Les zones humides d’eau douce, poumons climatiques en danger selon un nouveau rapport de l’EJF

Un rapport de l’Environmental Justice Foundation (EJF) alerte sur la disparition rapide des zones humides d’eau douce, essentielles à la régulation du climat mondial. Présenté ce 17 octobre 2025 à Brasilia, le document révèle que ces écosystèmes, qui stockent des milliards de tonnes de carbone, disparaissent trois fois plus vite que les forêts.

Un rapport de l’Environmental Justice Foundation (EJF) alerte sur la disparition rapide des zones humides d’eau douce, essentielles à la régulation du climat mondial. Présenté ce 17 octobre 2025 à Brasilia, le document révèle que ces écosystèmes, qui stockent des milliards de tonnes de carbone, disparaissent trois fois plus vite que les forêts.

Les zones humides d’eau douce – tourbières, marais, deltas ou plaines inondables – jouent un rôle vital mais méconnu dans la lutte contre le changement climatique. Selon le dernier rapport de l’Environmental Justice Foundation (EJF), ces écosystèmes constituent d’immenses réservoirs naturels de carbone et abritent une biodiversité essentielle à la survie de millions de personnes. Pourtant, ils sont en train de s’assécher, brûler ou disparaître sous l’effet de l’agriculture intensive, de l’exploitation minière et du changement climatique. L’EJF estime que les tourbières du bassin central du Congo stockent à elles seules 29 milliards de tonnes de carbone, soit l’équivalent de 33 années d’émissions de l’Union européenne.

Présenté à l’ambassade de l’Union européenne au Brésil, le rapport appelle à placer les zones humides au centre des négociations climatiques de la COP30, prévue en novembre à Belém. Il recommande notamment d’intégrer leur protection dans les contributions nationales déterminées (CDN), d’adopter des lois préservant la connectivité hydrologique et de rediriger les subventions néfastes vers la restauration écologique. L’événement a rassemblé plusieurs diplomates européens, des représentants autochtones, ainsi que l’envoyée spéciale de la COP30, Jurema Werneck, et l’ambassadrice de l’UE au Brésil, Marian Schuegraf, qui a salué les efforts du Pantanal en faveur de la bioéconomie et du tourisme durable.

Pour Steve Trent, fondateur et PDG de l’EJF, il y a urgence : « Chaque hectare de zone humide préservé peut nous aider à rester dans les limites planétaires sûres. » L’organisation insiste sur le fait que la protection et la restauration des zones humides apporteraient des bénéfices immédiats pour le climat, la nature et les communautés locales. Alors que la planète se prépare à la COP30, l’EJF exhorte les dirigeants mondiaux à reconnaître ces « héros climatiques oubliés » comme un pilier central de la lutte contre le chaos climatique.

Boris NGOUNOU

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