Deux présumés trafiquants d’ivoire ont été arrêtés à Mitzic lors d’une opération conjointe menée par les autorités gabonaises et l’ONG Conservation Justice. Pris en flagrant délit avec deux pointes d’ivoire, ils risquent jusqu’à dix ans de prison et une lourde amende pour tentative de vente illégale de produits protégés.
Deux présumés trafiquants d’ivoire ont été interpellés à Mitzic le mercredi 28 août 2024 lors d’une opération conjointe menée par la Direction de la Lutte contre le Braconnage du Ministère des Eaux et Forêts, l’antenne provinciale de la Police Judiciaire d’Oyem, avec le soutien de l’ONG Conservation Justice. Les suspects, arrêtés en possession de deux pointes d’ivoire, risquent de lourdes peines conformément au Code pénal gabonais.
Le premier suspect, identifié sous le nom de M.F, a été pris en flagrant délit alors qu’il tentait de vendre les pointes d’ivoire. Rapidement interpellé par les forces de l’ordre, il a admis être sur les lieux pour écouler les ivoires en vue d’en tirer un bénéfice financier. Lors de son interrogatoire, M.F a reconnu être conscient que la détention, le transport, et la vente d’ivoire sans autorisation étaient illégaux au Gabon.
Dans le cadre de l’enquête, les agents ont également mis la main sur son complice présumé, N.R, chauffeur du taxi qui a transporté M.F sur les lieux de la transaction. Bien que N.R ait initialement nié être au courant du contenu illégal qu’il transportait, il a fini par avouer sa complicité sous la pression des enquêteurs.
Les deux hommes encourent une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à dix ans, ainsi qu’une amende équivalente à cinq fois la valeur de l’ivoire saisi, conformément aux articles 390 et 398 du Code pénal. Ces infractions sont considérées comme graves et ne peuvent être justifiées par la légitime défense ou la protection des biens, étant donné qu’il y a eu détention illégale et tentative de vente d’un produit protégé.
Deux présumés trafiquants d’ivoire ont été arrêtés à Mitzic lors d’une opération conjointe menée par les autorités gabonaises et l’ONG Conservation Justice. Pris en flagrant délit avec deux pointes d’ivoire, ils risquent jusqu’à dix ans de prison et une lourde amende pour tentative de vente illégale de produits protégés.
Une enquête menée par les autorités gabonaises en collaboration avec l’ONG Conservation Justice a révélé l’implication d’un membre influent de la délégation spéciale en charge du Conseil départemental de l’Ogooué et Lacs dans une exploitation forestière illégale aux abords du lac Oguemoué.
Une récente mission conjointe entre l’administration des Eaux et Forêts, la Police judiciaire de Lambaréné et l’ONG Conservation Justice a mis en lumière une exploitation forestière illégale de grande envergure dans le département de l’Ogooué et Lacs. Sieur N.A, membre de la Délégation Spéciale en charge du Conseil Départemental, a été directement impliqué dans cette affaire, suscitant une vive réaction des communautés locales.
Les investigations, menées entre juin et juillet 2024, ont révélé des pratiques illégales sur les sites de Mpoundou et Bingovion. Sieur N.A est accusé d’exploitation de bois sans titre, de coupe et d’enlèvement d’essence sans autorisation, utilisant des membres de sa famille pour contourner les réglementations en vigueur. L’ampleur des infractions est telle que plus de 268 mètres cubes de bois sciés ont été découverts sur les sites contrôlés, soulignant une exploitation forestière à caractère industriel, largement au-delà des limites légales.
Malgré les tentatives passées d’enquête qui n’ont pas abouti, la mobilisation des communautés locales et de l’Association des Communautés du Lac Oguemoué (ACLO) a cette fois permis de porter l’affaire devant la justice de Lambaréné. Les acteurs locaux espèrent qu’une décision exemplaire sera rendue pour renforcer l’état de droit et la bonne gouvernance des ressources naturelles au Gabon.
Le Président de l’ACLO, Patrick Bengone, a souligné l’importance d’une exploitation responsable des ressources pour le bénéfice des communautés et des générations futures. De son côté, Luc Mathot, Directeur Exécutif de Conservation Justice, a salué l’organisation et l’engagement des communautés dans la protection de leur environnement, tout en rappelant l’importance de respecter les prescriptions légales pour un développement durable du secteur forestier.
Cette affaire met en lumière les défis persistants dans la gestion des ressources naturelles au Gabon et l’importance d’une surveillance accrue pour prévenir de telles dérives, assurant ainsi que le développement économique ne se fasse pas au détriment des droits des communautés locales et de l’environnement.
Une enquête menée par les autorités gabonaises en collaboration avec l’ONG Conservation Justice a révélé l’implication d’un membre influent de la délégation spéciale en charge du Conseil départemental de l’Ogooué et Lacs dans une exploitation forestière illégale aux abords du lac Oguemoué.
Cette journée du 14 août 2024 s’annonce tendue dans la localité d’Apouh à Ngog, située dans le district d’Edéa 1, dans la région du littoral au Cameroun. Les femmes riveraines de l’agroindustrie de production d’huile de palme Socapalm, entendent exprimer leur colère contre les opérations de replantation de palmiers à huile menées par la Socapalm depuis le 8 août dernier. Les opérations lancées par la filiale du groupe Socfin empiètent sur les espaces de vie de la communauté locale, menaçant la souveraineté alimentaire des familles et portant atteinte à leur dignité.
Les tensions montent à Apouh à Ngog, une localité du district d’Edéa 1, où les habitants, principalement les femmes, sont en révolte contre les opérations de replantation de palmiers à huile par la Socapalm. Cette filiale du groupe Socfin, contrôlée par le groupe français Bolloré et la famille luxembourgeoise Hubert Fabri, détient près de 60 000 hectares de terres au Cameroun. Depuis le 8 août 2024, la Socapalm a intensifié ses efforts de replantation, envahissant les espaces vitaux des communautés locales, notamment les arrière-cours, les devantures des maisons et même les tombes.
Les communautés locales, en particulier les femmes, ont exprimé leur mécontentement à travers des lettres et des pétitions adressées à diverses autorités, y compris le Président de la République du Cameroun et la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés. Elles dénoncent l’avidité de la SOCAPALM et le manque de respect envers les droits des populations locales. Malgré leurs efforts, l’entreprise continue de faire la sourde oreille.
Face à cette situation, les habitants d’Apouh à Ngog ont décidé de passer à l’action en organisant une manifestation ce jour pour exiger l’arrêt immédiat des replantations. Ils réclament la restitution de leurs terres afin de préserver leur souveraineté alimentaire et leur dignité. La situation est particulièrement critique, car ces replantations, si elles se poursuivent, condamneraient les communautés locales à des décennies de souffrances, d’abus et de privations.
Les regards sont désormais tournés vers les autorités camerounaises et la SOCAPALM pour voir comment cette crise sera gérée. Le combat des habitants d’Apouh à Ngog s’inscrit dans une lutte plus large pour la reconnaissance et le respect des droits des communautés locales face aux appétits grandissants des agro-industries.
Cette journée du 14 août 2024 s’annonce tendue dans la localité d’Apouh à Ngog, située dans le district d’Edéa 1, dans la région du littoral au Cameroun. Les femmes riveraines de l’agroindustrie de production d’huile de palme Socapalm, entendent exprimer leur colère contre les opérations de replantation de palmiers à huile menées par la Socapalm depuis le 8 août dernier. Les opérations lancées par la filiale du groupe Socfin empiètent sur les espaces de vie de la communauté locale, menaçant la souveraineté alimentaire des familles et portant atteinte à leur dignité.
Les Comités de gestion du paysage des monts Bamboutos et Bana-Bangangté-Bangou, réunis en juillet 2024, ont décidé de restructurer leurs secrétariats techniques pour une gestion plus efficace. Cette initiative, soutenue par le projet COBALAM de Rainforest Alliance et financée par le GEF, vise à renforcer les capacités administratives et opérationnelles en recrutant des technocrates qualifiés.
Lors de la deuxième réunion statutaire annuelle des Comités de gestion du paysage (CGP) des monts Bamboutos et Bana-Bangangté-Bangou à l’Ouest-Cameroun tenue du 2 au 3 et du 4 au 5 juillet 2024 à Batcham et Bangou respectivement, les membres de ces structures de gouvernance ont mis un point d’honneur sur la réorganisation de leurs secrétariats techniques. Tout est parti d’un constat. « Les CGP ont été mis en place en novembre 2022. Après presqu’un an et demi de fonctionnement, nous avons analysé le fonctionnement du CGP qui a montré qu’au niveau du secrétariat technique, il y avait un gap. Au départ, on pensait à une seule personne pour porter ces tâches. Mais, on s’est rendu compte avec le temps que c’était déjà un full time job (travail à temps plein, ndlr). Ensuite, on a constaté qu’il fallait des gens pour assister le secrétariat technique et malheureusement, cela ne ressortait pas au niveau de la convention signée par les municipalités », explique le Coordonnateur de l’Ong américaine Rainforest Alliance dans les hautes terres de l’Ouest, Jacques Waouo.
Le maire de Bangou, Paul Sikapin, va plus loin en précisant qu’au moment de la mise en place du secrétariat technique, les différentes parties prenantes n’avaient mesuré l’ampleur du travail. « Comme c’était le démarrage, nous avons pris tout d’abord des volontaires. Quand on parle de volontariat, il n’a pas de contrainte. Ensuite, le CGP a fait son bout de chemin positif. Les horizons se sont élargis, les sollicitations aussi. Il devient impératif de mettre sur pied une structure qui sera la plaque tournante du CGP. Pour ce faire, il faudra un secrétariat permanent », précise le maire de Bangou. C’est ce qui a d’autant plus justifié la présentation et la validation de l’avenant portant restructuration du sécréterait technique, au cours des travaux.
L’urgence de disposer d’un secrétariat technique plus dynamique cadre avec la mise en œuvre du projet « Eliminer les obstacles à la conservation de la biodiversité, à la restauration des terres et à la gestion durable des forêts par la gestion communautaire des paysages » (COBALAM). Ce projet financé par Le Fonds pour l’Environnement mondial (Global Environment Facility, GEF en anglais) est mis en œuvre par l’Ong internationale Rainforest Alliance, en partenariat avec ONU-Environnement et le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (MINEPDED).
La nécessité d’avoir un personnel entièrement dédié au projet et rémunéré
Les acteurs sont donc unanimes sur la nécessité de disposer d’un cadre entièrement dédié au projet et qui soit rémunéré en conséquence. « Le secrétariat technique devrait nous aider d’abord à collecter la documentation, à passer des procédures administratives et autres. C’est pour cela que la structure actuelle qui est composée d’une personne qui n’est même pas résidente ne peut pas nous permettre d’atteindre notre objectif. Surtout qu’on a atteint une phase où les ouvertures frappent à la porte. Il faut des contrats, des partenariats et des plaidoyers. La nécessité de transformation est donc devenue impérative », martèle le maire Sikapin.
A travers ce changement de paradigme, les membres des Comités de gestion du paysage souhaitent que ces instances soient plus efficaces, prennent une autre dimension et permettent au secrétaire technique dédié de jouer pleinement son rôle, que ce soit les contacts avec les ministères, les bailleurs, les Ong et la société civile. Par ailleurs, au moment où les CGP ont eu à postuler pour l’implémentation de l’outil Landscale pour évaluer durablement leurs paysages, il était question de prendre en compte quatre piliers majeurs : l’écosystème, le bien-être, la production et la gouvernance. « Pour faire cette évaluation, on s’est rendu compte que cela nécessite des ressources humaines qui maîtrisent cette question et les problématiques des différents piliers », a indiqué Jacques Waouo.
Raison pour laquelle la restructuration du secrétariat technique vise beaucoup plus à trouver des personnes techniques qui viennent apporter une assistance au niveau du secrétaire technique qui est plus administratif. « In fine, nous voulons laisser une institution forte et pérenne », conclut l’expert de Rainforest Alliance. Quant aux facteurs de succès d’une telle activité, il est essentiellement question de la compétence, de la disponibilité et de l’efficacité du consultant. Ce sont les trois critères qui seront pris en compte dans les termes de référence à élaborer pour le recrutement de ce consultant ou de ce cadre qui sera mis à la disposition du CGP pour assurer le secrétariat technique de façon permanente, souhaite le maire de Bangou.
Les Comités de gestion du paysage des monts Bamboutos et Bana-Bangangté-Bangou, réunis en juillet 2024, ont décidé de restructurer leurs secrétariats techniques pour une gestion plus efficace. Cette initiative, soutenue par le projet COBALAM de Rainforest Alliance et financée par le GEF, vise à renforcer les capacités administratives et opérationnelles en recrutant des technocrates qualifiés.
Dans le sillage de l’édition 2024 de la Journée mondiale de l’environnement, la Fondation Eboko a allié le devoir de mémoire et la préservation écologique. L’organisation qui œuvre à la protection des écosystèmes forestiers du bassin du Congo a inaugurer un verger en mémoire des esclaves déportés de la République du Congo, à partir de la baie de Loango, située à l’extrême sud du pays.
La ville de Pointe-Noire, à l’extrême-sud de la République du Congo, a abrité le le samedi 8 juin 2024, une marche rassemblant une centaine de volontaires. Une seconde marche a eu lieu le lendemain à Brazzaville, la capitale du pays d’Afrique centrale. Ces événements consistaient non seulement à renforcer la conscience environnementale locale mais aussi à promouvoir des actions concrètes, comme la plantation des arbres. Et c’est à ce moment qu’intervient le projet de mise en place d’un verger mémoriel des esclaves déportés de la baie de Loango, un sanctuaire de mémoire et de vie.
« La baie de Loango, ancien port d’embarquement des esclaves, est un lieu chargé d’histoire. Par ce verger, chaque arbre planté devient un hommage vivant à ceux qui ont été arrachés à leur terre et expédiés vers les Amériques. La plantation d’arbres symbolise la résilience et l’engagement pour un avenir durable », explique Vanessa Mvila, la présidente de la Fondation Eboko, initiatrice du projet.
Un verger pour l’avenir
En conjuguant préservation environnementale et devoir de mémoire, la Fondation Eboko et ses partenaires, dont le projet Matatchebo, Brasco, Welltec, et bien d’autres, ont réussi à créer un espace unique où chaque arbre raconte une histoire. Ce verger est présenté comme un sanctuaire où la mémoire des déportés est honorée à travers la nature, chaque feuille et chaque branche symbolisant un engagement indéfectible envers le passé et l’avenir des communautés locales.
La Fondation Eboko entend continuer à lutter contre les contre-cultures en préservant et en transmettant les récits du passé. Avec l’inauguration officielle de l’École des Sages à Loango en septembre 2024, un nouveau chapitre s’ouvre pour la préservation du patrimoine et de l’environnement dans la région.
Ce projet a également permis de sensibiliser la communauté aux érosions côtières menaçant la baie, en partenariat avec Dominique Batota Kissala et le projet Matatchebo. La baie de Loango, aujourd’hui en danger, est un témoin silencieux de l’un des plus grands génocides de l’histoire humaine. L’alerte lancée lors de la marche met en lumière l’urgence de protéger ce site inscrit à la liste du patrimoine mondial de l’humanité.
Sélectionné par l’Unesco, le projet « ZU dia ba NKA – L’École des Sages » se déroulera à Pointe-Noire, sur le site de l’ancien port d’embarquement des esclaves de Loango. Signifiant « la Voix des Ancêtres » en langue locale, ce projet mettra en place des campagnes de sensibilisation pour informer le grand public sur l’histoire de ce site et son importance culturelle.
Les activités incluent des visites du musée de Loango, des discussions avec des experts locaux, et des sessions d’apprentissage de chants traditionnels d’esclaves. Ces initiatives visent à renforcer la compréhension émotionnelle des jeunes et à les inciter à s’engager profondément dans la préservation du site.
La réussite de ces initiatives repose sur le soutien de nombreux partenaires, dont le projet Matatchebo, qui vise à pérenniser la mémoire des millions d’Africains déportés et à prévenir l’extinction de ces arbres emblématiques. Ce projet s’efforce également à protéger les manguiers historiques de la baie de Loango contre les charançons.
Dans le sillage de l’édition 2024 de la Journée mondiale de l’environnement, la Fondation Eboko a allié le devoir de mémoire et la préservation écologique. L’organisation qui œuvre à la protection des écosystèmes forestiers du bassin du Congo a inaugurer un verger en mémoire des esclaves déportés de la République du Congo, à partir de la baie de Loango, située à l’extrême sud du pays.