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Tag: pollution de l'air

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Du 8 au 12 juillet 2024, Lagos sera l’épicentre de la lutte contre la pollution de l’air en Afrique. C’est à la faveur du forum CLEAN-Air qui réunira plus de 300 experts de 40 pays dans la capitale économique du Nigéria. Cet événement crucial vise à partager des connaissances, établir des collaborations et promouvoir des interventions durables pour améliorer la qualité de l’air dans les villes africaines.

Organisé par AirQo, une initiative de recherche panafricaine basée à l’Université de Makerere en Ouganda, en collaboration avec l’Air Quality Monitoring Research Group (AQMRG) de l’Université de Lagos, l’Agence de protection de l’environnement de l’État de Lagos (LASEPA) et UrbanBetter, ce forum vise à partager des connaissances, établir des collaborations transdisciplinaires et promouvoir des interventions durables en faveur de l’air pur dans les villes africaines.

L’événement devrait attirer des représentants de diverses parties prenantes, y compris des décideurs politiques, des représentants des organisations de la société civile, le secteur privé, des partenaires de développement et des communautés scientifiques. Ces acteurs de la qualité de l’air en Afrique discuteront des stratégies pour réduire la pollution de l’air, un problème critique qui cause environ 1,1 million de décès par an sur le continent, selon une étude du Global Burden of Disease. En Afrique, la pollution de l’air est devenue la deuxième cause de mortalité, exacerbée par l’urbanisation rapide et le manque de ressources pour mettre en œuvre des mesures efficaces.

Les sessions du forum

Le forum de Lagos s’appuie sur le succès de son événement inaugural tenu à Kampala, en Ouganda, en 2023, qui avait rassemblé des participants de plus de 31 villes du monde entier. Cette année, l’objectif est de renforcer les réseaux multirégionaux et de promouvoir des politiques fondées sur des données probantes pour une gestion efficace de la qualité de l’air.

Lors de ce forum, plusieurs sessions plénières aborderont des sujets cruciaux tels que l’élaboration de politiques basées sur des données probantes pour la gestion de la qualité de l’air, les impacts sanitaires de la pollution atmosphérique en Afrique, et des séances de partage de connaissances pour sensibiliser le public et faire progresser l’interface science-politique.

« Le Forum offrira des voies vers la gestion de la qualité de l’air pour les villes africaines et sensibilisera davantage aux problèmes de qualité de l’air et de pollution de l’air pour de meilleurs résultats en matière de santé en Afrique », explique le professeur Bainomugisha, responsable du projet AirQo.

À Lagos, 39 moniteurs de qualité de l’air ont été installés pour fournir des données en temps réel sur la qualité de l’air. Rose Alani, responsable du groupe de recherche sur la surveillance de la qualité de l’air à l’Université de Lagos, a noté que ces données sont cruciales pour élaborer des stratégies efficaces d’atténuation de la pollution atmosphérique.

Boris Ngounou

NIGERIA : Lagos accueille un forum CLEAN-Air pour lutter contre la pollution de l’air

Du 8 au 12 juillet 2024, Lagos sera l’épicentre de la lutte contre la pollution de l’air en Afrique. C’est à la faveur du forum CLEAN-Air qui réunira plus de 300 experts de 40 pays dans la capitale économique du Nigéria. Cet événement crucial vise à partager des connaissances, établir des collaborations et promouvoir des interventions durables pour améliorer la qualité de l’air dans les villes africaines.

A report published on 2 April 2024 by Greenpeace Africa and Greenpeace MENA highlights the extent of air pollution in Africa, identifying the main culprits and underlining the serious repercussions on public health and the environment. Entitled « Air Pollution in Africa: The Main Culprits Unmasked », the document provides an overview of the sources of air pollution in the region and calls for urgent action to mitigate this growing crisis.

The report reveals that exposure to air pollution is the second leading risk factor for death in Africa, causing more than 1.1 million premature deaths each year. Egypt, Nigeria and South Africa are singled out as the worst affected countries, with a significant burden of disease linked to air pollution from fossil fuels.
In terms of the main sources of pollution, the report identifies thermal power stations as the main emitters of nitrogen dioxide (NO2) and sulphur dioxide (SO2) in Africa. Nine of the ten largest sources of NO2 are located in South Africa, belonging to the electricity company Eskom. In addition, two of the ten largest SO2 emission hotspots are also in South Africa.
Impact on health
Exposure to air pollution is associated with a wide range of health problems, including heart and lung disease, pregnancy problems, kidney problems and cancer. According to the World Health Organisation (WHO), compliance with WHO air quality guidelines could lead to significant gains in life expectancy.
Faced with this growing crisis, Greenpeace is calling on African governments to adopt proactive measures to combat air pollution. This includes the installation of air quality monitoring devices and access to real-time data to enable rapid action. The report also highlights the importance of investing in clean technologies, particularly in the energy sector, to reduce emissions of air pollutants.
For Fana Sibanyoni, a campaigner from the Mpumalanga region of South Africa, « pollution from coal plants, such as those operated by Sasol in our region, has not only tarnished our health, leading to failed health exams and chronic illnesses, but it has also darkened our future, leaving us unemployed as companies choose to hire from outside, citing our ‘unfitness’ for work ».
Fanta Mabo

AFRICA: a report identifies the main culprits of air pollution

A report published on 2 April 2024 by Greenpeace Africa and Greenpeace MENA highlights the extent of air pollution in Africa, identifying the main culprits and underlining the serious repercussions on public health and the environment. Entitled « Air Pollution in Africa: The Main Culprits Unmasked », the document provides an overview of the sources of air pollution in the region and calls for urgent action to mitigate this growing crisis.

Faute de ramassage des ordures ménagères, les populations de la ville de Douala brûlent elles-mêmes leurs déchets en plein air. Au péril de leur santé et de l’environnement…
Il n’a échappé à personne que le ramassage des ordures ménagères dans les quartiers de la ville de DOUALA est un véritable casse-tête, une mission que les collectivités locales et leurs auxiliaires ont du mal à remplir. Une situation qui laisse malheureusement les usagers seuls face à cette insalubrité qu’ils sont contraints de gérer, souvent avec des moyens aussi maladroits que dangereux comme le brulage des déchets à ciel ouvert.
C’est l’amer constat que l’on peut faire en sillonnant les rues de notre ville. Chaque prochaine lisière est transformée en chapelle ardente. Sauf que les fumées qui y montent jusqu’au ciel ne proviennent pas de bougies ou d’encens en fusion mais plutôt de dépôts d’ordures sur lesquels on a répandu du carburant pour les pulvériser. Mais il faut le dire, le brûlage des déchets à ciel ouvert est plus nocif par l’environnement et pour la santé que nous ne pouvons l’imaginer. Certaines personnes pourraient dire : « cela fait longtemps que nous brûlons les déchets à l’air libre. Il n’y a pas d’électricité au pays, ce n’est pas votre gros français qui va changer nos vies ». Mais à défaut de changer vos vies, il faudrait déjà préserver celles-ci de la destruction précoce…à petit feu.
Car ces petits feux de joie ne sont pas si innocents que cela. Le brûlage des déchets à ciel ouvert, y compris des matériaux en apparence inoffensifs comme le papier, le carton, les résidus verts, et les matériaux de construction libère un mélange dangereux de composés cancérigènes et d’autres substances toxiques lorsque ces matériaux sont brûlés à ciel ouvert.
Le brûlage de déchets à ciel ouvert entraîne des risques pour la santé pour ceux qui sont exposés directement à la fumée. Cela touche plus particulièrement les personnes ayant un système respiratoire sensible, ainsi que les enfants et les personnes âgées.
A court terme, l’exposition à la fumée peut causer des maux de tête, des nausées et des rougeurs. Au fil du temps, cela peut augmenter le risque de contracter une maladie cardiaque. Certains polluants renfermés dans la fumée provenant du brûlage des déchets à ciel ouvert peuvent contenir les produits chimiques suivants : dioxines, furanes, arsenic, plomb, monoxyde de carbone, oxyde d’azote, oxyde de soufre, acide chlorhydrique…On peut également retrouver ces polluants dans les cendres laissées après le brûlage des déchets à ciel ouvert.
Les expositions aux dioxines et aux furanes ont été associées à certains types de cancers, des problèmes de foie, une dégradation du système immunitaire et de la fonction de reproduction et des effets sur le système nerveux.
Par ailleurs, les dioxines et les furanes produits par le brûlage des déchets à ciel ouvert se déposent sur les plantes, qui sont mangées par les animaux. Une fois ces substances absorbées par les animaux, elles restent dans la chaîne alimentaire pour finalement se retrouver dans la viande et les produits laitiers que nous consommons. En effet, plus de 90% des dioxines et des furanes que nous absorbons proviennent de notre alimentation.
Il faut donc éviter de brûler les ordures à ciel ouvert. A la place, nous vous suggérons les 3R, le compostage et /ou l’élimination sûre des déchets.
1- R : Réduire ; éviter les articles jetables. Acheter les produits en vrac au lieu des articles emballés individuellement. Acheter des produits durables et des produits qui peuvent être rechargés, réparés ou remplis.
2- R : Réutiliser ; faire don des articles dont vous n’avez plus besoin comme les vêtements, les meubles, les livres, les magazines et les jouets aux parents, amis ou aux organismes caritatifs.
3- R : Recycler ; recycler les articles recyclables des déchets et les préparer pour une collecte ou un dépôt dans un centre de récupération local.
Il est également conseillé de pratiquer du compostage en collectant les déchets organiques des cuisines pour en faire des engrais naturels ou du biogaz. On peut enfin sortir les déchets aux fins de collecte ou les déposer dans un lieu d’enfouissement local.
Leonel Akosso

The harmattan season is intensifying in Ghana, with a dangerous increase in fine particles in the air. The government is sounding the alarm, advising the public to reduce outdoor activities to a strict minimum.

Accra, the capital of Ghana, now ranks alongside New Delhi in India as one of the world’s most polluted cities. The African city of 4 million inhabitants, marked by rapid urbanization and industrialization, is currently experiencing air pollution due to the harmattan season.
Monitoring results published on February 6, 2024 by Ghana’s Environmental Protection Agency (EPA), indicate an air quality index (AQI) between unhealthy (red) and very unhealthy (purple). Harmattan is at the root of this pollution. The hot, dry north-easterly wind has intensified this year, compared with previous years.
« From our monitoring points along the route, we’ve realized that pollution levels are high – and this is largely due to climate change. Rising temperatures, changing wind patterns and increased desertification have all contributed to the severity of the weather, » explains Selina Amoah, Environmental Quality Officer at the EPA. She also points out that climate change can influence the intensity and duration of the harmattan season, potentially leading to more severe dust storms or altered dust transport patterns. This can also have a negative impact on air quality.
Limiting outdoor activities
To reduce the harmattan season’s impact on people’s health, the EPA has urged vulnerable groups – particularly the elderly, children, pregnant women, people with asthma and associated allergies, and anyone else with underlying health problems – to reduce outdoor activities as much as possible. The agency also urges all vehicle users to reduce their speed on unpaved roads to reduce dust emissions.
According to the World Health Organization (WHO), air pollution is responsible for 4 million deaths worldwide every year. In Ghana, this translates into at least 28,000 premature deaths every year. These figures are all the more shocking given that only 1% of global development aid is devoted to combating air pollution.
Fanta Mabo

Le Monde peut-il tourner le dos aux énergies fossiles ? Avec la COP28 qui commence le 30 novembre 2023, la question de l’abandon du pétrole et du gaz se posera avec encore plus d’insistance, même si les Nations les plus puissantes et les plus pollueuses ne sont pas pressées de franchir le pas.
La COP28 aurait pu être la date et le lieu d’un virage historique. Celui de la rupture des énergies fossiles pour les énergies renouvelables. Mais c’était sans compter sur l’ironie de l’histoire. En effet, la présidence de la COP28 qui se déroulera à DUBAÏ du 30 novembre au 12 décembre 2023 a été confiée à SULTAN AL JABER. SULTAN AL JABER, 49 ans est le Ministre de l’Industrie des Emirats Arabes Unis et patron de l’ABU DHABI NATIONAL OIL COMPANY ( ADNOC), la compagnie petro-gazière du Royaume. En d’autres termes, vouloir mettrè fin à l’hégémonie du pétrole avec une COP 28 dirigée par un tel individu reviendrait à confier la promotion de la chasteté à un vendeur pour préservatifs.
Mais plus qu’un canular, il faut voir à travers ce choix paradoxal un signe pertinent : la transition écologique ne se fera pas sans l’industrie petro-gazière mondiale et encore moins contre elle. Les ramifications des intérêts dans les milieux politiques, économiques et bancaires sont si puissantes qu’il serait vain de vouloir sevrer le Monde captif depuis trop longtemps de cette addiction au pétrole et au gaz sans se heurter à des dilemmes cornéliens. Certains ont essayé, ils ont eu des problèmes. Avec donc un thuriféraire de l’industrie petro-gazière à la tête de la COP 28, il y a matière à espérer que la question des énergies fossiles sera abordée de façon plus efficace et plus conciliante.
Car le temps presse. Depuis la COP21 en 2015, marquée par la signature de l’ACCORD DE PARIS, l’heure est au bilan. Les États doivent s’accorder sur un texte bilan des mesures prises jusqu’à présent, et fixer l’ambition pour les années à venir. C’est sur cette base que les pays devront proposer ensuite, d’ici à 2025, de nouvelles « contributions déterminées au niveau national », c’est-à-dire des plans d’action pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Depuis la COP26 à GLASGOW au Royaume-Uni, les déclarations d’intention sur la sortie des énergies fossiles, notamment le charbon, sont tendances. Cependant, des pays comme la Russie, la Chine ou les pays du Golfe comme l’Arabie Saoudite freinent des quatre fers pour que le Monde ne sorte guère de cet enfer avant longtemps. Le pétrole est vital pour l’économie de ces différents pays.
Des États veulent bien concéder une élimination progressive des combustibles fossiles, mais seulement ceux « unabated » c’est-à-dire qui ne seront pas dotés de système de captage ou de stockage de carbone. Ces technologies consistent à récupérer les émissions sur une installation industrielle, avant qu’elles ne soient émises dans l’atmosphère. Le CO2 est ensuite séparé du reste et compressé pour être envoyé dans des formations géologiques profondes où il est censé rester pour des millions d’années.
Quant aux pays en développement comme le CAMEROUN, il y a des raisons pour eux d’être réticents à s’engager tête baissée dans la voie du renoncement aux énergies fossiles. D’abord parce que les 100 milliards d’euros annuels promis par les pays du Nord pour financer la transition écologique des pays du Sud sont toujours attendus. Ensuite et enfin, pour un pays comme le CAMEROUN qui doit lutter pour sortir sa population du chômage et de la misère en lui offrant la prospérité économique, la sortie du pétrole et du gaz est pour le moment une question sans objet.
                                                                                                                                                                                   LEONEL AKOSSO