L’initiative pour les forêts d’Afrique centrale (Cafi) vient d’accorder un nouveau financement de 150 millions de dollars pour la préservation des forêts gabonaises. Le protocole d’accord entre le Cafi et le gouvernement gabonais a été signé lors de la 19e réunion des parties du partenariat pour les forêts du bassin du Congo (PFBC), qui s’est tenue du 5 au 8 juillet 2022 à Libreville au Gabon.
Le Gabon vient de recevoir un payement basé sur les résultats d’un montant de 150 millions de dollars, soit 96 milliards de francs CFA, pour la réduction du CO2 dans la nature à travers la préservation de son couvert forestier. Les fonds sont alloués par la Norvège, dans le cadre de l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (Cafi).
Le décaissement de ces fonds, dont un premier versement de 17 millions de dollars a déjà été effectué en juin 2021, et s’étalera sur 10 ans. Les fonds seront investis dans la mise en œuvre du processus de certification des forêts communautaire, la protection contre l’empiètement des aires protégées, la campagne de verdissement et de sensibilisation en milieu urbain, ainsi que la recherche et la surveillance écologique des écosystèmes forestiers. Et aussi le renforcement des capacités institutionnelles couplé à la gouvernance climatique.
Modèle de conservation des forêts
Ce nouveau financement du Cafi est l’aboutissement d’un partenariat débuté en 2017. Dans sa lettre d’intention signée avec Cafi, le Gabon s’était engagé à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant des forêts de 50% par rapport à un niveau de référence de 2005. Un engagement traduit par la non conversion des forêts à haute valeur, et par une conversion limitée et neutre en carbone d’autres forêts.
Depuis lors, le Gabon a avancé dans ses travaux visant à satisfaire les exigences internationales afin de recevoir des paiements basés sur les résultats pour ses efforts en matière de préservation des forêts. Le pays d’Afrique centrale détient l’un des taux de déforestation les plus faibles au monde, compris de 0 à 0,05% par an entre 2010 et 2015.
Boris Ngounou