Présidentielle 2025 : les peuples autochtones mettent la crise climatique au cœur du débat

À quelques jours du scrutin présidentiel au Cameroun, les peuples autochtones des forêts sortent du silence. Réunis à Yaoundé le 7 octobre 2025, ils appellent les candidats à faire de la justice climatique et de la reconnaissance de leurs droits une priorité nationale. Pour eux, sans sécurisation des forêts et des terres, il ne peut y avoir ni justice environnementale, ni avenir durable.


À quelques jours du scrutin présidentiel au Cameroun, les peuples autochtones des forêts sortent du silence. Réunis à Yaoundé le 7 octobre 2025, ils appellent les candidats à faire de la justice climatique et de la reconnaissance de leurs droits une priorité nationale. Pour eux, sans sécurisation des forêts et des terres, il ne peut y avoir ni justice environnementale, ni avenir durable.

Alors que la présidentielle du 12 octobre 2025 approche à grands pas, un appel fort vient de retentir depuis Yaoundé. Celui des peuples autochtones des forêts du Cameroun, qui interpellent les candidats à la magistrature suprême sur l’urgence climatique. Réunis à l’initiative du Mouvement pour la Justice Climatique (CJM) soutenu par Greenpeace Afrique, ils exigent l’intégration de mesures fortes en faveur de la protection de l’environnement, de la biodiversité et de la reconnaissance juridique de leurs terres. « Nous ne demandons pas des promesses, mais des engagements concrets », ont martelé les membres du CJM qui fédère une quarantaine d’organisations issues des dix régions du pays.

Pour ces communautés, la préservation du Bassin du Congo – deuxième poumon vert de la planète – passe nécessairement par la sécurisation des terres forestières autochtones. C’est le message porté par Leurys Nyangono, étudiant en doctorat en droits de l’homme, membre de la communauté Baka et président national des jeunes autochtones :

« Nous aimerions que le prochain président intervienne à la sécurisation de nos espaces vitaux, c’est-à-dire notre forêt et notre terre. C’est le problème majeur des populations autochtones au Cameroun. Délimiter nos terres de façon légitime et légale serait une avancée historique. »

Au-delà des droits fonciers, les communautés réclament aussi un meilleur accès aux ressources naturelles, la reconnaissance de leurs savoirs traditionnels, l’autonomisation économique, l’inclusion dans la gouvernance environnementale, ainsi que la mise en place de mécanismes de compensation et de justice climatique. En pleine campagne électorale, leur voix vient rappeler que la lutte contre le changement climatique ne se gagnera ni sans elles, ni sans un engagement politique fort.

Boris Ngounou

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