The island of Madagascar, off the southeast coast of Africa, is set to experience increased drought in 2024. According to the United Nations, the island is one of 35 countries worldwide considered to be « at high risk » from the impacts of the El Niño phenomenon.
L’édition 2020 du rapport de la FAO sur la situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture présente de nouvelles estimations sur l’étendue du phénomène de la rareté de l’eau dans l’agriculture irriguée, sur les pénuries d’eau dans l’agriculture pluviale, et sur le nombre de personnes touchées. Il en ressort que les ressources en eau douce ont diminué de 30 % au cours de ces 20 dernières années en Afrique du Nord.
Le stress hydrique n’a jamais été aussi préoccupant en Afrique, et plus particulièrement en Afrique du Nord. Dans cette région au territoire majoritairement aride, les disponibilités en eau douce par habitant ont baissé de plus de 30 % pendant les 20 dernières années. Le volume moyen d’eau par personne et par an atteint à peine 1 000 m³, un seuil en dessous duquel la rareté de l’eau est généralement considérée comme étant grave. Ces nouvelles données sont contenues dans le dernier rapport du fonds des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur « la situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture en 2020 ».
Cette chute des ressources en eau douce est liée en partie aux effets du changement climatique, notamment concernant la rareté des précipitations. Le rapport pointe également du doigt la hausse des revenus et l’urbanisation, qui ont entraîné une augmentation de la demande en eau dans l’industrie, le secteur énergétique et les services. Les changements opérés ces dernières années dans les modes d’alimentation ne sont pas en reste. Ceux-ci se traduisent par une plus grande consommation de denrées dont la production exige plus d’eau (la viande et les produits laitiers).
Un centre de soins sur deux est privé d’eau courante
Le rapport de la FAO ne manque pas de signaler que les ressources en eau, du fait de leur rareté, font aujourd’hui l’objet d’une concurrence croissante entre les États et même entre les communautés. Une situation qui exacerbe les inégalités concernant l’accès à l’eau, en particulier pour les populations vulnérables à savoir les femmes rurales et les populations autochtones. L’Afrique subsaharienne, plus au sud du continent, en est la parfaite illustration. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un centre de soins sur deux est privé d’eau courante dans 33 pays de cette région.
Pour résoudre le problème, la FAO préconise l’adoption d’une alimentation saine prenant en compte des considérations de durabilité au niveau de l’ensemble du système alimentaire, afin de réduire la consommation d’eau liée à l’alimentation. À cela, il faudra ajouter à une gestion globale des réserves en eau douce. Car l’Afrique regorge d’énormes gisements en eau, bien que ces derniers soient irrégulièrement implantés sur le continent. Il s’agit de 17 grands fleuves et 160 lacs, ainsi que des ressources en eau renouvelables (les précipitations) estimées à plus de 5 400 milliards de m3 par an.
Boris Ngounou
L’édition 2020 du rapport de la FAO sur la situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture présente de nouvelles estimations sur l’étendue du phénomène de la rareté de l’eau dans l’agriculture irriguée, sur les pénuries d’eau dans l’agriculture pluviale, et sur le nombre de personnes touchées. Il en ressort que les ressources en eau douce ont diminué de 30 % au cours de ces 20 dernières années en Afrique du Nord.