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En prélude à la quinzième Conférence des parties (COP 15) sur la désertification, prévue du 9 au 20 mai 2022 à Abidjan en Côte d’Ivoire, l’ONU publie un nouveau rapport sur la situation de la terre. Plus de 70% des terres émergées ont déjà été transformées par les activités humaines, et jusqu’à 40% sont dégradées à travers le monde. Le rapport évoque doublement l’Afrique, avec un milliard d’hectares de terres arides. 

L’Organisation des Nations unies (ONU) a publié le 27 avril 2022, un rapport sur les terres, le deuxième du genre depuis 2017.  Il est intitulé « Perspectives mondiales des terres ». Le document présenté comme le plus complet à ce jour sur la désertification fait des prévisions inquiétantes.

Des phénomènes tels que l’urbanisation, la déforestation, ainsi que les pratiques agricoles et alimentaires actuelles, entraîneront d’ici à 2050 la dégradation de 16 millions de km2 de terres, soit près de la moitié du continent africain. Et pour l’heure, le rapport indique que plus de 70% des terres émergées ont déjà été transformées par les activités humaines, et jusqu’à 40% sont dégradées. Cette perte potentielle de biodiversité sera essentiellement ressentie en Afrique, notamment au Sahel et au Maghreb, mais aussi en Amérique latine, et au Moyen-Orient, où la fertilité des sols devrait le plus reculer en raison, notamment, du manque d’eau et des risques de sécheresse.

Dans une étude antérieure publiée le 29 septembre 2021 sur la lenteur de la restauration des terres dégradées en Afrique, l’ONU indiquait déjà que le continent compte un milliard d’hectares de terres arides.

Restaurer 50 millions de km2 d’ici à 2050

Pour inverser la courbe de la désertification en Afrique et dans le reste du monde, le rapport de l’ONU propose trois solutions. La première porte sur la restauration. Il s’agit notamment de restaurer 50 millions de km2 (35 % de la superficie terrestre mondiale, Ndlr) d’ici à 2050, en développant l’agroforesterie, en adaptant la gestion des pâturages et en accompagnant la régénération naturelle des sols.

La deuxième proposition consiste à respecter le 17e objectif de développement durable (ODD) défini par l’ONU, à partir duquel en 2021, plus de 155 pays se sont déjà engagés à restaurer 10 millions de km2 d’ici à 2030. Selon ses experts de l’ONU, honorer cet engagement permettrait d’accroître les rendements agricoles entre 5% et 10% dans la plupart des pays en développement d’ici à 2050 et de maintenir dans les sols 17 gigatonnes de carbone.

L’ONU préconise également la mise en œuvre de mesures de protection des sols sur la moitié de la surface terrestre. Ses promoteurs tablent également sur le déploiement d’aires naturelles protégées sur 4 millions de km2.

Boris Ngounou

AFRIQUE : un nouveau rapport de l’ONU alerte sur 40% des terres dégradées

En prélude à la quinzième Conférence des parties (COP 15) sur la désertification, prévue du 9 au 20 mai 2022 à Abidjan en Côte d’Ivoire, l’ONU publie un nouveau rapport sur la situation de la terre. Plus de 70% des terres émergées ont déjà été transformées par les activités humaines, et jusqu’à 40% sont dégradées à travers le monde. Le rapport évoque doublement l’Afrique, avec un milliard d’hectares de terres arides. 

L’Organisation des Nations unies (ONU) a publié le 27 avril 2022, un rapport sur les terres, le deuxième du genre depuis 2017.  Il est intitulé « Perspectives mondiales des terres ». Le document présenté comme le plus complet à ce jour sur la désertification fait des prévisions inquiétantes.

Des phénomènes tels que l’urbanisation, la déforestation, ainsi que les pratiques agricoles et alimentaires actuelles, entraîneront d’ici à 2050 la dégradation de 16 millions de km2 de terres, soit près de la moitié du continent africain. Et pour l’heure, le rapport indique que plus de 70% des terres émergées ont déjà été transformées par les activités humaines, et jusqu’à 40% sont dégradées. Cette perte potentielle de biodiversité sera essentiellement ressentie en Afrique, notamment au Sahel et au Maghreb, mais aussi en Amérique latine, et au Moyen-Orient, où la fertilité des sols devrait le plus reculer en raison, notamment, du manque d’eau et des risques de sécheresse.

Dans une étude antérieure publiée le 29 septembre 2021 sur la lenteur de la restauration des terres dégradées en Afrique, l’ONU indiquait déjà que le continent compte un milliard d’hectares de terres arides.

Restaurer 50 millions de km2 d’ici à 2050

Pour inverser la courbe de la désertification en Afrique et dans le reste du monde, le rapport de l’ONU propose trois solutions. La première porte sur la restauration. Il s’agit notamment de restaurer 50 millions de km2 (35 % de la superficie terrestre mondiale, Ndlr) d’ici à 2050, en développant l’agroforesterie, en adaptant la gestion des pâturages et en accompagnant la régénération naturelle des sols.

La deuxième proposition consiste à respecter le 17e objectif de développement durable (ODD) défini par l’ONU, à partir duquel en 2021, plus de 155 pays se sont déjà engagés à restaurer 10 millions de km2 d’ici à 2030. Selon ses experts de l’ONU, honorer cet engagement permettrait d’accroître les rendements agricoles entre 5% et 10% dans la plupart des pays en développement d’ici à 2050 et de maintenir dans les sols 17 gigatonnes de carbone.

L’ONU préconise également la mise en œuvre de mesures de protection des sols sur la moitié de la surface terrestre. Ses promoteurs tablent également sur le déploiement d’aires naturelles protégées sur 4 millions de km2.

Boris Ngounou

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