La République démocratique du Congo (RDC) passe outre les inquiétudes suscitées par ses nouveaux projets énergétiques. Le président Félix Tshisekedi a lui-même lancé le 28 juillet 2022 les appels d’offres pour l’attribution aux enchères de 30 blocs pétroliers et gaziers couvrant une zone de plus de 240 000 km² qui empiète sur plusieurs régions forestières et parcs nationaux. Craignant une catastrophe écologique, plus de 100 000 personnes ont signé une pétition demandant au président RD congolais, de mettre fin à ces projets pétroliers.
La République démocratique du Congo (RDC) vient de mettre aux enchères 30 blocs pétroliers et blocs gaziers. Les appels d’offres internationaux y relatif ont été lancés officiellement le jeudi 28 juillet 2022 à Kinshasa par la plus haute autorité du pays, le président Félix Tshisekedi. « Je rassure ici nos partenaires sur notre détermination à mener des travaux d’exploitation et d’exploration à l’aide des moyens technologiques les plus modernes qui protègent l’environnement, la faune et la flore et préservent les écosystèmes ainsi que les équilibres écologiques », déclare le président RD congolais.
Félix Tshisekedi répond ainsi aux organisations de protection de la nature, qui appellent le gouvernement à annuler la mise en vente de ces blocs couvrant une zone de plus de 240 000 km². Ces blocs empiètent sur plusieurs régions forestières et parcs nationaux. « Cette vente aux enchères ne se contente pas de tourner en dérision l’image de la RDC en tant que solution à la crise climatique, elle expose les Congolais à la corruption, à la violence et à la pauvreté qui accompagnent inévitablement la malédiction du pétrole », s’indigne Irène Wabiwa, chef de projet international pour la campagne sur les forêts du bassin du Congo à Greenpeace Afrique.
L’exploitation du pétrole dans des tourbières
Dans une pétition remise le 25 juillet 2022 par des militants de Greenpeace Afrique à la présidence de la RDC, plus de 100 mille personnes demandent au président Félix Tshisekedi, de mettre fin à l’exploitation de nouveaux champs pétroliers et gaziers dans le pays.
La pétition initiée par Greenpeace Afrique, Rainforest Foundation UK et Rainforest Rescue, stipule que le gouvernement de la RDC s’approche d’un point de non-retour. « Le gouvernement veut sacrifier de vastes zones de la forêt tropicale et des tourbières du Congo pour le pétrole. Ce serait un désastre absolu pour le climat, la biodiversité et les populations locales. », indique la pétition.
Selon les données du gouvernement, la vente des 27 de blocs pétroliers devrait rapporter près de 2000 milliards de dollars américains au pays. Les autorités veulent utiliser ces recettes pétrolières pour accélérer le processus de développement et améliorer les conditions de vie des populations congolaises.
Boris Ngounou
La République démocratique du Congo (RDC) passe outre les inquiétudes suscitées par ses nouveaux projets énergétiques. Le président Félix Tshisekedi a lui-même lancé le 28 juillet 2022 les appels d’offres pour l’attribution aux enchères de 30 blocs pétroliers et gaziers couvrant une zone de plus de 240 000 km² qui empiète sur plusieurs régions forestières et parcs nationaux. Craignant une catastrophe écologique, plus de 100 000 personnes ont signé une pétition demandant au président RD congolais, de mettre fin à ces projets pétroliers.
According to a recent study, the area of cultivated land has increased from 1.14 billion hectares in the period 2000-2003 to 1.24 billion hectares in the period 2016-2019. That is an increase of 102 million hectares, 52% of which are recorded in Africa. Scientists warn against the rapid expansion of cultivated land in Africa. A threat to biodiversity and climate.
In a recent study using satellite data from the Landsat program of the U.S. Space Agency (NASA), researchers from the universities of Maryland and Texas in the United States of America question the rapid expansion of cultivated land in Africa. Over the past two decades (2000-2019), Africa has expanded its cultivated area by more than a third, accounting for 52% of the global increase, or 102 million hectares. The increase was particularly rapid in a small group of countries, including Angola, Ivory Coast.
Angola, Ivory Coast, Democratic Republic of Congo (DRC), Mozambique, and Zambia.
This rapid expansion of arable land is mainly at the expense of forests and natural ecosystems. For example, the Ivory Coast has lost 90% of its forest in 60 years. And the phenomenon is not ready to stop. The Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO) estimates that the continent will need about 120 million hectares of new arable land by 2050. To this must be added the expansion of pastures linked to the increased demand for dairy and meat products.
Focus on intensive and ecological agriculture
Africa’s population is expected to double by 2050 to 2.3 billion, according to United Nations projections. To feed this rapidly growing population, African farmers are encouraged to use intensive and ecological techniques to reduce their impact on the climate and natural environments.
The experts recommend, among other things, the transformation of agricultural production systems, the modification of eating habits as well as the reduction of losses and waste. « Contrary to what intuition suggests, food systems in Africa emit overall much more greenhouse gases than in Europe and the United States of America, due in particular to the low productivity of agriculture and the importance of deforestation, » says the study.
Fanta Mabo
According to a recent study, the area of cultivated land has increased from 1.14 billion hectares in the period 2000-2003 to 1.24 billion hectares in the period 2016-2019. That is an increase of 102 million hectares, 52% of which are recorded in Africa. Scientists warn against the rapid expansion of cultivated land in Africa. A threat to biodiversity and climate.
Pope Francis has placed the 2022 edition of the « Time of Creation » under the sign of the fight against climate change. During the ecumenical celebration, which will run from 1 September to 4 October 2022, the pontiff is inviting Catholics and Christians from other churches to undertake an ecological conversion.
Pope Francis intends to send a strong message to world leaders, a few months before the 27th United Nations Climate Change Conference (COP27), scheduled to take place in Egypt in November 2022. On the occasion of the « Time of Creation », which will begin on 1 September 2022 with the World Day of Prayer for the Integrity of Creation, and will end on 4 October 2022, St. Francis Day, the head of the Catholic Church invites his faithful and those of other Christian denominations to observe a month of ecological conversion.
This call aims to reduce the carbon footprint of human activities, in a global context and particularly in Africa, where extreme climatic phenomena (drought, floods or hurricanes) affect millions of people. « Praise be to you, my Lord, with all your creatures. This canticle of St Francis of Assisi is accompanied today by a bitter cry: that of the Earth, which begs us to stop its destruction, » says Pope Francis in his message published on 21 July 2022.
The Time of Creation
According to the Catholic Church, the Time of Creation is a period in which the Church, through ecumenical (inter-religious) dialogue, invites humanity to renew its relationship with the Creator and creation, through celebration, conversion and common commitment. Creation Time is an annual ecumenical celebration of prayer and action for the planet.
The Pope’s call, echoing the encyclical Laudato si’, is accompanied by the prayer intention. « Let us cry with the bitter cry of creation, listen to it and respond with our actions. So that we and future generations can still rejoice in the sweet song of life and hope of creatures, » concluded Pope Francis, indicating that it is a matter of converging together towards common principles, to stop the ongoing collapse and save biodiversity.
Fanta Mabo
Pope Francis has placed the 2022 edition of the « Time of Creation » under the sign of the fight against climate change. During the ecumenical celebration, which will run from 1 September to 4 October 2022, the pontiff is inviting Catholics and Christians from other churches to undertake an ecological conversion.
Dépourvue de guépards depuis 70 ans, l’Inde vient de signer un accord avec la Namibie, en vue de la réintroduction de l’espèce africaine sur son sol. La Namibie devra livrer dans un premier temps, huit guépards à l’Inde.
Les gouvernements namibien et indien ont procédé le 24 juillet 2022 à la signature d’un accord relatif à la réintroduction du guépard africain sur le territoire indien. Le montant de la transaction n’a pas été révélé, mais d’après les autorités indiennes, d’ici au 15 août 2022, huit guépards partiront de la Namibie pour le parc national de Kuno-Palpur dans l’État de Madhya Pradesh, au centre de l’Inde. Cette aire protégée a été choisie comme nouveau foyer pour les guépards en raison de l’abondance des proies et des prairies.
Outre sa portée biologique, ce transfert s’inscrit dans le cadre des activités marquant le 75e anniversaire de l’indépendance de l’Inde, qui se célèbre tous les 15 août. « Achever 75 glorieuses années d’indépendance en rétablissant en Inde l’espèce terrestre la plus rapide du monde, est une action qui ravivera la dynamique écologique du paysage », affirme le ministre indien de l’Environnement, Bhupender Yadav.
Si le guépard est le seul grand carnivore à s’être éteint en Inde depuis 1940, principalement en raison de la chasse et de la disparition de son habitat naturel, la Namibie qui concourt à la réintroduction du félin dans le pays d’Asie, n’est pas étrangère aux menaces qui pèsent sur les guépards.
En Namibie les guépards sont confrontés aux conflits homme-faune
La Namibie n’échappe pas au conflit entre les humains et les guépards. Dans ce pays d’Afrique australe où 75% des habitants pratiquent l’agriculture ou éleveurs, avec de très faibles revenus, selon la Banque mondiale, les moutons, les chèvres ou les veaux peuvent constituer une proie pour les guépards. Et pourtant selon les chiffres officiels, environ 70% à 90% de 3 à 4000 guépards, que compte aujourd’hui la Namibie, vivent en dehors des espaces protégés et des réserves. Ils cohabitent avec les communautés locales namibiennes et ne sont pas protégés contre la chasse.
Consciente du déclin progressif de ces félins, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a classé le guépard en espèce menacée « vulnérable ». Et parmi les cinq sous-espèces du guépard, les deux sous-espèces « guépard asiatique » et « guépard du Sahara » sont même classées en danger critique d’extinction.
Boris Ngounou
Dépourvue de guépards depuis 70 ans, l’Inde vient de signer un accord avec la Namibie, en vue de la réintroduction de l’espèce africaine sur son sol. La Namibie devra livrer dans un premier temps, huit guépards à l’Inde.
Huit organisations de protection de l’environnement alertent la communauté internationale sur les dangers d’un projet routier en cours de réalisation dans le massif forestier d’Ebo au Cameroun. Dans une lettre conjointe adressée à plusieurs chancelleries représentées au Cameroun, ces organisations dénoncent un projet routier, « qui détruit la biodiversité, menace l’existence des communautés locales et favorise l’exploitation illégale de la forêt d’Ebo ».
Au Cameroun, le massif forestier d’Ebo, situé à cheval entre les régions du Centre et du Littoral, fait face à une nouvelle menace. Un projet routier est en cours de réalisation en plein milieu de cette forêt qui couvre près de 1500 km2 et où 40 communautés locales vivent en harmonie avec une riche biodiversité.
Pour stopper le projet routier et renforcer la protection autour de la forêt d’Ebo, huit organisations non gouvernementales (ONG) de protection de la nature, parmi lesquelles Greenpeace, Green Developpment Advocates et le Centre pour l’environnement et le développement (CED), saisissent la communauté internationale. Dans une correspondance conjointe adressée le 22 juillet 2022 à la délégation de l’Union européenne (UE) au Cameroun, au Haut-commissariat de Grande Bretagne au Cameroun et aux ambassades de France, d’Allemagne et des États unis d’Amérique au Cameroun, ces organisations militent pour la suspendre du projet routier en cours dans la forêt d’Ebo.
Un projet certainement « illégal »
Pour les ONG, le projet routier en cours de réalisation dans la forêt d’Ebo est certainement illégal. Les populations locales n’ont pas été consultées pour la détermination de la trajectoire de cette route, tout comme elle ne permet pas un développement inclusif. « Les communautés veulent se développer et les routes sont censées apporter un accès aux marchés, à l’éducation et aux soins de santé. Mais dans le cas d’espèce, la route n’est reliée à aucun village existant. Preuve qu’il s’agit d’une route devant servir à raser la forêt. Et les communautés risquent dès lors de perdre une ressource naturelle précieuse, qui assure leur subsistance. », indique la correspondance.
Les ONG demandent aux différents destinataires de leur courrier de discuter des préoccupations concernant la forêt d’Ebo avec le gouvernement camerounais et d’exiger une enquête indépendante sur la légalité du projet routier querellé.
C’est la deuxième fois en l’espace de deux ans que le massif forestier d’Ebo est menacé de destruction. En août 2020 le Premier ministre camerounais a annulé une décision gouvernementale du 14 juillet 2020 affectant à la production du bois d’œuvre, plus de 68 000 hectares du massif forestier d’Ebo. Un revirement consécutif aux plaintes formulées par les ONG et les populations riveraines de l’un des points chauds de la biodiversité mondiale, qui abrite de nombreuses espèces floristiques et fauniques qu’on ne retrouve à nul autre endroit dans le monde.
Boris Ngounou
Huit organisations de protection de l’environnement alertent la communauté internationale sur les dangers d’un projet routier en cours de réalisation dans le massif forestier d’Ebo au Cameroun. Dans une lettre conjointe adressée à plusieurs chancelleries représentées au Cameroun, ces organisations dénoncent un projet routier, « qui détruit la biodiversité, menace l’existence des communautés locales et favorise l’exploitation illégale de la forêt d’Ebo ».