Les chalutiers restent muets face aux ravages de la pêche illicite dans la région du Golfe de Guinée, mais pas les pêcheurs artisanaux. Ces derniers pointent un doigt accusateur sur la pêche industrielle. Les chalutiers seraient les principaux responsables d’un phénomène qui menace la biodiversité marine et la sécurité alimentaire des communautés côtières. Et pourtant la communauté internationale semble être passée à la phase répressive, avec notamment le Cameroun, dont le cas sert d’exemple aux autres pays de la région. Avec un peu plus de 33 millions de dollars de manque à gagner annuel causé par la pêche illicite, le pays d’Afrique centrale est tombé sous le coup d’un carton rouge de la Commission européenne le 5 janvier 2023, et s’est vu octroyer le statut de « pays non coopérant dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (pêche INN, Ndlr)».