Greenpeace Afrique marque un tournant majeur dans sa mission environnementale en participant au 20ème anniversaire du Conseil économique, social et culturel de l’Union africaine (UA-ECOSOCC) à Accra au Ghana. En parallèle des activités de commémoration, l’organisation procède du 11 au 12 juillet 2024, au lancement du Mouvement pour la justice climatique en Afrique de l’Ouest. L’initiative vise à rassembler diverses forces pour lutter contre les défis environnementaux croissants de la région.
Le Mouvement pour la justice climatique, lancé les 11 et 12 juillet 2024, vise à unir des organisations de la société civile, des dirigeants communautaires et des experts environnementaux pour faire face aux problèmes urgents tels que la surpêche, la déforestation, les systèmes alimentaires non durables et les impacts néfastes du changement climatique. Ce mouvement est une réponse directe aux défis environnementaux de plus en plus pressants qui menacent la stabilité socio-économique de l’Afrique de l’Ouest.
En marge de l’UA-ECOSOCC, Greenpeace Afrique organisera également un événement pour discuter du rôle des réformes financières dans la lutte contre la crise climatique. Les discussions porteront sur l’importance de restructurer les politiques économiques pour soutenir des initiatives écologiques durables et promouvoir le bien-être socio-économique dans la région.
L’Afrique de l’Ouest a perdu près de 80% des forêts vierges
Les enjeux sont de taille. Selon un rapport de la Banque mondiale, l’Afrique pourrait perdre jusqu’à 12% de son PIB annuel à cause des impacts du changement climatique d’ici 2050. La déforestation en Afrique de l’Ouest, notamment en Côte d’Ivoire et au Ghana, a déjà entraîné la perte de 80% des forêts d’origine, mettant en danger la biodiversité et exacerbant les conditions climatiques extrêmes. De plus, la surpêche représente une menace sérieuse, avec des stocks de poissons qui diminuent de manière alarmante, mettant en péril la sécurité alimentaire des communautés côtières.
Greenpeace Afrique, en partenariat avec plusieurs organisations locales et internationales, vise à instaurer des pratiques de pêche durable, à restaurer les forêts, et à promouvoir des systèmes alimentaires écologiques. L’événement parallèle de l’UA-ECOSOCC, prévu pour le 17 juillet 2024, servira de plateforme pour discuter de ces initiatives et mobiliser des soutiens financiers et politiques nécessaires pour leur réalisation.
L’initiative d’Accra intervient après celle de Yaoundé au Cameroun. La capitale camerounaise a abrité le 5 juin 2024, le lancement officiel du Mouvement Camerounais pour la Justice Climatique (MCJC), une coalition regroupant près de 40 organisations de la société civile à travers les 10 régions du pays d’Afrique centrale. Ce mouvement vise à coordonner les efforts locaux pour lutter contre la déforestation et promouvoir des actions concrètes en faveur de la protection de l’environnement au Cameroun.
Greenpeace Afrique marque un tournant majeur dans sa mission environnementale en participant au 25ème anniversaire du Conseil économique, social et culturel de l’Union africaine (UA-ECOSOCC) à Accra au Ghana. En parallèle des activités de commémoration, l’organisation procède du 11 au 12 juillet 2024, au lancement du Mouvement pour la justice climatique en Afrique de l’Ouest. L’initiative vise à rassembler diverses forces pour lutter contre les défis environnementaux croissants de la région.
Greenpeace Afrique a annoncé le 5 juin 2024, le lancement officiel du Mouvement Camerounais pour la Justice Climatique (MCJC), une coalition regroupant près de 40 organisations de la société civile à travers les 10 régions du Cameroun. Ce mouvement vise à coordonner les efforts locaux pour lutter contre la déforestation et promouvoir des actions concrètes en faveur de la protection de l’environnement au Cameroun.
Le lancement du Mouvement camerounais pour la justice climatique (MCJC), a été marqué, le 5 juin 2024-Journée mondiale de l’environnement, par une marche pacifique à Yaoundé, réunissant environ 500 participants, qui ont remis une lettre au ministre camerounais de l’environnement de la protection de la nature et du développement durable (Minepded), exhortant le gouvernement à intensifier ses efforts de protection des forêts et à adopter des mesures concrètes contre la déforestation massive qui menace les écosystèmes locaux.
Cette mobilisation fait suite à un atelier national tenu à Kribi en avril 2024, où les préoccupations des communautés locales et autochtones ont été recueillies et intégrées dans les doléances présentées au gouvernement. Le Dr. Fabrice Lamfu, chargé de la campagne Forêt chez Greenpeace Afrique, a souligné l’urgence d’une réponse collective face à l’ampleur croissante des pressions environnementales au Cameroun : « la planète est confrontée à une multitude de défis, des industries polluantes à la déforestation rapide. Le MCJC représente une première étape cruciale pour amplifier nos voix et nos actions en faveur de la protection de notre patrimoine naturel commun. ».
Des Mouvements qui se généralisent en Afrique
Avant le Cameroun, le modèle du Mouvement pour la Justice Climatique a été lancé avec succès en République Démocratique du Congo et sera bientôt étendu au Ghana, marquant ainsi un engagement renforcé des pays d’Afrique de l’Ouest et centrale pour une action climatique coordonnée et efficace.
Dans une déclaration publiée le 4 juin 2024, le MCJC affirme clairement ses objectifs. À savoir, promouvoir l’adaptation au climat, défendre la justice climatique et renforcer la collaboration entre les divers acteurs impliqués dans la protection de l’environnement. Ce mouvement s’engage également à soutenir la recherche et l’innovation pour développer des solutions spécifiques aux défis climatiques locaux, tout en plaidant pour des politiques climatiques robustes aux niveaux local, national et international.
La mise en œuvre du MCJC sera supervisée par un comité de pilotage dédié, chargé de coordonner les activités, d’évaluer les progrès et de garantir la transparence et la responsabilité dans toutes les initiatives entreprises.
Le Cameroun a perdu 3,7% de sa couverture forestière totale durant les 18 dernières années
Le Cameroun, avec sa riche biodiversité et ses vastes forêts, est confronté à des défis majeurs liés aux changements climatiques, exacerbés par la déforestation accrue qui compromet l’avenir des générations futures. En avril 2024, Greenpeace Afrique, en collaboration avec des organisations nationales et internationales de la société civile, a adressé une lettre à plusieurs gouvernements étrangers pour alerter sur l’urgence de la situation et plaider pour des mesures internationales de soutien.
La déforestation au Cameroun présente des chiffres alarmants, comme le révèlent les rapports récents du ministère des forêts et de la faune, du Minepded et de la World Resources Institute (WRI). Entre 2002 et 2020, le pays a perdu 708 000 hectares de forêts primaires humides, représentant une diminution de 3,7% de sa couverture forestière totale. Cette perte équivaut à 48% de la superficie forestière totale du Cameroun. Les années 2014, 2017 et 2020 ont particulièrement marqué des pics de déforestation, mettant en danger un écosystème crucial pour la biodiversité régionale et la stabilité climatique.
De plus, la déforestation s’est concentrée principalement dans le domaine forestier non permanent, qui a subi des pertes massives représentant 80% en 2020 et 78,6% en 2021 de la perte totale. Ces pertes sont souvent liées à la satisfaction des besoins de base comme l’accès à la nourriture et à l’énergie, mettant en lumière les défis socio-économiques auxquels sont confrontées les populations locales dépendantes des ressources forestières.
Greenpeace Afrique a annoncé le 5 juin 2024, le lancement officiel du Mouvement Camerounais pour la Justice Climatique (MCJC), une coalition regroupant près de 40 organisations de la société civile à travers les 10 régions du Cameroun. Ce mouvement vise à coordonner les efforts locaux pour lutter contre la déforestation et promouvoir des actions concrètes en faveur de la protection de l’environnement au Cameroun.