Le Centre mondial pour l’adaptation (GCA) facilitera la mobilisation de 2 milliards d’euros en faveur des projets d’adaptation et de résilience climatique de la Côte d’Ivoire. Le protocole d’accord relatif à cet engagement a été signé le 16 juin 2022 à Abidjan. Les fonds mobilisés par le GCA interviendront dans le cadre du programme durable obligataire de la Côte d’Ivoire.
Le Centre mondial pour l’Adaptation (GCA) s’active pour la Côte d’Ivoire. L’organisation internationale qui travaille en tant que courtier en solutions pour accélérer l’action et le soutien aux solutions d’adaptation, et le gouvernement ivoirien ont signé un protocole d’accord le 16 juin 2022 à Abidjan la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Dans ledit protocole, le GCA s’engage à faciliter la mobilisation de 2 milliards d’euros pour le financement des projets de résilience climatique.
« Nous espérons que, grâce à notre Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique, d’autres pays du continent suivront l’exemple de la Côte d’Ivoire afin que les financements soient en place pour mettre en œuvre les mesures d’adaptation nécessaires afin d’assurer l’avenir des vies et des moyens de subsistance des populations sur tout le continent » affirme Patrick Verkooijen, le PDG du GCA. Les 2 milliards d’euros de financements climatiques dont le GCA facilitera la mobilisation, viendront s’ajouter aux 2 milliards d’euros visés par le programme d’obligations durables de la Côte d’Ivoire.
Le pays d’Afrique de l’Ouest est d’avantage réconforté par ces perspectives d’investissement du secteur privé, indispensables à la réalisation de sa Contribution déterminée au niveau national (CDN). « Les dépenses publiques ne peuvent à elles seules combler le déficit de financement des mesures d’adaptation au changement climatique. Les investissements du secteur privé doivent donc évoluer en même temps que les investissements publics pour compléter les ressources limitées. Nous saluons vivement le soutien du Centre mondial pour l’adaptation, qui fournira une assistance technique et un renforcement des capacités pour effectuer un examen des dépenses publiques et du cadre institutionnel en faveur du climat, afin de déterminer les actifs d’adaptation. », affirme Adama Coulibaly, le ministre ivoirien de l’Économie et des Finances.
La Côte d’Ivoire a mis en place un Comité ESG (environnement, social et gouvernance) pour sélectionner les projets financés par les obligations durables. Le Comité ESG est dirigé par le ministère de l’Économie et des Finances, à travers la Direction de la dette publique et des dons. Dans le cadre de sa CDN, le pays a identifié 11 secteurs vulnérables au changement climatique et a estimé le coût total de la mise en œuvre des mesures d’adaptation à 1,7 milliard de d’euros.
Boris Ngounou
Le Centre mondial pour l’adaptation (GCA) facilitera la mobilisation de 2 milliards d’euros en faveur des projets d’adaptation et de résilience climatique de la Côte d’Ivoire. Le protocole d’accord relatif à cet engagement a été signé le 16 juin 2022 à Abidjan. Les fonds mobilisés par le GCA interviendront dans le cadre du programme durable obligataire de la Côte d’Ivoire.
Le ministère ivoirien de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité vient de lancer l’opération « Pour sauver ma vie, je quitte les zones à risque ». Limitée à la ville d’Abidjan, l’opération consiste à démolir les habitations situées dans 54 sites à risque d’inondation.
Un peu plus d’une dizaine de maisons rasées, pour environ 80 personnes mises à l’abri des éventuelles inondations et glissements de terrain inhérents en saison de pluie. C’est le bilan de l’acte 1 de l’opération baptisée « Pour sauver ma vie, je quitte les zones à risques », lancée le mardi 7 juin 2022 dans la commune d’Abobo, plus précisément au quartier Clouétcha, au nord d’Abidjan la capitale économique de la Côte d’Ivoire.
Annoncée depuis plusieurs mois, l’initiative du ministère ivoirien de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité concerne 54 sites répertoriés sur le territoire du District autonome d’Abidjan, précisément dans les communes d’Attécoubé, Adjamé, Anyama, Abobo, Treichville, Cocody, Bingerville, Port-Bouët et Yopougon. « Il s’agira de démolir toutes les constructions dans les bassins d’orage, les talwegs et sur les ouvrages d’assainissement et de drainage. L’opération vise aussi à nettoyer tous les caniveaux et ouvrages obstrués, afin d’assurer le drainage sécurisé des eaux de pluie et éviter les inondations meurtrières», explique Bouaké Fofana, le ministre ivoirien de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité.
Les personnes déguerpies sont hébergées au frais de l’État, soit dans des familles d’accueil ou dans des hôtels réquisitionnés non loin des sites de démolition. L’opération dont le coût global est estimé à 2,5 milliards de Francs Cfa, soit 3,8 millions d’euros, durera tout le deuxième semestre 2022 et sera sécurisée par la force publique.
La lutte contre les risques hydro-climatiques tels que les inondations est devenue une préoccupation permanente en Côte d’Ivoire. En septembre 2021 le gouvernement ivoirien a obtenu auprès de la Banque africaine de développement (BAD) un prêt de 48 millions d’euros, destiné à un projet de réduction de la fréquence des inondations à Abidjan. Le Projet d’assainissement et d’amélioration du cadre de vie du District autonome d’Abidjan (PAACA) permettra le développement d’infrastructures, notamment la réhabilitation et l’extension de réseaux d’assainissement, la réalisation de canaux de drainage ou encore la construction de stations de relevage.
Boris Ngounou
Le ministère ivoirien de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité vient de lancer l’opération « Pour sauver ma vie, je quitte les zones à risque ». Limitée à la ville d’Abidjan, l’opération consiste à démolir les habitations situées dans 54 sites à risque d’inondation.
En prélude à la quinzième Conférence des parties (COP 15) sur la désertification, prévue du 9 au 20 mai 2022 à Abidjan en Côte d’Ivoire, l’ONU publie un nouveau rapport sur la situation de la terre. Plus de 70% des terres émergées ont déjà été transformées par les activités humaines, et jusqu’à 40% sont dégradées à travers le monde. Le rapport évoque doublement l’Afrique, avec un milliard d’hectares de terres arides.
L’Organisation des Nations unies (ONU) a publié le 27 avril 2022, un rapport sur les terres, le deuxième du genre depuis 2017. Il est intitulé « Perspectives mondiales des terres ». Le document présenté comme le plus complet à ce jour sur la désertification fait des prévisions inquiétantes.
Des phénomènes tels que l’urbanisation, la déforestation, ainsi que les pratiques agricoles et alimentaires actuelles, entraîneront d’ici à 2050 la dégradation de 16 millions de km2 de terres, soit près de la moitié du continent africain. Et pour l’heure, le rapport indique que plus de 70% des terres émergées ont déjà été transformées par les activités humaines, et jusqu’à 40% sont dégradées. Cette perte potentielle de biodiversité sera essentiellement ressentie en Afrique, notamment au Sahel et au Maghreb, mais aussi en Amérique latine, et au Moyen-Orient, où la fertilité des sols devrait le plus reculer en raison, notamment, du manque d’eau et des risques de sécheresse.
Dans une étude antérieure publiée le 29 septembre 2021 sur la lenteur de la restauration des terres dégradées en Afrique, l’ONU indiquait déjà que le continent compte un milliard d’hectares de terres arides.
Restaurer 50 millions de km2 d’ici à 2050
Pour inverser la courbe de la désertification en Afrique et dans le reste du monde, le rapport de l’ONU propose trois solutions. La première porte sur la restauration. Il s’agit notamment de restaurer 50 millions de km2 (35 % de la superficie terrestre mondiale, Ndlr) d’ici à 2050, en développant l’agroforesterie, en adaptant la gestion des pâturages et en accompagnant la régénération naturelle des sols.
La deuxième proposition consiste à respecter le 17e objectif de développement durable (ODD) défini par l’ONU, à partir duquel en 2021, plus de 155 pays se sont déjà engagés à restaurer 10 millions de km2 d’ici à 2030. Selon ses experts de l’ONU, honorer cet engagement permettrait d’accroître les rendements agricoles entre 5% et 10% dans la plupart des pays en développement d’ici à 2050 et de maintenir dans les sols 17 gigatonnes de carbone.
L’ONU préconise également la mise en œuvre de mesures de protection des sols sur la moitié de la surface terrestre. Ses promoteurs tablent également sur le déploiement d’aires naturelles protégées sur 4 millions de km2.
Boris Ngounou
En prélude à la quinzième Conférence des parties (COP 15) sur la désertification, prévue du 9 au 20 mai 2022 à Abidjan en Côte d’Ivoire, l’ONU publie un nouveau rapport sur la situation de la terre. Plus de 70% des terres émergées ont déjà été transformées par les activités humaines, et jusqu’à 40% sont dégradées à travers le monde. Le rapport évoque doublement l’Afrique, avec un milliard d’hectares de terres arides.
The 27th United Nations Climate Change Conference (COP27), which takes place from 7 to 11 November 2022 in Egypt, will be decisive for climate finance in Africa. A recent report by the African Development Bank (AfDB) indicates that Africa needs at least USD 1.3 trillion by 2030 to adequately respond to climate change.
The issue of climate finance is becoming increasingly acute in Africa. While African governments and civil society deplore the unfulfilled promises of developed countries to provide climate finance to developing countries, the African Development Bank’s (AfDB) financial forecasts provide some hard numbers.
In its African Economic Outlook 2022 report, the AfDB says Africa needs between $1.3 trillion and $1.6 trillion in financing between 2022 and 2030 to effectively address climate change. Of this amount, US$715 billion is needed for mitigation, US$1.3 billion for technical and technological needs, US$289-440 billion for loss and damage, while US$259-407 billion will be needed to finance climate adaptation. On this last point, East Africa has the highest estimated cost of adaptation, at $143 billion.
Addressing the climate finance gap in Africa
The AfDB report comes on the eve of the 27th United Nations Climate Change Conference (COP27) which takes place from 7 to 18 November 2022 in Egypt. Dubbed « the African COP », the Sharm El-Sheikh meeting is seen on the continent as an opportunity to effectively address the climate finance deficit in Africa.
In an attempt to solve this problem, world leaders at COP15 in Copenhagen in 2009 pledged to collectively mobilise $100 billion per year from 2020 to help developing countries adapt to climate change. But this promise has never been fulfilled.
« In recent years, many developing countries and activists have called for a fund to compensate poor countries for the devastation caused by climate change, for which rich countries are disproportionately responsible because of their past emissions. This call was rejected at last year’s summit (COP26 in Glasgow, Scotland), » explains Sameh Shoukry, the Egyptian Foreign Minister, who is also the President-designate of COP27.
At COP26, the issue of rich countries financing the consequences of global warming, a demand often referred to as « loss and damage », was raised. But a dialogue on the issue was postponed until 2024.
Boris Ngounou
The 27th United Nations Climate Change Conference (COP27), which takes place from 7 to 11 November 2022 in Egypt, will be decisive for climate finance in Africa. A recent report by the African Development Bank (AfDB) indicates that Africa needs at least USD 1.3 trillion by 2030 to adequately respond to climate change.
Le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) allouera près de 2,6 millions d’euros pour le financement des projets de résilience des écosystèmes marins et côtiers et des communautés dans six pays d’Afrique de l’Ouest. L’annonce a été faite lors du 10e Forum régional côtier et marin des pays du littoral ouest africain, du 29 mars au 1er avril 2022 à Saly Portudal, à l’ouest du Sénégal.
Les pays tropicaux, comme ceux de l’Afrique de l’Ouest, sont particulièrement exposés à la dégradation des écosystèmes marins et côtiers. Des chercheurs ont démontré qu’environ 80 % des économies de ces pays se réalisent sur la bande côtière, où la population augmente, notamment au niveau des grands ports en eaux profondes. Ces infrastructures rendent ces zones particulièrement vulnérables, à cause de l’épuisement des ressources halieutiques, la pollution, les inondations et l’érosion côtière. À Cotonou au Bénin par exemple, le recul du trait de côte peut atteindre jusqu’à la dizaine de mètres par an dans certaines zones urbaines.
Dans la mouvance des efforts de lutte contre la dégradation des écosystèmes marins et côtiers d’Afrique de l’Ouest, le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) apporte une contribution financière depuis 25 ans. Le FFEM finance des projets innovants pilotes pour la préservation de l’environnement et le développement durable des populations locales. Pour l’heure le fonds français entend débloquer près de 2,6 millions d’euros pendant les cinq années à venir, pour financer pas moins de 40 projets de résilience des écosystèmes marins et côtiers et de résilience des communautés. « Nous attendons des solutions pour améliorer la défense côtière, contre l’érosion côtière, les changements du trait de côte qui affectent les populations, leurs habitats, leurs activités » affirme Stéphanie Bouzigues Eschamann, la secrétaire générale du FFEM.
Un financement coordonné par le PRCM
Le nouveau financement du FFEM en faveur des écosystèmes marins et côtiers d’Afrique de l’Ouest est matérialisé par une convention de financement, signée le 29 mars 2022 avec le Partenariat régional pour la conservation côtière et marine (PRCM). La cérémonie de signature de cette convention a eu lieu en marge de l’ouverture du 10e Forum régional côtier et marin des pays du littoral ouest africain, du 29 mars au 1er avril 2022 à Saly Portudal, à l’ouest du Sénégal. « Nous voulons la mise en place de solutions concrètes sur le terrain, et au-delà de cela, que les acteurs puissent échanger entre eux. Le PRCM est là pour coordonner tout cela et la capitalisation sur les solutions qui seront mises en œuvre concrètement sur le terrain pour diffuser les bonnes pratiques » ajoute la secrétaire générale du FFEM.
Ce financement bénéficiera à la Mauritanie, au Sénégal, à la Gambie, au Cap-Vert, à la Guinée et à la Guinée-Bissau.
Structure organisatrice du Forum régional côtier et marin des pays du littoral ouest africain, le PRCM est une plateforme qui réunit environ 90 partenaires, acteurs engagés dans la préservation de la mer et du littoral. Il s’agit d’organisations de la société civile, d’institutions gouvernementales et de commissions sous régionales, d’élus, d’organisations professionnelles, de chercheurs et d’enseignants, d’ONG (organisation non gouvernementale) internationales. Elle a entre autres missions, d’appuyer, à travers son réseau de partenaires, et la coordination des différentes interventions actives aux niveaux régional, national et local, et de jouer un rôle de plaidoyer politique pour renforcer les processus de conservation et de gestion intégrée de la zone côtière.
Boris Ngounou
Le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) allouera près de 2,6 millions d’euros pour le financement des projets de résilience des écosystèmes marins et côtiers et des communautés dans six pays d’Afrique de l’Ouest. L’annonce a été faite lors du 10e Forum régional côtier et marin des pays du littoral ouest africain, du 29 mars au 1er avril 2022 à Saly Portudal, à l’ouest du Sénégal.