Le Burkina Faso prend un tournant stratégique dans sa planification budgétaire en intégrant la Budgétisation Sensible au Dividende Démographique (BSDD) pour l’exercice 2025. Un dialogue national avec les parlementaires et les décideurs politiques, organisé du 26 au 27 août 2024 à Ouagadougou, marque une étape clé dans la capture du dividende démographique pour un développement durable et inclusif.
Le Burkina Faso a décidé d’inscrire la Budgétisation Sensible au Dividende Démographique (BSDD) comme une priorité dans l’élaboration de son budget pour l’année 2025. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Feuille de route de l’Union Africaine visant à tirer pleinement profit du dividende démographique, notamment en investissant massivement dans la jeunesse.
Un dialogue politique national se tient à Ouagadougou du 26 au 27 août 2024, réunissant les parlementaires et les décideurs politiques, pour discuter des résultats techniques obtenus par le Burkina Faso dans ce domaine. L’objectif est clair : sensibiliser les législateurs à l’importance d’un budget qui tienne compte des impératifs liés au dividende démographique.
Un taux de fécondité de 5,4 enfants par femme
Avec un taux de croissance démographique de 3% par an et un taux de fécondité de 5,4 enfants par femme, le Burkina Faso se trouve confronté à une population jeune, dont 45,3% ont moins de 15 ans. En 2022, l’Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD) a également révélé que la population active (15-64 ans) représente 51,3% de la population totale, tandis que le rapport de dépendance démographique s’établit à 95%. Cela signifie que 100 adultes doivent prendre en charge 95 personnes dépendantes, majoritairement des jeunes de moins de 15 ans.
La budgétisation sensible au dividende démographique se concentre sur l’allocation efficace des ressources publiques vers les secteurs clés, notamment l’éducation, la santé, et la création d’emplois décents pour les jeunes. Il s’agit de répondre aux besoins pressants de cette jeune population tout en assurant un développement économique inclusif et durable.
Selon les acteurs impliqués, cette initiative permettrait d’améliorer l’examen du projet de loi des finances à travers le prisme du dividende démographique, et d’institutionnaliser cette approche dans le processus budgétaire.
Une budgétisation alignée sur les réalités démographiques
La mise en œuvre de cette feuille de route a déjà permis de renforcer les capacités des acteurs en charge de l’élaboration et de l’exécution budgétaire au Burkina Faso. Désormais, l’accent est mis sur l’opérationnalisation de la BSDD pour que le budget 2025 reflète cette volonté de capturer le dividende démographique.
Avec l’appui de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et du Ministère de l’Économie, des Finances et de la Prospective, ce dialogue est une étape cruciale pour que le Burkina Faso puisse profiter pleinement des opportunités offertes par sa population jeune, en jetant les bases d’un avenir économique robuste et équitable.
Cette initiative, en phase avec les objectifs de développement durable du pays, souligne l’importance d’une budgétisation alignée sur les réalités démographiques pour un développement national durable.
Le Burkina Faso prend un tournant stratégique dans sa planification budgétaire en intégrant la Budgétisation Sensible au Dividende Démographique (BSDD) pour l’exercice 2025. Un dialogue national avec les parlementaires et les décideurs politiques, organisé du 26 au 27 août 2024 à Ouagadougou, marque une étape clé dans la capture du dividende démographique pour un développement durable et inclusif.
Une enquête menée par les autorités gabonaises en collaboration avec l’ONG Conservation Justice a révélé l’implication d’un membre influent de la délégation spéciale en charge du Conseil départemental de l’Ogooué et Lacs dans une exploitation forestière illégale aux abords du lac Oguemoué.
Une récente mission conjointe entre l’administration des Eaux et Forêts, la Police judiciaire de Lambaréné et l’ONG Conservation Justice a mis en lumière une exploitation forestière illégale de grande envergure dans le département de l’Ogooué et Lacs. Sieur N.A, membre de la Délégation Spéciale en charge du Conseil Départemental, a été directement impliqué dans cette affaire, suscitant une vive réaction des communautés locales.
Les investigations, menées entre juin et juillet 2024, ont révélé des pratiques illégales sur les sites de Mpoundou et Bingovion. Sieur N.A est accusé d’exploitation de bois sans titre, de coupe et d’enlèvement d’essence sans autorisation, utilisant des membres de sa famille pour contourner les réglementations en vigueur. L’ampleur des infractions est telle que plus de 268 mètres cubes de bois sciés ont été découverts sur les sites contrôlés, soulignant une exploitation forestière à caractère industriel, largement au-delà des limites légales.
Malgré les tentatives passées d’enquête qui n’ont pas abouti, la mobilisation des communautés locales et de l’Association des Communautés du Lac Oguemoué (ACLO) a cette fois permis de porter l’affaire devant la justice de Lambaréné. Les acteurs locaux espèrent qu’une décision exemplaire sera rendue pour renforcer l’état de droit et la bonne gouvernance des ressources naturelles au Gabon.
Le Président de l’ACLO, Patrick Bengone, a souligné l’importance d’une exploitation responsable des ressources pour le bénéfice des communautés et des générations futures. De son côté, Luc Mathot, Directeur Exécutif de Conservation Justice, a salué l’organisation et l’engagement des communautés dans la protection de leur environnement, tout en rappelant l’importance de respecter les prescriptions légales pour un développement durable du secteur forestier.
Cette affaire met en lumière les défis persistants dans la gestion des ressources naturelles au Gabon et l’importance d’une surveillance accrue pour prévenir de telles dérives, assurant ainsi que le développement économique ne se fasse pas au détriment des droits des communautés locales et de l’environnement.
Une enquête menée par les autorités gabonaises en collaboration avec l’ONG Conservation Justice a révélé l’implication d’un membre influent de la délégation spéciale en charge du Conseil départemental de l’Ogooué et Lacs dans une exploitation forestière illégale aux abords du lac Oguemoué.
La Commission Économique pour l’Afrique (CEA) a récemment achevé une mission essentielle en Égypte, représentant un tournant significatif pour la finance durable et la gestion de la dette dans le pays. Cette visite de cinq jours, réalisée dans le cadre du programme « Renforcer la résilience budgétaire et la finance durable en Égypte », a été l’occasion de discussions approfondies avec des responsables égyptiens de haut niveau.
Dirigée par Adam B. Elhiraika, Directeur de la CEA pour l’Afrique du Nord, la mission a ciblé trois objectifs principaux. Tout d’abord, la création d’une base de données complète sur la dette publique a été discutée pour permettre une gestion plus transparente et efficace. Ensuite, les discussions ont porté sur le développement de nouveaux produits financiers durables, intégrant des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Enfin, la mission a visé à améliorer l’efficacité de l’Unité de Gestion de la Dette en proposant des recommandations techniques et en adoptant des meilleures pratiques internationales.
La délégation de la CEA a rencontré des figures clés telles que Ghadeer Hegazi, Vice-ministre au ministère de la Planification, du Développement économique et de la Coopération internationale, Magda Ghoneim, Vice-gouverneure de la Banque centrale d’Égypte, Rasha Abdelal, Commissaire à l’Autorité fiscale égyptienne (ETA), et Mae Adel, Conseillère du ministre et Cheffe de l’Unité de Gestion de la Dette au ministère des Finances. Ces rencontres ont permis de cerner les besoins spécifiques de l’Égypte et de définir les modalités d’un soutien adapté par la CEA.
Cette mission s’inscrit dans une approche plus large visant à améliorer la gestion de la dette publique à travers l’Afrique. L’objectif est de renforcer les capacités d’endettement des pays africains en assurant l’accès à des financements durables et abordables, tout en réduisant le fardeau de la dette et en établissant des systèmes rigoureux de contrôle. La CEA propose ainsi une assistance technique détaillée, comprenant des diagnostics et des formations, ainsi qu’un conseil intégré et des outils de gestion pour optimiser la gestion de la dette.
Créée en 1958 par le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), la Commission Économique pour l’Afrique (CEA) est l’une des cinq commissions régionales de l’ONU. Avec ses 54 États membres, elle œuvre pour le développement économique et social de la région, favorisant l’intégration régionale et la coopération internationale pour un développement durable et inclusif.
La mission récente en Égypte marque un pas significatif vers une meilleure gestion des finances publiques, visant à renforcer la résilience économique du pays et à atteindre des objectifs de développement durable ambitieux.
La Commission Économique pour l’Afrique (CEA) a récemment achevé une mission essentielle en Égypte, représentant un tournant significatif pour la finance durable et la gestion de la dette dans le pays. Cette visite de cinq jours, réalisée dans le cadre du programme « Renforcer la résilience budgétaire et la finance durable en Égypte », a été l’occasion de discussions approfondies avec des responsables égyptiens de haut niveau.
La lutte contre le trafic d’ivoire continue de sévir au Gabon. Le 7 août 2024, trois présumés trafiquants ont été interpellés à Makokou par une équipe conjointe d’agents des Eaux et Forêts, de la Police Judiciaire, et appuyée par l’ONG Conservation Justice. En leur possession : six pointes d’ivoire sectionnées, pesant 25,7 kg, dissimulées dans des cartons, prêtes à être vendues illégalement.
L’arrestation d’E.R, caporal-chef à la Garde pénitentiaire, et de M.F et S.B.B, agents contractuels des Travaux publics, a une fois de plus mis en lumière la gravité du trafic d’ivoire dans le pays. Lors de leur interpellation, les suspects ont admis être en possession d’ivoire sans autorisation, tentant de le vendre illégalement. B.S.B a confessé avoir acheté deux pointes, tandis que K.R et M.F ont prétendu les avoir trouvées en forêt sans en informer les autorités, ce qui constitue une infraction selon l’article 200 du Code forestier.
Les six pointes d’ivoire, divisées en douze morceaux, représentent un butin de 25,7 kg. Gardés à vue à Makokou, M.F et S.B.B ont été transférés à Libreville et présentés au Parquet Spécial. E.R, quant à lui, a été remis à son administration pour inspection.
Cette arrestation est un rappel poignant de la persistance du trafic d’ivoire dans l’arrière-pays gabonais et souligne l’urgence de renforcer les efforts de lutte contre ce fléau, tant en matière de contrôle que de sensibilisation des populations. Les contrevenants risquent jusqu’à dix ans de prison selon les articles 390 et 398 du Code Pénal.
La lutte contre le trafic d’ivoire continue de sévir au Gabon. Le 7 août 2024, trois présumés trafiquants ont été interpellés à Makokou par une équipe conjointe d’agents des Eaux et Forêts, de la Police Judiciaire, et appuyée par l’ONG Conservation Justice. En leur possession : six pointes d’ivoire sectionnées, pesant 25,7 kg, dissimulées dans des cartons, prêtes à être vendues illégalement.
Cette journée du 14 août 2024 s’annonce tendue dans la localité d’Apouh à Ngog, située dans le district d’Edéa 1, dans la région du littoral au Cameroun. Les femmes riveraines de l’agroindustrie de production d’huile de palme Socapalm, entendent exprimer leur colère contre les opérations de replantation de palmiers à huile menées par la Socapalm depuis le 8 août dernier. Les opérations lancées par la filiale du groupe Socfin empiètent sur les espaces de vie de la communauté locale, menaçant la souveraineté alimentaire des familles et portant atteinte à leur dignité.
Les tensions montent à Apouh à Ngog, une localité du district d’Edéa 1, où les habitants, principalement les femmes, sont en révolte contre les opérations de replantation de palmiers à huile par la Socapalm. Cette filiale du groupe Socfin, contrôlée par le groupe français Bolloré et la famille luxembourgeoise Hubert Fabri, détient près de 60 000 hectares de terres au Cameroun. Depuis le 8 août 2024, la Socapalm a intensifié ses efforts de replantation, envahissant les espaces vitaux des communautés locales, notamment les arrière-cours, les devantures des maisons et même les tombes.
Les communautés locales, en particulier les femmes, ont exprimé leur mécontentement à travers des lettres et des pétitions adressées à diverses autorités, y compris le Président de la République du Cameroun et la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés. Elles dénoncent l’avidité de la SOCAPALM et le manque de respect envers les droits des populations locales. Malgré leurs efforts, l’entreprise continue de faire la sourde oreille.
Face à cette situation, les habitants d’Apouh à Ngog ont décidé de passer à l’action en organisant une manifestation ce jour pour exiger l’arrêt immédiat des replantations. Ils réclament la restitution de leurs terres afin de préserver leur souveraineté alimentaire et leur dignité. La situation est particulièrement critique, car ces replantations, si elles se poursuivent, condamneraient les communautés locales à des décennies de souffrances, d’abus et de privations.
Les regards sont désormais tournés vers les autorités camerounaises et la SOCAPALM pour voir comment cette crise sera gérée. Le combat des habitants d’Apouh à Ngog s’inscrit dans une lutte plus large pour la reconnaissance et le respect des droits des communautés locales face aux appétits grandissants des agro-industries.
Cette journée du 14 août 2024 s’annonce tendue dans la localité d’Apouh à Ngog, située dans le district d’Edéa 1, dans la région du littoral au Cameroun. Les femmes riveraines de l’agroindustrie de production d’huile de palme Socapalm, entendent exprimer leur colère contre les opérations de replantation de palmiers à huile menées par la Socapalm depuis le 8 août dernier. Les opérations lancées par la filiale du groupe Socfin empiètent sur les espaces de vie de la communauté locale, menaçant la souveraineté alimentaire des familles et portant atteinte à leur dignité.