Builders Vision et Bloomberg Philanthropies s’engagent à injecter 18 millions de dollars américains dans le Fonds mondial pour les récifs coralliens (GFCR). L’annonce a été faite le 28 juin 2022 à Lisbonne lors du Forum sur l’investissement dans l’économie bleue durable, organisé par les gouvernements du Kenya et du Portugal.
En marge de la Conférence des Nations unies sur les océans, tenue du 27 juin au 1er juillet 2022 à Lisbonne au Portugal, les gouvernements portugais et kenyan ont co-organisé un forum sur l’investissement dans l’économie bleue durable. Et l’initiative a débouché entre autres, sur une augmentation du capital du Fonds mondial pour les récifs coralliens (GFCR). Grâce à deux nouveaux engagements totalisant 18 millions de dollars américains, le capital du GFCR s’élève désormais à 170 millions de dollars américains.
Le plus grand des deux apports est celui de Builders Vision, une plateforme d’impact offrant des outils philanthropiques et des investissements polyvalents aux personnes et aux organisations engagées dans le développement durable. Builders Vision investi de 5 à 10millions de dollars américains dans le fonds d’actions du GFCR, ainsi qu’une contribution de 5 millions de dollars au fonds de subventions catalytique du GFCR.
Alors que Bloomberg Philanthropies rejoindra quant à lui la coalition GFCR avec un investissement de 8 millions de dollars américains. Bloomberg Philanthropies travaille à amélioration des conditions de vie de millions de personnes dans 941 villes et 173 pays. L’organisation philanthropique englobe l’ensemble des dons de son fondateur, l’homme d’affaires Michael Rubens. Bloomberg, y compris ceux de son entreprise, Bloomberg LP qui est un groupe financier américain spécialisé dans les services aux professionnels des marchés financiers et dans l’information économique et financière.
Des récifs coralliens menacés par le réchauffement climatique
La coalition GFCR accueille Builders Vision et Bloomberg Philanthropies dans un contexte marqué par la disparition des écosystèmes récifaux à travers le monde, à cause du changement climatique, des tempêtes, de la pollution ou encore de la surpêche. Dans une étude présentée en décembre 2021 en marge de la 26e conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP26), des chercheurs indiquent que les récifs coralliens ne vivent et prospèrent qu’à des températures comprises entre 25 °C et 40 °C. Et si la température dépasse cette limite, les récifs blanchissent et finissent par mourir.
Les activités anthropiques ont également un impact négatif sur le développement des récifs coralliens. En mer Rouge par exemple, ces activités anthropiques se traduisent notamment par des méthodes de pêche illégales et destructrices, des développements côtiers et terrestres non durables qui provoquent l’envahissement et la pollution dans les zones de récifs coralliens, ainsi que la surcapacité du tourisme.
Boris Ngounou