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Des difficultés d’accès en carburant dans les principales villes du Cameroun relancent le débat de la dépendance aux énergies fossiles sur fond de fin de COP28 à Dubaï…

Par LEONEL AKOSSO 
Cette semaine a démarré sans faire le plein de carburant. Ceci en raison de la difficulté pour les usagers de s’approvisionner dans les stations-service des principales villes du pays. Et à l’observation des tensions économiques et sociales déjà en gestation à la défaveur de cette crise que l’on dit passagère, il est clair que l’abandon du pétrole débattu tout au long de la COP 28 terminée à DUBAÏ le 12 décembre 2023 n’est pas la priorité du citoyen camerounais lambda.
Nous sommes à Ndokoti, un point carrefour de la ville de Douala. Ce 11 décembre 2023, il est 16 heures. La très spacieuse STATION TRADEX qui domine ce secteur est saturée. Une file indienne composée de motos-taximens armés chacun d’un bidon d’eau minérale vide d’une capacité de 10 litres fait la queue pour se faire servir en super. S’ils sont contraints de délaisser ainsi leur mouture, c’est non seulement en raison du rationnement orchestré par les stations-service qui, faute d’avoir été suffisamment approvisionnés, ne distribuent que 02 litres maximum de carburant par client. Les pompistes témoignent que  » les réserves de gazoil sont pratiquement épuisées quoiqu’encore disponibles le matin ». Comme au carrefour Ndokoti, c’est le même scénario qui se joue dans d’autres lieux d’approvisionnement des villes de Douala, Yaoundé, Bafoussam, Ebolowa et ailleurs.
Pourtant, dans un communiqué publié par le Ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou ESSOMBA se veut rassurant. Il affirme :  » cette perturbation a pour principale cause le retard dans l’arrivée de trois navires transportant ledit produit, dû aux conditions mété-océaniques défavorables qui ont interrompu les chargements ship-to-ship desdits navires pendant 04 jours au port-hub de Lomé  ».
La communication du Ministère de l’Eau et de l’Energie annonce également que l’un des navires est déjà au quai de Douala avec 13000 m3 de super et qu’un chargement de 81 camions citernes a été engagé sous la coordination de la SCDP ( Société Camerounaise des Dépôts Pétroliers) pour acheminer la cargaison vers l’arrière-pays. Une version officielle contestée par plusieurs commentateurs.
Toujours est-il que les pénuries observées dans la distribution de carburant au Cameroun sont récurrentes dans notre pays, bien que selon les autorités publiques, il n’est pas question de parler de  »pénurie de carburant  » mais plutôt de  »perturbation » dans la distribution. Le constat effectué sur le terrain porte le super en tête des produits pétroliers connaissant un réel déséquilibre de stock dans les stations-service en ce moment.
De quoi perturber également les équilibres économiques et sociaux en cette fin d’année. Pour certains, cette rareté du carburant a été l’occasion de faire de la surenchère : les prix du transport ont subi une hausse spectaculaire dans la ville de Douala. Pour rallier le quartier YASSA au carrefour ANGE RAPHAËL, dans la zone universitaire de Douala, il fallait débourser 1000 FCFA pour s’offrir le luxe d’être  »bâchée » sur une motos-taxi . C’est dire que l’heure est grave…
L’heure est d’autant plus grave que la COP28 s’achève à Dubaï sur une fausse note. Annoncée comme étant la date et le lieu d’un tournant radical des énergies fossiles vers les énergies renouvelables, ce rendez-vous environnemental mondial a plutôt été le théâtre de l’hégémonie du pétrole depuis la désignation d’un patron d’entreprise pétrolière pour présider cette Conférence jusqu’à la pression exercée par le chef de l’OPEP ( Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) sur plusieurs pays producteurs de l’or noir comme l’Arabie Saoudite, l’Iran ou la Koweït en leur intimant l’ordre de ne pas valider toutes résolution impliquant la sortie du pétrole à courto ou à moyen terme. Autant d’annonces qui laissent à penser que malgré les alertes lancées tant par le monde scientifique que par les militants écologistes, l’industrie du pétrole a encore de belles années devant elle.
Et le CAMEROUN devrait en profiter puisqu’il a plus que jamais besoin du pétrole pour approvisionner les moteurs de la prospérité économique de sa jeunesse au chômage. Les crises répétitives de pénurie de carburant doivent nous inciter à prendre exemple sur l’entrepreneur nigérian ALIKO DANGOTE qui vient de doter son pays d’une raffinerie de pétrole. Un tel projet, en plus de créer des emplois au Cameroun, réduirait considérablement notre dépendance vis-à-vis des importations de pétrole raffiné, depuis l’étranger.

PANNE D’ESSENCE SUR NOS VILLES

Des difficultés d’accès en carburant dans les principales villes du Cameroun relancent le débat de la dépendance aux énergies fossiles sur fond de fin de COP28 à Dubaï…

Par LEONEL AKOSSO 
Cette semaine a démarré sans faire le plein de carburant. Ceci en raison de la difficulté pour les usagers de s’approvisionner dans les stations-service des principales villes du pays. Et à l’observation des tensions économiques et sociales déjà en gestation à la défaveur de cette crise que l’on dit passagère, il est clair que l’abandon du pétrole débattu tout au long de la COP 28 terminée à DUBAÏ le 12 décembre 2023 n’est pas la priorité du citoyen camerounais lambda.
Nous sommes à Ndokoti, un point carrefour de la ville de Douala. Ce 11 décembre 2023, il est 16 heures. La très spacieuse STATION TRADEX qui domine ce secteur est saturée. Une file indienne composée de motos-taximens armés chacun d’un bidon d’eau minérale vide d’une capacité de 10 litres fait la queue pour se faire servir en super. S’ils sont contraints de délaisser ainsi leur mouture, c’est non seulement en raison du rationnement orchestré par les stations-service qui, faute d’avoir été suffisamment approvisionnés, ne distribuent que 02 litres maximum de carburant par client. Les pompistes témoignent que  » les réserves de gazoil sont pratiquement épuisées quoiqu’encore disponibles le matin ». Comme au carrefour Ndokoti, c’est le même scénario qui se joue dans d’autres lieux d’approvisionnement des villes de Douala, Yaoundé, Bafoussam, Ebolowa et ailleurs.
Pourtant, dans un communiqué publié par le Ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou ESSOMBA se veut rassurant. Il affirme :  » cette perturbation a pour principale cause le retard dans l’arrivée de trois navires transportant ledit produit, dû aux conditions mété-océaniques défavorables qui ont interrompu les chargements ship-to-ship desdits navires pendant 04 jours au port-hub de Lomé  ».
La communication du Ministère de l’Eau et de l’Energie annonce également que l’un des navires est déjà au quai de Douala avec 13000 m3 de super et qu’un chargement de 81 camions citernes a été engagé sous la coordination de la SCDP ( Société Camerounaise des Dépôts Pétroliers) pour acheminer la cargaison vers l’arrière-pays. Une version officielle contestée par plusieurs commentateurs.
Toujours est-il que les pénuries observées dans la distribution de carburant au Cameroun sont récurrentes dans notre pays, bien que selon les autorités publiques, il n’est pas question de parler de  »pénurie de carburant  » mais plutôt de  »perturbation » dans la distribution. Le constat effectué sur le terrain porte le super en tête des produits pétroliers connaissant un réel déséquilibre de stock dans les stations-service en ce moment.
De quoi perturber également les équilibres économiques et sociaux en cette fin d’année. Pour certains, cette rareté du carburant a été l’occasion de faire de la surenchère : les prix du transport ont subi une hausse spectaculaire dans la ville de Douala. Pour rallier le quartier YASSA au carrefour ANGE RAPHAËL, dans la zone universitaire de Douala, il fallait débourser 1000 FCFA pour s’offrir le luxe d’être  »bâchée » sur une motos-taxi . C’est dire que l’heure est grave…
L’heure est d’autant plus grave que la COP28 s’achève à Dubaï sur une fausse note. Annoncée comme étant la date et le lieu d’un tournant radical des énergies fossiles vers les énergies renouvelables, ce rendez-vous environnemental mondial a plutôt été le théâtre de l’hégémonie du pétrole depuis la désignation d’un patron d’entreprise pétrolière pour présider cette Conférence jusqu’à la pression exercée par le chef de l’OPEP ( Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) sur plusieurs pays producteurs de l’or noir comme l’Arabie Saoudite, l’Iran ou la Koweït en leur intimant l’ordre de ne pas valider toutes résolution impliquant la sortie du pétrole à courto ou à moyen terme. Autant d’annonces qui laissent à penser que malgré les alertes lancées tant par le monde scientifique que par les militants écologistes, l’industrie du pétrole a encore de belles années devant elle.
Et le CAMEROUN devrait en profiter puisqu’il a plus que jamais besoin du pétrole pour approvisionner les moteurs de la prospérité économique de sa jeunesse au chômage. Les crises répétitives de pénurie de carburant doivent nous inciter à prendre exemple sur l’entrepreneur nigérian ALIKO DANGOTE qui vient de doter son pays d’une raffinerie de pétrole. Un tel projet, en plus de créer des emplois au Cameroun, réduirait considérablement notre dépendance vis-à-vis des importations de pétrole raffiné, depuis l’étranger.

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