GABON : trois trafiquants d’ivoire interpellés avec dix défenses d’éléphants

Une importante opération conjointe menée le 22 décembre 2025 à Franceville ( dans le sud-est du Gabon ) par la Direction provinciale des Eaux et Forêts et la Police judiciaire du Haut-Ogooué, avec l’appui de l’ONG Conservation Justice, a abouti à l’arrestation de trois présumés trafiquants d’ivoire de nationalité gabonaise, saisis en possession de dix défenses d’éléphants destinées à la commercialisation illicite.

Une importante opération conjointe menée le 22 décembre 2025 à Franceville ( dans le sud-est du Gabon ) par la Direction provinciale des Eaux et Forêts et la Police judiciaire du Haut-Ogooué, avec l’appui de l’ONG Conservation Justice, a abouti à l’arrestation de trois présumés trafiquants d’ivoire de nationalité gabonaise, saisis en possession de dix défenses d’éléphants destinées à la commercialisation illicite.

Deux des suspects ont été surpris en flagrant délit de détention et tentative de vente de ces défenses dans un lieu public de Franceville, une activité strictement interdite par la loi gabonaise. Le troisième individu, désigné comme chauffeur et facilitateur logistique, a été appréhendé peu après par les forces de sécurité.

Les mis en cause ont été conduits à la Police judiciaire de Franceville, où ils restent gardés à vue en attendant leur déférrement devant le Parquet spécial à Libreville pour répondre des infractions qui leurs sont reprochées.

Selon les dispositions du Code pénal gabonais (articles 390 et 398), la détention, la tentative de commercialisation ou le transport illégal d’ivoire exposent les auteurs à une peine d’emprisonnement pouvant atteindre jusqu’à 10 ans et à une amende équivalente à cinq fois la valeur des produits saisis. Dans des affaires avérées de trafic organisé, ces peines peuvent être alourdies, notamment si les suspects sont reconnus comme appartenant à un réseau structuré agissant en bande organisée.

Le Gabon, qui abrite une part importante des éléphants de forêt d’Afrique centrale, une espèce classée en danger critique d’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), fait face à une pression persistante du braconnage malgré les efforts des autorités, des ONG et des brigades spécialisées.

État des lieux des crimes environnementaux au Gabon

Le trafic d’ivoire et les crimes contre la faune sauvage restent des problèmes récurrents au Gabon. En 2022, les autorités, avec le soutien d’organisations comme Conservation Justice, ont multiplié les opérations de terrain, menant à plus de 13 opérations anti-trafic et l’arrestation de plus de 24 personnes, avec plusieurs centaines de kilogrammes d’ivoire saisis. (conservation-justice.org) Selon certaines estimations, plus de 500 trafiquants d’ivoire auraient été interpellés au Gabon au cours des dernières années, avec un taux de condamnation qui pourrait dépasser 90 %, bien au-dessus de la moyenne dans la région.

Outre le trafic d’ivoire, le pays est confronté à d’autres formes de criminalité environnementale, notamment l’exploitation illégale de bois précieux et le braconnage d’autres espèces protégées. Les peines prévues par la loi peuvent aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et des amendes lourdes, mais les ONG et experts plaident pour un renforcement des moyens de contrôle, de suivi judiciaire et de sensibilisation des communautés afin de dissuader durablement les actes criminels contre la nature.

Boris Ngounou

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