Franceville : Trois trafiquants d’ivoire arrêtés avec 17 morceaux de défenses d’éléphant

Une opération conjointe menée le 20 octobre 2025 à Franceville par les forces gabonaises et l’ONG Conservation Justice a permis l’interpellation de trois individus impliqués dans le trafic illégal d’ivoire. Les autorités saisissent 17 morceaux de défenses d’éléphant, une espèce en danger critique d’extinction, soulignant la gravité du braconnage dans le sud-est du Gabon.


Une opération conjointe menée le 20 octobre 2025 à Franceville par les forces gabonaises et l’ONG Conservation Justice a permis l’interpellation de trois individus impliqués dans le trafic illégal d’ivoire. Les autorités saisissent 17 morceaux de défenses d’éléphant, une espèce en danger critique d’extinction, soulignant la gravité du braconnage dans le sud-est du Gabon.


Le trafic illégal d’ivoire continue de menacer les éléphants de forêt au Gabon. Le 20 octobre dernier, une opération coordonnée entre la Direction Provinciale des Eaux et Forêts, la Direction de Lutte Contre le Braconnage (DLCB), l’antenne locale de la Police Judiciaire (PJ) et l’ONG Conservation Justice a conduit à l’arrestation de trois présumés trafiquants à Franceville, dans la province du Haut-Ogooué.

Deux des suspects ont été interpellés en flagrant délit alors qu’ils tentaient de vendre 17 morceaux de défenses d’éléphant, représentant deux pointes d’ivoire. Le troisième individu, présenté comme le propriétaire des défenses, s’est rendu volontairement aux autorités et a été placé en garde à vue.

Ces arrestations, qui s’inscrivent dans le cadre de la lutte contre le commerce illégal d’espèces protégées, mettent en lumière la persistance du trafic dans le sud-est du pays. Les suspects ont été déférés devant le Parquet Spécial de Libreville ce lundi 27 octobre 2025 et risquent jusqu’à dix ans de prison et une amende équivalente au quintuple de la valeur du produit saisi, conformément aux articles 390 et 398 du Code pénal gabonais.

Le braconnage d’éléphants de forêt, classés « en danger critique d’extinction » par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), continue d’affaiblir les populations locales. Le Cameroun voisin, plaque tournante du commerce organisé d’ivoire en Afrique centrale, a également enregistré un déclin significatif des éléphants de forêt au cours des dernières années.

Selon une étude du FMI de 2020 intitulée « Le travail de l’ombre des éléphants », ces pachydermes jouent un rôle écologique crucial : ils facilitent la régénération des forêts et la captation du carbone, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique. Les experts appellent à un renforcement des ressources et du soutien international pour protéger ces espèces et soutenir les efforts du gouvernement gabonais.

Les autorités gabonaises rappellent que la lutte contre le trafic d’ivoire est une priorité nationale et que toute implication dans ce commerce illégal sera sévèrement sanctionnée.

Boris Ngounou

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