité. Le gouvernement sud-africain a récemment annoncé son intention de mettre fin à cette activité, ce qui devrait prendre deux à trois ans, sauf en cas de contestation judiciaire.
En Afrique du Sud, on compte plus de 300 centres de détention de lions, abritant plus de 7 000 lions en captivité, soit le double du nombre de lions vivant à l’état sauvage dans le pays. Les militants soulignent l’importance d’informer les visiteurs que la majorité des lions sud-africains vivent en cages, faisant de l’Afrique du Sud la plus grande industrie de captivité de lions au monde.
Freya, une jeune lionne âgée de six mois, a été sauvée du trafic d’animaux sauvages au Liban. En sortant de sa cage de transport dans la matinée du 2 juillet 2024, elle a curieusement reniflé l’air avant de faire ses premiers pas prudents dans le sanctuaire à lion de Drakenstein en Afrique du Sud. Le choix porté sur le pays d’Afrique australe comme terre d’accueil des lions sauvés du trafic d’espèce sauvage, est toutefois contesté par des défenseurs de la nature.
Dans le sillage de l’édition 2024 de la Journée mondiale de l’environnement, la Fondation Eboko a allié le devoir de mémoire et la préservation écologique. L’organisation qui œuvre à la protection des écosystèmes forestiers du bassin du Congo a inaugurer un verger en mémoire des esclaves déportés de la République du Congo, à partir de la baie de Loango, située à l’extrême sud du pays.
La ville de Pointe-Noire, à l’extrême-sud de la République du Congo, a abrité le le samedi 8 juin 2024, une marche rassemblant une centaine de volontaires. Une seconde marche a eu lieu le lendemain à Brazzaville, la capitale du pays d’Afrique centrale. Ces événements consistaient non seulement à renforcer la conscience environnementale locale mais aussi à promouvoir des actions concrètes, comme la plantation des arbres. Et c’est à ce moment qu’intervient le projet de mise en place d’un verger mémoriel des esclaves déportés de la baie de Loango, un sanctuaire de mémoire et de vie.
« La baie de Loango, ancien port d’embarquement des esclaves, est un lieu chargé d’histoire. Par ce verger, chaque arbre planté devient un hommage vivant à ceux qui ont été arrachés à leur terre et expédiés vers les Amériques. La plantation d’arbres symbolise la résilience et l’engagement pour un avenir durable », explique Vanessa Mvila, la présidente de la Fondation Eboko, initiatrice du projet.
Un verger pour l’avenir
En conjuguant préservation environnementale et devoir de mémoire, la Fondation Eboko et ses partenaires, dont le projet Matatchebo, Brasco, Welltec, et bien d’autres, ont réussi à créer un espace unique où chaque arbre raconte une histoire. Ce verger est présenté comme un sanctuaire où la mémoire des déportés est honorée à travers la nature, chaque feuille et chaque branche symbolisant un engagement indéfectible envers le passé et l’avenir des communautés locales.
La Fondation Eboko entend continuer à lutter contre les contre-cultures en préservant et en transmettant les récits du passé. Avec l’inauguration officielle de l’École des Sages à Loango en septembre 2024, un nouveau chapitre s’ouvre pour la préservation du patrimoine et de l’environnement dans la région.
Ce projet a également permis de sensibiliser la communauté aux érosions côtières menaçant la baie, en partenariat avec Dominique Batota Kissala et le projet Matatchebo. La baie de Loango, aujourd’hui en danger, est un témoin silencieux de l’un des plus grands génocides de l’histoire humaine. L’alerte lancée lors de la marche met en lumière l’urgence de protéger ce site inscrit à la liste du patrimoine mondial de l’humanité.
Sélectionné par l’Unesco, le projet « ZU dia ba NKA – L’École des Sages » se déroulera à Pointe-Noire, sur le site de l’ancien port d’embarquement des esclaves de Loango. Signifiant « la Voix des Ancêtres » en langue locale, ce projet mettra en place des campagnes de sensibilisation pour informer le grand public sur l’histoire de ce site et son importance culturelle.
Les activités incluent des visites du musée de Loango, des discussions avec des experts locaux, et des sessions d’apprentissage de chants traditionnels d’esclaves. Ces initiatives visent à renforcer la compréhension émotionnelle des jeunes et à les inciter à s’engager profondément dans la préservation du site.
La réussite de ces initiatives repose sur le soutien de nombreux partenaires, dont le projet Matatchebo, qui vise à pérenniser la mémoire des millions d’Africains déportés et à prévenir l’extinction de ces arbres emblématiques. Ce projet s’efforce également à protéger les manguiers historiques de la baie de Loango contre les charançons.
Dans le sillage de l’édition 2024 de la Journée mondiale de l’environnement, la Fondation Eboko a allié le devoir de mémoire et la préservation écologique. L’organisation qui œuvre à la protection des écosystèmes forestiers du bassin du Congo a inaugurer un verger en mémoire des esclaves déportés de la République du Congo, à partir de la baie de Loango, située à l’extrême sud du pays.