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L’Agence française de développement (AFD) et l’Agence nationale marocaine des eaux et forêts (Anef) ont procédé le 17 juin 2022 au lancement officiel du programme baptisé «Ghabati Hayati». Doté d’un montant de 103 millions d’euros alloué par l’AFD, ce programme vise la gestion durable des forêts et parcs nationaux du Maroc.

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse célébrée le 17 juin 2022, des autorités marocaines et françaises se sont réunies au Parc national d’Ifrane, au nord du Maroc. C’est dans cette aire protégée de 51 800 hectares, qui concentre près de 40% de la biodiversité marocaine, que l’Agence nationale marocaine des Eaux et forêts (Anef) et l’Agence française de développement (AFD) ont procédé au lancement officiel du programme «Ghabati Hayati», en langue locale « Ma forêt, ma vie ».

Axé sur la gestion durable des forêts et des parcs nationaux du Maroc, ce programme financé à hauteur de 103 millions d’euros par l’AFD « aidera à la reforestation et au maintien de l’équilibre entre la forêt et les besoins des populations locales », explique Hélène Le Gal, l’ambassadrice de France au Maroc.

Selon l’Anef, «Ghabati Hayati» est le premier programme de coopération internationale, déployée dans le cadre de la stratégie forêt du Maroc 2020-2030, dont l’objectif est de reboiser 50 000 hectares par an.

La réintroduction du vautour de Rüppell

L’événement du 17 juin 2022 au Maroc a également été marqué par la réintroduction d’espèces menacées, dans le Parc national d’Ifrane. Les autorités ont ainsi relâché 25 mouflons à manchettes dont trois munis de colliers GPS, douze gazelles de Cuvier et cinq vautours de Rüppell dotés de pouces GPS. Selon l’ambassade de France au Maroc cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet écotouristique «Ifrane destination nature», qui sera co-financé par le Fonds français de pour l’environnement mondial (FFEM), à hauteur de 1,8 million d’euros.

Originaire du Sahel africain, le Vautour de Rüppell est classé en danger critique d’extinction » sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), depuis 2015, suite à son rapide déclin en particulier dans la partie occidentale de cette zone. Selon Rhimou El Hammoumi, la présidente du groupe de recherche pour la protection des oiseaux au Maroc (Grepom), le déclin de ce rapace peut être attribué à la perte d’habitat, à l’empoisonnement et à d’autres facteurs.

Boris Ngounou