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Dès le 30 novembre prochain, plusieurs pays venus du monde entier se réuniront à DUBAÏ pour discuter autour des questions environnementales. Dans le même temps, les scientifiques affirment que l’apocalypse climatique est inévitable. Alors que faut-il espérer de cette COP28 ?

Du 30 novembre au 12 décembre 2023, aura lieu à DUBAÏ aux EMIRATS ARABES UNIS la 28e édition de la Conférence des Parties sur le climat,la COP28. Cette rencontre devenue rituelle depuis plus de deux décennies entre les pays membres de la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques sera l’occasion de faire le point sur les engagements pris lors de rencontres antérieures, notamment en termes de financement de la transition écologique et d’abandon des énergies fossiles entre autres promesses. Promesses non tenues qui ne font que favoriser l’effondrement climatique annoncé par le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies Antonio Gutterez. Apocalypse devenue irréversible si l’on en croit les scientifiques du GIEC ( Groupe d’experts Internationaux sur le Climat, Groupe de travail de l’ONU NDLR).
La COP28 marque une première étape pour les États. Huit ans après l’Accord de Paris à la COP 21 , les gouvernements nationaux devront rendre disponible leur premier bilan national sur leurs progrès respectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La crise écologique nécessite de la part des États des investissements conséquents afin d’adapter et d’atténuer les effets du réchauffement climatique sur les sociétés. Les pays du Nord s’étaient engagés à mobiliser chaque année 100 milliards de dollars US pour les pays du Sud dès l’année 2020. Cette promesse a été faite il y a 14 ans à COPENHAGUE au Danemark, mais n’avait pas encore été tenue. Les financements mobilisés ont connu une hausse notable en 2021, 89.6 milliards de dollars ont été réunis grâce à des fonds privés et publics. Cependant, une nouvelle hausse est nécessaire pour atteindre l’objectif de 100 milliards USD qui avait été fixé pour 2020, mais les données préliminaires dont dispose l’OCDE ( Organisation des Coopérations pour le Développement Économique) indiquent que les pays semblent avoir atteint cet objectif en 2023.
La rupture avec les énergies fossiles et le choix des énergies renouvelables seront aussi les priorités de cette COP28. Les combustibles fossiles ( pétrole, charbon, gaz) sont les premiers responsables du réchauffement climatique. Ils représentent 75% des émissions de GES. Et pourtant, les énergies fossiles demeurent des investissements encore privilégiés et fortement subventionnés par les Etats. Plus de 900 milliards d’euros ont été offerts en subventions par les Etats aux combustibles fossiles en 2022. Mais la sortie des énergies fossiles d’ici à 2050 nécessite une grande réorganisation pour les Etats. L’économie mondiale est actuellement trop dépendante des énergies fossiles. La COP28 sera l’occasion pour les pays de s’accorder sur un objectif commun, celui de tripler la capacité de production des énergies renouvelables d’ici 2030 pour satisfaire la demande mondiale et remplacer les énergies fossiles.
Les pays africains quant à eux, pour avoir tenu leur sommet pour le climat à NAIROBI au Kenya en septembre 2023, pourront y défendre cette fois – ci leurs intérêts d’une seule voix. Même si pour l’heure, il est inenvisageable et sans objet d’interrompre l’exploitation du pétrole et du gaz en Afrique pour des raisons évidentes de prospérité économique ; l’Afrique ne doit pas rater pour autant et une fois de plus, le virage de l’industrie verte qui de profile à l’horizon . Elle doit orienter ses revendications pour que soient développés sur son sol toutes les technologies nécessaires à l’exploitation optimale des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire. Quant au Cameroun et à la différence du dernier sommet de NAIROBI sur le climat, il faudra espérer cette fois-ci que notre pays sera représenté à Dubaï par notre Ministre en charge de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable.
LEONEL AKOSSO.

COP28: ENJEUX & PERSPECTIVES

Dès le 30 novembre prochain, plusieurs pays venus du monde entier se réuniront à DUBAÏ pour discuter autour des questions environnementales. Dans le même temps, les scientifiques affirment que l’apocalypse climatique est inévitable. Alors que faut-il espérer de cette COP28 ?

Du 30 novembre au 12 décembre 2023, aura lieu à DUBAÏ aux EMIRATS ARABES UNIS la 28e édition de la Conférence des Parties sur le climat,la COP28. Cette rencontre devenue rituelle depuis plus de deux décennies entre les pays membres de la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques sera l’occasion de faire le point sur les engagements pris lors de rencontres antérieures, notamment en termes de financement de la transition écologique et d’abandon des énergies fossiles entre autres promesses. Promesses non tenues qui ne font que favoriser l’effondrement climatique annoncé par le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies Antonio Gutterez. Apocalypse devenue irréversible si l’on en croit les scientifiques du GIEC ( Groupe d’experts Internationaux sur le Climat, Groupe de travail de l’ONU NDLR).
La COP28 marque une première étape pour les États. Huit ans après l’Accord de Paris à la COP 21 , les gouvernements nationaux devront rendre disponible leur premier bilan national sur leurs progrès respectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La crise écologique nécessite de la part des États des investissements conséquents afin d’adapter et d’atténuer les effets du réchauffement climatique sur les sociétés. Les pays du Nord s’étaient engagés à mobiliser chaque année 100 milliards de dollars US pour les pays du Sud dès l’année 2020. Cette promesse a été faite il y a 14 ans à COPENHAGUE au Danemark, mais n’avait pas encore été tenue. Les financements mobilisés ont connu une hausse notable en 2021, 89.6 milliards de dollars ont été réunis grâce à des fonds privés et publics. Cependant, une nouvelle hausse est nécessaire pour atteindre l’objectif de 100 milliards USD qui avait été fixé pour 2020, mais les données préliminaires dont dispose l’OCDE ( Organisation des Coopérations pour le Développement Économique) indiquent que les pays semblent avoir atteint cet objectif en 2023.
La rupture avec les énergies fossiles et le choix des énergies renouvelables seront aussi les priorités de cette COP28. Les combustibles fossiles ( pétrole, charbon, gaz) sont les premiers responsables du réchauffement climatique. Ils représentent 75% des émissions de GES. Et pourtant, les énergies fossiles demeurent des investissements encore privilégiés et fortement subventionnés par les Etats. Plus de 900 milliards d’euros ont été offerts en subventions par les Etats aux combustibles fossiles en 2022. Mais la sortie des énergies fossiles d’ici à 2050 nécessite une grande réorganisation pour les Etats. L’économie mondiale est actuellement trop dépendante des énergies fossiles. La COP28 sera l’occasion pour les pays de s’accorder sur un objectif commun, celui de tripler la capacité de production des énergies renouvelables d’ici 2030 pour satisfaire la demande mondiale et remplacer les énergies fossiles.
Les pays africains quant à eux, pour avoir tenu leur sommet pour le climat à NAIROBI au Kenya en septembre 2023, pourront y défendre cette fois – ci leurs intérêts d’une seule voix. Même si pour l’heure, il est inenvisageable et sans objet d’interrompre l’exploitation du pétrole et du gaz en Afrique pour des raisons évidentes de prospérité économique ; l’Afrique ne doit pas rater pour autant et une fois de plus, le virage de l’industrie verte qui de profile à l’horizon . Elle doit orienter ses revendications pour que soient développés sur son sol toutes les technologies nécessaires à l’exploitation optimale des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire. Quant au Cameroun et à la différence du dernier sommet de NAIROBI sur le climat, il faudra espérer cette fois-ci que notre pays sera représenté à Dubaï par notre Ministre en charge de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable.
LEONEL AKOSSO.

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