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Month: novembre 2023

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Portée par la loi no 16-01 du 31 décembre 2001 portant code forestier en République gabonaise la notion de foret communautaire est introduite dans nos communautés. En effet, avec la mise en place des forêts communautaires sur l’étendue du territoire nationale, les communautés peuvent désormais améliorer leurs conditions de vie et assurer le développement des villages en gérant durablement leurs forêts et en créant des activités génératrices de revenus.
Grace à ce modèle de gestion, elles peuvent désormais être autonome et, avec les retombées de l’exploitation de la forêt communautaire, la communauté peut développer plusieurs projets d’utilité communautaire tel, l’électrification des villages, l’hydraulique villageoise, les dispensaires, les écoles, les AGRs etc.).
Mais, qu’est-ce qu’une forêt communautaire ?
D’après l’article 156 du code forestier, « La forêt communautaire est une portion du domaine forestier rural affectée à une communauté villageoise en vue de mener des activités ou d’entreprendre des processus dynamiques pour une gestion durable des ressources naturelles à partir d’un plan de gestion simplifié ». Ce plan simple de gestion consiste à faire l’étude sociaux économique et de déterminer les différents types d’activités à mener en fonction des ressources disponible dans les quatre blocs dont chacun sera exploité pendant cinq ans.
Aux termes de l’article 157 du code forestier, les forêts, les forêts communautaires sont créés dans les conditions fixées par voies réglementaires dans le domaine forestier rural, a la demande d’un village, d’un regroupement de village, d’un caton dans l’intérêt général de communautés villageoises concernées. De plus, l’administration des Eaux et Forêts doit apporter une aide gratuite aux communautés pour la création et la gestion de cette forêt. Les revenus issus de la forêt communautaire ne sont pas taxés.
Dans le Département de la Mvoung, on enregistre deux forêts communautaires en convention définitive à savoir, la forêt communautaire du regroupement des villages Koumameyong et Ekarlong (AVOLE-NLAME) et celle de NGOKOELA (Ovan). La création de ses forêts communautaires s’est faite avec l’assistance de l’administration des Eaux et Forêts, du projet DACEFI et de la FAO.
Malgré l’engouement de plus en plus fort pour la foresterie communautaire manifesté par les populations villageoises, il est à déplorer, le non-respect du plan simple de gestion par les associations villageoises ; la majorité des communautés bénéficiaires d’une FC choisissent comme activités unique que l’exploitation du bois d’œuvre, qui génère plus et rapidement de revenus. Malheureusement, c’est cette activité qui est à l’origine des divisions au sein des communautés.
Dans la plupart des villages, les communautés se plaignent essentiellement de n’avoir pas été formé avant l’attribution de la convention définitive pour mieux appréhender les mécanismes de gestion de leur forêt communautaire, toute chose qui retarde le développement des activités. C’est dans le but de soutenir ses associations que l’ONG Conservation Justice intervient auprès des communautés pour les formés et les appuyés pour une meilleure gestion de la forêt communautaire car, il reste encore bien de points d’ombre à résoudre afin que le concept de forêt communautaire ne soit pas perverti ou détourné de son but premier qui est de servir la communauté villageoise.

                                                              Dieu-Donné KUMBAHT, Responsable de la communication à Conservation Justice

GABON : L’exploitation des forêts communautaires comme concept de développement des communautés villageoises et de gestion durable des ressources naturelles

Portée par la loi no 16-01 du 31 décembre 2001 portant code forestier en République gabonaise la notion de foret communautaire est introduite dans nos communautés. En effet, avec la mise en place des forêts communautaires sur l’étendue du territoire nationale, les communautés peuvent désormais améliorer leurs conditions de vie et assurer le développement des villages en gérant durablement

Les sociétés forestières actives dans le département de la Mvoung, telles que ROUGIER GABON et SOMIVAB, en collaboration avec la Direction provinciale des Eaux et Forêts et la Direction d’Académie Provinciale de l’Education Nationale, soutenues par l’ONG Conservation Justice, mènent un programme annuel d’éducation environnemental. Ce programme s’étend aux écoles primaires et secondaires de la circonscription Ouest de la province de l’Ogooué-Ivindo, ainsi qu’aux communautés villageoises.
Récemment, du 13 au 19 novembre 2023, une équipe de Conservation Justice accompagnée par Gabon Télévision a effectué des visites dans trois écoles primaires : l’école communale protestante de Kombani a Ovan, l’école publique de Koumameyong, l’écolle publique de DjiDji et le Lycée Daniel Nna EKAM KAM. Ces programmes éducatifs, bien accueillis par les enseignants et les responsables des établissements, renforcent les cours de Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) conformément aux programmes du Ministère de l’Education Nationale.
Au cours de ce périple à travers le département, l’équipe de Conservation Justice s’est également rendue au village Lolo 2, ou une panthère, en sus de celle récemment abattue par les villageois, a causé de nouveau des dommages dans les poulaillers. Les habitants, dépassés, se retrouvent désorientés, d’autant plus que l’arme utilisée pour abattre la première panthère les populations ne savent plus à quel saint se vouer car, l’arme qui a abattue la première panthère a été saisie par les Eaux et Forêts.
Gabon Télévision soutient cette initiative, non seulement en mettent en avant les actions de la préservation de la nature dans l’Ogooué Ivindo, mais aussi en sensibilisant le grand public aux enjeux de la conservation de la faune et la flore dans ses émissions.
Les jeunes constituent la cible principale de ces initiatives, en tant que futurs gardiens de notre environnement et principaux bénéficiaires des ressources naturelles. Leur sensibilité, souvent plus développée que celle des adultes attachés à des traditions anciennes, est capitale pur la préservation de nos écosystèmes
Pour les communautés villageoises, l’objectif est de les accompagner vers des activités économiques durables intégrant la préservation de leur environnement. Tout impact sur leur vie, qu’il soit négatif ou inclusif, a inévitablement des répercussions sur leur quotidien. EN parallèle, l’ONG apporte un soutien aux sociétés forestiers partenaires, en sensibilisant leurs employés par le biais de leurs cellules d’aménagement.
Ces classes vertes et rencontres avec les élèves et les villageois visent également à mettre en lumière les efforts des autorités pour la préservation de notre patrimoine nature, une démarche appelée à s’étendre à l’ensemble du pays.
                                                             Dieu-Donné KUMBAHT, Responsable de la communication à Conservation Justice

GABON : un programme d’éducation environnementale voit le jour dans les écoles, les lycées et les communautés locales

Les sociétés forestières actives dans le département de la Mvoung, telles que ROUGIER GABON et SOMIVAB, en collaboration avec la Direction provinciale des Eaux et Forêts et la Direction d’Académie Provinciale de l’Education Nationale, soutenues par l’ONG Conservation Justice, mènent un programme annuel d’éducation environnemental. Ce programme s’étend aux écoles primaires et secondaires de la circonscription Ouest de la province de l’Ogooué-Ivindo, ainsi qu’aux communautés villageoises.

Conservation Justice et d’autres partenaires s’efforcent d’accroitre la transparence et d’aider les communautés villageoises du Gabon à récupérer les fonds détournés par des entrepreneurs peu scrupuleux. Très souvent, il arrive que les communautés signent des documents dont elles ne comprennent pas pleinement les implications, certains documents étant élaborés en leur absence. De plus, elles manquent parfois d’informations pour vérifier les montants qu’elles devaient recevoir.
Le Gabon, composé à 87% de forets sur ses 23.5 millions d’hectares, était historiquement exploité par des sociétés privées sans véritablement bénéficier aux communautés locales. Ainsi, les gouvernements ont réalisé que les avantages tirés de ces exploitations ne profitaient pas réellement aux villages impactés. Pour remédier à cela, la loi no 16/2001, définissant le code Forestier gabonais, a été promulguée, visant à garantir une meilleure répartition des fruits de l’exploitation forestière par le biais de Cahiers de Charges Contractuelles et du Comité de Gestion de Suivi des Projets (CGSP).
Ces cahiers représentent un contrat entre l’opérateur forestier et le village impacté par ses activités, tenant compte des impacts directs et par influence. Les premiers se manifestent lorsque l’opérateur coupe le bois dans les limites du village, impactant directement les droits coutumiers. Les seconds surviennent lorsque l’opérateur, bien qu’exploitant hors des limites du village, utilise celui-ci pour évacuer le bois ou réaliser d’autres activités influençant la vie des habitants.

Des entrepreneurs véreux 
Ces contrats influencent des points essentiels tels que les productions annuelles et les répartitions des fonds de développement local, équivalent à la production annuelle de l’opérateur multipliée par 800 FCFA. Cependant, ces fonds ne sont pas directement remis aux communautés, mais sont transférés sur un compte géré par un entrepreneur pour la réalisation des projets communautaires, validés par le CGSP.
Malheureusement, des problèmes persistent : les communautés signent parfois des documents dont elles ne comprennent pas pleinement les implications, certains documents étant élaborés en leur absence. De plus, elles manquent d’informations pour vérifier les montants qu’elles devaient recevoir. Il arrive également que les entreprises chargées des projets disparaissent avec les fonds alloués. Face a ce problème, Conservation Justice et d’autres partenaires s’efforcent d’accroitre la transparence et d’aider les communautés à récupérer les fonds détournés par les entrepreneurs peu scrupuleux.
Il devient essentiel que l’administration des Eaux et Forêts, en collaboration avec les partenaires, renforce les Comités de Gestion et de Suivi des Projets pour éviter ces détournements préjudiciables auxquels nous assistons parfois impuissants.  
                                                           Dieu-Donné KUMBAHT, Responsable de la Communication de Conservation Justice

GABON : des communautés villageoises, dépossédées des redevances forestières

Conservation Justice et d’autres partenaires s’efforcent d’accroitre la transparence et d’aider les communautés villageoises du Gabon à récupérer les fonds détournés par des entrepreneurs peu scrupuleux. Très souvent, il arrive que les communautés signent des documents dont elles ne comprennent pas pleinement les implications, certains documents étant élaborés en leur absence. De plus, elles manquent parfois d’informations pour vérifier les montants qu’elles devaient recevoir.

Dès le 30 novembre prochain, plusieurs pays venus du monde entier se réuniront à DUBAÏ pour discuter autour des questions environnementales. Dans le même temps, les scientifiques affirment que l’apocalypse climatique est inévitable. Alors que faut-il espérer de cette COP28 ?

Du 30 novembre au 12 décembre 2023, aura lieu à DUBAÏ aux EMIRATS ARABES UNIS la 28e édition de la Conférence des Parties sur le climat,la COP28. Cette rencontre devenue rituelle depuis plus de deux décennies entre les pays membres de la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques sera l’occasion de faire le point sur les engagements pris lors de rencontres antérieures, notamment en termes de financement de la transition écologique et d’abandon des énergies fossiles entre autres promesses. Promesses non tenues qui ne font que favoriser l’effondrement climatique annoncé par le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies Antonio Gutterez. Apocalypse devenue irréversible si l’on en croit les scientifiques du GIEC ( Groupe d’experts Internationaux sur le Climat, Groupe de travail de l’ONU NDLR).
La COP28 marque une première étape pour les États. Huit ans après l’Accord de Paris à la COP 21 , les gouvernements nationaux devront rendre disponible leur premier bilan national sur leurs progrès respectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La crise écologique nécessite de la part des États des investissements conséquents afin d’adapter et d’atténuer les effets du réchauffement climatique sur les sociétés. Les pays du Nord s’étaient engagés à mobiliser chaque année 100 milliards de dollars US pour les pays du Sud dès l’année 2020. Cette promesse a été faite il y a 14 ans à COPENHAGUE au Danemark, mais n’avait pas encore été tenue. Les financements mobilisés ont connu une hausse notable en 2021, 89.6 milliards de dollars ont été réunis grâce à des fonds privés et publics. Cependant, une nouvelle hausse est nécessaire pour atteindre l’objectif de 100 milliards USD qui avait été fixé pour 2020, mais les données préliminaires dont dispose l’OCDE ( Organisation des Coopérations pour le Développement Économique) indiquent que les pays semblent avoir atteint cet objectif en 2023.
La rupture avec les énergies fossiles et le choix des énergies renouvelables seront aussi les priorités de cette COP28. Les combustibles fossiles ( pétrole, charbon, gaz) sont les premiers responsables du réchauffement climatique. Ils représentent 75% des émissions de GES. Et pourtant, les énergies fossiles demeurent des investissements encore privilégiés et fortement subventionnés par les Etats. Plus de 900 milliards d’euros ont été offerts en subventions par les Etats aux combustibles fossiles en 2022. Mais la sortie des énergies fossiles d’ici à 2050 nécessite une grande réorganisation pour les Etats. L’économie mondiale est actuellement trop dépendante des énergies fossiles. La COP28 sera l’occasion pour les pays de s’accorder sur un objectif commun, celui de tripler la capacité de production des énergies renouvelables d’ici 2030 pour satisfaire la demande mondiale et remplacer les énergies fossiles.
Les pays africains quant à eux, pour avoir tenu leur sommet pour le climat à NAIROBI au Kenya en septembre 2023, pourront y défendre cette fois – ci leurs intérêts d’une seule voix. Même si pour l’heure, il est inenvisageable et sans objet d’interrompre l’exploitation du pétrole et du gaz en Afrique pour des raisons évidentes de prospérité économique ; l’Afrique ne doit pas rater pour autant et une fois de plus, le virage de l’industrie verte qui de profile à l’horizon . Elle doit orienter ses revendications pour que soient développés sur son sol toutes les technologies nécessaires à l’exploitation optimale des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire. Quant au Cameroun et à la différence du dernier sommet de NAIROBI sur le climat, il faudra espérer cette fois-ci que notre pays sera représenté à Dubaï par notre Ministre en charge de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable.
LEONEL AKOSSO.

L’ONG Muyissi Environnement, réunie au sein de la plateforme « Gabon Ma Terre Mon Droit, » a lancé, le 27 octobre à Mouila, le projet de renforcement des capacités de la société civile et des communautés forestières gabonaises. L’objectif est de promouvoir des stratégies de développement durable qui préservent les forêts du Gabon et les droits des communautés.
Le Gabon, pays situé au cœur du bassin du Congo, possède une couverture forestière exceptionnelle couvrant 88% de son territoire. Au cours des dernières décennies, de vastes étendues de forêts tropicales dans cette région ont été défrichées, exploitées, fragmentées et surchauffées. Cependant, le Gabon a réussi à limiter la déforestation annuelle à seulement 0,1 % grâce aux revenus du pétrole qui soutiennent son économie nationale. Face à la réduction de ses réserves de pétrole, le Gabon s’engage à diversifier son économie tout en préservant sa forêt.
Dans ce contexte, l’ONG Muyissi Environnement, réunie au sein de la plateforme « Gabon Ma Terre Mon Droit, » a lancé, le 27 octobre à Mouila, le projet de renforcement des capacités de la société civile et des communautés forestières gabonaises. L’objectif est de promouvoir des stratégies de développement durable qui préservent les forêts du Gabon et les droits des communautés. Le projet s’appuie sur des programmes tels que CAFI (Planification nationale de l’affectation des terres et surveillance forestière) pour atteindre cet objectif crucial. L’atelier organisé a permis d’informer les participants sur le projet CAFI, mettant l’accent sur l’importance de la cartographie participative pour préserver les droits des communautés. Les discussions ont également porté sur l’impact potentiel de l’accord entre le Gabon et la Norvège sur les droits des communautés dans le domaine rural.
Lors de l’atelier, l’ONG Muyissi Environnement a entretenu les communautés et les organisations de la société civile sur le projet CAFI, en mettant l’accent sur l’élaboration de cartographies participatives dans l’ensemble du pays. Cette cartographie participative impliquera directement les communautés dans la préservation de leurs droits, en cartographiant les terroirs villageois.
Les participants ont suivi tour à tour les présentations suivantes : Le projet « Renforcement des OSCs et des communautés forestières pour stopper la déforestation au Gabon, l’un des pays du bassin du Congo aux forêts intactes. » L’analyse du partenariat entre la Norvège et CAFI Gabon sur les droits des communautés forestières.
La politique du secteur des eaux et des forêts en matière de gestion des communautés locales. Offrant ainsi aux participants un aperçu complet des défis et des opportunités liés à la préservation des droits des communautés dans le contexte de la conservation forestière au Gabon. L’atelier s’est déroulé en présence du Directeur Provincial des Eaux et Forêts de la Ngounié, du Président du Conseil départemental de la DOUYA ONOYE, de l’intérimaire du Directeur Provincial de l’agriculture, de membres de la plateforme GMTMD, ainsi que de représentants des communautés locales et des peuples autochtones.
Cet atelier est le premier d’une série. D’autres ateliers similaires seront organisés dans les provinces de l’Estuaire à Libreville, de la Nyanga à Tchibanga, et enfin, un atelier de restitution et de clôture aura lieu à Mouila.
Boris Ngounou

GABON : renforcement des capacités des communautés locales sur la protection des forêts

L’ONG Muyissi Environnement, réunie au sein de la plateforme « Gabon Ma Terre Mon Droit, » a lancé, le 27 octobre à Mouila, le projet de renforcement des capacités de la société civile et des communautés forestières gabonaises. L’objectif est de promouvoir des stratégies de développement durable qui préservent les forêts du Gabon et les droits des communautés.