Les inondations qui sévissent au Niger depuis plusieurs semaines ont causé la mort de 94 personnes et laissé plus de 135 000 personnes sans abri, selon les autorités. Avec des précipitations attendues en augmentation ce mois d’août, le pays craint une crise humanitaire d’une ampleur encore plus grave.
Depuis le début de la saison des pluies au Niger en juin 2024, le pays fait face à une série d’inondations dévastatrices. Selon le dernier bilan officiel, 94 personnes ont perdu la vie, dont 44 par noyade et 50 en raison de l’effondrement de bâtiments. Ces chiffres ont été communiqués par la ministre de l’Action humanitaire et de la Gestion des catastrophes, Aissa Laouan Wandarama.
Les inondations ont touché l’ensemble du pays, mais les régions de Maradi, Zinder et Diffa sont particulièrement affectées. En plus des pertes humaines, les dégâts matériels sont considérables avec plus de 15 000 habitations détruites, la perte de 15 472 têtes de bétail, et la destruction de près de 3 000 hectares de terres agricoles. Cette situation exacerbe une crise alimentaire et sanitaire, avec une pénurie d’eau potable et une recrudescence des maladies telles que le paludisme et le choléra.
Les autorités nigériennes ont distribué des denrées alimentaires aux sinistrés, mais avec les prévisions annonçant des pluies plus intenses, la situation pourrait empirer. Le gouvernement a donc lancé un appel urgent à la solidarité et à la responsabilité collective pour faire face à cette crise.
En 2022, des inondations similaires avaient fait 195 morts et touché 400 000 personnes. Cette année encore, les précipitations, aggravées par le changement climatique, posent un défi majeur pour ce pays sahélien.
Boris Ngounou