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La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) vient de confirmer la suspension du commerce du bois de rose dans seize pays d’Afrique. Le pillage du bois de rose met en danger la survie de l’espèce, face à l’explosion de la demande chinoise en mobilier de luxe.

La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) répond aux doléances des pays d’Afrique contre le pillage des ressources forestières. Conscients de l’impuissance des permis face au commerce illégale du bois de rose, plusieurs États d’Afrique de l’Ouest ont saisi la Cites pour qu’elle prenne une mesure « exceptionnelle ». L’organisation a répondu favorablement. Dans une décision publiée le 8 juin 2022, le secrétariat de la Cites interdit jusqu’à nouvel ordre les exportations du bois de rose dans seize pays d’Afrique de l’Ouest.

Avant de prendre cette décision, le gendarme du commerce mondial de la flore et de la faune sauvage avait fixé un délai d’un mois, le 28 mars dernier, à l’ensemble des pays de l’aire de répartition du bois de rose, pour démontrer que leur commerce  est non préjudiciable à la survie de l’espèce, ou pour y mettre fin. Mais les gages donnés en retour par ces pays n’ont pas été jugés convaincants.

Certains pays bourdent la décision de la Cites

La décision de la Cites a été validée par le Nigeria, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Niger, le Sénégal et la Sierra Leone). De leur côté, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Mali et même le Cameroun (pays d’Afrique centrale qui fait aussi partie de l’aire de répartition du bois de rose), veulent continuer d’exploiter leurs stocks, bien que n’ayant pas fourni les justifications requises par la Cites. La Centrafrique, le Tchad et le Togo ignorent quant à eux la mise en demeure du gendarme mondial.

Le bois de rose provenait principalement de l’Asie du Sud-Est, mais ces forêts étant saturées, les négociants chinois se sont tournés vers l’Afrique de l’Ouest, notamment le Mali menacé par l’insécurité marquée par deux coups d’État depuis 2020. Selon un rapport publié le 8 juin 2022 par l’Agence d’investigation environnementale (EIA), la Chine a importé du Mali 220 000 arbres, soit 148 000 tonnes d’un type de bois de rose connu sous le nom de « kosso » entre mai 2020 et mars 2022. Une importation faite en violation de l’interdiction par le gouvernement de la récolte et de la commercialisation du bois de rose.  

Boris Ngounou

AFRIQUE: le commerce du bois de rose, suspendu dans 16 pays

La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) vient de confirmer la suspension du commerce du bois de rose dans seize pays d’Afrique. Le pillage du bois de rose met en danger la survie de l’espèce, face à l’explosion de la demande chinoise en mobilier de luxe.

La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) répond aux doléances des pays d’Afrique contre le pillage des ressources forestières. Conscients de l’impuissance des permis face au commerce illégale du bois de rose, plusieurs États d’Afrique de l’Ouest ont saisi la Cites pour qu’elle prenne une mesure « exceptionnelle ». L’organisation a répondu favorablement. Dans une décision publiée le 8 juin 2022, le secrétariat de la Cites interdit jusqu’à nouvel ordre les exportations du bois de rose dans seize pays d’Afrique de l’Ouest.

Avant de prendre cette décision, le gendarme du commerce mondial de la flore et de la faune sauvage avait fixé un délai d’un mois, le 28 mars dernier, à l’ensemble des pays de l’aire de répartition du bois de rose, pour démontrer que leur commerce  est non préjudiciable à la survie de l’espèce, ou pour y mettre fin. Mais les gages donnés en retour par ces pays n’ont pas été jugés convaincants.

Certains pays bourdent la décision de la Cites

La décision de la Cites a été validée par le Nigeria, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Niger, le Sénégal et la Sierra Leone). De leur côté, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Mali et même le Cameroun (pays d’Afrique centrale qui fait aussi partie de l’aire de répartition du bois de rose), veulent continuer d’exploiter leurs stocks, bien que n’ayant pas fourni les justifications requises par la Cites. La Centrafrique, le Tchad et le Togo ignorent quant à eux la mise en demeure du gendarme mondial.

Le bois de rose provenait principalement de l’Asie du Sud-Est, mais ces forêts étant saturées, les négociants chinois se sont tournés vers l’Afrique de l’Ouest, notamment le Mali menacé par l’insécurité marquée par deux coups d’État depuis 2020. Selon un rapport publié le 8 juin 2022 par l’Agence d’investigation environnementale (EIA), la Chine a importé du Mali 220 000 arbres, soit 148 000 tonnes d’un type de bois de rose connu sous le nom de « kosso » entre mai 2020 et mars 2022. Une importation faite en violation de l’interdiction par le gouvernement de la récolte et de la commercialisation du bois de rose.  

Boris Ngounou

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