Le Groupe CMA CGM et Suez ont signé un protocole d’accord pour produire jusqu’à 100 000 tonnes de biométhane par an d’ici 2030. Ce partenariat vise à réduire l’empreinte carbone du transport maritime européen. Bien que centré sur l’Europe, cette initiative présente des enjeux majeurs pour l’Afrique, où les défis environnementaux et la transition énergétique des transports sont cruciaux.
Le 18 octobre 2024, deux géants industriels, le Groupe CMA CGM et Suez, ont signé un protocole d’accord pour accélérer la production de biométhane en Europe. Ce partenariat a pour objectif de produire jusqu’à 100 000 tonnes de biométhane par an d’ici 2030 et d’investir 100 millions d’euros pour développer les infrastructures nécessaires à cette transition. Ce biométhane, carburant renouvelable, sera utilisé par les navires de CMA CGM, participant ainsi à la décarbonation du transport maritime. Si cet accord est une étape clé pour l’Europe, ses implications pour l’Afrique sont tout aussi intéressantes.
Le Contexte africain
L’Afrique, bien qu’émergente sur la scène de la décarbonation des transports, est directement concernée par cette initiative. Plusieurs ports africains, notamment ceux de l’Afrique de l’Ouest, sont stratégiques pour le commerce maritime mondial, avec CMA CGM comme l’un des acteurs dominants. L’utilisation de carburants renouvelables dans les navires traversant les eaux africaines pourrait non seulement réduire l’empreinte écologique du secteur, mais aussi positionner le continent comme un pionnier dans la transition énergétique maritime.
De plus, l’initiative pourrait inspirer des projets similaires en Afrique, où les défis liés à la gestion des déchets sont omniprésents. Le partenariat avec Suez, expert dans la valorisation des déchets, montre qu’il est possible de transformer un problème environnemental majeur en une ressource énergétique. L’adaptation de cette technologie à des régions d’Afrique, qui souffrent d’un manque chronique d’infrastructures de gestion des déchets, pourrait représenter une solution durable et bénéfique.
La déforestation et les défis environnementaux africains
L’Afrique fait face à une déforestation galopante, à la désertification et à la dégradation de ses terres agricoles. La production de biométhane à partir de la valorisation des déchets pourrait devenir une alternative aux méthodes énergétiques destructrices, telles que l’exploitation des combustibles fossiles et la coupe de bois. L’intégration de ce carburant renouvelable dans l’économie africaine permettrait non seulement de limiter la déforestation mais aussi d’encourager l’adoption de technologies propres pour les industries locales.
Un autre aspect important est la réduction de la pollution atmosphérique, qui est un problème croissant dans les grandes villes africaines. Le transport maritime, bien qu’étant l’un des moyens de transport les plus utilisés pour les importations et les exportations, est également un contributeur majeur de la pollution des côtes africaines. Le biométhane, comme solution verte, pourrait contribuer à améliorer la qualité de l’air dans les zones portuaires.
Les bénéfices pour les collectivités locales
Pour les collectivités locales, cette initiative pourrait apporter des avantages économiques significatifs. La mise en place de sites de production de biométhane en Afrique pourrait attirer des investissements et créer des emplois locaux, notamment dans la gestion des déchets, la production de biocarburants et la maintenance des infrastructures. En favorisant une approche circulaire de l’économie, le biométhane offre aux collectivités locales des opportunités de revenus supplémentaires grâce à la valorisation des déchets domestiques et industriels.
En outre, ces projets pourraient stimuler les infrastructures et la technologie locales, avec la création de partenariats public-privé pour renforcer l’industrie de l’énergie propre. Cela permettrait également à l’Afrique de se positionner comme un acteur majeur de la transition énergétique mondiale.
Le rôle stratégique de CMA CGM et Suez en Afrique
CMA CGM, déjà très présente en Afrique avec ses lignes maritimes et ses hubs logistiques, joue un rôle clé dans le commerce intercontinental. En introduisant des navires propulsés par du biométhane dans ses opérations africaines, l’entreprise pourrait offrir un modèle aux autres acteurs du transport maritime africain et montrer la voie vers une décarbonation du secteur.
Quant à Suez, son expertise en gestion circulaire des déchets pourrait être cruciale pour le continent africain, où la gestion des ordures reste problématique. Le partenariat pourrait être un catalyseur pour le développement de l’économie circulaire en Afrique, notamment avec la production de biométhane à partir de déchets locaux, transformant ainsi un problème en opportunité.
Vers une transition énergétique durable
Avec l’objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, CMA CGM se positionne comme un leader de la transition énergétique maritime. En parallèle, Suez s’efforce d’aider ses clients à éviter les émissions de CO2, en leur offrant des solutions durables et circulaires. Pour l’Afrique, ce partenariat pourrait non seulement améliorer la durabilité du transport maritime, mais aussi fournir des solutions concrètes pour surmonter les défis environnementaux et énergétiques du continent.
L’Afrique, avec ses immenses ressources naturelles et son potentiel énergétique, pourrait jouer un rôle central dans cette révolution verte. En adoptant des initiatives similaires à ce partenariat entre CMA CGM et Suez, les pays africains peuvent contribuer à la lutte mondiale contre le changement climatique tout en renforçant leur résilience énergétique et économique.
Le Groupe CMA CGM et Suez ont signé un protocole d’accord pour produire jusqu’à 100 000 tonnes de biométhane par an d’ici 2030. Ce partenariat vise à réduire l’empreinte carbone du transport maritime européen. Bien que centré sur l’Europe, cette initiative présente des enjeux majeurs pour l’Afrique, où les défis environnementaux et la transition énergétique des transports sont cruciaux.
Les forces de l’ordre gabonaises, en partenariat avec l’ONG Conservation Justice, ont frappé un grand coup dans la lutte contre le braconnage. Cinq individus ont été arrêtés pour trafic d’ivoire à Kango, après avoir tenté de vendre neuf pointes d’ivoire.
Lors d’une opération conjointe menée par la Direction de la Lutte Contre le Braconnage des Eaux et Forêts et la Police judiciaire de Ntoum, cinq présumés trafiquants d’ivoire ont été arrêtés en flagrant délit à Kango. Parmi eux, B.I et C.N, directement interpellés avec neuf pointes d’ivoire, ont rapidement avoué leur intention de vendre les trophées issus du braconnage pour des raisons financières.
Les enquêteurs ont élargi le réseau en arrêtant W.I.N, identifié comme l’un des propriétaires d’une des pointes saisies. Deux autres individus, J.F.M et J.N.L, également impliqués dans cette tentative de vente illégale, ont été interpellés peu après. L’ensemble du groupe a été déféré devant le procureur de la République le 21 octobre 2024.
Des sanctions sévères encourues
Les cinq trafiquants risquent jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et des amendes correspondant au quintuple de la valeur de l’ivoire saisi, selon les articles 390 et 398 du Code Pénal gabonais. Ces infractions concernent la détention, le transport et la tentative de vente des espèces protégées comme l’éléphant, sans qu’il y ait légitime défense ou protection des biens.
Engagement dans la lutte contre le braconnage
Cette opération réussie démontre une fois de plus l’engagement actif de l’administration gabonaise et de l’ONG Conservation Justice dans la lutte contre le braconnage. L’éléphant, espèce intégralement protégée, continue d’être la principale victime du commerce illicite de l’ivoire, qui menace la biodiversité et l’équilibre écologique de la région.
Les forces de l’ordre gabonaises, en partenariat avec l’ONG Conservation Justice, ont frappé un grand coup dans la lutte contre le braconnage. Cinq individus ont été arrêtés pour trafic d’ivoire à Kango, après avoir tenté de vendre neuf pointes d’ivoire.
Les ONG Space for Giants et Conservation Justice ont signé le 1er octobre 2024 à Libreville, un partenariat stratégique de quinze mois pour la gestion des clôtures électriques mobiles dans plusieurs provinces du Gabon. Ce dispositif innovant vise à atténuer les conflits Homme-Faune (CHF), particulièrement avec les éléphants, tout en protégeant les cultures agricoles des communautés locales. Face à l’augmentation du CHF dans les provinces du Haut-Ogooué, de l’Ogooué-Lolo, de la Ngounié et de l’Ogooué-lvindo, cette collaboration intervient à un moment crucial.
Depuis son implantation au Gabon, Space for Giants a installé des clôtures électriques mobiles fonctionnant à l’énergie solaire. Ce projet, en partenariat avec Conservation Justice, a pour ambition de sécuriser les cultures ravagées régulièrement par les éléphants. Selon Eric Chehoski, Directeur National de Space for Giants, « il est inconcevable de parler de conservation sans évoquer le conflit homme-éléphant. Nous mettons tout en œuvre pour que les communautés locales bénéficient de ces clôtures, une solution immédiate et pratique. »
La collaboration ne se limite pas à l’installation de ces dispositifs. Conservation Justice identifiera les bénéficiaires et facilitera leurs démarches auprès des autorités locales. En plus de cela, l’ONG s’engage à former les communautés rurales pour mieux gérer et maintenir ces équipements, tout en assurant un suivi post-installation. Pour Luc Mathot, Directeur Exécutif de Conservation Justice, « la participation active des populations locales est la clé pour résoudre durablement ce problème. »
Le projet cible initialement quatre provinces, mais pourrait être étendu à d’autres régions en fonction des résultats et opportunités. Avec ce partenariat, Space for Giants et Conservation Justice réaffirment leur engagement à promouvoir une cohabitation pacifique entre l’homme et la faune tout en assurant un développement agricole durable dans les zones rurales du Gabon.
Faits marquants
4 provinces cibles : Haut-Ogooué, Ogooué-Lolo, Ngounié, Ogooué-lvindo
15 mois de collaboration pour une gestion continue des clôtures électriques mobiles
Innovation solaire : clôtures électriques alimentées par énergie solaire, adaptées à l’agriculture de subsistance
Depuis 2022, Space for Giants a installé ce dispositif dans plusieurs zones rurales du Gabon
Cette approche innovante offre aux communautés locales non seulement une protection contre les ravages des éléphants mais aussi une opportunité de développement agricole durable et sécurisé.
Les ONG Space for Giants et Conservation Justice ont signé le 1er octobre 2024 à Libreville, un partenariat stratégique de quinze mois pour la gestion des clôtures électriques mobiles dans plusieurs provinces du Gabon. Ce dispositif innovant vise à atténuer les conflits Homme-Faune (CHF), particulièrement avec les éléphants, tout en protégeant les cultures agricoles des communautés locales. Face à l’augmentation du CHF dans les provinces du Haut-Ogooué, de l’Ogooué-Lolo, de la Ngounié et de l’Ogooué-lvindo, cette collaboration intervient à un moment crucial.
Face à la crise climatique et au manque de ressources des journalistes africains, l’organisation Africa 21 propose un mécanisme de financement pour renforcer la couverture des enjeux environnementaux et de la transition durable. Le fonds sera officiellement présenté lors d’un événement prévu le 11 octobre 2024 à Genève, avec la participation de personnalités influentes du secteur environnemental et médiatique.
Alors que l’Afrique subit de plein fouet les impacts du dérèglement climatique, 74% des journalistes africains estiment ne pas avoir les moyens nécessaires pour couvrir les défis environnementaux. C’est le constat tiré d’une étude menée par l’Association Africa 21. Pour pallier ce manque de ressources, l’ONG propose un mécanisme de financement dédié aux journalistes du continent, visant à faciliter la couverture des questions climatiques et de développement durable.
Selon Boris Ngounou, journaliste à Radio Tiemeni Siantou et Environnementales au Cameroun, « le manque de moyens contraint de nombreux journalistes à abandonner des sujets importants sur l’environnement ». Dans ce contexte, l’étude menée du 10 au 13 mai 2024 par Africa 21 révèle que 44% des journalistes interrogés manquent de maîtrise technique sur des enjeux complexes, comme la gestion des produits chimiques ou les liens entre finance et environnement.
Pour répondre à cette problématique, Africa 21 propose la création d’un fonds, géré par un comité de pilotage composé de divers partenaires internationaux. Ce mécanisme, basé sur des partenariats pluriannuels, vise à former et soutenir les journalistes à travers des ateliers, webinaires, et événements internationaux, tout en leur permettant de participer aux grandes conférences climatiques.
L’association souhaite mobiliser la communauté internationale et les acteurs de la Genève internationale pour contribuer à ce mécanisme et garantir une couverture médiatique plus complète et éclairée des enjeux climatiques en Afrique.
Le fonds sera officiellement présenté lors d’un événement prévu le 11 octobre 2024 à Genève, avec la participation de personnalités influentes du secteur environnemental et médiatique.
Face à la crise climatique et au manque de ressources des journalistes africains, l’organisation Africa 21 propose un mécanisme de financement pour renforcer la couverture des enjeux environnementaux et de la transition durable. Le fonds sera officiellement présenté lors d’un événement prévu le 11 octobre 2024 à Genève, avec la participation de personnalités influentes du secteur environnemental et médiatique.
Le 20 septembre 2024, une opération conjointe menée par la Direction Provinciale des Eaux et Forêts de l’Ogooué-Maritime, l’antenne provinciale de la Direction Générale de Recherche (DGR), et soutenue par l’ONG Conservation Justice, a conduit à l’arrestation de deux individus gabonais en flagrant délit de tentative de vente d’un bébé chimpanzé. Cette arrestation s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le trafic d’espèces protégées au Gabon.
Les suspects, N.G et M.R, ont été arrêtés alors qu’ils s’apprêtaient à conclure la transaction dans la capitale provinciale, Port-Gentil. Le chimpanzé, transporté dans un carton, était sur le point d’être vendu, une infraction sévèrement punie par la loi gabonaise. Selon les aveux de N.G, ce dernier ignorait que la vente, la détention et le transport d’espèces protégées, telles que les chimpanzés, étaient illégaux au Gabon. Il a déclaré avoir acheté le bébé primate à un certain M.I.V, tandis que M.R l’accompagnait pour la transaction.
Sanctions légales et risques sanitaires
Les trafiquants encourent une peine d’emprisonnement allant jusqu’à six mois, ainsi qu’une amende comprise entre 100 000 et 10 millions de francs CFA. Cette sanction reflète la gravité du crime, puisque les chimpanzés sont classés parmi les espèces intégralement protégées.
Au-delà des risques légaux, la détention de primates présente de graves dangers sanitaires. En raison de leur proximité génétique avec l’homme, les chimpanzés peuvent être porteurs de zoonoses, des maladies transmissibles entre animaux et humains. Parmi celles-ci figurent Ebola, la variole du singe, et la tuberculose. Ces pathologies peuvent être mortelles et se propager rapidement. De plus, les morsures de primates, notamment lorsqu’ils atteignent l’âge adulte, sont fréquentes et peuvent causer des blessures graves.
Le trafic de faune sauvage, et particulièrement d’espèces protégées comme les grands singes, représente non seulement une violation des lois gabonaises, mais aussi un risque majeur pour la santé publique et l’équilibre des écosystèmes locaux.
Le 20 septembre 2024, une opération conjointe menée par la Direction Provinciale des Eaux et Forêts de l’Ogooué-Maritime, l’antenne provinciale de la Direction Générale de Recherche (DGR), et soutenue par l’ONG Conservation Justice, a conduit à l’arrestation de deux individus gabonais en flagrant délit de tentative de vente d’un bébé chimpanzé. Cette arrestation s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le trafic d’espèces protégées au Gabon.
Alors que la saison des pluies bat son plein au Cameroun, les précipitations excessives augmentent considérablement les risques de catastrophes naturelles, telles que les glissements de terrain et les inondations. Ces phénomènes touchent de plein fouet les zones à forte densité urbaine, notamment dans les régions du Centre, du Littoral et de l’Extrême-Nord. Face à ces menaces, des mesures préventives s’imposent pour limiter les pertes humaines et matérielles. Une chronique environnementale de Boris Ngounou
CAMEROUN : pendant que l’on assiste les sinistrés à l’extrême-nord, des mesures de prévention s’imposent
Alors que la saison des pluies bat son plein au Cameroun, les précipitations excessives augmentent considérablement les risques de catastrophes naturelles, telles que les glissements de terrain et les inondations. Ces phénomènes touchent de plein fouet les zones à forte densité urbaine, notamment dans les régions du Centre, du Littoral et de l’Extrême-Nord. Face à ces menaces, des mesures préventives s’imposent pour limiter les pertes humaines et matérielles.
Boris Ngounou
Chers auditeurs, cette semaine, nous portons notre regard sur la situation dramatique qui ravage actuellement les départements du Mayo-Danay et du Logone et Chari, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, frappés par des inondations dévastatrices depuis juillet. Ces pluies torrentielles, excédant les niveaux habituels avec une pluviométrie supérieure de 125%, ont causé des dégâts humains et matériels colossaux. Le bilan provisoire fait état d’au moins 15 morts, 200 000 sinistrés, et 44 700 maisons détruites. Une chronique de Boris Ngounou
Chers auditeurs, cette semaine, nous portons notre regard sur la situation dramatique qui ravage actuellement les départements du Mayo-Danay et du Logone et Chari, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, frappés par des inondations dévastatrices depuis juillet. Ces pluies torrentielles, excédant les niveaux habituels avec une pluviométrie supérieure de 125%, ont causé des dégâts humains et matériels colossaux. Le bilan provisoire fait état d’au moins 15 morts, 200 000 sinistrés, et 44 700 maisons détruites
À l’approche de la COP29 en Azerbaïdjan, Greenpeace Afrique appelle les négociateurs climatiques africains à parler d’une seule voix pour exiger une augmentation substantielle des flux de financement climatique en direction de l’Afrique. Lors d’une conférence de presse à Yaoundé, l’ONG a plaidé pour une taxe sur les combustibles fossiles et un financement public net pour soutenir les efforts d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique sur le continent.
Greenpeace Afrique réitère un appel pressant à l’unité des négociateurs climatiques africains à l’approche de la COP29, qui se tiendra en Azerbaïdjan. L’enjeu principal : renforcer et augmenter les financements climatiques destinés à l’Afrique, un continent particulièrement vulnérable aux effets dévastateurs du changement climatique. Selon Greenpeace, il est essentiel que les négociateurs exigent un nouveau cadre de financement basé sur un Objectif Collectif Quantifié (OCQ), garantissant une réponse financière adéquate pour soutenir les efforts d’adaptation et d’atténuation des pays africains.
L’ONG propose notamment la création d’une taxe sur les dommages climatiques, appliquée à l’extraction des combustibles fossiles, qui pourrait générer jusqu’à 900 milliards de dollars d’ici 2030 pour financer l’action climatique. Cet appel est soutenu par l’argument du principe du pollueur-payeur, selon lequel les industries les plus responsables des émissions de gaz à effet de serre doivent assumer les coûts des dommages climatiques qu’elles causent. Selon Greenpeace, la majorité de ces fonds devraient être alloués aux pays en développement, qui en ont le plus besoin pour faire face à la crise climatique.
Les données récentes sont en effet alarmantes : Le Cameroun est confronté à une série de catastrophes climatiques, dont des inondations dans l’extrême nord du pays, avec un bilan provisoire de plus de 8000 maisons détruites, affectant près de 200 000 personnes. Ces événements ont également perturbé la rentrée scolaire, laissant de nombreuses écoles fermées dans les régions touchées. La situation s’aggrave d’année en année, illustrant l’urgence d’un soutien financier adapté pour les populations africaines. Greenpeace souligne que les négociateurs africains doivent insister pour que l’essentiel de ce financement soit consacré à l’adaptation (30 %) et à l’atténuation (70 %) des effets du changement climatique. L’ONG plaide également pour que les transitions énergétiques sur le continent soient justes et inclusives. Le financement de la lutte contre le changement climatique doit également soutenir le recyclage et la reconversion des travailleurs des secteurs du charbon, du pétrole et du gaz, afin de protéger les moyens de subsistance tout en avançant vers une économie verte durable.
L’Afrique, qui représente une fraction minime des émissions mondiales de gaz à effet de serre, souffre pourtant de manière disproportionnée des impacts climatiques. Pour Greenpeace Afrique, il est temps que les grandes nations et les industries des combustibles fossiles paient leur juste part, et que l’Afrique bénéficie des ressources financières nécessaires pour se développer de manière durable et résiliente face à cette crise mondiale.
À l’approche de la COP29 en Azerbaïdjan, Greenpeace Afrique appelle les négociateurs climatiques africains à parler d’une seule voix pour exiger une augmentation substantielle des flux de financement climatique en direction de l’Afrique. Lors d’une conférence de presse à Yaoundé, l’ONG a plaidé pour une taxe sur les combustibles fossiles et un financement public net pour soutenir les efforts d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique sur le continent.
Lors d’une opération conjointe menée par la Direction de lutte contre le braconnage et la Police Judiciaire de Libreville, avec le soutien de l’ONG Conservation Justice, un trafiquant d’ivoire a été arrêté en possession de six pointes d’ivoire. Ce nouveau coup de filet met en lumière l’ampleur persistante du trafic de faune au Gabon.
Le 13 septembre 2024, un important coup de filet a été réalisé dans la capitale gabonaise, Libreville. Un chauffeur de poids lourd, E.B.F, âgé de 29 ans et employé dans une société de BTP, a été arrêté en possession de six pointes d’ivoire, dont une paire intacte et deux autres paires sectionnées en morceaux. Cette saisie fait suite à une enquête conjointe menée par la Direction de Lutte Contre le Braconnage et la Police Judiciaire, en partenariat avec l’ONG Conservation Justice.
Le Gabon, bien que riche en biodiversité, est également un terrain critique pour le trafic de faune sauvage, notamment le commerce illégal d’ivoire. Le pays abrite plus de la moitié des éléphants de forêt d’Afrique, une espèce en danger d’extinction selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). En dépit des lois strictes et des peines sévères encourues, ce trafic reste lucratif et persiste, menaçant l’avenir des pachydermes.
Selon les premières déclarations obtenues lors des interrogatoires, E.B.F a admis avoir reçu ces ivoires d’un individu résidant à Ndjolé, une ville située au nord du Gabon, connue pour être un point de transit pour les braconniers et trafiquants. Il a également reconnu être venu à Libreville avec l’intention de vendre les ivoires. Après sa garde à vue, il a été présenté au Procureur de la République le 16 septembre 2024 et placé en détention préventive en attente de son jugement.
Le commerce illégal de l’ivoire est sévèrement puni au Gabon. En vertu de la loi gabonaise de 2012 sur la faune, toute personne impliquée dans le trafic d’ivoire risque jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et une amende pouvant aller jusqu’à 10 millions de francs CFA. Malgré ces mesures dissuasives, l’attrait financier du trafic d’ivoire continue de faire des ravages.
Quand le braconnage à la peau dure
Les autorités gabonaises, appuyées par des organisations non gouvernementales telles que Conservation Justice et WWF, multiplient les efforts pour endiguer ce fléau. Selon les données de l’ONG, plus de 250 trafiquants d’ivoire ont été arrêtés entre 2019 et 2023. En 2022 seulement, environ 1 500 kg d’ivoire ont été saisis, soit l’équivalent de plus de 100 éléphants tués.
Le Gabon, souvent décrit comme un bastion pour la conservation des éléphants de forêt, a renforcé sa législation ces dernières années. Cependant, la demande internationale d’ivoire, en particulier en Asie, continue d’alimenter un marché noir florissant.
La saisie des six pointes d’ivoire met une fois de plus en évidence l’importance cruciale de la lutte contre le trafic d’espèces protégées et la nécessité de maintenir une vigilance constante pour protéger le patrimoine naturel du Gabon.
Le défi reste immense, mais des arrestations comme celle-ci montrent que les efforts conjoints des autorités et des organisations de conservation portent leurs fruits. Toutefois, tant que la demande pour l’ivoire persiste, la protection des éléphants du Gabon reste en péril.
Cette arrestation rappelle que la lutte contre le braconnage et le trafic d’ivoire nécessite une mobilisation continue de toutes les parties prenantes. Pour assurer l’avenir des éléphants et autres espèces protégées, les efforts conjugués des autorités, des ONG et de la population locale doivent se poursuivre et s’intensifier.
Lors d’une opération conjointe menée par la Direction de lutte contre le braconnage et la Police Judiciaire de Libreville, avec le soutien de l’ONG Conservation Justice, un trafiquant d’ivoire a été arrêté en possession de six pointes d’ivoire. Ce nouveau coup de filet met en lumière l’ampleur persistante du trafic de faune au Gabon.
Condamné pour exploitation illégale des ressources forestières dans le Département de l’Ogooué et Lacs, N.A, membre de la Délégation spéciale du conseil départemental, écope de trois mois de prison avec sursis, d’une amende d’un million de francs CFA, et de dommages et intérêts. Malgré cette décision, les parties plaignantes, appuyées par des organisations locales, contestent le verdict et prévoient de faire appel.
Le Tribunal de première instance de Lambaréné a rendu son verdict dans l’affaire opposant N.A, membre de la Délégation Spéciale du Conseil Départemental de l’Ogooué et Lacs, à deux citoyens et des organisations locales. Accusé d’exploitation forestière illégale aux abords du Lac Oguemoué, N.A a été reconnu coupable de coupe et transport illégaux de bois. Il a ainsi été condamné à trois mois de prison avec sursis, à une amende d’un million de francs CFA et à verser 100 000 francs CFA de dommages et intérêts à l’une des plaignantes, F.B. L’autre plaignant, S.M, n’a pas sollicité de compensation financière.
Cette affaire, portée devant le tribunal par l’Association des Communautés du Lac Oguemoué (ACLO) et l’ONG Conservation Justice (CJ), visait à dénoncer l’exploitation illégale des ressources naturelles de la région. Selon les plaignants, N.A a opéré en toute illégalité, sans respecter les normes en vigueur, et a causé des dommages environnementaux considérables.
Malgré la gravité des faits, le Tribunal a rejeté la constitution de partie civile de l’ONG CJ, tout en ordonnant la confiscation des 268 m³ de bois sciés au profit de l’État. Toutefois, N.A a récupéré son matériel lourd (une barge, deux machines de type Caterpillar 528 et une scie mobile), suscitant des inquiétudes quant à la possibilité qu’il puisse continuer ses activités illégales.
Non satisfaits de la peine jugée trop clémente, les plaignants ont annoncé leur intention de faire appel. Selon eux, la communauté aurait tout à gagner de la création d’une Forêt Communautaire dans cette zone, une demande initiée en 2021 mais toujours bloquée, notamment en raison de l’opposition de N.A.
« L’exploitation illégale des forêts dans cette zone freine le développement local. Une forêt communautaire serait un véritable levier économique pour toute la communauté, en plus de permettre une gestion durable des ressources naturelles, comme cela est déjà fait avec le plan de gestion de la pêche mis en œuvre par les communautés locales », explique un représentant de l’ACLO.
Le cas de N.A illustre les défis persistants liés à l’exploitation illégale des forêts et la difficulté pour les communautés locales d’imposer des modèles de gestion durable. Au-delà de cette affaire, c’est tout l’avenir de la gestion forestière au Gabon qui est en jeu, alors que le pays cherche à concilier exploitation des ressources et conservation.
Condamné pour exploitation illégale des ressources forestières dans le Département de l’Ogooué et Lacs, N.A, membre de la Délégation spéciale du conseil départemental, écope de trois mois de prison avec sursis, d’une amende d’un million de francs CFA, et de dommages et intérêts. Malgré cette décision, les parties plaignantes, appuyées par des organisations locales, contestent le verdict et prévoient de faire appel.