C’est l’image d’une femme, confrontée à deux prétendants. Le massif forestier d’Ebo, l’un des point chaud de la biodiversité mondiale, situé à cheval entre les régions du Littorale et du Centre au Cameroun, est confronté à deux approches de gestion diamétralement opposées. L’on a d’un côté les défenseurs de l’environnement qui veulent en faire un parc national, et de l’autre, des exploitants forestiers qui veulent y couper du bois.
Dans la foulée de cette bataille entre acteurs économiques et écologiques, les choses semblent malgré tout, tourner à l’avantage des exploitants forestiers. Un projet d’ouverture de route est en cours depuis l’année dernière dans le massif forestier d’Ebo. Les initiateurs du projet disent vouloir faciliter le retour du peuple Banen sur ses terres ancestrales, abandonnées il y a 60 ans pendant la guerre dite du Makis, qui a précédée l’indépendance du Cameroun. Mais pour les défenseurs de l’environnement cet arguments aussi philanthrope qu’il soit, n’est qu’une farce, pour piller l’une des rares forêts vierges de la planète, ceci au mépris des nombreux accords et batailles climatiques dans lesquels s’est engagé le Cameroun et ses partenaires.
Dans cette nouvelle production d’environnement nous examinons et analysons les enjeux du projet d’ouverture de route en cours dans le massif forestier d’Ebo, ainsi que les activités forestières illégales, lié audit projet.
Une production de Boris Ngounou