Le ministère de l’Environnement de l’Égypte et l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) ont uni leurs forces dans le cadre d’un projet de 3 millions de dollars visant à atténuer les émissions de gaz à effet de serre et à préserver la biodiversité à Hurghada. L’initiative, baptisée « Green Hurghada » ou « Verdir l’industrie touristique à Hurghada », vise à favoriser une reprise durable dans les secteurs du tourisme, de l’énergie et des transports.
Bordant la mer rouge, au sud du canal de Suez, la ville d’Hurghada, l’une des plus importantes stations balnéaires du pays des Pharaons, accueille le projet baptisée « Green Hurghada » ou « Verdir l’industrie touristique à Hurghada ».
Financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), un fonds international axé sur la conservation de la biodiversité et l’atténuation du changement climatique, le projet qui vise à favoriser une reprise durable dans les secteurs du tourisme, de l’énergie et des transports, s’étalera sur cinq ans et s’alignera sur les plans de relance post-COVID-19. Il se concentrera sur la mise en œuvre de solutions technologiques durables et la promotion d’investissements verts dans le secteur touristique d’Hurghada, tout en sensibilisant à l’importance de la préservation de la biodiversité.
Promotion de pratiques touristiques durables
L’objectif ultime est de développer une industrie touristique plus résiliente en privilégiant la durabilité environnementale, économique et sociale. Lors de la cérémonie de signature, Patrick Gilabert, représentant de l’Onudi en Égypte, a souligné l’objectif du projet d’encourager des pratiques touristiques durables et de répondre à l’impact des activités touristiques et de pêche sur la biodiversité.
Des évaluations environnementales stratégiques seront menées, et des efforts seront déployés pour atténuer les effets du changement climatique et de la pollution atmosphérique, a ajouté Gilabert. Le projet comprendra également un programme dédié pour fournir une assistance technique, promouvoir le développement technologique et offrir des incitations à l’investissement.
Le ministère de l’Environnement établira un Comité de pilotage du projet (PSC) pour superviser la mise en œuvre du projet. De plus, la ministre de l’Environnement, Yasmine Fouad, a déclaré qu’elle superviserait également la collaboration entre divers ministères et organisations égyptiennes impliquées dans le projet, fournissant une assistance stratégique cruciale pour atteindre ses objectifs. Fouad a en outre mentionné que le FEM et l’Onudi joueront un rôle dans la préparation d’études de suivi essentielles sur le projet et de rapports.
Vision pour un Sharm El-Sheikh vert
La vision plus large de l’Égypte inclut la transformation de Charm el-Cheikh en une ville verte d’ici 2028, dans le cadre d’une initiative financée par le FEM et mise en œuvre en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Ces dernières années, l’Égypte a déjà pris des mesures en faveur du développement durable à Charm el-Cheikh, comme l’adoption de véhicules électriques pour le transport, l’obligation de certifications vertes pour les hôtels et l’interdiction des sacs en plastique à usage unique.
Hurghada et Charm el-Cheikh sont des destinations touristiques vitales le long de la côte égyptienne de la mer Rouge, attirant chaque année des millions de visiteurs du monde entier. Selon le ministre du Tourisme Ahmed Issa, ces deux villes ont accueilli collectivement environ sept millions de touristes en 2023, sur un total de 14,9 millions de touristes ayant visité l’Égypte.
Boris Ngounou