Le Conseil des ministres de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac) élabore sa feuille de route en vue des différentes Conférences des Parties (CdP) de 2022 (climat, et biodiversité), ainsi que la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites). Les travaux de deux jours se tiennent à Kintélé, en République du Congo.
C’est à Kintélé, la banlieue nord de Brazzaville, que ce déroulent du 28 au 30 septembre 2022, la réunion extraordinaire du Conseil des ministres de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac), préparatoire aux différentes joutes mondiales sur le climat et la biodiversité, prévus en fin d’année 2022. Il s’agit des Conférences des Nations unies sur le climat (COP27 de novembre 2022 en Egypte), sur la diversité biologique (COP15 de décembre 2022 au Canada), ainsi de la 19e Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites, de novembre 2022 à Panama).
À travers cette réunion, la Comifac, de concert avec l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime veulent faciliter l’adoption des positions communes sur les points inscrits à l’ordre du jour des COP prévues en 2022 et la 19e Cites. Cette réunion vise par ailleurs à soutenir le renforcement de la coopération judiciaire entre les États membres de la Comifac/CEEAC (Commission économique des États de l’Afrique centrale) en matière de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages et le trafic illicite de ressources naturelles. Elle permettra également d’identifier les différents mécanismes de financement de la conservation de la biodiversité en Afrique centrale, et contribuera à la formulation des recommandations en vue de la mobilisation de ressources budgétaires nationales en faveur de la gestion des aires protégées et transfrontalières.
Une réunion financée par l’UE
La réunion divisée en deux phases, celle des experts les 28 et 29 septembre 2022, et celle des ministériel le 30 septembre 2022, est organisée avec l’appui financier de l’Union européenne (UE), dans le cadre du Programme d’appui aux réformes et renforcement des capacités institutionnelles de la CEEAC (Parcic) et le programme Ecofac 6.
Compte tenu du caractère transversal de la lutte contre les crimes qui portent atteinte à l’environnement, les résultats de la réunion seront déterminés par la participation des départements ministériels en charge des Forêts et/ou de l’Environnement, de la Justice, de la Défense, de l’Intérieur et des Finances des différents États membres de la CEEAC (l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Congo Démocratique, le Gabon, la Guinée Équatoriale, le Rwanda, Sao Tome & Principe et le Tchad).
« L’ampleur et l’impact du trafic des ressources naturelles n’est plus aujourd’hui une simple question de dommages à l’environnement, mais constitue une menace à l’état de droit, la paix, la sécurité, ainsi que l’économie et aux conditions de vie de millions de personnes. », indique la Comifac.
En 2020, une étude effectuée par l’organisation Elephants Without Borders (EWB) a révélé que plus de 100 000 éléphants ont été tués en Afrique depuis 2007 en raison du braconnage. Alors qu’il a diminué en Afrique de l’Est, le phénomène persiste en Afrique de l’Ouest, centrale et australe.
Boris Ngounou