L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) appuie la Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre d’un projet de restauration des terres et du cacao durable. Financé à hauteur de 5 millions de dollars américains par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), le Scolur-CI sera réalisé dans les régions cacaoyères du pays d’Afrique de l’Ouest.
Le projet sur la mise à l’échelle des innovations transformatrices dans les systèmes alimentaires, l’utilisation des terres et la restauration à base de cacao en Côte d’Ivoire (Scolur-CI) est sur les rails. D’un coût de plus de 5 millions de dollars américains, (soit 3,5 milliards de francs CFA), le projet vise à soutenir une filière cacao sans déforestation et à restaurer les forêts dans les paysages cacaoyers de Côte d’Ivoire. Notamment dans les localités de Guémon (à l’ouest), Mé (au sud) et Indénié-Djuablin (au sud-est), où près de 200 000 petit producteurs de cacao bénéficieront directement du projet.
Pour accompagner les agriculteurs dans la transition vers un mode de production plus durable et plus rémunérateur en termes de revenus, le projet Scolur-CI se déploiera en trois axes d’intervention. La gestion durable des paysages cacaoyers avec une restauration forestière accrue pour soutenir l’agriculture et les services environnementaux, l’amélioration de l’efficacité et de la durabilité des chaînes de valeur du cacao en Côte d’Ivoire, et l’accroissement de la superficie du paysage forestier via la conservation et la restauration.
Une retombée de la COP15 sur la désertification
La convention de partenariat relative au lancement du projet Scolur-CI a été signée le 11 mai 2022 à Abidjan en Côte d’Ivoire, entre le ministre ivoirien l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani et Maria Helena Semedo, la directrice générale adjointe de la FAO. C’était en marge de la 15e Conférence des parties (COP) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (Cnulcd) qui se tient à Abidjan du 9 au 20 mai 2022.
« En deux ans, la FAO a su mobiliser l’expertise, travailler intelligemment avec les services des différents ministères techniques concernés et mobiliser les partenaires pour la finalisation de ce projet, ce qui est conforme à la vision de l’appel d’Abidjan lancé lors de la COP15. Les résultats de ce projet permettront de résoudre les problèmes de sécurité alimentaire, de déforestation et d’amélioration des revenus des petits agriculteurs », explique le ministre Adjoumani, tout en saluant l’excellente coopération entre son ministère et la FAO.
Le projet Scolur-CI s’inscrit dans la série des initiatives que la FAO met en œuvre pour soutenir la restauration progressive des forêts en Côte d’Ivoire. Le 9 mai 2022 lors de l’ouverture de la COP15 sur la désertification, l’organisation s’est engagée à soutenir l’Initiative d’Abidjan, à travers une contribution financière de 20 millions de dollars américains, soit plus de 12 milliards de francs CFA.
Encore appelé Abidjan Legacy Program, l’Initiative d’Abidjan de la COP15 sur la désertification est « un programme de développement durable et de transformation de système agroalimentaire au niveau de la Côte d’Ivoire, pour qu’il soit plus durable, pour qu’il apporte plus de création d’emplois, afin d’aider les gens à sortir de la pauvreté et donner plus de valeur à certaines filières de production, notamment la filière cacao, la filière anacarde etc. », explique Maria Helena Semedo, la Directrice générale adjointe de la FAO.
Boris Ngounou