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Month: août 2022

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During his official visit to the Democratic Republic of Congo (DRC) on 9 August 2022, the US Secretary of State, Antony Blinken, recognised the urgent need to preserve the Congo Basin forest. He announced the establishment of a joint DRC/US task force to protect the tropical forest and peatlands of the Congo Basin. 

US Secretary of State Antony J. Blinken and the Deputy Prime Minister and Minister of Foreign Affairs of the Democratic Republic of Congo (DRC), Christophe Lutundula, announced the creation of a formal working group to protect the forests and peatlands of the Congo Basin. This was on 9 August 2022, following their meeting in Kinshasa, the capital of the DRC.

Speaking alongside his Congolese counterpart, Blinken said that Kinshasa can help protect the earth’s atmosphere by ensuring that mining and fossil fuel extraction projects only take place after a rigorous environmental impact assessment. With more than 50% of the Congo Basin forests (the second largest tropical forest on the planet), the DRC, which has a key role to play in protecting Africa’s forests, is however embroiled in an oil project, which is deemed to be forest-hostile.

« Country solution » to the climate crisis?

The working group announced by the DRC and the United States of America has caused several conservation organisations to call their bluff. The project comes at a time when the DRC is considering a plan to auction off 26 oil blocks and 3 gas blocks. A decision that would condemn the country and its rich biodiversity to irreversible environmental destruction.

« No new fossil fuel project is compatible with a 1.5 degree world. You cannot extract oil from peatlands and protected areas and claim to be a solution country, » said Irene Wabiwa Betoko, the International Congo Basin Forest Project Manager at Greenpeace Africa.

In a joint statement issued on 10 August 2022, Greenpeace Africa and Greenpeace USA call for the protection of forests and peatlands and an end to oil and gas expansion in the DRC.

Fanta Mabo

En prélude à la 27e conférence des Nations unies sur le climat (COP27), African Center for Advocacy publie un rapport sur deux communautés camerounaises situées en première ligne de la crise climatique.  Le document présente les témoignages des habitants de Kakou et d’Ouro Garga. Deux localités du nord du Cameroun, où les effets du changement climatique ont considérablement affecté les moyens de subsistance des populations.

« Avant, les pêcheurs avaient un revenu quotidien de 30 000 à 50 000 FCFA (environ 47 à 78 dollars américain) par jour, ce qui leur permettait de subvenir aux besoins essentiels de leur famille. Mais aujourd’hui, l’assèchement des cours d’eau et l’envahissement des herbes aquatiques ont rendu les poissons rares. Les pêcheurs réalisent à peine 2 dollars de revenu par jour. Les enfants, surtout les filles du village, ne sont plus scolarisées. », se lamente Al Hadji Saliou, 52 ans et président de l’association des pêcheurs de Kakou. Un village, situé dans la région du nord du Cameroun.

La perturbation des saisons fait aussi partie des conditions climatiques  qui détruisent les moyens de subsistance des communautés locales de la région du nord du Cameroun. « Les pluies ne tombent pas assez pour permettre aux graines de germer et de s’épanouir. Les semences sont détruites, et nous devons en acheter de nouvelles. Et pourtant la plupart n’ont pas suffisamment  de moyens pour acheter les semences deux fois en une saison.  Cette année les pluies n’ont pas commencé à la saison habituelle, poussant plusieurs d’entre nous à perdre espoir en l’agriculture, notre principale activité. », explique Zalai Philipe, 37 ans, un agriculteur du village de Ouro Garga.

Le rapport publié le 5 août 2022 à Yaoundé par l’organisation  African Center for Advocacy (ACA), note également l’impact sanitaire du changement climatique sur les communautés de la région du nord Cameroun. « La variation des précipitations, parfois excessives ou rares (selon les années), provoque des inondations, qui à leur tour engendrent des maladies comme le choléra, la typhoïde, le paludisme, et des maladies liées à la nutrition des enfants », indique le rapport.

Des populations impuissantes face aux causes humaines

Les impacts socio-économiques et sanitaires du climat dans les localités d’Ouro Garga et de Kakou sont provoqués par l’augmentation de la température à la surface de la terre. Un phénomène exacerbé par des pratiques industrielles non respectueuses de la nature, comme c’est le cas aussi dans cette région.

« Il existe une entreprise appelée ROCA, située près du village de Kakou. Cette société exploite la carrière et procède à des coupes abusives de bois vert pour chauffer les pierres, et ce depuis des années maintenant. Cette société contribue énormément à la destruction de l’environnement et fait l’objet d’importants litiges dans la région, mais comme cette société a des ramifications au plus haut niveau de l’État, la population ne sait pas vers qui se tourner. » indique le rapport.

Plaider la cause des communautés vulnérables devant la COP27

Intervenant à deux mois de la 27eme conférence des Nations unies sur le climat (COP27), le rapport de l’ACA sur la vulnérabilité des populations du nord du Cameroun face aux effets du changement climatique entend faire bouger les lignes. « La COP26 n’a pas su reconnaître l’urgence de la crise climatique. Alors que nous nous dirigeons vers la COP27 à Sharm El Sheikh, en Égypte. De nouveaux mécanismes doivent être mis sur pied afin de rendre le financement des pertes et dommages accessible aux communautés situées en première ligne de la crise climatique, telles que celles de Kakou et d’Ouro Garga.» déclare Younoussa Abbosouka, chargé des programmes à l’ACA.

L’organisation non gouvernementale (ONG) mène des actions de lobbying pour que les besoins et leurs connaissances des communautés vulnérables au changement climatique soient pris en compte dans les politiques de développement et les conférences mondiales. Grâce à cette démarche, l’ACA a contribué à faire inscrire les pertes et dommages à l’ordre du jour de la COP27.

Boris Ngounou

CAMEROUN : meurtris par le climat, les nordistes poussent des cris vers la COP27

En prélude à la 27e conférence des Nations unies sur le climat (COP27), African Center for Advocacy publie un rapport sur deux communautés camerounaises situées en première ligne de la crise climatique. Le document présente les témoignages des habitants de Kakou et d’Ouro Garga. Deux localités du nord du Cameroun, où les effets du changement climatique ont considérablement affecté les moyens de subsistance des populations.

Le public sud-africain et les touristes internationaux n’apprécient plus la chasse au trophée. Au moins 84% d’entre eux souhaitent que le gouvernement d’Afrique du Sud interdise cette pratique touristique, qui décime la faune sauvage. C’est ce qui ressort d’une enquête publiée le 10 août 2022, à l’occasion de la journée mondiale du lion. Un félin particulièrement menacé par la chasse au trophée. 

World Animal Protection, une organisation non gouvernementale (ONG) internationale qui défend et veille au bien-être des animaux, a commandé une enquête sur les attitudes du public à l’égard de la chasse au trophée, répandue en Afrique du Sud.  Les résultats de l’étude menée auprès de 10 900 personnes, dont des touristes internationaux des pays qui visitent le plus souvent l’Afrique du Sud et des citoyens sud-africains, ont été publiés le 10 août 2022.

Les conclusions de l’étude révèlent que 84% des touristes internationaux conviennent que le gouvernement sud-africain devrait donner la priorité au tourisme respectueux de la faune plutôt qu’à la chasse aux trophées. Par ailleurs, 7 citoyens sud-africains sur 10 conviennent que leur pays serait une destination touristique plus attrayante s’ils interdisaient la chasse au trophée.

La chasse au trophée décime les lions

L’étude du World Animal Protection est publiée lors de la journée mondiale du lion. Une espèce particulièrement menacée par la chasse au trophée. Selon des chiffres officiels, entre 2008 et 2018, l’Afrique du Sud a ainsi exporté un millier de trophées par an vers les États-Unis, l’Europe, la Russie ou encore la Chine.

En Afrique du Sud, entre 8 000 à 12 000 lions sont élevés dans des fermes et ne connaîtront jamais la liberté et l’état sauvage. La plupart d’entre eux sont d’ailleurs élevés pour une seule raison : la chasse. Les plus chanceux servent au tourisme et à des expériences scientifiques.

En parallèle, seulement 3 500 lions, soit 4 fois moins, vivent naturellement à l’état sauvage dans le pays. Une anomalie en passe d’être corrigée puisque le gouvernement sud-africain a annoncé début mai 2021 son intention d’interdire l’élevage de lions en captivité et va proposer bientôt un projet de loi pour officialiser cette décision.

Pour l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le lion d’Afrique fait désormais partie des espèces menacées, vulnérables et en déclin. En effet, leur population a diminué de moitié en l’espace de 25 ans. Les dernières études estiment que la moitié de la population actuelle de lions d’Afrique aura disparu d’ici à 2035, laissant environ 10 000 félins à l’état sauvage. Une situation qui rappelle celle de l’Asie, où seulement 600 lions subsistent encore aujourd’hui.

Boris Ngounou

AFRIQUE DU SUD : 84% des touristes votent pour l’interdiction de la chasse au trophée

Le public sud-africain et les touristes internationaux n’apprécient plus la chasse au trophée. Au moins 84% d’entre eux souhaitent que le gouvernement d’Afrique du Sud interdise cette pratique touristique, qui décime la faune sauvage. C’est ce qui ressort d’une enquête publiée le 10 août 2022, à l’occasion de la journée mondiale du lion. Un félin particulièrement menacé par la chasse au trophée.

Le Partenariat National de l’Eau du Cameroun (GWP-Cmr), en collaboration avec le ministère de la promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF) et ONU Femmes organisent un café genre à Yaoundé le 17 août 2022 à l’hôtel La Falaise.

Le café genre se veut à la fois un plaidoyer en faveur d’une prise en compte effective des femmes et des jeunes filles dans le secteur Eau et Climat, mais aussi un appel à la réflexion sur les causes profondes qui entravent l’égalité de sexes dans ces secteurs.  

A travers cette activité, il est question entre autres, de sensibiliser les parties prenantes sur les pesanteurs socio-culturelles, et obstacles liés à la prise en compte du genre dans le secteur Eau et Climat, mais aussi de proposer des pistes pour l’amélioration de la participation des femmes dans le secteur.

Pour ce faire, il vise comme objectifs spécifiques :

  • Présenter le Programme Eau, Climat, Développement et Genre (WACDEP-G) et le programme eau et climat d’ONU Femmes ;
  •  Présenter les résultats des différentes études et initiatives pilotes conduites dans le cadre du programme WACDEP-G ;
  • Sensibiliser les parties prenantes sur les pesanteurs socio-culturelles, et obstacles liés à la prise en compte du genre dans le secteur de l’eau ;
  • Présenter des alternatives et cas pratiques d’amélioration de la participation des femmes dans les programmes, projets, processus de prise décision dans les secteurs eau et climat ;
  • Mobiliser un partenariat structurant entre le GWP-Cmr et les différentes parties prenantes présentes en vue d’une action conjointe en faveur de la prise en compte du genre dans le secteur de l’eau et du climat au Cameroun.

Cette activité est inscrite dans le cadre du programme WACDEP-G mis en œuvre par le GWP-CAf, qui vise à promouvoir l’approche transformateur genre dans le secteur eau et climat, adressant les inégalités entre les sexes. Le programme, qui a démarré en 2020, pour une durée de trois ans (2020-2022) comprend, des activités de renforcement des capacités des femmes dans le secteur de l’eau et du Climat, le partage des connaissances, l’institutionnalisation du genre dans le secteur de l’eau et du climat et la mobilisation des fonds.

Le programme WACDEP-G nécessite l’implication des organisations de la société civile, des institutions gouvernementales, du secteur privé, des ONG, entre autres acteurs pour atteindre les objectifs fixés.

Boris Ngounou

The Sena Oura National Park in Chad and the Kafue National Park in Zambia have joined the United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization’s (UNESCO) World Biosphere Network. The addition of Chad and Zambia to the Unesco biosphere network this year brings the number of African reserves in the world network to 89.

Chad and Zambia, located in central and southern Africa respectively, are taking their first steps into the United Nations Educational, Scientific and Cultural Organisation’s (UNESCO) World Biosphere Network. Together with Georgia in Eastern Europe, these African states are the three countries joining the UNESCO World Biosphere Network for the first time.

« I am delighted to see three new Member States joining this useful and powerful network this year. With these new designations, Unesco’s biosphere reserves now cover a protected area of more than 1.3 million km² worldwide, » says Audrey Azoulay, Director General of Unesco. At the 34th session of the Unesco Council, held from 13 to 17 June 2022 at the organisation’s headquarters in Paris, France, a total of eleven new biosphere reserves in nine countries were approved. With these new designations, the World Network of Biosphere Reserves now comprises 738 sites in 134 countries.

Sena Oura Biosphere Reserve

Located in southwestern Chad near the border with Cameroon, the Sena Oura Biosphere Reserve is the first biosphere reserve in Chad. Created as a national park on 10 June 2008, it covers an area of 735.2 km², constituting the last intact remnants of the Sudanese savannah in the country and is home to elephants, Derby elands and giraffes. Thanks to the abundance of fertile land and favourable agro-climatic conditions, traditional agriculture and livestock rearing in particular provide a livelihood for almost 90% of the local population.

Kafue Marshes Biosphere Reserve

Covering an area of approximately 22,400 km², the Kafue Marshes Biosphere Reserve passes through several districts of archaeological and historical importance, as well as a Ramsar site and an important bird area. Located in the west of Zambia, it is the oldest and largest national park in the southern African country. It is home to over 400 bird species and several mammals, including zebra, buffalo, hippo and the endemic Kafue lechwe.

Africa in the World Biosphere Network

After the integration of Lesotho and Libya in September 2021, the arrival this year of Chad and Zambia in the Unesco biosphere network brings the number of African reserves to 89 and the number of African countries in the world network to 35.

Biosphere reserves are a cornerstone of UNESCO’s mandate as the United Nations’ scientific agency. They are at the heart of Unesco’s research and advocacy work to encourage innovative practices in sustainable development and to promote the understanding, appreciation and safeguarding of the living environment by the organisation’s communities and member states.

Fanta Mabo