Toute l'actu sur la protection de l'environnement

Tag: OMS

Total 5 Posts

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) déconseille les incursions de l’homme dans les domaines de la faune sauvage. Selon l’OMS, ces agissements sont à l’origine de l’augmentation exponentielle des maladies zoonotiques en Afrique. Dans un récent rapport, l’organisation révèle que les maladies transmises par les animaux à l’homme ont bondi de 63 % au cours de la dernière décennie en Afrique.

En Afrique, les dernières données sur la variole du singe révèlent une augmentation significative des cas depuis avril 2022, par rapport à la même période de 2021. Cette augmentation est principalement observée en République démocratique du Congo (RDC) et au Nigéria, où du 1er janvier au 8 juillet 2022, 2087 cas cumulés de variole du singe ont été recensés, selon l’Organisation mondiale de santé (OMS).

La variole du singe n’est pas la seule maladie transmise par de l’animal à l’homme (zoonose), dont la propagation connait une montée exponentielle en Afrique. Selon une analyse de l’OMS, le nombre des épidémies zoonotiques a augmenté de 63 % dans la région au cours de la décennie 2012-2022 par rapport à 2001-2011. L’analyse publiée le 14 juillet 2022 révèle qu’entre 2001 et 2022, 1843 événements de santé publique avérés ont été enregistrés en Afrique. La maladie à virus Ebola et d’autres fièvres hémorragiques virales constituent près de 70 % de ces épidémies, notamment la dengue, le charbon, la peste, la variole du singe, et une série d’autres maladies constituant les 30 % restants.

Il faut réglementer et réduire les incursions humaines dans le milieu sauvage

Pour l’OMS, la montée des zoonoses en Afrique est provoquée par la multiplication des contacts entre l’homme et la faune sauvage. L’Afrique a la population qui croît le plus rapidement au monde (2,7 % par an selon les Nations unies) et il y a une demande croissante d’aliments dérivés des animaux, notamment la viande, la volaille, les œufs et le lait. La croissance démographique entraîne également une urbanisation croissante et un empiètement sur les habitats de la faune sauvage.

« Les infections d’origine animale qui se transmettent à l’homme existent depuis des siècles, mais le risque d’infections et de décès massifs était relativement limité en Afrique. Les mauvaises infrastructures de transport constituaient une barrière naturelle. Cependant, avec l’amélioration des transports en Afrique, la menace de voir des agents pathogènes zoonotiques se déplacer vers les grands centres urbains s’est accrue.», explique la docteure Matshidiso Moeti, la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Pour contenir la propagation des zoonoses en Afrique, l’OMS recommande une collaboration entre divers secteurs, disciplines et communautés. Ceci implique un large éventail d’experts, notamment ceux qui travaillent dans le domaine de la santé humaine, animale et environnementale. Ainsi, les épidémiologistes et les autres experts de la santé publique devraient partager les informations relatives à la surveillance systématique des maladies et aux activités d’intervention, aussi bien pour la santé animale que pour la santé humaine.

Boris Ngounou

AFRIQUE : les zoonoses ont bondi de 63 % au cours de la dernière décennie

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) déconseille les incursions de l’homme dans les domaines de la faune sauvage. Selon l’OMS, ces agissements sont à l’origine de l’augmentation exponentielle des maladies zoonotiques en Afrique. Dans un récent rapport, l’organisation révèle que les maladies transmises par les animaux à l’homme ont bondi de 63 % au cours de la dernière décennie en Afrique.

Une présumée trafiquante de faune sauvage médite son sort dans les geôles de la police judiciaire de Koumameyong, au nord-est du Gabon. Elle a été interpellée pour détention illégale d’un bébé chimpanzé et d’un signe. Au Gabon, les signes et les grands primates sont intégralement protégés par la loi sur la faune sauvage.   

Les autorités gabonaises redoublent de vigilance dans l’application de la loi faunique, notamment le décret n° 0162/PR/MEF du 19 janvier 2011 déterminant les modalités de constatation et de répression de certaines infractions en matière d’eaux et de forêts. Une présumée trafiquante vient de tomber sous le coup de ce décret, et devra s’expliquer devant la justice.

Difficile pour l’heure de savoir si l’intéressée était consciente des risques qu’elle encourait, en décidant de vivre avec deux primates. Il s’agit d’un bébé chimpanzé et d’un cercopithèque Moustac appelé plus communément « queue rouge ». Avant leur saisie par les autorités, les deux animaux avaient passé près de trois semaines en détention illégale chez la suspecte, à Koumameyong, localité située au nord-est du Gabon. L’opération ayant abouti à l’arrestation de cette dernière a été menée par une équipe mixte composée des agents de l’antenne de la Police judiciaire de Makokou, de la Direction provinciale des eaux et forêts de l’Ogooué-Ivindo et de la Direction de la lutte contre le braconnage (DLCB) appuyée techniquement par Conservation Justice, une organisation non gouvernement (ONG) œuvrant pour l’application de la loi faunique.

Risque d’exposition aux zoonoses  

La détention des animaux sauvages en captivité soulève en effet un risque grave d’exposition à des maladies zoonotiques, c’est-à-dire transmises par les animaux. En préservant la faune sauvage dans son écosystème originel, la santé humaine est protégée des risques de pandémie comme Ebola, épidémie qui reste loin d’être maitrisée en Afrique centrale. La tuberculose peut également être transmise à travers les singes.

Et les épidémies de virus émergents liés aux zoonoses sont de plus en plus responsables de maladies, comme le coronavirus ou encore la variole du singe. Dans un récent rapport, l’organisation mondiale de la santé (OMS) déclare près de 1 400 cas de variole de singe dans 7 pays d’Afrique, à savoir le Cameroun, la République centrafricaine (RCA), la République démocratique du Congo (RDC), le Libéria, le Nigéria, la République du Congo et la Sierra Leone.

« Cela devrait attirer plus de surveillance épidémiologique et surtout renforcer les moyens de dissuasion pour décourager les pratiques de capture et de détention d’espèces sauvages. Il est en tout cas capital que la population soit informée des risques et évite les contacts rapprochés avec les primates, qu’il s’agisse des petits singes (cercopithèques, cercocèbes, colobes, mandrills, mangabeys) ou des grands singes (chimpanzés, gorilles). », préconise Conservation Justice.

Boris Ngounou

À l’occasion de la Journée mondiale de la santé, célébrée le 7 avril 2022, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé les gouvernements, les organisations, les entreprises et les citoyens à faire connaître les mesures qu’ils prennent pour protéger la planète et la santé humaine. Pour elle, la crise climatique est devenue la principale menace de la santé humaine. Les Africains sont pourtant les plus exposés au réchauffement climatique.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne reste pas en retrait dans la lutte contre le réchauffement climatique. À l’occasion de la Journée mondiale de la santé, célébrée le 7 avril 2022, cette agence de l’Organisation des Nations unies (ONU), spécialisée sur la santé publique, a lancé un vibrant appel à l’action climatique. «La crise climatique est une crise sanitaire : ce sont les mêmes choix non durables qui tuent notre planète et qui tuent les gens», a affirmé le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Nous avons besoin de solutions transformatrices pour sevrer le monde de sa dépendance aux combustibles fossiles, pour réinventer les économies et créer des sociétés axées sur le bien-être, et pour protéger la santé de la planète dont dépend la santé humaine », poursuit le directeur de l’OMS.

Dans son Manifeste pour un monde en meilleure santé et plus soucieux de l’environnement après la COVID-19, publié en mai 2020, l’OMS prescrivait déjà des modes de production durables.  Il s’agit notamment de protéger et de préserver la nature qui est la source de la santé humaine, d’investir dans les services essentiels, depuis l’eau et l’assainissement jusqu’aux énergies non polluantes, dans les établissements de soins, d’assurer une transition énergétique rapide dans l’intérêt de la santé, de promouvoir des systèmes alimentaires sains et durables, de construire des villes saines et vivables, et de cesser d’utiliser l’argent du contribuable pour financer des activités polluantes.

L’Afrique paie le lourd tribut

L’impact sanitaire du changement climatique se pose avec plus d’acuité en Afrique. Avec près de 3% des émissions globales de gaz à effet de serre (GES), le continent est injustement le plus vulnérable aux effets du changement climatique. Les phénomènes météorologiques extrêmes détruisent les moyens de subsistance des populations, vivant essentiellement d’une agriculture pluviale. Une situation qui les expose à de nombreuses maladies, notamment de sources hydriques telle que le choléra. En ce moment l’épidémie affecte près de 4000 personnes au Cameroun, selon des sources officielles.

La malnutrition est aussi au rendez-vous. Selon la Commission économique pour l’Afrique (CEA), d’ici le milieu du siècle, la production de blé pourrait enregistrer une baisse de 17 %, 5 % pour le maïs, 15 % pour le sorgho, et 10 % pour le mil. Si le réchauffement dépassait les 3°C Celsius, toutes les régions actuellement productrices de maïs, de mil et de sorgho deviendraient inadaptées à ce type de cultures.

Boris Ngounou

AFRIQUE : « La crise climatique est une crise sanitaire », déclare l’OMS

À l’occasion de la Journée mondiale de la santé, célébrée le 7 avril 2022, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé les gouvernements, les organisations, les entreprises et les citoyens à faire connaître les mesures qu’ils prennent pour protéger la planète et la santé humaine. Pour elle, la crise climatique est devenue la principale menace de la santé humaine. Les Africains sont pourtant les plus exposés au réchauffement climatique.

Le programme eau, climat et développement-genre (Wacdep-G) vient d’être lancé au Cameroun. Le projet initié par l’antenne Cameroun du Partenariat mondial de l’Eau (GWP-Cmr) vise à réduire les inégalités entre les sexes dans la gestion des projets d’eau et de résilience climatique. Dans l’extrême-nord du pays, les femmes sont particulièrement affectées par ces inégalités. Le climat et le difficile accès à l’eau les exposent à une maladie très peu connue : la fluorose dentaire.

Le bureau Afrique-centrale du Partenariat mondial de l’Eau (GWP) lève le voile sur une maladie causée par le réchauffement climatique dans la partie septentrionale du Cameroun. Dans la région de l’extrême-nord, plus de 500 000 personnes sont affectées par la fluorose. Il s’agit d’une maladie causée par l’intoxication chronique au fluor lors de la phase de minéralisation des dents, jusqu’à l’âge de 6 ans. Elle se manifeste par l’apparition de taches jaunes, rouges ou noires sur l’émail ainsi qu’une détérioration de la couronne dentaire. Cette maladie touche les personnes vivant dans les zones arides où les températures extrêmes augmentent la concentration du fluor d’origine géologique dans les eaux souterraines.

À l’extrême nord Cameroun, les eaux souterraines des communes telles que Mbozo 3, Bamguel 1 et Bamguel 2 ont des concentrations en fluor comprises entre 4 et 6 milligrammes par litre (mg/l), alors que la norme établie par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est de 1,5 mg/l.

Les femmes paient le prix fort de la fluorose dentaire

Les données réunies par le GWP-Cmr sur les mentalités et comportements humains face à la fluorose dentaire dans l’arrondissement de Méri (région de l’extrême nord-Cameroun) ont permis de constater que les femmes sont davantage stigmatisées que les hommes. Elles sont considérées comme des vecteurs et accusées de transmettre la maladie aux enfants. Les femmes affectées ont également des difficultés à se marier, car considérées comme moins belles que les autres, sales et suscitant la honte en société.

Outre les stigmates dus à la fluorose dentaire, les femmes de la région septentrionale subissent un stress hydrique caractérisé par la rareté des points d’eau et la perturbation des saisons de pluies qui a un impact négatif sur les activités agricoles.

Le programme wacdep-g

Les travaux menés durant l’année 2020 par le GWP-Cmr dans la région de l’extrême-nord, mais aussi dans la région du littoral, s’inscrivaient dans le cadre de la phase pilote du programme eau, climat et développement-genre (wacdep-G) Cameroun. « L’objectif de ce programme étendu sur une durée de deux ans est de réduire les inégalités entre sexes en promouvant une planification, une prise de décision et un développement institutionnel qui tiennent compte des différences entre sexes pour les investissements dans les infrastructures d’eau résistantes au climat en Afrique et au Cameroun en particulier », explique Murielle Elouga, chargée du programme Wacdep-G Cameroun.

Ce projet fait lui-même partie des trois principaux projets stratégiques du programme d’investissement dans le secteur de l’eau en Afrique (PIA). Un programme géré par le GWP en partenariat avec le conseil des ministres africains de l’eau (AMCOW), l’Agence du nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) et la Banque africaine de développement (BAD). Boris Ngounou

CAMEROUN : quand les femmes malades de l’eau et du climat se font discriminer  

Le programme eau, climat et développement-genre (Wacdep-G) vient d’être lancé au Cameroun. Le projet initié par l’antenne Cameroun du Partenariat mondial de l’Eau (GWP-Cmr) vise à réduire les inégalités entre les sexes dans la gestion des projets d’eau et de résilience climatique. Dans l’extrême-nord du pays, les femmes sont particulièrement affectées par ces inégalités. Le climat et le difficile accès à l’eau les exposent à une maladie très peu connue : la fluorose dentaire.

L’édition 2020 du rapport de la FAO sur la situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture présente de nouvelles estimations sur l’étendue du phénomène de la rareté de l’eau dans l’agriculture irriguée, sur les pénuries d’eau dans l’agriculture pluviale, et sur le nombre de personnes touchées. Il en ressort que les ressources en eau douce ont diminué de 30 % au cours de ces 20 dernières années en Afrique du Nord.

Le stress hydrique n’a jamais été aussi préoccupant en Afrique, et plus particulièrement en Afrique du Nord. Dans cette région au territoire majoritairement aride, les disponibilités en eau douce par habitant ont baissé de plus de 30 % pendant les 20 dernières années. Le volume moyen d’eau par personne et par an atteint à peine 1 000 m³, un seuil en dessous duquel la rareté de l’eau est généralement considérée comme étant grave. Ces nouvelles données sont contenues dans le dernier rapport du fonds des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur « la situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture en 2020 ».

Cette chute des ressources en eau douce est liée en partie aux effets du changement climatique, notamment concernant la rareté des précipitations. Le rapport pointe également du doigt la hausse des revenus et l’urbanisation, qui ont entraîné une augmentation de la demande en eau dans l’industrie, le secteur énergétique et les services. Les changements opérés ces dernières années dans les modes d’alimentation ne sont pas en reste. Ceux-ci se traduisent par une plus grande consommation de denrées dont la production exige plus d’eau (la viande et les produits laitiers).

Un centre de soins sur deux est privé d’eau courante

Le rapport de la FAO ne manque pas de signaler que les ressources en eau, du fait de leur rareté, font aujourd’hui l’objet d’une concurrence croissante entre les États et même entre les communautés. Une situation qui exacerbe les inégalités concernant l’accès à l’eau, en particulier pour les populations vulnérables à savoir les femmes rurales et les populations autochtones. L’Afrique subsaharienne, plus au sud du continent, en est la parfaite illustration. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un centre de soins sur deux est privé d’eau courante dans 33 pays de cette région.

Pour résoudre le problème, la FAO préconise l’adoption d’une alimentation saine prenant en compte des considérations de durabilité au niveau de l’ensemble du système alimentaire, afin de réduire la consommation d’eau liée à l’alimentation. À cela, il faudra ajouter à une gestion globale des réserves en eau douce. Car l’Afrique regorge d’énormes gisements en eau, bien que ces derniers soient irrégulièrement implantés sur le continent. Il s’agit de 17 grands fleuves et 160 lacs, ainsi que des ressources en eau renouvelables (les précipitations) estimées à plus de 5 400 milliards de m3 par an.

Boris Ngounou

AFRIQUE DU NORD : les disponibilités en eau douce ont chuté de 30 % selon la FAO

L’édition 2020 du rapport de la FAO sur la situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture présente de nouvelles estimations sur l’étendue du phénomène de la rareté de l’eau dans l’agriculture irriguée, sur les pénuries d’eau dans l’agriculture pluviale, et sur le nombre de personnes touchées. Il en ressort que les ressources en eau douce ont diminué de 30 % au cours de ces 20 dernières années en Afrique du Nord.