« L’état des Forêts d’Afrique centrale 2021 ». C’est le titre du nouveau rapport de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac). Il a été présenté le 7 juillet 2022, à Libreville au Gabon, en marge de la 19e Réunion des parties du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo (PFBC). Septième d’une série publiée depuis 2005, le rapport propose les pistes d’une meilleure gestion des écosystèmes forestiers du bassin du Congo.
Le nouveau rapport de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac) sur l’état des forêts d’Afrique centrale est disponible. Le document publié le 7 juillet 2022, à Libreville au Gabon, a mobilisé 152 auteurs parmi les experts des questions forestières du bassin du Congo. Ces derniers mettent en perspective les écosystèmes forestiers d’Afrique centrale et leur environnement de gestion, à travers treize chapitres et quatre parties.
« Ce rapport est un répertoire de données tangibles sur les forêts du bassin du Congo, et vise à aider les décideurs des États d’Afrique centrale dans les prises de décisions relatives à la gestion forestière », explique Hervé Martial Maidou, le secrétaire exécutif de la Comifac.
La quatrième partie du rapport indique que les forêts du bassin du Congo couvrent une superficie d’environ 286 millions d’hectares. Elles fournissent des ressources à environ 60 millions de personnes au quotidien, et produisent des moyens financiers pour les États de la région par le biais de l’exploitation du bois d’œuvre. Ses écosystèmes forestiers et zones humides absorbent en effet près de 80 milliards de tonnes de dioxyde de carbone (dont 30 milliards captu rés par ses tourbières), soit l’équivalent de près de dix années du total des émissions et 17 % de la production du CO2 au niveau mondial. Et c’est également dans le bassin du Congo que se trouve la première forêt certifiée FSC (Forest Stewardship Council) au monde.
La gestion durable des forêts
Pour gérer durablement le deuxième poumon vert de la planète, la Comifac formule six recommandations. Notamment le renforcement systématique des capacités des acteurs locaux, nationaux et sousrégionaux en vue d’optimiser l’appropriation et la capitalisation des nombreuses initiatives souvent impulsées par les partenaires techniques et financiers. Les experts demandent également d’adapter le mode de financement des initiatives aux contextes local, national ou sous régional.
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Le rapport état des forêts d’Afrique centrale est le septième d’une série publiée depuis 2005. Il a été produit avec l’appui de l’Union européenne (UE) à travers le projet Renforcement et institutionnalisation de l’Observatoire de forêts d’Afrique centrale (RIOFAC). Le rapport précédent a été publié en 2015 lors de la quinzième Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) tenue à Paris.
Boris Ngounou